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Terre des Éléments

Anamaya

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Tout ce qui a été posté par Anamaya

  1. Anamaya

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    La prêtresse observait les mains tendues vers le ciel, dans un appel à la mère Lune. Elle se dit qu'il devait avoir les épaules douloureuses après autant de temps passé les bras en l'air, mais elle ne trouva pas le moment adéquate pour ce genre de considérations. " Triste? oui peut être... Triste qu'elle ne te réponde pas. Si ça te fait du bien... Et bien je n'en jugerai rien." La prêtresse fronça les sourcils, cherchant à comprendre de quelle forêt il parlait. " Hum, sud-ouest? C'est pas dans le coin où vole le dragon de glace ? Je l'ai aperçue de loin, quand je cherchais des plantes. Je voulais y aller mais le dragon m'a agressé... Congelée j'ai eu de la visite de personnes qui ont décidé qu'une femme évanouie dans les fleurs ça faisait désordre... Depuis, je n'y ais pas remis les pieds. Et c'est une vraie forêt? Je me suis demandée pourquoi je ne l'avais jamais vu avant. Une magie quelconque nous l'a révélé il y a peu? " La prêtresse essaie de voir à travers la nuit les arbres au loin. "Par contre, en parlant de lapins, si tu pouvais éviter de dépecer des petits animaux ce soir ce serait gentil, mon estomac aurait du mal à supporter un tel spectacle."
  2. Anamaya

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    La prêtresse hocha la tête, son message avait été entendu apparemment... En tout cas, elle sentait déjà moins de brutalité dans les propos entendus... "Merci pour la proposition, ça va aller je pense, mais si on marche trop, je saurai m'en souvenir. " La prêtresse, se détacha du mur, reposant son pied avec un sourire se voulant rassurant. Elle repositionna son sac correctement, puis fit quelques pas en direction de la sortie de la ville, le nécromant marchant à côté d'elle. La prêtresse veilla à ne pas rester trop proche de son compagnon pour ne pas l'agresser par sa seule présence. Elle se sentait à l'aise, à marcher en silence dans ce monde obscur. Elle en oublia presque la présence du nécromant, sinon à sa respiration. Elle se surprit à fredonner la comptine que Tyrion lui avait apprise, et s'arrêta net, troublée. "Euh, désolé... Enfin c'est que la nuit c'est mon monde, et... Bref faut que je reste concentrée sinon je vais encore marcher sur une bestiole. Une fois y avait un tortogriffe qui dormait et...." Elle regarda le nécromant en revenant à son niveau. " Non rien. Je vais me taire, promis." Elle fit à nouveau quelques pas, se mordant les lèvres pour s'assurer qu'elle ne va pas à nouveau jouer la pipelette. Finalement elle n'avait peut être pas encore dessaoulé. " Tu sais où tu veux aller? "
  3. Anamaya

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    Elle entama un sourire à l'écoute de sa voix, qui mourut très vite alors qu'il réapparaissait. Quelque chose avait changé dans l'air. Il était plus froid, comme son regard. Loin de la fête, il n'était plus temps de donner court à l'égarement. Chacun reprenait sa place et son rôle, et visiblement celui du nécromant n'était que prédation. Elle hésita à répondre, à sa première question, n'en comprenant pas bien le sens. La prêtresse préféra lui laisser le temps de finir son discours. Il semblait contrarié qu'elle se soit légèrement blessé. Elle préféra remettre les choses au clair. " Pourquoi, tes paroles sont censées me causer des tourments terribles? Ma cheville, ce n'est rien. Ce n'est pas la première fois que je saute d'une fenêtre. D'ailleurs si je me rappelle bien, la dernière fois que j'ai fait ça j'ai atterris directement dans une rivière de lave. Hautement plus douloureux comme sortie, n'est-ce pas? Alors tes scrupules, de toute façon je n'y aurai porté que peu de considération. Je fais ce que je veux de mon corps dans cette parodie de vie, que je sache. " La prêtresse le regardait maintenant avec une certaine forme de sévérité. " Tu sais, quand on a pas eu de corps pendant des années, avoir mal c'est surtout une preuve qu'on est vivant." Elle mit les mains sur les hanches, le regardant de haut en bas, comme pour le jauger, même si son regard un peu absent démentait tout jugement. " Je ne cède rien, ni mon aide,ma vie,mon amitié ou mon sang sans que j'y consente, nécromant,. Je sais ce que je fais ici, peut être plus que toi. La seule chose que j'ignore c'est le chemin qui va être pris. Mais ne t'en fais pas pour moi, je ne suis pas du genre à me cacher les yeux parce que des histoires peuvent faire peur; je ne compte pas te faire perdre ton temps." Bras croisés, elle sembla comme bouder un instant, hésiter. " Malgré le changement de ton de la conversation, je suis toujours contente de t'avoir croisé, Guix. Et je ne vois rien qui pourrait me faire dire le contraire. Maintenant, dis-moi, veux-tu sortir de la ville?"
