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Terre des Éléments

Suyvel

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Tout ce qui a été posté par Suyvel

  1. C'est effectivement corrigé mais le problème signalé par TWW persiste ailleurs. Par exemple dans les messages adressés avec les boissons offertes. Autre bug dans la messagerie: j'ai reçu des boissons mais les boutons accepter et refuser avaient disparu du message.
  2. Alors, pour essayer d'apporter ma pierre à l'édifice: - je ne crois pas qu'être pacifiste ait grand-chose à voir avec le karma. Si on doit intégrer un élément représentant le pacifisme dans le jeu, il vaudrait mieux (à mon sens) que ce soit quelque chose d'autre que le karma. Une sorte de représentation visuelle de ce que j'appellerais "la réputation" et qui donnerait aux autres un indice sur le comportement général du personnage. - La réputation pourrait être calculée (un ratio à déterminer, par exemple le nombre de meurtres ou de frappes sur les autres joueurs, divisé par l'âge du personnage) et échelonnée comme le karma. Très élevé --> sanguinaire Elevé --> hostile, agressif Moyen --> combatif Bas --> bienveillant, paisible, défensif Nul --> pacifiste - La réputation devrait être visible sur le personnage, d'une façon à déterminer. Cela dit, la réputation doit aussi passer par les échanges et discussions entre joueurs, éventuellement les récits RP... Bref, une réputation, ce n'est pas qu'un simple ratio. On ne peut pas tout ramener à des chiffres. Le mieux pour se faire une idée sur un autre joueur, cela reste de communiquer avec lui.
  3. Suyvel

    Suyvel

    Depuis un recoin sombre des remparts de Melrath Zorac, Suyvel assistait à la bataille qui déchirait la ville ce soir-là. Un peu plus tôt, le prêtre avait fait un discours devant une foule de badauds mi-apeurés mi-furieux, que la magicienne n'avait pas trouvé fort bien choisi. Il n'y avait rien de plus dangereux qu'une foule. Surtout une foule d'ignares et de superstitieux, lorsque des phénomènes surnaturels commençaient à se produire. Dans ce contexte, ces gens-là se cherchaient un bouc émissaire et le premier étranger qui passait par là pouvait se voir attribuer le rôle à l'unanimité. Et un lynchage en règle s'ensuivait. Le prêtre se rendit-il compte à quel point il était proche du bûcher ? Suyvel n'aurait su le dire mais, pour une fois que ce n'était pas elle que l'on se proposait de brûler, la situation lui plaisait assez. Les drows étaient rarement bien perçus, sur les terres où ils exerçaient leurs raids et leurs méfaits. Même ici, où ils étaient inconnus, Suyvel avait souvent lu de la méfiance ou de la peur "“ voire une hostilité véritable "“ dans les yeux des autochtones. Et à plusieurs reprises, elle n'avait dû qu'à ses sortilèges ou à la rapidité de sa course de pouvoir rester en vie. Mais au moment où le prêtre allait découvrir les joies de l'immolation par le feu, les spectres avaient surgi. La foule s'était instantanément dispersée dans le plus grand tumulte, comme le faisaient tous les humains courageux dès que la victoire ne leur semblait plus facile. S'en prendre à un vieil homme esseulé, oui. Chasser des fantômes nombreux et dangereux, non. Suyvel se demandait parfois si ces gens méritaient d'être secourus. Ce qui fit qu'elle n'attaqua pas la menace fantôme. Malheureusement pour elle, si elle savait facilement se cacher aux sens déficients des humains, elle ne pouvait échapper aux yeux surnaturels qui envahissaient la ville. Rapidement, un spectre tenta de s'en prendre à la magicienne, puis un autre. Tant et si bien qu'elle finit par se retrouver au milieu de la mêlée avant même d'avoir bien réalisé ce qui se passait. Lorsqu'enfin elle put se dégager de cette engeance funèbre, elle contempla incrédule le pandémonium que les spectres faisaient régner dans la ville. Heureusement, de nombreux aventuriers étaient présents et résistaient à la vague morbide. Tous les défenseurs de Melrath Zorac avaient répondu présents. Ce fut ce constat qui éveilla un soupçon dans l'esprit de la drow. Oui, tous les défenseurs sont là... donc il ne peuvent être ailleurs. Et ils sont bien trop occupés pour se rendre compte de quoi que ce soit. Même si une armée défilait au son des trompettes, ils n'en sauraient rien. En fait, l'attaque spectrale avait ceci de suspect qu'elle survenait en temps de guerre, alors que les orques étaient aux portes du pays. Et qu'ils se tenaient tranquilles depuis un certain temps. Depuis bien trop longtemps, je dirais. Que penser alors de cet assaut surnaturel ? Fallait-il y voir la main de Rebom ? Ou de l'un de ses agents, désireux d'attirer ici le gros des forces des défenseurs ? Le doute vint hanter Suyvel plus sûrement que la horde fantomatique. S'agit-il d'un piège ? D'une diversion ? Elle songea que plus personne ne devait surveiller les activités des orques du côté de leur campement, dans la forêt d'Irliscia. Qui sait ce qui peut bien se passer là-bas ? Si les orques en profitaient pour attaquer, qui les verrait pour donner l'alarme à temps ? Brusquement inquiète, Suyvel laissa la bataille en plan et quitta d'un pas rapide la ville qui offrait un visage dantesque, entre les ectoplasmes de toutes sortes et les cadavres qui s'amoncelaient. Elle mit cap au sud. Lorsqu'elle arriva à Irliscia, la nuit était tombée. Et le silence régnait parmi les arbres. Si une armée d'orques était en marche, elle était incroyablement discrète... Lorsque les murailles du campement orque furent en vue, la drow ne repéra nulle activité, nul fourmillement inhabituel. Les feux de camp crachaient une épaisse fumée grise dont les volutes montaient vers les cieux. Les sentinelles faisaient leur ronde. La nuit s'était installée sur le camp orque aussi. Suyvel respira mieux. Ses soupçons s'avéraient infondés. « Infondés ? Tu es sûre de ça ? » Une petite voix moqueuse s'élevait dans sa tête. Suyvel avait beau se convaincre que c'était de la paranoïa, elle n'y arrivait pas totalement. Qui sait si un plan encore plus tordu n'est pas en œuvre ? Un plan dont les retombées funestes n'apparaîtront que plus tard ? Suyvel n'aurait su dire si cela était lié au vent frais de la nuit... mais elle frissonnait.
