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Terre des Éléments

Suyvel

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Tout ce qui a été posté par Suyvel

  1. Merci de ces précisions, Keril. Au vu de ces infos, je retire toute réserve sur l'impact de la chance, en ce qui me concerne.
  2. Le ver sournois n'étant pas carrément pas une cible à ma portée, je me déclare non concernée par ce sujet. ^^ En revanche... J'ignore si les chiffres avancés sont exacts et j'aimerais bien avoir l'avis des admins sur la question. Si c'était le cas, et si c'était valable pour tous les monstres, je trouverais effectivement l'influence de la chance assez limitée et peu rentable au vu de l'investissement consenti (en termes de points de caractéristiques). Du coup, un rééchelonnement serait sans doute souhaitable. J'attends plus d'infos pour me prononcer sur la question, merci d'avance.
  3. Oui, tu peux piocher dans les recettes de ma boutique sur le forum. J'en ai certaines en stock. Et du coup, je ferais bien une offre du même ordre pour le groseille jaune. Si tu préfères les potions, on peut partir sur une base d'un assortiment de cinq potions différentes par groseille. Ca t'irait?
  4. On peut te faire des propositions d'achat pour plusieurs objets? Je commence par les groseilles rouges. Je peux t'en offrir des jutes et des genièvres (20 et 10 par exemple). Ou bien des potions d'hermésiste au choix (j'en ai une quinzaine de différentes à te proposer dont certaines sont rares).
  5. Depuis la Genèse, Son Souffle ensemence la terre, Chaleur réconfortante ou fraîcheur bienfaisante, Il imprègne chacun, humains, animaux et plantes, Tout ce qui vit est aimé de la Dame de l'Air Les nuages blancs reflètent l'albâtre de Ses Bras, Son Regard d'azur embrasse nos lendemains Doux, si joueurs et bienveillants, les vents sont Ses Mains Dont Elle façonne lentement le monde qui viendra A jamais Elle règne sous la voûte céleste Qu'Elle parcourt éternellement d'un pied si leste Et demeure dans un palais d'or et d'ivoire í” Grande Déesse, permets-moi de Te servir Pour qu'en Ton Sein je puisse grandir et m'accomplir Eolia, inonde mon visage de Ta Gloire.
  6. Un souci d'importance obnubilait Suyvel. Où donc pourrions-nous organiser une cérémonie de mariage digne de ce nom...? Elle ne voyait pas de lieu approprié à cela. Céleste la Juste lui avait bien parlé d'une église bâtie au nord du marais mais lorsque la drow y était allée en repérage, elle n'avait pu y accéder. Et pour cause: le sacristain avait égaré la clé des portes de la chapelle. Suyvel l'aurait volontiers noyé sous un déluge de coups de cravache. Religieux ou pas, ne comptez pas sur un mâle pour accomplir une tâche correctement! Ce fut donc en pestant contre les hommes en général que la drow irascible était revenue au village du Souffle d'Eolia. Un retour au point de départ, à tout point de vue puisque son problème restait entier. Elle se retrouva seule dans sa chaumière, à tourner en rond en maugréant et en maudissant son manque d'idées. Suyvel avait eu beau interroger d'autres membres de sa faction, aucune solution digne d'intérêt ne lui avait été proposée. Même sa générale ne lui avait été d'aucune aide sur ce point. Un instant...! Et si elle n'avait pas tapé assez haut dans la hiérarchie de ces terres? Ne ferait-elle pas mieux de s'adresser à certaines personnes haut placées? Lorsque l'on désirait des moyens, il fallait songer à solliciter les gens de pouvoir. Bon, elle ne savait trop si une requête de sa part avait la moindre chance d'aboutir... mais si elle n'essayait pas, elle ne le saurait jamais. Elle prit aussitôt place à son écritoire et rédigea avec le plus grand soin une courte missive. Seigneur Orus, Notre faction, le Souffle d'Eolia, s'apprête à vivre un moment exceptionnel et sans précédent dans son histoire puisque deux de ses membres, Emeline et Ardycael, ont