  4. Anamaya

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    Flottement La prêtresse bat des paupières plusieurs fois comme pour assimiler ce qu'elle vient d'entendre. Elle essayer de visualiser ce que cette histoire de cape pourrait donner. Visiblement l'idée d'être a moitié étranglée pour déambuler dissimulée, avec le corps du nécromant collé dans son dos n'est pas une expérience qu'elle avait prévu de vivre. ".... Hum et bien... Euhhhhh" Une grande hésitation, puis elle lui tapote le bras. " Tu sais quoi? Il sera peut être hasardeux d'aller à deux là dessous. On risque de se marcher sur les pieds et de tomber. On passera la discrétion. Tu n'as qu'à passer avec ta cape, comme d'habitude, et moi je vais passer par la fenêtre là-haut. On se retrouve derrière. A toi de voir où tu voudrais aller dans le coin...A tout de suite. " Sans attendre de réponse et pour couper court à toute répartie pouvant donner lieu à interprétation louche, elle remonta rapidement les escaliers. Elle arrêta son geste et se retourna vivement, lui parlant de façon à ce que lui seul puisse entendre. " Au fait, interdiction de céder à la tentation de disparaitre aux yeux du monde et de ne pas me rejoindre, Guix, parce que moi je t'attendrais en bas jusqu'à ce que tu viennes, et je préférerais que ce ne soit pas quelqu'un de plus hostile à mon égard qui me trouve avant toi. En plus, je t'en voudrais." Elle hocha la tête comme pour appuyer son message et trottina dans les couloirs jusqu'à la chambre qui lui avait été allouée. Elle entra, récupéra son sac avec son nécessaire et son arme, qu'elle avait laissé là pour la fête et qui ne la quittait jamais quand elle sortait. Elle ouvrit la fenêtre et scruta l'extérieur. Se concentrant, elle chercha à utiliser le sort de sensation spatiale, qui pouvait l'aider à mieux percevoir les vies autour d'elle. Tout semblait normal. Elle enjamba la fenêtre, et se laissa glisser. Son pied heurta le sol en se tordant, la faisant se recevoir un peu plus maladroitement que prévu. La prêtresse tâta sa cheville qui commençait à lui chauffer, laissant l'énergie passer de ses mains à cette partie douloureuse. Peu à peu la douleur refoula, ne laissant qu'une pulsation sourde. Y a pas à dire, le soin c'est quand même bien pratique. Elle se redressa en essayant d'épargner son pied touché et s'adossa à l'auberge les yeux mis-clos, attendant. Elle faisait tourner sa cheville en rond pour la réchauffer.
  5. Anamaya

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    Et voilà, elle avait vu qu'il avait vu, lui aussi. Ce couple qui s'embrassait à deux pas. Ils pouvaient pas attendre d'être en privé ceux-là? Etait-il mal à l'aise? Ses propos étaient étranges, pouvaient sous-entendre des choses que la prêtresse avait elle-même tracé dans ses délires. Il s'embrouillait. L'alcool? Peut être avait elle mal agit en s'écartant. Voilà elle avait coupé tous ses élans. Après tout ça n'aurait été qu'un moment à passer... "voudrais pas sortir avec moi?" Les yeux qui s'agrandissent comme des billes, sous le choc de toutes ses rêveries confirmées. Elle allait fait quoi avec ça, maintenant? Mais non il se reprend, bafouille. Une supplique dans ses mots. La prêtresse tourne la tête. C'est vrai qu'il y a du monde. Qu'il fait chaud. ça doit être oppressant pour quelqu'un qui n'a plus l'habitude de sortir ou d'entrer en contact avec la vie quelle qu'elle soit.... A nouveau, les rails, être là pour aider ou accompagner. La normale, en quelque chose. Nouveau sourire, peut-être plus sincère, plus chaleureux. " Je suis désolé, ça fait peut être beaucoup trop d'agitation pour toi, d'un coup, je n'y avais pas songé. Sortons retrouver un air que d'autres n'auront pas déjà respiré. " Avec douceur, la prêtresse lui saisit la main pour l'entrainer vers la porte, afin que ce ne soit pas lui qui ait à se confronter à l'écran de foule qu'il faut ouvrir pour traverser. Alors qu'ils descendent les escaliers, des bruits de rires et de luttes se font entendre, et quelque chose comme le cri d'un lapin-limace en train de... mourir ou s'amuser? "Hum... il va falloir être discret... Au pire ma chambre est au premier et donne de l'autre côté de l'auberge. On peut toujours tenter de descendre par la fenêtre, ça peut être drôle. Sinon... Tiens, elle est grande comment ta cape déjà? "
  6. Anamaya

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    La jeune femme se laisse guider à travers la piste, peu attentive à ce qui l'entoure. Elle est surprise qu'il accepte et attends de voir ce que ça va donner. Elle-même n'a jamais danser grand-chose et craint de paraitre... Ridicule ou équivalent. Curieusement il ne se met pas à gesticuler comme un moskito asthmatique. La danse est lente, et la prêtresse hausse un sourcil, se laissant guider. Elle rougit un instant, puis pâlit, avant de rougir à nouveau. Pendant toute la danse, elle garde le même sourire que celui qu'on lui tend. Lorsque les notes s'arrêtent, elle se détache légèrement de son partenaire, toujours en souriant. " Tu veux boire quelque chose?" Tout semblait aller pour le mieux. Mais revenons quelques instants en arrière. Parce que les faits c'est bien, mais ça fait pas tout. Et puis faut l'avouer, la prêtresse au sourire figé ça va bien cinq minutes. Non pour le coup, ce qui est bien croustillant, ce sont ses réflexions. Ce que ses yeux ne transmettront jamais. ça donne quelque chose comme ça : Par l'Unique et tous les Dieux mais qu'est-ce qu'il fait? Mais elles vont où ses mains... Mais c'est mes fesses pas loin là ! non mais, c'est quoi ce... mais, non.. enfin !!!!! Ah ba oui la musique elle est lente. J'avais pas fait gaffe. Zut. Mais lui il l'avait entendu du coup? Et peut être qu'il a cru. Non il ne peut pas avoir cru