  4. « Voyons, je me promène, les lois du Souffle interdiraient-elles de se balader aux alentours du campement ? » L'expression moqueuse que la Terrane arborait tapait sur les nerfs de Suyvel. Et si Selene n'avait rien de particulier à dire, la drow n'avait pas le temps de rester là à l'écouter divaguer. D'autres questions plus importantes et urgentes requéraient son attention. Elle eut envie de la planter là, de faire demi-tour et de rentrer. Sauf que... si la Terrane le prenait mal, elle pouvait la faire rôtir. Comme si elle avait lu cette pensée, la magicienne de l'Au-Delà éteignit la boule de feu. Suyvel posa sur elle un regard intense et l'examina avec une attention redoublée. Nulle flamme en vue. Un geste qui changeait la donne. Sans cette épée de Damoclès au dessus de sa tête, l'Aéride retrouvait une grande liberté d'action. Certes, elle restait recouverte de liquide inflammable, mais Selene ne pouvait plus en profiter pour la tuer instantanément. L'option meurtre revint trotter dans l'esprit de la drow. Néanmoins cela aurait été fort mal la payer d'un geste qui avait tout de la tentative d'apaisement. Songeuse, Suyvel fit quelques pas vers la Terrane. Puis elle s'arrêta, se mura dans le silence et attendit la suite. « Humm... et qu'est-ce qui te ferait croire que je veux quelque chose de toi? Non, une simple discussion amicale entre "collègues" me sied parfaitement! Pas toi? » Pour ce qui était de la simple discussion amicale entre consœurs magiciennes, l'Aéride entretenait de sérieux doutes. Si vraiment Selene désirait parler, Suyvel craignait fort que ce qu'elle entendrait ne soit guère plaisant pour elle. La Terrane avait-elle dans l'idée de lui extorquer des informations ? Des sortilèges ? Des recettes d'hermésiste ? Peut-être le secret de mon nuage de feu... Toutefois, les premières paroles de Selene ne furent pas révélatrices de tels plans. « Alors dis-moi, qu'est-ce qu'une elfe sombre au tempérament agité comme toi fait parmi les pacifistes et les doux rêveurs du Souffle. » Suyvel en resta interdite un instant. Elle pose la question sérieusement.. ? La vision du Souffle qu'avait Selene l'amusa néanmoins un instant. Sa faction avait été pacifiste autrefois mais cette période était révolue. Lorsque Suyvel avait intégré ses rangs, elle tirait sur sa fin. Maintenant, le Souffle était une faction en guerre, avec d'autres factions... et contre les orques. La paix n'était plus qu'espérance lointaine. Mais cette étiquette de pacifistes collait encore à la peau des membres de la faction. L'héritage d'un passé. Une réputation surannée qui tardait à s'éteindre. Si Selene connaissait certaines de nos guerrières, comme Ysabeau ou Elfe... elle changerait sans doute d'opinion sur la question ! Suyvel laissa filer un sourire. Pus elle répondit tranquillement : « Si je suis entrée dans cette faction, c'est que le pacifisme et la rêverie ambiante – comme tu le dis si bien – me convenaient. » Selene poursuivit sur sa lancée : « J'aurais pourtant pensé qu'un peu plus d'action et de sang te conviendraient mieux... avec le potentiel que tu aurais... » Le sourire de Suyvel s'éteignit. Elle se figea sur place. De sang... ? Quelques images ressurgies de ses jeunes années traversèrent brièvement ses yeux. Une main qui levait une dague. Un corps qui tombait au sol, et qui ne se relèverait plus. Du sang. Partout, du sang. Elle avait laissé toute cette haine, cette folie, cette violence derrière elle. Et pourtant... elles la poursuivraient toujours. De ce sentiment d'impuissance fataliste naquit la colère. « Que sais-tu de ce qui me conviendrait mieux, pauvre sotte ?! » La hargne de ces mots la frappa elle-même. Sa colère s'évanouit. Suyvel baissa machinalement le regard sur ses mains. Les considéra longuement, en silence. Puis les leva devant elle, en direction de l'humaine, et marcha lentement vers elle. « Vois-tu ces mains ? Elles ont fait couler beaucoup de sang ces derniers temps... du sang orque, surtout... » Tout en disant cela, elle arrivait devant la Terrane. « En fait, elles en sont littéralement couvertes. » Et elle fit le geste de s'essuyer les mains sur la robe de Selene. Celle-ci, dans un sursaut de dégoût manifeste, eut un geste de recul. Le regard de Suyvel brillait d'une lueur étrange. Le pouvoir de la suggestion.