décidé d'unir leurs vies. Nous entamons actuellement les préparatifs et nous souhaiterions donner à cet heureux évènement tout le retentissement, le faste et la solennité qu'il mérite. Nous souhaitons que les deux fiancés puissent prononcer leurs vœux devant la déesse Eolia et sa représentante, notre prêtresse Céleste la Juste. Pour cela, il nous semble incontournable de trouver un lieu approprié et d'y organiser une grande cérémonie. Nous, Souffle d'Eolia, en appelons donc à l'influence et aux pouvoirs du Divin Orus afin que tout ceci soit rendu possible et réalisé au mieux de nos espérances. Puisse notre bienveillante Déesse toujours veiller sur vous et vous combler de ses bienfaits. Suyvel Ayflesh, Magicienne d'Aeris et Lieutenant du Souffle d'Eolia. La lettre fut envoyée séance tenante par pigeon à destination de l'Académie où, paraissait-il, le Seigneur Orus avait ses habitudes.
  7. Courbée en avant, les mains sur les genoux, Suyvel tentait de reprendre son souffle, tout en passant mentalement en revue "“ avec effarement "“ les évènements récents. Je n'y crois pas, je ne peux pas y croire... Que la guerrière soit assez intrépide pour s'en prendre à un monstre de cette taille, Suyvel pouvait le concevoir. Cela dénotait néanmoins un manque criant de lucidité : croire qu'elle aurait été capable de terrasser un monstre aussi gigantesque revenait à se bercer d'illusions. Ce n'est pas du courage... Elle est totalement inconsciente ! Là où la magicienne bloquait vraiment, c'était quand elle revoyait Elfe abattre négligemment son arme sur le dragon prétendu mort. Sans vérification, sans précaution. Sans chercher à achever la bête, juste au cas où. Quelle truffe, cette fille ! Et elle avait bien failli les faire tuer. Dévorer tout cru, pour être précise. Pour son propre bien, il faudrait l'enfermer, cette folle ! Suyvel enrageait en songeant à cette désinvolture coupable, voire suicidaire à ses yeux. Je devrais lui coller une bonne paire de gifles, peut-être que ça lui remettrait les idées en place ! Elle envisagea même un instant de s'occuper d'Elfe plus sérieusement... de la punir à la mode drow... par exemple en lui arrachant du dos, à coups de fouet, jusqu'au dernier centimètre de peau. Suyvel chassa cette idée. Non seulement cela ne lui apporterait rien, mais en plus il lui faudrait la soigner après coup si elle ne voulait pas l'abandonner sur place. Et puis Elfe avait tout de même réparé son erreur... Elle avait eu assez de lucidité pour penser à faire tomber le plafond de la galerie. Cette idée les avait sauvées. Ce constat fit progressivement fondre la colère de la drow. Mais lorsqu'Elfe lâcha ce commentaire détaché... « Bon... ce n'est pas bien grave, il reste encore onze tunnels. » ... Suyvel se redressa d'un coup. Ce fut d'un ton raide qu'elle répliqua : « Oui, alors soyons clair... Je prends la tête de nos futures explorations. C'est moi qui choisis le prochain tunnel. Et tu te contentes de suivre, sans toucher à rien. Des objections ? » Le tout accompagné d'un regard qui dissuada Elfe d'opposer la moindre remarque. Lorsqu'elles se sentirent remises de leurs émotions, elles examinèrent les passages restants. Rien ne les distinguait vraiment, hormis les barricades qui fermaient certains d'entre eux... Mais Suyvel s'arrêta devant un tunnel, intriguée. L'herbe, à cet endroit, semblait marquée, couchée de façon irrégulière, comme si elle avait récemment subi le passage d'un et même plusieurs individus. Elle n'était guère calée en pistage et désigna d'un signe de tête sa découverte à Elfe. La guerrière n'en savait guère plus qu'elle, mais elle convint qu'il s'agissait certainement de traces de bottes, et récentes. Le lieu ne semblait pas totalement abandonné, après tout. D'un commun accord, les deux aventurières s'engagèrent dans le tunnel. Le souci était qu'une fois à l'intérieur, il n'y avait plus de piste à suivre. Le