que... Bon d'accord on a beaucoup bu mais quand même. Je suis avec Raizen. Enfin je crois. C'est vrai que la dernière fois que je l'ai vu, on était pas en très bon termes. Et puis depuis si ça se trouve il est peut être mort. Faudra que je demande à Nadhir comment ça s'entretient une relation amoureuse tiens, j'ai du mal à suivre toutes ses règles en matière de relation. Je crois qu'Ignis a raison, c'est mieux quand y a pas de règle et qu'on prend ce qu'on veut. Nadhir, lui, il se débrouille bien avec Eyleen. Si je demande à Ignis.... Enfin, elle, elle consomme un peu trop pour moi. Peut être pas une bonne idée en fait. D'ailleurs, est-ce qu''elle a vraiment couché avec Tyrion ou pas? Faudra que je lui demande. On est quand même proche quand même. C'est quoi son parfum? ça sent plutôt bon. Si ça se trouve c'est pas la sienne, mais celle de quelqu'un qu'il a tué. ça fait quoi d'avoir ces yeux-là qui vous fixent quand on va mourir? Je ne vais jamais arriver à soutenir son regard jusqu'à la fin de la danse. Il faut que je pense à autre chose. C'est bizarre quand même il faut toujours que je tombe sur des nécromants. Ignis, Tyrion, lui. Remarque, chacun d'entre eux m'a apporté quelque chose. Pauvre Arthur, il a dû se sentir si seul pendant si longtemps... J'espère que les autres se sont bien occupés de lui... Jusqu'à la fin. Et lui que va-t-il m'apporter? Des ennuis? Un nouveau souffle ? Il bat vite son coeur quand même. Peut être qu'il est ému? Mal à l'aise? Ahalala j'espère que je lui ai pas donné de fausses idées quand même. C'est pas que je ne l'aime pas, parce que si je l'aime bien, mais je le connais pas vraiment. Enfin il est gentil pour un méchant. Enfin j'aime bien la façon dont il me sourit quoi. Par la Déesse, c'est mon coeur qui va vite en fait. Bon on se calme sinon tu vas rougir, et après il va s'imaginer des trucs. Comment ça fini ce genre de danse déjà? Il faisait comment Nadhir et Eyleen? Ah je crois qu'ils... s'embrassaient. Ah mais non. ça ça va pas du tout là. Je peux quand même pas faire ça, moi. C'est pas que ça serait pas désagréable mais, hein... Mais peut être qu'il s'y attend? Peut être qu'il savait bien ce qui découle d'une telle danse et que c'est écrit comme ça et... Mais non c'est pas possible. Oh Eolia je fais quoi moi? On m'a pas préparé à ce genre de crise au temple ! Bon c'est décidé, je m'écarte gentiment et je propose à boire. Voilà boire. Un truc très fort, pour se rincer la tête. Et oublier cette histoire d'embrassade. Et si... NOn c'est tout j'ai dit ! Ah la musique décline, c'est le moment. Allez on s'écarte et on sourit et puis comme si de rien n'était .... " Tu veux boire quelque chose?" Faut rajouter un truc là c'est pas suffisant ! Euh... ah oui taquiner ça peut le faire ça. " Tu te débrouilles très bien pour quelqu'un qu'il a fallu contraindre à l'exercice! La danse c'est sympa, ça vide la tête, tu ne trouves pas? " Tu parles.
  7. Anamaya

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    Avec surprise, elle le sentit se fâcher. Mais pas pour avoir effleuré son bras ni fait ressentir une douleur supérieure dans le corps. Non, visiblement, elle lui avait vrillé l'âme. En conséquence, ses paroles la touchèrent plus fortement encore. Elle retint chacune mais ne voulu pas y répondre. L'instant était mal choisi et ça n'aurait fait qu'empirer les choses, probablement. Il avait besoin d'exprimer son sentiment, et le seul fait qu'il le fasse montrait une sincérité qui la clouait sur place. De plus, elle s'en voulait de l'avoir blessé ainsi. Elle aurait mieux fait de se taire, finalement. Pourtant elle avait été franche, et d'ordinaire elle ne le regrettait pas... Elle eut le plus de difficulté à se taire lorsqu'il parla de suicide. Se donner la mort devait être l'une des seules façons connue pour quitter enfin cette boucle maudite dans laquelle les Dieux nous avaient enfermés. Mourir par sa main propre était un crime horrible, brisant le cercle même de toutes les existences. En arriver à envisager une telle extrémité était une chose impensable pour la prêtresse. La vie était toujours à préserver... Même celle de quelqu'un qui se croyait plus assassin que les autres. Après tout, combien d'être sur ces terres pouvait se vanter de ne jamais avoir mis de sang sur ses mains? Et puis il lui demanda de ne pas poser de question, ce auquel elle acquiesça. Anamaya ne comprenait pas bien où le nécromant voulait en venir en mettant son pichet d'eau sous la table. Puis elle le vit sortir un couteau et s'affairer sur lui-même. Un instant, elle crut qu'il avait décidé de s'ouvrir les veines juste là, devant elle. Pourtant ça ne collait pas avec son discours.... Elle se fit violence pour ne pas se jeter sur lui afin de lui arracher son arme ou de le gifler. Ou les deux. Ce qu'il voulu réaliser se passa alors, le bras sembla ainsi reprendre vie. La prêtresse levait déjà la paume pour activer sa magie et soigner la plaie... mais il n'y avait déjà plus qu'une marque légère. Elle ne comprenait pas... Etait-ce une conséquence des dons de nécromants? Elle ignorait décidément bien des choses sur cette confrérie noire. Avait-il voulu lui montrer qu'il pouvait se guérir lui-même, sans nécessité un apport extérieur? Cela voulait-il dire que son sacrifice serait vain? Pourquoi devrait-il à lui seul porter le poids de toutes ces douleurs? Nombreuses étaient les questions qui tournaient dans son esprit. Guix s'était déplacé. Sa paume était tendue, face à elle. Elle regarda Guix dont le bras était humide, droit dans les yeux. Elle n'hésita pas et en lui souriant, posa sa main dans la sienne, se relevant de façon à ne pas exercer de pression sur son bras. Un peu maladroite par manque d'habitude, elle attendit de voir comment il souhaitait se placer.