  5. Lorsque Suyvel reprit enfin conscience, sa première impression fut qu'un bûcheron fou avait profité de son évanouissement pour lui scier le crâne. Tout en grimaçant, elle se redressa en position assise et porta la main à sa tempe, découvrant la blessure qui lui avait été infligée. Devant elle, Elfe la fixait d'un regard à moitié soulagé. « Comment te sens-tu ? s'enquit la guerrière. - Comme quelqu'un qui vient de se faire trépaner, je dirais... Que s'est-il passé, au juste ? - Une flèche t'a touchée à la tête. Et pendant que tu faisais une petite sieste, je me suis chargée de l'archer et de ses petits copains. - Alors le combat est fini... ? - Ah oui, je te le confirme. Si tu voulais te battre, il fallait rester avec moi. Là, c'est trop tard, rigola franchement Elfe. - Heu... bravo à toi, alors. Et tu t'en es sortie indemne, en plus ? - Presque, presque. L'un des guerriers était plus habile que ses camarades. - Quoi ? Fais-moi voir cela. Je vais te soigner. - Merci, mais j'ai déjà pris une potion de guérison, ça va aller. Et puis surtout, tu ferais mieux de t'occuper de toi. Tu verrais l'état de ta tête ! Déjà qu'elle n'est pas terrible au naturel, mais alors là... » Suyvel décida de suivre le conseil plutôt que de tenter de riposter à la pique envoyée par la guerrière. La douleur très vive la gêna considérablement dans sa concentration, qui était le préalable requis à l'utilisation d'un sort quel qu'il fût. Après quelques minutes d'efforts et d'essais infructueux, elle parvint néanmoins à réciter convenablement la formule. L'apaisement vint. Sa tête allait de mieux en mieux lorsqu'elle fut frappée par le son puissant d'un piaillement hors norme. Suyvel regarda vers la source du cri. Évidemment, Elfe n'avait pu rester tranquille et était allée soulever la bâche qui recouvrait la cage. Et bien entendu l'oisillon manifestait son plaisir à la vue de la lumière du feu de camp. A moins que ce fut de constater qu'une personne s'intéressait à lui. Elfe avait entamé un monologue. « Pauvre petit, n'aie pas peur, on est des amies, on va s'occuper de toi. On va te libérer de cette affreuse cage, puis on te fera sortir de cet endroit... » Si le terme "˜petit' pouvait se justifier étant donné le jeune âge de l'oiseau, Il fit néanmoins sourire Suyvel en considération de la taille imposante de la créature. Celle-ci était déjà aussi grande que la guerrière. Par contre, sa méthode d'approche ne semblait guère fructueuse : bien que l'oisillon n'en fût pas plus inquiet, il s'agitait de plus en plus. Suyvel s'approcha et vint poser la main sur l'épaule d'Elfe. « Attends, je vais tenter autre chose... » Dès que la guerrière lui eût cédé la place devant la cage, la magicienne considéra l'oiseau en silence, à travers les barreaux. Il était trop excité pour qu'elle tente de le libérer ainsi : il risquait d'être incontrôlable. Elle avait une idée de la façon dont elle pourrait le calmer, mais ce sortilège exigeait un composant bien précis, qu'elle ne possédait pas. Heureusement, il n'allait pas lui faire défaut : en s'agitant dans sa cage, l'oisillon avait perdu quelques plumes duveteuses. Suyvel coula tout doucement la main entre deux barreaux sous le regard vigilant de l'oiseau et s'empara de l'une d'elles. La ramenant devant son visage, elle murmura une formule qu'elle avait rarement employée. Un sortilège d'empathie animale. Une vague de surexcitation envahit soudainement la tête de la magicienne. Le sort venait d'établir la connexion entre son esprit et celui de l'oiseau. Celui-ci était bien près de s'affoler et c'était cela que l'elfe noire ressentait. Patiemment, tranquillement, elle essaya d'instaurer une grande sérénité dans ses pensées. L'oiseau parut réceptif, car il se calma progressivement, jusqu'à cesser complètement de s'agiter dans sa cage. A ce stade, Suyvel jugea qu'il était prêt pour l'étape suivante. Elle tira son katar et trancha les cordages qui maintenaient la cage fermée. Puis elle tira sur la porte, qui s'ouvrit en raclant le sol irrégulier. L'oisillon observa la scène d'un œil intéressé, puis risqua une serre en dehors de la cage. Voyant que rien de mauvais ne lui arrivait, il s'enhardit et sortit complètement. Suyvel sourit avec satisfaction. « Bien ! Il nous faut encore guider notre ami vers l'air libre. Et pour cela, commençons par trouver notre chemin. » Ce fut seulement à cet instant que l'elfe noire s'avisa d'un détail : seuls quatre cadavres d'humains reposaient sur le sol du tunnel. Elle se tourna vers la guerrière. « Dis-moi, Elfe, où se trouve donc le cinquième corps ? Je ne le vois pas. - Tu ne le vois pas parce qu'il n'y a rien à voir. Le dernier mercenaire n'a pas demandé son reste. Tu lui as fait un drôle d'effet ! Il a pris ses jambes à son cou et comme tu étais touchée, j'ai préféré voler à ton secours plutôt que de lui courir après. Et vu comment il a détalé, je dirais qu'on n'est pas près de le revoir ! » Suyvel sentit une émotion s'instiller en elle. Elle grandit, gagna en intensité jusqu'à la démanger fortement. Ce n'était pas le moment, pourtant. La magicienne tentait de garder un contrôle empathique sur l'oiseau. Maintenir ce sort actif requérait une certaine concentration. Se laisser distraire par d'autres considérations pouvait lui ruiner cet effort. Forte de cet argument, sa raison combattit donc son envie. Pas bien longtemps. Brusquement, Suyvel marcha droit sur Elfe. Lorsqu'elle arriva devant elle, elle la gifla à la volée. Aussi fort qu'elle put.