sol rocailleux ne révélait aucune marque lisible pour l'une ou l'autre. Et la galerie comportait régulièrement des bifurcations. Elles durent donc décider de leur chemin au petit bonheur la chance. Leur situation se compliqua encore lorsqu'elles arrivèrent dans une voie sans issue. Un boyau plus étroit avait néanmoins été creusé dans le sol. Les deux femmes échangèrent un regard. Elfe ne semblait pas enthousiaste à l'idée de jouer les taupes, et à vrai dire Suyvel ne l'était guère davantage, mais la perspective d'un demi-tour l'enchantait encore moins. Et la drow avait vécu assez longtemps dans le royaume souterrain pour ne pas s'effrayer de ce genre de situation. Aussi se coula-t-elle dans l'orifice sans plus tergiverser. Une fois au fond, elle vérifia que le passage n'était pas obstrué et fit signe à Elfe de la rejoindre. Celle-ci hésita un instant puis finit par obtempérer, dans un soupir de résignation. Elles avancèrent d'abord courbées, puis à quatre pattes, et parfois en rampant dans les passages les plus exigus. Cela dura un long moment. Non que le boyau fût très long, mais leur progression était fortement ralentie. Enfin, Suyvel vit que le tunnel tournait vers le bas et semblait déboucher dans un espace plus vaste. Elle fit signe à Elfe d'attendre et descendit prudemment en assurant ses prises. Les parois étaient presque verticales et plutôt glissantes. Bientôt, elle n'eut plus rien à quoi s'accrocher, mais elle discernait le sol, deux ou trois mètres plus bas. Alors elle se laissa tomber et se reçut sur ses pieds, sans encombre. Elle appela Elfe et attendit que la guerrière la rejoigne. Puis elles progressèrent dans la galerie bien plus large qu'elles venaient d'atteindre. Suyvel pensait avoir perdu depuis longtemps la piste qui l'avait décidée à suivre ce tunnel, lorsque l'écho de voix encore éloignées parvint jusqu'à ses oreilles. Elle fit immédiatement signe à Elfe de s'arrêter et leva un doigt impératif devant ses lèvres. Chut... Lorsque la magicienne fut sûre qu'elles n'étaient pas repérées, elle se remit à avancer, mais lentement, silencieusement, et en profitant des nombreuses cachettes qu'offrait l'endroit. La galerie tournait légèrement sur la gauche, puis continuait en s'élargissant. Au-delà du tournant, une faible lumière dansait sur les parois irrégulières. Ce ne pouvait guère être que la lueur d'une flamme. Et de fait, lorsqu'elles eurent passé le virage, elles découvrirent une scène inattendue. Autour d'un petit feu de camp s'étaient rassemblés cinq hommes. Suyvel resta un moment à les observer sans bouger, à distance prudente. Elfe, qui se tenait en arrière comme convenu, ne devait pas voir grand-chose de sa place car elle la rejoignit d'elle-même. Découvrant la scène, elle s'exprima, manifestement soulagée : « Ah, génial ! On a trouvé du monde. Ils vont pouvoir nous indiquer comment sortir d'ici. » Et aussitôt, elle quitta l'abri de leur cachette pour s'avancer vers eux. Suyvel devina soudainement ce qu'elle avait en tête. Ah non, ça suffit ! Elle ne va pas recommencer ! Pas deux fois de suite ! La drow bondit sur la guerrière, la heurtant au niveau des hanches et lui ceinturant le haut des cuisses de ses bras. Elfe tomba dans l'instant, plaquée au sol dans les règles de l'art. Elle lâcha néanmoins un hé ! étouffé mais suffisamment fort pour être perçu dans ce milieu clos. Suyvel lança un coup d'œil angoissé dans la galerie... et vit qu'un des humains s'était éloigné du feu de camp pour venir dans leur direction. Il avait dû les entendre car, manifestement, il fouillait les ténèbres du regard. Long instant d'incertitude. Qui se transforma en légère panique lorsqu'Elfe releva la tête. Elle va protester et trahir notre présence ! Sans hésiter, Suyvel lança la main en avant de façon à la plaquer sur l'arrière de la tête de la guerrière et lui coller le nez au sol sans ménagement.
  8. Suyvel