  8. Anamaya

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    Pendant au moins une minute entière, leurs regards se sont croisés pour ne plus se lâcher. Il tentait peut-être de faire parvenir un message... Etait-ce de l'espoir? Avait-il compris et était-il tenté? Anamaya hésitait. Elle était sûre de ses propres valeurs, mais se demandait si elle l'était autant de lui. Après tout, nombreux étaient ceux qui avaient changé. Et lui? A quel point était-il différent de ce qu'il était hier? Les questions se bousculaient, semant le doute. Elle fit un signe à un serveur, demandant à boire quelque chose... non alcoolisé. Elle avait suffisamment abusé de ça pour ce soir. Le silence devenait pesant, par son inaction. Elle avait l'impression de perdre le peu de complicité qu'elle avait gagné en s'asseyant ici, faisant germer le doute. Anamaya s'éclaircit la gorge. " Comment est-ce arrivé? Je n'aspire pas à te faire crier pour le plaisir, donc si je sais comment c'est advenu, j'aurai peut être une idée de quelle magie employer pour t'aider... La puissance des prêtresses peut être forte, lorsque la foi nous guide. Et notre Déesse veille." Non ça n'allait pas.... Pourquoi parlait-elle de ça, maintenant? la Déesse n'avait rien à faire ici.... Elle avait l'impression de s'enliser dans sa propre bêtise. Mais pourtant... Si il avait tout manigancé? Choisi de l'inviter ici, de supporter son discours incessant, faire semblant de s'intéresser à son absence... Simplement parce qu'elle était une proie plus facile à berner. Mieux, consentante. Et encore.... De quelle genre de perversion était réellement capable un nécromant? Tyrion ou Ignis l'avait toujours éloignée de cette question. Ainsi grandit le doute. " Ce n'est pas ce que je voulais dire. Enfin, tout est vrai, mais ce n'est pas a propos. Pour la partie sur la Déesse, hein, pas sur l'origine de ta blessure... Parce que cela je pense que ça pourrait être utile. " Anamaya soupira, se mordit à nouveau les lèvres. Allait-il la trouver trop insistante? Et quand bien même, allait-il dire la vérité? Rien ne prouvait qu'il l'avait fait depuis le début, rien ne pouvait se vérifier... Enfin a part l'existence de sa cape. Mais ça, peut être qu'il ne l'avait pas faite. Juste achetée ou volée sur le corps d'un quelconque étranger, et joué sur son ignorance pour essayer de la coincer. Non c'était ridicule... n'est ce pas? Finalement, le doute s'épanouit, comme une fleur sombre entachant son coeur. Sa main était toujours proche du bras du nécromant. Il n'avait pas bougé. Elle tenta d'ouvrir son esprit à l'aura de l'homme, de se laisser guider par le contact qu'elle provoqua. Lorsqu'elle toucha sa peau, d'abord il n'y eut rien. Elle eut la sensation d'une lueur diffuse, lointaine. Puis la lueur devint aveuglante derrière ses paupières. Elle cru que son propre bras était en train de se déchirer et d'être broyé en même temps. La prêtresse retint un cri mais retira sa main avec brusquerie, le dévisageant avec effroi. Puis elle compris. C'était la façon primitive par laquelle la souffrance avait réussit à s'exprimer, passer de lui à elle. Ce n'était peut être pas cela que lui percevait. Mais c'était ainsi que les corps avaient su parler. Il ne lui fallut que quelques instants pour reprendre le contrôle. " Excuse-moi... J'espère que je ne t'ai pas fait mal. C'était.... fort. Je... désolé. Ecoute, ce à quoi je pensais c'est que... Enfin... si tuer ou verser le sang est la façon que tu as pour t'apaiser... Et que je me refuse à te laisser attaquer quelqu'un alors que moi je rentrerai sereinement dans ma chambre... Mais je ne peux pas non plus exiger de toi que tu continues à souffrir... Alors plutôt moi qu'un inconnu. Tu comprends? J'ai été très proche de la véritable mort, pour savoir que ce que le simulacre que nous vivons ici n'est pas grand chose, sinon une souffrance passagère et une grande solitude. Rien d'inconnu, n'est-ce pas? Je peux essayer de t'apaiser par ma magie et si ça ne marche pas ou si je sens qu'il manque quelque chose.... Tu as une autre solution." Elle l'avait dit. Assez clairement, elle le pensait. Plus aurait été agressif. Elle avait douté de lui, mais ce dont elle ne doutait pas c'était de l'existence de sa douleur. Qui était-elle si elle refusait son aide à une âme, quelle qu'elle soit? Et si elle pouvait par là éviter à quelqu'un d'autre de souffrir alors qu'il ne le souhaitait pas... " Par contre, il faudrait s'en aller très loin d'ici pour le faire. Non pas tant parce que je crains que tu me fasses crier, mais plutôt qu'un meurtre en plein milieu d'un bal ça fait un peu désordre tu ne trouves pas? Enfin... De toute façon je n'irai nulle part tant que tu ne m'auras pas montré comment tu danses..." La prêtresse avait retrouvé sa tranquilité d'âme. Le doute, est une mauvaise herbe à arracher depuis les racines, brûler et piétiner. Et elle ne s'en privait pas.