  6. Une recette intriguante Objectif : Rapporter de quoi faire travailler vos mains. Un U de trop à intrigante.
  7. Suyvel

    Hommages aux dieux

    Oui merci pour les photos. Bon, les Aérides ne sont pas les meilleurs collecteurs de pierres, mais ils ont les meilleurs sculpteurs... La statue d'Eolia est (de très loin) la plus belle des quatre! (on se console comme on peut)
  8. Suyvel

    Chapeau l'artiste

    Alors alors, quelques commentaires qui me viennent, après réflexion: - outre que ces barres de vie sont vraiment très moches, je les trouve HRP dans le décor. Ca gâche l'immersion, je trouve. Comme on ne voit plus la sienne, c'est déjà mieux. - un point vraiment gênant: on ne peut plus se cacher dans le décor. Il suffit qu'un autre joueur passe pas loin de vous, votre barre de vie vous trahira toujours. Même plus besoin de chercher. Stratégiquement, c'est un gros pas en arrière pour le jeu. Il faudrait vraiment remédier à cela. - le fait d'avoir retiré la barre de vie des étiquettes (qui apparaissent quand on passe la souris sur un autre joueur) me gêne aussi, en tant que soigneuse. On ne peut plus voir qui a besoin de soins de loin, il faut nécessairement s'approcher. Par exemple, avant, quand j'arrivais dans le fortin, il me suffisait de balayer l'assistance avec mon pointeur pour voir l'état de chacun. Maintenant, il faut que j'use mes PE à faire le tour de la salle (souvent en pure perte, en plus, si tout le monde est en forme). Pourrait-on remettre les barres de vie dans les étiquettes? Ou bien autre solution: pourrait-on rendre les déplacements gratuits en PE dans les fortins? (comme à la taverne, quoi).
  9. Lorsque Suyvel lança la seconde fiole, elle eut la surprise de la voir ricocher sur un obstacle invisible et revenir sur elle. Le flacon la heurta et, comble de malchance, se brisa, répandant son contenu sur les vêtements de la magicienne. Suyvel n'en revenait pas ! Mais en quoi est faite cette saleté de fiole ? En cristal ?! Tenant à ce que ses décoctions hermésiques soient conservées en sûreté, elle n'achetait que des flacons robustes, de bonne qualité et en verre épais. Celui-ci faisait manifestement tache dans le paysage... La colère embrasa son regard pourpre. Cet escroc de marchand ! Par tous les démons, il va connaître des moments pénibles... juste avant de mourir. Elle reporta néanmoins son attention sur l'obstacle qui avait détourné son lancer. En y prêtant attention, elle discerna une barrière éthérée et translucide, légèrement bleutée, tout autour d'elle. Cela éveilla son intérêt professionnel. Une sphère magique ? Elle ne connaissait pas de tels sorts mais avait lu la description de l'un d'eux dans un grimoire. Elle ne savait pas que l'on pouvait en user de la sorte pour faire échec à sa méthode et se morigéna de n'y avoir point songé. Elle n'eut pas le temps d'aller plus loin dans ses pensées : un projectile magique vint heurter la barrière et la fracassa. Plus exactement, la sphère absorba l'attaque et se volatilisa. Un rire sarcastique parvint à ses oreilles et lui signala la présence, à l'orée du bosquet, d'une silhouette en robes. « Très joli coup de maître ! Je dois avouer que j'ai failli y laisser ma robe... » Suyvel connaissait cette silhouette. La voix également lui était familière. Ses sourcils se relevèrent. « Selene ?! » Elle avait déjà croisé la magicienne maléfique, brièvement, au domaine des Constellations... dans des circonstances très particulières, elles avaient mis de côté leurs différends pour faire face à un ennemi commun. « Que fais-tu ici ? » Mais surtout, la vue de la magicienne la renvoyait immanquablement à celui qui la lui avait montrée, via un globe de vision, pour la première fois. Ses pensées dérivèrent. Helevorn... La Terrane la ramena à la réalité présente. « Mais il faut croire que je suis plus coriace que cela. Relâcher son attention trop vite peut se révéler fatal... Néanmoins, je ne désire guère m'attirer les foudres d'Eolia en te tuant ici. D'autant que j'ai l'impression que toi aussi pourrais avoir des choses à cacher et que tu ne souhaites guère ameuter les habitants autour de toi... » La magicienne ne paraissait pas animée d'intentions meurtrières. Si cela avait été le cas, elle n'aurait eu qu'à lancer sa boule de feu sur la drow et son compte aurait été bon. Certes, elle en menaçait Suyvel mais ne semblait pas plus hostile que ça. Elle la tenait en respect... Avait-elle donc une autre idée derrière la tête ? Les yeux de l'Aéride s'étrécirent. « Tu sais que tu n'es pas la bienvenue ici... Alors, à quel jeu malsain joues-tu encore ? » Les mots de la Terrane firent leur chemin dans son esprit. Des choses à cacher ? Avait-elle épié ses faits et gestes ? Avait-elle surpris ses préparatifs ? Elle n'avait pas besoin de cela... Ce qu'elle préparait était déjà bien assez compliqué et périlleux. La présence d'une espionne, voire d'une gêneuse, n'avait rien pour l'enchanter. Elle eut envie de s'en débarrasser une bonne fois pour toutes... mais n'était pas en position de force pour ce faire. Elle allait devoir parlementer. « Que veux-tu au juste ? » D'un ton revêche.