    Dis Pater

    Bienvenue 10 pâtes/heure. Ca fait pas beaucoup pour se nourrir convenablement, si? * se sent en veine de calembours miteux aujourd'hui *
  9. Enfermée dans sa chaumière au sein du village du Souffle, Suyvel s'interrogeait. Voilà de cela quelques semaines, elle avait croisé la route d'un Ardycael désemparé qui ne savait plus où il en était, perdu dans les préparatifs de son mariage avec Emeline, l'Ignée magicienne. Ils avaient longuement discuté et, devant un tel découragement, elle lui avait offert de reprendre l'organisation en main. Une proposition tellement spontanée que Suyvel s'était surprise elle-même. Il fallait dire qu'il y avait de quoi : elle ne connaissait pas grand-chose au sujet. Le mariage était une institution humaine qui n'avait aucun équivalent chez les drows. Les mâles étant traités en inférieurs, aucune elfe noire n'aurait songé à s'enchaîner à vie à l'un d'eux. D'ailleurs, cela aurait été contraire aux préceptes de Lloth, la Reine Araignée. Le concubinage était la règle. Une femme choisissait un compagnon et le gardait tant qu'il lui plaisait. Elle pouvait fort bien prendre des amants durant ce temps. Et lorsqu'elle se lassait de son favori, elle le chassait et en prenait un nouveau. L'ancien était assez souvent sacrifié à Lloth, qui appréciait ce genre d'offrandes. Depuis quelques décennies qu'elle vivait parmi les humains, la magicienne avait découvert ce rituel exotique qu'était le mariage à ses yeux et s'y était même intéressée, par pure curiosité. Cela n'en faisait pas une experte. Etant donnée sa relative ignorance, Suyvel s'était aussitôt tournée vers une personne qui lui avait paru de bon conseil dans cette situation : une prêtresse qui faisait partie de sa faction. Celeste la Juste s'était montrée bien plus enthousiaste que l'elfe noire et l'avait longuement entretenue sur le sujet, à plusieurs reprises. Songeant qu'il fallait un prêtre pour marier les deux amoureux, Suyvel avait rapidement proposé à Céleste de remplir cet office. Celle-ci s'était déclarée ravie et honorée, et avait demandé à Suyvel de l'assister dans les préparatifs. Comme la drow s'était déjà engagée vis-à-vis d'Ardycael, elle avait donné son accord. Quelques temps après, elle se demandait pourquoi elle avait dit oui. Il y avait sûrement des personnes mieux placées qu'elle au Souffle pour tenir ce rôle. Et bien mieux informées qu'elle en la matière. En fait, n'importe quel humain normal en savait probablement bien plus qu'elle ! Si au moins elle avait cru en cette institution religieuse... mais non. Son éducation drow lui pesait trop pour cela. Elle ne connaissait même pas l'amour, du moins tel que les humains en parlaient. Bon, elle n'aurait pas demandé mieux que de découvrir un tel sentiment mais, en dépit d'un travail sur elle-même et de recherches documentées "“ avec travaux pratiques "“ elle n'y était pas parvenue. Du moins, pas encore. Et on lui demandait de mettre sur pied une cérémonie qui n'était rien de moins qu'une célébration de l'amour ? Il y avait de quoi rire ! Elle doutait fort qu'un tel sentiment puisse véritablement exister. L'amour éternel... la fidélité... le don de soi... ce n'était pas qu'elle n'aurait pas voulu y croire, c'était juste trop... irréel. Trop utopique. Elle ne se sentait pas à sa place dans cet évènement. Presque une intruse. Sa simple