  9. Merci Suyvel J'ai suivi l'inspi du moment fonction de l'originalité de l'interlocuteur
  10. Anamaya

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    Curiosité. La prêtresse observait le bras posé sur la table comme si ce n'était pas celui de son interlocuteur. Elle se demanda pourquoi il se baladait avec un bras mort sur lui. Voilà qui se trouvait être une étrange attitude même pour un nécromant. Puis elle prit conscience que le bras était attaché à un corps, et que ce corps était, lui bien en mouvement. Mais pas le bras. Perplexité. Ainsi donc il avait perdu l'usage de son bras, dont l'état semblait empirer. Lavande et eau douce qu'il dit... Douce magie de magicien. Mais il n'était pas un magicien... Et comme tout bon nécromant qui se respecte, la seule solution qu'il avait trouvé pour éloigner l'impuissance et la souffrance était le sang, les os ou la mort. D'autres. Nausée A l'image de tant de sang versé, de tant de souffrance reçue et donnée. Un cercle sombre qui n'aura jamais la vie en prix. Comment pourrait-il rendre la vie à son bras en donnant la mort? Mais Ignis aurait compris. Elle aurait dit que le sang est vie et que pour obtenir la vie il faut bien la prendre, ailleurs. Ou un truc du genre. Touchée. Seul, il avait choisi de demeurer pour trouver un remède à ses maux. Laisser ce qui n'était pas nécessaire, ce qui ne permettait pas de survivre. Il avait abandonné pour pouvoir lutter. Elle sentit son cœur s'accélérer. Ce parcours, si similaire au sien la troublait. Similaire mais différent. Car aucun maux ne se ressemble et l'on ne peut jamais savoir ce qu'un autre a pu éprouver lorsqu'il l'a vécu. Mais l'idée de ne plus vouloir craindre l'entrave des autres, elle avait connu. Elle avait éprouvé. Et elle aussi, avait choisi le départ. Et son prix. Intriguée Alors qu'il lui montrait son objet, qu'il disait avoir créé. Un objet magnifique, magique. Faire disparaitre du regard... Voilà qui était en effet bien pratique pour... tuer. Elle sourit, finissant la phrase à sa place. Elle imaginait le nécromant tapie dans l'ombre de sa cape, prédateur invisible au monde, observant la proie qui ne pouvait le détecter, espérant peut être que celle-ci, dans un curieux instinct sente le danger. Menace qu'elle ne pourrait éviter. Car sans un bruit, sans un regard échangé il l'aurait déjà achevé. Quelle tristesse... La souffrance ne devrait s'accorder que par le contact de l'autre. Que ressent-on à mourir ainsi, sans savoir d'où vient le coup, en pensant que personne n'est là pour guider votre corps, accompagner votre dernier souffle? Mourir seul. Est-ce le seul cadeau de quelqu'un qui n'a plus que la solitude comme compagne? Attristée. Pendant tout son discours, elle n'avait rien dit, son regard laissant probablement transparaitre ce qu'elle ressentait. Choquée par ses propos, elle ne l'était pas. Un semeur de mort parmi tant d'autres... Peu faisaient parti de ceux qui reconnaissaient dans un ennemi un adversaire que l'on respecte, et non une proie à briser. Elle avait appris à ne plus condamner, même si elle ne réussissait toujours pas à comprendre. Elle le regarda longuement, sans détour mais muette, tournant sa langue dans sa bouche plusieurs fois pour ne pas faire de faux pas. Puis elle sourit, avec tendresse, rebondissant sur sa dernière remarque. "C'est sûr, ça aurait été dommage que tu doives réapprendre le combat depuis les bases... Ta cape est superbe. J'ignorais même l'existence de tels objets.... Elle a vraiment dû beaucoup d'aider dans ta quête. Tu n'as donc pas trouvé de solution pour te guérir définitivement?" Anamaya regarda la foule gaie, souriante. Elle eut l'impression qu'un fossé s'était creusé entre leur scène et les danseurs. Comme un voile de mort. Il y a certains mots, comme ça, qui une fois prononcés font des ravages.... Elle prit un air mutin. " Tu n'es pas entré ici parce que tu avais une envie de bière n'est-ce pas? Et comme on ne vend pas encore de poche de sang , enfin à ma connaissance... Tu cherchais un donneur... Voilà qui va poser problème. Je ne saurai te laisser plus tard repartir en sachant qu'un joyeux drille finira sa nuit dans la grotte sombre dans laquelle les Dieux nous enferme en attendant le retour au monde.... Je vais donc devoir t'y empêcher... Peut être te saouler d'alcool, ensuite de parole. Puis te faire danser pour que tu sois désorienté et que tu ne retrouves plus la sortie. Je peux être très doué quand il s'agit d'être agaçante tu sais? " Elle prit un air sérieux qu'elle eut assez de mal à tenir. "Bon d'accord je ne te forcerai pas à danser. " La prêtresse se mordit la lèvre, puis paru cette fois vraiment sérieuse. " Puis-je faire quelque chose pour apaiser la douleur? Un soin ou.... " Elle fit glisser sa main a proximité du bras du nécromant, en douceur, comme pour le toucher, attendant son accord pour provoquer un contact. Elle était curieuse de savoir comment ceci était arrivé, mais il y avait déjà suffisamment de questions sans réponses, et elle ne savait pas si il comprendrait ce qu'elle lui proposait exactement, ni comment il allait le prendre.