  10. Suyvel était tendue comme la corde d'un arc. Elle serrait nerveusement la garde de son katar, tout en guettant l'instant le plus propice à une frappe décisive. En même temps, elle savait qu'elle ne pouvait rester indéfiniment là à attendre, si près de ses ennemis. A tout instant, l'un d'entre eux pouvait la repérer. Il lui fallait se décider, et vite. Elle s'avisa que l'individu assis le plus près d'elle se penchait sur sa droite, créant un angle mort exploitable par la drow pour approcher sans être vue de lui, et offrant son flanc gauche à ses coups. Alors elle bondit, souplement et dans un silence presque parfait. Malheureusement, un des hommes qui se tenait presque en face d'elle tourna la tête dans sa direction et ouvrit des yeux ronds de surprise. Toutefois le mercenaire assis n'avait rien remarqué, aussi put-elle déclencher son attaque comme elle l'avait escompté. Elle lui bloqua le cou dans son bras droit pendant qu'elle dardait son katar vers le cœur de l'homme, à travers son dos. Mais la lame vint à bloquer entre deux côtes et ne pénétra pas suffisamment pour infliger des dégâts létaux. Suyvel dut enchaîner et frapper une seconde fois, puis une troisième, avant de sentir que l'humain se relâchait, à l'agonie ou déjà mort. Elle avait passé plus de temps que prévu à lui régler son compte. Et le râle de sa victime finit d'alerter ses compagnons sur la présence d'un indésirable. Tous tournaient le regard vers la drow, certains portaient déjà la main à leur arme. Le plus proche d'elle était encore assis et constituait une cible tentante, mais il se trouvait de l'autre côté du feu de camp, et Suyvel allait donc se trouver obligée de faire un crochet pour l'atteindre. Plus le temps ! Le premier mercenaire à l'avoir vue se tenait debout et plus loin. Néanmoins elle pouvait le rejoindre sans détour. Faute de mieux, elle se rua sur lui de toute la vitesse dont elle était capable. Elle voulait absolument éliminer un second adversaire avant le début de la bataille rangée. Sans cela, le rapport de forces serait trop à leur désavantage. Mais l'avantage de la surprise s'envolait déjà et elle sentait que tenir cet objectif allait s'avérer ardu. Puisque la discrétion n'était plus de mise, autant changer de tactique. Se souvenant de celles de Kronan, son barbare de compère, elle poussa un cri strident destiné à perturber l'ennemi. La résolution du rôdeur s'était-elle fissurée à la vue du sort de son compagnon ? La vue de la sombre silhouette qui courait droit sur lui, une lame ensanglantée à la main, suffit-elle à briser son courage ? Vit-il en Suyvel quelque noir démon des profondeurs que leur présence avait réveillé ? Les hurlements de Suyvel y furent-ils pour quelque chose ? Toujours est-il que l'homme lâcha l'arc qu'il avait empoigné et tourna les talons. Dans un instant de pure panique, il détala vers un embranchement du tunnel, en hurlant comme s'il avait toute la population des enfers sur ses talons. Suyvel fut si surprise de cette réaction qu'elle finit par s'arrêter. D'ailleurs, l'homme fuyait si vite qu'elle n'était pas sûre de pouvoir le rejoindre. Et puis elle discerna Elfe qui arrivait à la rescousse. La guerrière se chargerait aisément du fuyard. Mieux valait se tourner vers une autre cible. Toutefois, cet arrêt imprévu fut une erreur. Car parmi les trois humains qui demeuraient, il y avait un second rôdeur, qui lui n'avait pas perdu ses moyens ni son sens de l'opportunité. Il avait déjà bandé son arc et, lorsque la magicienne cessa de courir, elle lui offrit une magnifique fenêtre de tir. L'arc claqua. Le trait meurtrier fila droit vers le crâne de la drow. Au dernier instant, alertée par le bruit, elle tourna la tête vers l'archer, ce qui lui évita de finir le cerveau en brochette. Malgré tout, la pointe de flèche vint durement heurter sa tempe avant de filer le long de l'os, lui ouvrant la chair en une longue estafilade. Le choc arracha un léger cri à Suyvel, qui tournoya sur elle-même avant de s'affaisser au sol, inconsciente. Laissant Elfe seule face à deux guerriers et deux rôdeurs, dont un fuyard.
  11. Niveau 11. Nouvelles recettes disponibles.
  12. Un spiré : le RPiste de l'année 1 (vainqueur) - Suyvel Ayflesh Comment exprimer la joie qui a été la mienne à la découverte de ce trophée? C'est au-delà des mots, je crois... :pompom: :pompom: :pompom: :pompom: En bref, un merci sincère à toutes celles et tous ceux qui ont voté pour moi.
  13. Hihihi, effectivement, une fois écrite, la citation peut signifier... exactement l'inverse!
  14. Suyvel n'avait jamais posé les yeux sur un Oiseau Roc, et pourtant elle identifia celui-ci au premier regard. Elle avait lu un certain nombre de traités de zoologie, qui traitaient entre autres de cette espèce, d'où sa connaissance du sujet. L'avantage de fréquenter assidûment les bibliothèques. Et les illustrations qu'elle avait pu contempler en détail ne lui laissaient aucun doute sur le spécimen qu'elle observait maintenant. Elfe, en revanche, semblait ignorer à qui elles avaient affaire. Suyvel lui fit part de ses conclusions puis se consacra entièrement à l'observation contemplative de l'oisillon. Elle savait qu'elle tenait là une occasion unique d'en apprendre un peu plus sur une race mythique et elle n'aurait pour rien au monde voulu manquer le moindre détail nouveau à sa portée. Son étude fut néanmoins écourtée par l'intervention d'un des hommes qui frappa les barreaux de la cage avant de la recouvrir de la bâche tombée, masquant ainsi l'oiseau aux yeux de la drow. í€ ce moment, la guerrière vint poser sa main sur l'épaule de la magicienne, l'étreignant si vigoureusement que Suyvel se demanda si elle n'allait pas la lui broyer. « Libérons-le. » Une courageuse proposition, bien dans le style suicidaire de la guerrière. La première envie de Suyvel fut d'y opposer un refus catégorique, mais elle hésita. Si elle pouvait ne serait-ce qu'approcher l'oiseau, le risque n'en valait-il pas la peine ? Si elle pouvait le tirer de là, elle tiendrait alors une opportunité extraordinaire de mener une étude sans véritable précédent, sur un sujet vivant. Elle aurait matière à publier des articles documentés, voire un livre entier ! Elle ne parvenait pas à une décision, son envie combattant