présence relevait de l'erreur, à la limite de la faute de goût. L'inviter elle à organiser un mariage... la drow amorale qu'elle était pourrait fort bien débaucher le marié juste avant la cérémonie, si la fantaisie l'en prenait. Ou bien, étant donné les goûts très éclectiques de Suyvel, la mariée. Ou même les deux. Elle n'était pas du genre à faire dans la demi-mesure. Non, décidément, sa présence à ce mariage relevait de la mauvaise farce. Mais pouvait-elle se dédire maintenant ? Rompre ses engagements ? Trahir la confiance de ses camarades de factions ? En proie à un réel mal-être, Suyvel choisit de se rendre à un petit autel d'Eolia qui se trouvait aux Cimes, non loin du village, et de s'y recueillir. Bientôt, le son des louanges à la déesse de l'Air s'éleva dans l'air frais, au milieu des blancs paysages. Suyvel confia ses doutes et ses craintes à sa protectrice, la priant de l'éclairer. Seul le silence lui répondit. La magicienne ne s'en sentit que plus seule face à ses doutes et ses responsabilités. Bon, Eolia n'avait jamais répondu à ses prières "“ pas par des mots, en tout cas "“ mais curieusement, la drow avait espéré une réponse en ce jour où elle en aurait eu tant besoin. Chimérique espoir. Aveu de ses doutes. Expression de sa propre faiblesse. Le vent jouait avec les mèches de sa blanche chevelure mais ne lui apportait nulle réponse. La brise devint plus précise, tournoyant autour d'elle. Une douce caresse que Suyvel reconnut. « Thelef ? » Car il s'agissait bien de lui, le fidèle élémental d'air qu'elle avait un jour invoqué et qui ne la quittait guère depuis. « J'ai entendu ta prière à la Dame de l'Air et je suis venu. - Merci à toi de me répondre. Eolia ne m'a pas fait cette faveur... - Crois-tu, fidèle de la Dame de l'Air ? Crois-tu cela ? Vraiment ? » Le ton anormalement triste du sylphe inquiéta Suyvel. « Comment ? Que veux-tu dire... ? - La Dame de l'Air a de nombreux visages, de multiples voix, et elle s'exprime souvent par signes ou par personne interposée. Elle met parfois certains à l'épreuve en disséminant les indices de sa volonté, pour vérifier leur vigilance, ou leur zèle, ou même leur foi... - Tu veux dire qu'Eolia ne me répondra pas clairement ? - Je veux dire qu'elle ne répond pas en personne, et jamais deux fois à la même question. A toi, la fidèle qui l'honore sans jamais se détourner de Son Auguste Visage, elle a déjà répondu. - Quoi ?! Comment cela ? Quand ça ? - Lorsque tu en as ressenti le besoin, ne t'es-tu pas tournée vers l'une de ses prêtresses ? Et celle-ci ne t'a-t-elle pas dit qu'elle souhaitait ta présence à ses côtés ? Que tu organises cette cérémonie ? Tes yeux n'ont-ils rien vu ? Tes oreilles n'entendent-elles plus ? Eolia t'a parlé par la voix de sa prêtresse. Quelle réponse supplémentaire te faut-il, fidèle ? C'est bien plus que ce que certains n'auront jamais... » La honte d'elle-même accabla l'Aéride. En effet, elle avait été aveugle. Et sourde. Elle ne comprenait toujours pas pourquoi Eolia l'avait choisie elle pour organiser cette cérémonie "“ et elle ne le comprendrait peut-être jamais "“ mais puisque c'était la volonté de sa bienveillante protectrice, elle se jura de mener cette tâche à bien, dût-elle tenter l'impossible pour y parvenir. Aussi fut-ce le cœur bien plus léger que Suyvel reprit le chemin du village du Souffle.
  10. Suyvel