  11. Anamaya

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    Comme d'autres avant, il posa les questions de son absence. Les mots lui firent un coup sourd au coeur. trois années... Une centaine de lunes pleines avaient éclairé le ciel pendant son sommeil. Rien d'étonnant à ce qu'elle soit si perdu. Son regard se voila quelques instants, triste. Machinalement, elle joua avec une fleur, la faisant tourner entrer ses doigts, fuyant le regard du nécromancien qui montrait enfin son visage. "J'utilisais sa soeur violette dans les onguents, tu savais?" Elle prit une inspiration, se redressant quelque peu, fixant autant que possible son regard dans celui de son interlocuteur. " En général, à cette question je répond que j'ai dormi. Une sorte de coma... J'ai dormi dans une tombe de fleurs dans laquelle Caramel m'a mise, veillant sur mon repos. Ce n'est pas difficile à croire, tout le monde sait que je suis malade, alors, ce n'est passé que pour une faiblesse de plus. Et puis, il y a peu, je me suis réveillée. " La prêtresse but une gorgée du liquide frais qui ne lui donna pas le courage escompté. " En vérité, j'étais partie. C'est une longue histoire... Qui remonte à l'arrivée des dragons sur la ville. Même plus tôt en fait. J'ai quitté mon corps, partie à l'état d'esprit grâce à une mixture connue d'Eyleen. Et puis j'ai erré. Un temps, je me rappelle, c'était au début... j'ai sombré. Je n'avais plus mal, ni de souffrance... J'étais entière avec le monde, tu vois? Mais les Etoiles ont brillé pour me permettre de me souvenir de l'endroit d'où je venais. Alors je suis repartie et j'ai cherché, et j'ai su, j'ai compris et j'ai vu. Puis j'ai donné ce que j'étais. Puis je pensais que la Déesse avait décidé qu'il était temps pour moi de disparaitre à jamais; je le sentais.... Mais Celeste m'a rappelé. Alors j'ai suivi son appel. Mais tout est bizarre... Différent et pourtant montre les mêmes visages, tu vois? Dans cette soirée je pensais que j'arriverais à connaitre le sens du monde, ses habitants, mais ça ne m'aide pas. Je suis heureux qu'ils soient tous si vivant, mais c'est si.... aveuglant. " Elle fit la moue, eut une sorte de frisson. Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait été aussi sincère, sinon que l'alcool avait sa part de responsabilité. Elle pencha la tête sur le côté avec un sourire triste, détaillant le visage du nécromant. " Désolé, je dois être incompréhensible. c'était une expérience particulière... Mais me revoilà. C'est ce qui compte, je crois. Mais toi, tu dis que tu t'es fait oublier du monde, comment as-tu fait? Tes compagnons t'ont laissé partir? Et puis comment vas-tu? Toi aussi tu me sembles à la fois reconnaissable et différent... Et pas seulement parce que tu as... vieilli. " Elle but une autre gorgée, amusée par le flot de question qu'elle avait pu lui faire subir puis posa sa tête entre ses mains, pour protéger ses oreilles des éclats de rire un peu trop fort et se concentrer sur Guix.
  12. Anamaya

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    Une missive pour un bal.... Voilà ce qu'elle avait reçu quelques jours plus tôt, lui indiquant que l'humeur serait à la fête dans la taverne de Melrath Zorac. Anamaya n'avais jamais été très à l'aise avec les fêtes ou les gens heureux et bruyant buvaient sans discontinuer au risque de faire ressortir de vils instincts. Comme la fois où avec Ignis... Enfin, ça devait sûrement différer de ce qu'elle avait pu connaître cette fois-là... Elle tergiversa puis quitta sa chambre où elle commençait un peu trop à s'étaler, gérée par la mafia GerGer du marais. Depuis son retour récent elle ne savait plus trop où donner de la tête. Le familier était devenu si étroitement lié à l'étrange qu'elle ne savait plus ce qu'elle connaissait vraiment. Trop de visages avaient disparu à jamais, d'autres luttaient encore pour découvrir le secret du monde, partout, ailleurs. Ce serait sûrement une occasion de rencontrer de nouvelles têtes ou croiser des regards connus. Deux jours plus tard, sortant de sa méditation, elle capta un bruit plus bas. Ainsi elle avait raté l'heure ! Elle se dépêcha de descendre, se moquant de savoir à quoi elle ressemblait et espérant simplement que son retard ne blesserait personne. Très vite, elle se retrouva assaillie par fleurs, boissons ou sucettes. Le don était visiblement de mise en ces lieux d'allégresse. Elle s'y prêta, faisant ployer les serveurs sous le poids des commandes. On l'invita à danser, ce qu'elle accepta d'autant plus rapidement que son cavalier était celui qui l'avait invité ici. Elle en profita pour faire les remerciements d'usage. L'ambiance était amusante, vivante et cela lui réchauffa l'âme, mais ne l'empêcha pas d'aller se réfugier dans un coin plus calme dès que l'occasion lui en fut donnée. Observant les gens elle prit plaisir à leur bonheur. On lui porta un verre auquel elle ne prêta qu'une attention distraite. Une douzaine d'autre attendaient qu'elle s'occupent d'eux, et elle n'avait jamais été très douée pour ça. En revanche, la fleuriste réussit à la tirer de sa contemplation. Elle lui apporta un bouquet de jolies fleurs blanches, chacune composée de 5 grands pétales et au coeur minuscule. Elle les trouva douces et pures. Elles lui soufflaient un parfum de sourire et la marque d'une attention particulière. La fleuriste qui connaissait son affaire attendit qu'Anamaya relève la tête pour lui indiquer le nom et la position de la personne qui lui offrait ces fleurs. La prêtresse ouvrit des yeux ronds. Elle n'avait pas vu le nécromancien arriver ici pourtant ! En fixant la direction indiquée, elle distingua la silhouette tranquille de l'homme, à l'écart. Il semblait attendre quelqu'un. Elle sourit. Fleurs en main elle se dirigea vers la table en question. "J'aime beaucoup ces fleurs." Sans plus de préambule ni attendre d'invite, elle s'assit, posant délicatement les fleurs devant elle. La prêtresse prit le verre posé face à elle et l'approcha du nécromant. Son aura semblait brouillé mais elle ne percevait en cet instant qu'un vent d'amusement, comme les notes joyeuses d'un heureux hasard, autour de la table. ça devait être sa propre perception qui était perturbée par l'ambiance globale. "Si longtemps ! Je suis très heureuse de te revoir Guix ! Enfin... de te deviner sous ta capuche. Santé? " Elle n'avait probablement pas été aussi joyeuse de revoir quelqu'un depuis son retour. Elle avait peut être déjà trop bu?