sa raison. Et puis un autre souvenir lui revint en mémoire. Un fait qu'elle avait lu dans les ouvrages traitant de l'Oiseau Roc. Sa filiation. Les oiseaux étaient tous, à des degrés divers, des créatures bénéficiant de l'amour d'Eolia. Mais la déesse avait contribué à l'apparition de l'espèce de l'Oiseau Roc. Elle lui avait insufflé un peu d'elle-même et depuis elle gardait un œil sur sa création. C'était un de ses protégés. Un des enfants d'Eolia. Dès lors, la présence des deux Aérides qu'étaient Elfe et Suyvel était-elle fortuite ? La coïncidence paraissait un peu trop énorme. Fallait-il y voir la main de la déesse ? La Dame de l'Air avait-elle guidé leurs pas jusqu'ici ? Avait-elle formé le dessein que ses deux fidèles secourent l'oiseau en détresse ? Suyvel sentit la tête lui tourner. Si la volonté d'Eolia était effectivement que les deux femmes se portent au secours de l'oiseau captif, comment la drow pourrait-elle feindre d'ignorer son appel ? Comment pourrait-elle encore la prier si elle tournait le dos à l'un de ses miracles ? En fait, à ce stade de ses réflexions, elle savait déjà qu'elle répondrait à l'appel de sa déesse. Elle écouta donc Elfe lui faire part de ses propositions tactiques. Bien qu'elle tînt la guerrière pour une inconsciente notoire, elle lui reconnaissait une compétence dans la stratégie militaire qui lui faisait défaut. Néanmoins, ses propositions d'approche furtive ou de diversion n'enthousiasmèrent pas la drow. Soit qu'elle ne connût pas de sortilège approprié aux projets de la guerrière, soit que ceux-ci impliquaient de révéler leur présence, ce qui lui semblait peu judicieux. Aussi, lorsqu'Elfe suggéra la manière forte, se rangea-t-elle rapidement à cet avis. Restait à fixer les détails de l'assaut. Se séparer présentait un risque évident mais pouvait permettre de prendre un avantage au début de l'attaque. Suyvel y voyait néanmoins une limite assez évidente. « Dans une forêt, j'aurais totalement confiance dans tes capacités à mener une attaque furtive, mais ici, dans une grotte, et avec la lumière du feu de camp, je ne parierais pas lourd sur tes chances de réussite... » D'un autre côté, rester groupé était pour elles la garantie d'une protection réciproque, Elfe protégeant la magicienne, et Suyvel soignant la guerrière ou frappant leurs ennemis à distance. Mais ceux-ci étaient cinq, et la drow fit observer la présence d'arcs et de carquois sur plusieurs d'entre eux. Si elles déclenchaient un assaut au contact, elles seraient débordées par le nombre. Et à distance, probablement criblées de flèches avant d'avoir pu causer beaucoup de dégâts dans les rangs adverses. Un instant, la situation leur parut insoluble. Puis Suyvel eut une idée. S'appuyant sur la première proposition d'Elfe, elle y ajouta une nuance de taille : que ce soit la magicienne qui s'approche furtivement de leurs ennemis pour les prendre au dépourvu. Et une fois la surprise passée, la guerrière n'aurait plus qu'à profiter du désordre pour charger les survivants sans se faire abattre par les archers. Elfe protesta, arguant que la magicienne n'était pas taillée pour cela et qu'elle allait se mettre toute seule dans les ennuis. Suyvel sourit. D'une part parce qu'elle était agréablement surprise que l'elfe sylvaine se soucie ainsi de sa santé, et d'autre part parce que c'était vraiment inattendu de la part d'une guerrière casse-cou comme elle. En gros, elle lui recommandait la prudence dont elle faisait elle-même fi à longueur de temps. La drow ne capitula pas pour autant et argumenta sa proposition. « Mon peuple a l'habitude des cavernes. Je suis dans mon milieu naturel, et je sais m'y prendre pour approcher quelqu'un sans me découvrir. Une fois au contact, quoi que tu en penses, je peux frapper vite et fort, et leur causer beaucoup de dommages avant qu'ils n'aient eu le temps de réagir. Après, bien sûr, je serai en péril... mais je compte sur toi pour ne pas trop traîner en route et venir me sortir de là. » Elles débattirent encore un moment, puis Elfe se rendit aux arguments de la drow. Suyvel enleva alors sa tunique de magicienne, laissant apparaître un justaucorps sombre et dépourvu de manches. Sur son bras gauche était fixé l'étui de son fidèle katar. Elle se débarrassa de son sac qui allait l'encombrer et y piocha un large morceau d'étoffe noire, qu'elle enroula sur sa tête et noua autour de sa blanche chevelure, la faisant disparaître. Entre sa peau sombre et sa tenue qui ne l'était pas moins, rien n'attirait l'œil. Ainsi préparée, Suyvel se coula dans les ombres du tunnel, progressant tantôt rapidement, tantôt très lentement, mais toujours sans un bruit. Elle marchait courbée en avant ou à croupetons selon les abris dont elle disposait. Puis vint le moment où elle approcha du feu. La lumière devenait trop vive pour espérer ne pas être remarquée si un des humains jetait un regard dans sa direction à un moment où elle n'était pas entièrement cachée. Alors elle redoubla de vigilance et de patience, restant blottie derrière des pans de rocher jusqu'à ce qu'aucun des humains ne regardent vers elle, pour recommencer à progresser. Et au prix de longs efforts, elle parvint effectivement à se glisser tout près de deux d'entre eux. Avec mille précautions, dans un bruit feutré et imperceptible, Suyvel fit glisser son katar hors de son fourreau. L'heure de vérité s'annonçait. La danse de mort allait commencer. Mais pour qui sonnerait le glas ?
  15. Suyvel

    Messagerie

    Voilà, j'ai un souci tout nouveau avec la messagerie, depuis la mise à jour de cette semaine. Lorsque je tape les premières lettres du nom du destinataire, les noms possibles apparaissent (comme d'habitude) mais avec un nouveau format. Rien d'anormal ou d'embêtant, sauf que quand j'ai choisi le destinataire, la liste ne disparaît pas. Même si je clique à côté, elle reste affichée. Et elle me cache une partie du corps de la missive. Pour écrire, c'est un peu gênant... :/ Autre souci: si la liste se résume à un nom, là je ne peux plus rien en faire, même pas le sélectionner comme destinataire (ma souris pointe sur le nom mais il ne se sélectionne pas et si je clique dessus rien ne se passe). Et là aussi la liste refuse de disparaître. Problème constaté sous FF. A l'aide!!!