    Orino

    Pervertie, pervertie... avertie, oui. Et une magicienne avertie en vaut deux. ^^
  11. Suyvel

    Orino

    Oui mais là, pour bien faire, faut le déshabiller avant, alors bon... je passe mon tour.
  12. Suyvel était ravie. Elle venait de dépasser Elfe "“ et probablement de la dégoûter à vie de la course de vitesse "“ et la fin de la course n'était plus qu'une formalité. La victoire était déjà sienne. Telle était la pensée qui occupait son esprit. L'instant d'après, allongée sur le sol de tout son long, et sonnée par le rude choc d'une chute à une telle vitesse, la victoire lui semblait brusquement moins évidente. Que s'est-il passé ? Elle se rappela avoir eu la sensation d'être saisie aux chevilles juste avant de tomber. Elle jeta un œil sur ses jambes et vit qu'elles étaient effectivement entravées par une lanière. A ce moment, Elfe passa à côté d'elle et lâcha l'autre extrémité d'un objet aisément identifiable : un fouet. Chez la magicienne, la surprise le disputa à l'indignation. La surprise de voir Elfe en possession d'une telle arme, qu'elle n'avait pas remarquée parmi son équipement. L'indignation que la guerrière ait porté la main sur elle, alors qu'elle-même avait évité de recourir à de tels expédients. En même temps, elle luttait pour se dégager de la lanière. Etroitement serrée autour de ses mollets, elle offrit une résistance acharnée, laissant présager que, le temps que Suyvel se dégage, Elfe serait déjà arrivée à la chute d'eau. D'ailleurs, celle-ci la dépassait à cet instant. « Tiens, c'est à toi, je crois. Et je t'attends à la chute d'eau, la trollette. » Le sang de la drow ne fit qu'un tour. « Tu ne perds rien pour attendre ! Je vais te "“ Une pensée interrompit cette réplique lourde de promesses de représailles. C'est à moi... ? Comment cela : à moi ? Elle baissa à nouveau les yeux sur l'arme enroulée sur ses chevilles. Mon fouet !!! Suyvel faillit s'étouffer de rage. Et en plus elle me vole mon arme et elle l'utilise contre moi ?! La flamme de la colère fut vite étouffée par une idée nouvelle. Le fait que la magicienne fût immobilisée par son propre fouet lui ouvrait des perspectives intéressantes. Les drows avaient coutume d'apposer des dweomer, des enchantements nés de leur magie, sur les armes qu'ils maniaient. Suyvel avait acquis suffisamment de pouvoir et de connaissances sur le sujet pour être en mesure de créer les siens propres. Et son fouet avait été l'objet d'une de ses expériences en la matière. Elle toucha la lanière et ordonna : « Hele'Syorva, vaelí« tel hyrio ! » (1) Et le fouet obéit. Ses spires autour des jambes de la magicienne s'élargirent d'elles-mêmes et tombèrent au sol en cercles concentriques. Une chose de réglée. Mais ce n'était pas l'essentiel de l'idée qui était née dans l'esprit revanchard de la drow. Elle se saisit vivement du fouet et chercha la guerrière du regard. Elle la vit, toujours en pleine course, qui s'éloignait d'elle. Trop à son goût. Maintenant ou jamais ! Prenant appui sur sa main gauche, Suyvel se projeta en avant autant qu'elle le put. Dans le même temps, elle lançant le bras droit loin devant elle, pointant le fouet vers Elfe et essayant de l'en rapprocher au maximum. « Hele'Syorva, fuvilia ena ! » (2) Les spires du fouet se détendirent comme un ressort et la lanière fusa vers les jambes d'Elfe. Il s'en fallut d'une fraction de seconde que celle-ci soit trop loin pour que le fouet puisse l'atteindre. Mais la chance ne fut pas de son côté. Pas cette fois-ci en tout cas. Stoppée net dans son élan, la guerrière chuta sèchement. Chacune son tour ! Encore un peu sonnée, Suyvel se releva et se dirigea d'un pas tranquille vers la chute d'eau. Elle passa devant Elfe qui se battait désespérément avec le fouet pour dégager ses chevilles prisonnières. La drow sourit. Elle savait que Hele'Syorva ne la lâcherait pas facilement. Il faudrait à la guerrière des trésors d'énergie et de persévérance pour en venir à bout. Elle prit donc tout son temps pour la dépasser et la gratifia d'un sourire amusé. « Qui est une trollette ? » __________________________________ (1) Python Noir, relâche tes anneaux. (2) Python Noir, immobilise-la.
  13. S'il y a bien une chose qui m'ennuie quand je me fais tuer - en dehors du fait de mourir, évidemment - c'est de ne pas savoir ce que j'ai perdu. Bon, certains tueurs répondent gentiment à ce genre d'interrogations si on le leur demande, mais ce n'est pas toujours précis ni forcément exhaustif... Et la perte de certains objets peut être lourde de conséquences, notamment pour des quêtes. Encore pire: des objets M2 (bon, je sais, ceux-là, on n'en a pas beaucoup, alors on se rend vite compte qu'on en a perdu un). Ou une flûte. Ou un outil de récolte. Alors je me disais: pourquoi ne pas répertorier les objets perdus en cas de mort? J'imagine que c'est techniquement possible? On pourrait recevoir par exemple un MP généré automatiquement avec la liste des objets perdus.
  14. Résultat de ton lancé lancer: Dé n°1 : 3 Dé n°2 : 3 Dé n°3 : 3 soit un total de :9 C'est inférieur à 10. Tu as donc perdu la partie. Désolé Désolée, la prochaine fois surement sûrement. Je précise: Désolée avec un e puisque c'est Gédelore qui parle... et sauf erreur de ma part, c'est une dame.
  15. Résultat de ton lancé : Dé n°1 : 3 Dé n°2 : 3 Dé n°3 : 3 soit un total de :9 C'est inférieur à 10. Tu as donc perdu la partie. Désolé, la prochaine fois surement. Un triple 3, c'est la moitié d'un triple 6, non? Je pourrais avoir un demi-morceau de carte? ^^ Alleeeeeez, siouplaît les admins....
  16. Suyvel

    Orino

    Orino, Ombre est sensible à la douleur comme tout le monde: si tu le frappes, il aura mal. Mais si tu le soumets, il va adorer malgré la douleur. Je sais, c'est compliqué...
  17. Suyvel