  13. T'as raison Rade, il a le cuir dur le Guix Il a aussi un charisme fou Ignis... Ah Ignis ... Bien hâte de retrouver ta flamboyante noirceur
  14. Guix Y a t-il encore des lapins dans ce monde ?
  15. Un corps, enveloppe parmi les roses Une âme, errante. Pour l'heure, attachée à une elfe. Un enseignement qu'elle lui transmet, ailleurs, au delà du temps. Elle sait que la fin est proche, qu'elle a tout donné. Et lorsque cela sera fait, elle prie pour que la Déesse lui donne le repos, à jamais. Pourtant, elle ne se sent pas prête. Elle ressent quelque chose, comme un déchirement. Comme si quelqu'un l'appelait. Elle ne sait comment répondre... Des mots, toujours. Les derniers. "Surtout n'oublie pas, dans la longue voie qui s'annonce à toi en tant que prêtresse, le plus important est de...." Inspiration Elle se sent arrachée à son hameçon qui la retenait à l'elfe. Elle voit son regard affolée qui reflète sa disparition. La Déesse a décidé, l'heure était venue. Dans un flot elle se fait emporter. Le vent est caresse, il l'emporte et tourne autour d'elle. C'est un espace de sécurité dans lequel elle patiente... Que son âme se disperse, et à jamais rejoigne l'obscurité. Une larme pour les siens, toujours. Expiration. Le vent s'emporte, s'énerve. Il devient tempête, il déchire. La prêtresse a peur, peur de la douleur qu'elle n'avait jusqu'à lors plus ressenti. Ressentir... Elle se sent happée, attirée vers le haut et le bas, elle a le vertige? Quel est donc ce sort que la Déesse lui réserve? Est-ce par la souffrance que son chemin va se finir? Puis le silence, et tout s'arrête. Les yeux clos, la prêtresse attend. Entends. Toujours fantôme, elle perçois deux battements. L'un faible. Le sien. L'autre doux et puissant, comme celle qui le tiens. Elle voit Céleste et Céleste la vit. Etonnement sur les deux visages... Raz de marée. Un quelques instants, la prêtresse comprend, reçois l'écho des prières que sa consoeur a faite pour elle, ici. Son appel qu'elle sentait la tirailler. Si loin.... Qu'elle ne pouvait la percevoir. Elle se souvient. D'avoir aimé. Eut mal, pleuré, rit et grondé. Elle se souvient du bonheur d'être vivante. D'être avec eux. Dans son coeur, elle les a toujours gardés. Mais dans son coeur, ce n'était rien que des souvenirs morts.... Un choix. Elle sentait le choix que lui offrait la Déesse. La paix tant désiré, ou le réveil, douloureux. La vie, et eux. Elle plongea son regard dans celui de Céleste, et ce fut clair. Elle voulu la toucher, tendant les bras vers elle, malgré son corps immatériel, mais ne pu. Ce geste toucha malgré tout Celeste qui toucha terre sous l'émotion. Toucher. Faire corps.... Un battement, et le fantôme reprit corps... Un son rauque, celui du souffle qui revient. Le corps douloureux, les muscles en déroute. Mais une énergie.... A l'unission du pendentif donné par Son altesse, battant toujours contre sa poitrine. Avec difficulté je me remis debout, et aidais Celeste a faire de même, profitant de pouvoir à nouveau sentir les choses avec mon corps. Je la touchais... Je la sentais.... je l'embrassais, heureuse du parfum dans ses cheveux. Et par dessous tout, je la remerciais. " Céleste, je ne sais comment, mais tu as été mon guide là où je n'avais plus de chemin. Tu m'as ramenée à toi, à vous. Grâce à toi je me souviens de mon devoir, de tous.... Merci... Je te suis redevable à jamais." Je vacillais légèrement, m'aidant de Céleste. Elle avait du monde à me faire voir, et ces premières heures allaient être éprouvante. Mais Anamaya était là. Simplement parce qu'on avait eu besoin d'elle. Pour la première fois depuis longtemps, elle sourit.