  16. Tiens, ça me fait penser à une citation... "Plus de drogues pour ce mec!" (Dietrich, dans Volte/Face, de John Woo) C'était voulu, Keril?
  17. Suyvel

    Skin

    Guix, merci pour ta prose hihihi. Lorsque j'ai découvert ton message, je me suis vite doutée que tu avais omis une donnée de base... d'où une légère errance dans le raisonnement. J'ai lu la fin de ton message en guettant la chute inévitable... D'ailleurs, Salaha t'a repris tout de suite. ^^ (merci Salaha) Quoi qu'il en soit, ça m'a fait passer un bon moment. Donc pas de souci, excuses acceptées, cela va sans dire. Et pour m'avoir fait sourire, je t'offre un petit cadeau... si si, j'y tiens. C'est un skin personnalisé... pour ton raisonnement. Juste histoire d'en rire ensemble.
  18. Tonneau rempli, plutôt. Et le point d'interrogation me fait m'interroger... à la place, un point ne conviendrait-il pas mieux?
  19. Suyvel était satisfaite. Son projet mûrissait, elle affinait ses plans et espérait bientôt réussir un coup fumant : porter une attaque au cœur du campement ennemi, au sein de la forêt d'Irliscia... et acquérir la connaissance d'une ancestrale magie. La simple perspective du succès qui s'annonçait la mettait en joie. Elle venait de quitter Yazrain, auquel elle avait demandé un service bien précis - de nature à l'aider dans son projet - et comme il avait accepté, elle cheminait en se disant que tout se présentait sous des auspices favorables. Il lui restait encore quelques points à régler et elle pourrait passer à l'application de son plan proprement dit. Ce fut à ce moment que l'un des sylphes qui veillaient sur la sécurité du village vint l'alerter. La cité d'Eolia avait été bâtie de façon à rendre un perpétuel hommage à la Déesse, et les élémentaux de l'air - souvent appelés sylphes - y venaient souvent. Certains étaient sollicités par les mages du Souffle d'Eolia pour veiller à la sécurité des lieux et de leurs résidents. Suyvel elle-même avait usé de ses talents d'invocatrice pour renforcer les effectifs de ce guet magique. Il fallait bien dire qu'il était très performant. Les sylphes étaient invisibles pour le commun des mortels, rapides et perceptifs. Ils ne s'assoupissaient jamais - du moins, pas temps qu'ils se manifestaient sur ce plan d'existence - et étaient indéfectiblement loyaux à la Dame de l'Air et donc, à ses représentants. La présence en la cité des prêtresses d'Eolia permettait de garantir leur fidélité inconditionnelle. Ce sylphe-là faisait partie de ceux qui étaient sous le contrôle direct de la magicienne et comme elle était présente, ce fut tout naturellement à elle qu'il vint faire son rapport. Il tournoya en un lent mouvement autour de Suyvel tout en faisant entendre sa voix semblable au murmure de la brise. « Magicienne, j'ai repéré un intrus sur le domaine. » Suyvel oublia instantanément tout ce qu'elle avait en tête pour se focaliser sur cette information. Les intrusions avaient eu tendance à redoubler ces derniers temps. Le Souffle d'Eolia traversait une période agitée de son existence. Des ennemis rôdaient et une alerte de ce genre ne devait pas être prise à la légère. « Qui est-ce ? - Je l'ignore. Une humaine, vêtue comme une mage, c'est tout ce que je puis dire. - Merci de ta vigilance, Sûlev Leyrob Daimaj. Où se tient l'indésirable ? » Suyvel suivit le sylphe qui la guida vers une sortie du village avant de lui indiquer un bosquet relativement étendu et touffu. A distance, la drow considéra le lieu et prononça une brève formule magique : perception spatiale. Il y avait bien une aura. Et une aura maléfique. Elle était ténue. Si Suyvel n'avait pas su qu'il y avait quelqu'un ici, elle aurait fort bien pu passer à côté sans la sentir. L'intruse devait user d'un sort de camouflage d'aura pour passer inaperçue aux yeux des mages. Du coup, Suyvel était incapable de reconnaître l'aura en question - si toutefois elle la connaissait - tout comme elle ne pouvait évaluer sa puissance réelle. Autrement dit, elle ignorait tout de la menace. Sûlev intervint : « Désires-tu que je te guide jusqu'à elle ? » Suyvel considéra l'option un instant. Le sylphe ferait un parfait guide mais une magicienne avait les moyens de le repérer. De plus, la végétation était trop épaisse pour permettre de voir l'intruse de loin. Enfin, n'ayant aucune idée du péril qui l'attendait, elle préférait ne pas se mettre elle-même en difficulté. « Je te remercie, Sûlev, mais je vais m'y prendre différemment. » Elle allait souhaiter la bienvenue à leur visiteuse. Et l'accueil promettait d'être chaleureux. Suyvel glissa une main dans sa besace et en sortit une fiole qu'elle lança en cloche vers le bosquet. Lorsque le projectile improvisé se trouva au-dessus, la magicienne lança un sort basique lumineux. Une attaque faible et non pyrogène, qui détruisit le flacon mais pas son contenu. Le liquide, dans l'explosion, se trouva transformé en un aérosol qui retomba lentement en cône, couvrant une zone d'une vingtaine de pas de diamètre. Suyvel eut un sourire peu engageant et assembla une boule de feu. Elle projeta la sphère flamboyante droit sur l'aire qu'elle venait d'arroser avec son produit. Lorsque la boule de feu atteignit l'endroit visé, toute la zone s'embrasa avec violence. Suyvel contempla le spectacle avec satisfaction. C'était un stratagème qu'elle avait récemment mis au point pour pallier les déficiences de la boule de feu, du moins la formule qui était enseignée aux mages. Suyvel