    Orino

    Ombre, comme plaisanterie, c'est rosse... (voui, je donne dans le détournement de vanne mouâ maintenant) Orino, si Ombre t'embête, sers-toi de ça. * prête sa cravache à la jeune magicienne* Et vas-y franchement, il adore ça.
  18. Première période Préparatifs HRP Ce sujet, exclusivement RP bien sûr, est destiné à recueillir les récits relatifs au mariage d'Emeline et d'Ardycael. Tous ceux qui le souhaitent sont invités à y déposer leurs histoires, leurs témoignages, la façon dont ils se préparent à vivre cet évènement sans précédent dans l'histoire du Souffle. Attention: Il s'agit pour l'heure des jours et des mois qui précèdent le mariage. Merci de limiter vos récits à cette phase de préparatifs. Les récits concernant le mariage seront accueillis volontiers mais plus tard, dans une autre section. Fin HRP
  19. Suyvel écouta Elfe lui faire réponse sur son absence apparente de synchronisation. La magicienne songea que l'argument était recevable "“ et partait d'une bonne intention "“ même s'il était discutable. Elle n'était pas persuadée que sa douleur en ait été atténuée de quelque façon que ce soit. Et si c'était néanmoins le cas... elle préférait ne pas imaginer ce qu'aurait été sa souffrance si elle avait dû la subir dans son intégralité. Quoi qu'il en fût, la guerrière avait été d'un secours appréciable, aussi la drow choisit-elle de ne pas insister. D'ailleurs, toutes deux furent bientôt concentrées sur les obstacles qui gênaient leur progression, et l'incident fut vite oublié. Au bout de ce parcours difficile les attendait une découverte inattendue : celle d'une vallée de montagne, étroite et close. Elfe manifesta un plaisir évident à cette vue, Suyvel fut plus partagée : elle préférait les grottes aux forêts mais cette étape fut moins laborieuse que la précédente. Toutefois, elles n'étaient pas encore sorties d'affaire. La voix d'un cours d'eau parvenait à leurs oreilles sans qu'elles puissent le situer exactement. Derrière un pan de roche, elles finirent par découvrir une étroite chute d'eau. í” joie ineffable. Dans son état de crasse, Suyvel aurait tué le premier venu pour un seau d'eau, voire un mouchoir humide. Alors, pour une cascade à l'onde pure, que n'aurait-elle pas fait ! Le hic, c'était que le torrent de montagne était bien mince. Il n'était pas question d'en profiter à deux en même temps. Et Elfe, qui marchait en tête, avait bien évidemment repéré la chute d'eau providentielle, véritable don de Posicillon. Et elle partageait l'enthousiasme de la drow. A tel point qu'elle partit comme une flèche en lui lançant : « La dernière à l'eau est une trollette ! » Suyvel, qui allait pour lui réclamer la primauté du bienfait liquide, en resta interdite l'espace d'une seconde. Puis les mots firent leur chemin dans sa tête et l'esprit de compétition, très vif chez les drows, reprit ses droits. Dans un cri étranglé d'indignation, elle se rua vers la chute d'eau, sur les talons d'Elfe. Enfin presque, car la guerrière avait profité de son hésitation pour lui mettre plusieurs mètres dans la vue. Très vite, elle réalisa que cet avantage de départ pouvait être décisif. Pour avoir pu apprécier les sprints d'Elfe durant leur combat, Suyvel savait que la guerrière était aussi rapide qu'elle, en dépit de son armure. Les cottes elfiques étaient réputées pour leur légèreté. Elle ne la dépasserait pas facilement. Peut-être même ne parviendrait-elle pas à la rejoindre. Ce n'est pas vrai... ! Juste parce qu'elle m'a truandé quelques pas au départ ! De dépit, elle en était rendue à envisager de se jeter sur Elfe pour la plaquer au sol lorsqu'une bien meilleure idée naquit dans son esprit. Le souvenir d'un sortilège qui pouvait l'aider dans cette situation. Les mots lui vinrent aux lèvres tout naturellement. Un sort de hâte. Il permettait au lanceur de bénéficier d'un surcroît temporaire de vitesse, lié au souffle favorable des vents. Tel était le pouvoir des aéromanciens. Ce fut donc littéralement transportée par les esprits de l'air que Suyvel passa devant Elfe en trombe, un sourire triomphant aux lèvres. « Tu disais quoi, à propos de trollette ? »
  20. Suyvel

    Orino

    A nouveau, je te souhaite la bienvenue parmi nous, petite sœur aéride.
  21. Je cherche un diadème d'éther (chapeau de mage niveau 160). Si quelqu'un en a un à me vendre, j'étudie toutes les propositions.
  22. Joli texte, Anamaya. La structure en est originale, j'ai beaucoup aimé.
  23. Lorsque Suyvel revint à elle, elle réalisa immédiatement deux choses : elle avait survécu à leur glissade infernale dans le tourbillon de boue... mais elle ne s'en était pas sortie indemne. Son bras gauche s'était brisé comme une paille durant la chute. Et une cassure si grave nécessitait d'être réduite avant d'être soignée, même par magie. Il y avait des limites à ses pouvoirs de guérisseuse. Redresser un membre cassé avec un seul bras valide était pour le moins délicat, aussi l'offre d'Elfe fut-elle la bienvenue. Suyvel ne savait rien des compétences de la guerrière en la matière mais, puisqu'elle se proposait, elle supposa qu'elle avait quelque expérience. Supposition qui semblait s'avérer exacte, au vu de la manière dont Elfe empoigna le bras cassé, et cela sans hésitation. L'infirmière improvisée lui présenta aimablement un morceau d'étoffe dans lequel elle finit par mordre, se doutant bien que ce ne serait pas un luxe inutile. Elfe dit qu'elle allait compter jusqu'à trois avant d'opérer. Suyvel opina du chef, comptant mettre à profit ce petit délai pour se préparer psychologiquement à ce qui allait suivre. Mais lorsque la guerrière compta un, elle agit sans attendre. Et la douleur fulgura dans le bras de la magicienne. Une douleur blanche, nue, électrique, qui lui écorcha les nerfs avant de se muer en monstrueux élancements. Suyvel serra désespérément les dents sur le bâillon improvisé mais providentiel, incapable ne serait-ce que de crier. Quelques larmes roulèrent sur ses joues déformées par l'effort insensé de ses muscles maxillaires. Quand l'odieux supplice s'atténua enfin, l'elfe noire gisait au sol, épuisée, brisée, laminée. Dès qu'elle se sentit en mesure d'incanter correctement, elle posa sa main droite sur son bras blessé et entama la litanie de guérison. Elle eut un peu peur d'avoir surestimé ses forces, de ne pas être en mesure d'énoncer correctement la formule du sortilège... mais celui-ci prit finalement effet comme prévu. Et la venue de la guérison signa le départ de la douleur. Suyvel sentit ses forces lui revenir et elle se releva lentement, guettant tout signe d'une autre blessure. Mais en dehors de celle qu'elle venait de traiter, elle ne déplorait que des ecchymoses et des écorchures. Enfin, pour ce qu'elle en voyait, car elle était couverte de boue des pieds à la tête. Et sa tenue en était imprégnée, alourdie et gluante. Répugnant ! Une autre chose lui trottait en tête. Un petit point à tirer au clair. La drow apostropha fraîchement Elfe : « Dites-moi, seriez-vous incapable de compter jusqu'à trois ? Je croyais votre peuple très érudit. Bon, je sais qu'on ne peut pas attendre de prodige en la matière de la part d'une combattante, mais tout de même ! » Ce petit compte soldé, la magicienne s'intéressa à son environnement. « Mais où sommes-nous donc tombées ? » De toute évidence, elles se trouvaient dans une cavité souterraine, en forme de boyau. En examinant les parois, Suyvel découvrit des marques révélatrices. « Ce n'est pas une grotte naturelle... ce sont des pioches qui l'ont formée. Nous ne sommes pas loin des Cimes et je sais que les nains ont beaucoup creusé la roche sous les montagnes, à la recherche de filons de minerais divers. Nous sommes probablement dans une de leurs anciennes galeries... » Elle continua ses investigations quelques instants, puis reprit : « L'avantage des tunnels, c'est qu'il n'y a que deux directions possibles. L'inconvénient est que les deux ne sont pas forcément bonnes. » Elle réfléchit quelques instants, et une idée lui vint. Elle prononça une brève formule et elle fut alors capable de visualiser les mouvements de l'air. Ceux-ci étaient faibles dans cette galerie, mais ils existaient néanmoins. Il y avait donc une entrée d'air quelque part, plus loin. « Les courants d'air vont nous guider. En avant, c'est par ici. » Et elle s'enfonçait dans le tunnel de mine lorsqu'elle parut se souvenir d'une chose et s'arrêta pour fouiller dans sa besace. Elle laissa échapper une exclamation désolée. Puis elle revint rapidement vers l'endroit où elle s'était réveillée et le détailla du regard. Comme sa recherche ne donnait manifestement pas les résultats escomptés, elle se mit à fouiller la boue de ses mains, rapidement, presque frénétiquement. Mais rien. Ce n'est pas possible, il doit être là, il faut qu'il soit là... ! Ses doigts effleurèrent une surface dure. Un objet dissimulé dans la fange. Elle s'en empara et le souleva à bout de bras, dans un cri de plaisir et de soulagement. « Cinq-Ents ! » Elle dégagea l'orbe de son manteau de boue. « J'ai bien cru l'avoir perdu... Sans lui, mes capacités magiques seraient bien limitées. Mais me voilà de nouveau armée et apte à faire face en cas d'imprévu. Bon, on y va ? »
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