savait qu'il en existait une autre, pour l'avoir vue à Sorcere, l'académie de magie de Menzoberranzan. Une formule autrement plus puissante, qui produisait des ravages étendus. Mais elle était adaptée à la magie noire et la drow, bien qu'ayant été sorcière, n'avait aujourd'hui plus le niveau de maîtrise nécessaire pour un tel sort. De même, il existait d'autres sorts répandus chez les mages humains, qui engendraient des effets assez redoutables. Des formules telles que Brasier. Mais celles-ci étaient généralement l'apanage des mages du feu. A cause de la vieille inimitié entre éléments, l'Aéride ne trouverait aucun Igné pour lui enseigner ce savoir. Heureusement, si elle n'était pas pyromancienne, elle était hermésiste. Et elle avait pu mettre au point un composé volatil hautement inflammable. Répandu sur une zone, il agrandissait considérablement l'aire d'effet de sa boule de feu, au point de rivaliser avec Brasier. Suyvel savoura le spectacle des flammes rugissantes, se demandant si elles avaient englouti l'intruse. Elle s'attendait à voir une silhouette embrasée jaillir de l'enfer qu'elle venait de déchaîner. Voilà l'accueil chaleureux promis aux indésirables en ce lieu ! Il leur en cuira... Toutefois, la drow ignorait si l'intruse ne s'était déplacée entre sa détection et son attaque. L'aire d'effet n'étant pas non plus gigantesque, elle avait fort bien pu en sortir avant. Si la magicienne voulait vraiment débusquer sa cible, elle devrait peut-être étendre l'incendie. A tout hasard, Suyvel sortit une nouvelle fiole et s'apprêta à récidiver.
  20. Le PVP? Heuuuu... tu veux dire le truc qui consiste à courir quand on te croise sur une carte?
  21. * lève une main hésitante * Heu c'est moi la marraine, j'avoue... ^^
  22. Ca m'est arrivé une fois, il y a déjà un moment. Je suis allée me balader et en retournant régulièrement dans la liste de recettes, il a fini par réapparaître assez vite. Mais j'ai eu peur.
  23. Orino, j'aime beaucoup le récit de ta rencontre avec ce "vieux schnock" de gardien des terres élémentaires. ^^
  24. Suyvel capta le regard intrigué d'Elfe et comprit l'interrogation muette qu'il traduisait. Elle lui murmura : « Nous ne savons pas qui ils sont ni ce qu'ils font là... Mais pour quelle raison des humains viendraient-ils bivouaquer ici ? » Elle vit Elfe rouler des yeux. Il devait y avoir des centaines d'explications possibles, Suyvel le savait bien... Mais une semblait plus évidente que les autres, et motivait l'attitude de la magicienne. Celle-ci attendit sans mot dire que la guerrière en vienne à la même hypothèse qu'elle. Ils sont là parce qu'ils se cachent. Bien entendu, ils pouvaient avoir de fort bonnes raisons de se cacher. Ou d'extrêmement mauvaises aussi. Par exemple, s'il s'agissait de criminels en fuite. Mais comment savoir ? Elle ne voyait qu'une chose à faire, mais elle hésita. Ce fut Elfe qui la devança et prit la décision pour elle. « Approchons-nous discrètement d'eux. Nous les observerons et nous les écouterons si possible. On devrait bien finir par comprendre leurs motivations. » Aucune hésitation. Aucune crainte. C'était bien une proposition dans le style casse-cou de la guerrière. Suyvel aurait voulu refuser mais elle ne voyait pas mieux à proposer, alors elle acquiesça. Et les voilà toutes deux à progresser courbées en avant, à pas de loup. D'abri en abri, elles se rapprochèrent d'une douzaine de mètres, jusqu'à atteindre un emplacement qui leur paraissait correct "“ ni trop lointain pour voir, ni trop proche pour ne pas être vues. Elles y demeurèrent un long moment, observant chaque fait et geste et tentant de capter la moindre bribe de conversation. Hélas, les humains ne semblaient guère bavards, et les quelques phrases prononcées étaient sans grand intérêt, ou trop décousues pour être vraiment compréhensibles. Néanmoins, les deux espionnes improvisées finirent par comprendre que les humains étaient en fait un groupe de mercenaires, engagés par on ne sait qui pour accomplir on ne sait quoi... Tout ceci était bien flou. En revanche, à leur évidente satisfaction, il était facile de saisir que leur tâche était terminée. Une tâche qui avait peut-être quelque chose à voir avec la haute caisse bâchée qui reposait le long d'une paroi du tunnel. Un cri animal déchira soudain l'air tranquille de la galerie de mine. Un cri bref, sur un mode plaintif. Une sorte de piaillement, mais très puissant. Quel oiseau pouvait bien pousser un tel cri ? Suyvel en était à se poser cette question lorsque la bâche sur la caisse se mit à bouger et flotter, comme si quelqu'un la tirait par un coin... et elle finit par glisser, découvrant non pas une caisse, mais une cage de trappeur, en rondins épais, de deux mètres de haut. Une vision qui la sidéra. Non pas celle de la cage, mais de son occupant. Un oiseau. Assez démesuré pour occuper la plus grande part de cette vaste cage. C'était lui qui, en saisissant la bâche de son bec et en tirant dessus à travers les barreaux, l'avait fait choir. í€ côté d'elle, Elfe semblait partager son ébahissement. « Wouahouuu... qu'il est grand, cet oiseau. Je n'avais encore jamais vu un géant comme celui-ci. » Suyvel resta sans voix un moment, puis finit par articuler d'une voix incertaine : « Et encore... ce n'est qu'un oisillon. »
  25. Je relance le sujet. Déjà, si les admins veulent bien nous donner leur avis sur la faisabilité de la chose?
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