  16. Prise d'une soudaine pulsion, elle ôta son blason, et sa tunique, enfilant une simple robe blanche, sans distinction. Elle n'avait pas besoin d'étendard pour être membre du Souffle, comme elle n'avait pas besoin de blason pour se sentir à jamais une Constellation. Une dernière fois, elle inspira profondément, une plume blanche entre les mains. Pour la dernière fois avant le grand voyage, des ailes duveteuses apparurent depuis ses omoplates, bien plus réelles que lorsqu'elle avait été prise pour un ange par Merr'Aos, il y a si longtemps. Une lubie, un réflexe qui aiderait peut être son âme à s'envoler. Peut être. Le thé lui paru amère. Se pouvait il que quelque chose d'aussi nécessairement libérateur soit aussi écœurant? Elle le but jusque la dernière goutte. Son regard agrippa l'ombrelle orange posée contre le chevet, et elle s'en saisit. Ce serait plaisant d'avoir de la compagnie dans son voyage.... Soudain, tout tourbillonna. Elle voulu poser la tasse, mais rata le meuble, et un bruit de vaisselle cassée résonna comme en écho. Ce fut à cet instant qu'Arthur revint. Elle senti sa souffrance alors qu'elle s'éloignait de lui. « Veille sur eux en attendant mon retour, Arthur. Et merci pour la balade... » Puis un trou sans fond l'aspira, et elle cru se couper en deux en tombant sur le sol. En rouvrant les yeux, la première chose que je vis, ce fut moi. J'étais hideuse, des cernes immenses sous les yeux. J'effleurai la coquille vide, celle que j'étais, sentant une faible résistance. C'était bon signe, ça voulait dire qu'il y avait encore de la vie là dedans. Je flottais vers l'extérieur, dans un état de béatitude qui ne me ressemblait pas. Le fait d'abandonner les miens me semblait trop matériel pour avoir de l'intérêt. Trop éloigné de mon but, que je sentais tirailler mon essence. Je tressaillis. Enfin j'imagine. J'avais toujours mon ombrelle en main, et mes ailes dans le dos, et même, étrangement, la gemme élementaire rendue à la forêt Constellation il y a de nombreuses lunes. Cela me procura un bonheur pur. Immense et sans limite. C'était grisant. Alors, contre toute attente, je m'envolais, comme dans un rêve. Peut être que je rêvais. Peut être que je pourrais visiter les rêves de mes proches, aussi? Peut être étais je déjà morte. Ou que mon obsession trouverait ses réponses à la fin de ma route. Qu'importait, les doutes, maintenant. J'avais rendez vous avec le soleil.
  17. Les mots, courant sur le papier, elle repense à ceux qui ont traversé le ciel de son existence. Bonheur et souffrance, amis et agresseurs, et cette tour, immense, prison d'illusion dans laquelle LeBaron voulait la tenir enfermer pour l'éloigner du démon... Sourire. Et Robb.... Elle se leva, tirant de sous son oreiller l'objet brillant enfermant la musique qui l'avait tant émue. N'avait il pas dit qu'il avait tué son ancien possesseur? Elle ne s'en souvenait plus... Si loin... Les notes retentirent dans le silence de sa cellule, et elle pleura sans un bruit. Il était temps que tout cela se termine. Avant que la lumière en elle ne soit complètement étouffée par l'ombre de sa folie. Sur la lettre de Chamsin, elle dépose la fiole qui lui permettra peut être d'en savoir plus sur lui. Elle l'espère en tout cas. Arthur est déjà parti déposer celle pour tous les siens auprès du Tavernier, qui la transmettra. Et pour Ignis.... Un sourire... Elle prend la feuille qui compose sa missive, la froisse, lui souffle dessus, doucement. Elle sait que la magie opère. Cela fait longtemps qu'elle maitrise ce sort. L'un de ses premiers. De la jolie magie.... La feuille devenue papillon s'envole de sa main, déployant ses petites ailes qui battent à vive allure, s'offrant à la nuit. Soupire. Est ce que je fais le bon choix? Je ne peux m'empêcher de penser que oui. D'un frôlement de mon orbe, je réchauffe de l'eau pour le thé, dernière tasse de ma théière chérie. Cela avait été un jeu au début... La dernière fois, le mélange lui avait fait quitter son corps... Cette fois? Un peu pareil, un peu plus. Elle devait s'envoler, aller bien plus loin. Entamer ce voyage que seuls les anges peuvent faire. Ou les dragons.... Elle laisse son âme décider pour elle, choisir les bons ingrédients. Avec un peu de chance, elle arriverait à aller là où elle doit être. Et à revenir avant que son coeur ne meure, si Eolia le veut. Rentrer parmi les siens, à nouveau libre.
  18. Elle se replie, étreint dans ses bras le rat qui couine. Tout son corps frémit, sous la brûlure, sous le froid de la nuit. Elle en vient à attendre la délivrance, une quelconque délivrance. Anamaya soupire, s'étire. Non, son cycle ne se finira pas ainsi. Pas dans la fuite définitive, dans l'adieu de son univers. Elle était corps et âme avec les siens, elle avait dans le coeur trop d'êtres, d'étoiles pour changer de terres... Elle se lève, trébuche. La fatigue affaiblit ses jambes qui se dérobent sous elle. Trahie par elle "“ même. Ou peut être avertie. Elle ne sortira pas ce soir... Ses yeux se ferment. La nuit reprend, et le jour lui succède. Ses rêves aussi, la dévorent, l'attirent. Ne la lâchent plus, comme un amant passionné qui ne saurait être assouvis qu'en l'étouffant. Nouvelle lune, et délivrance. Cette fois, c'est dans un cri qu'elle s'arrache à l'étreinte brûlante de sa vérité. Et aucune herbe ne lui a apporté la paix, pourtant, elle avait essayé.... Enfin sauf... Une douleur vive, une pensée pour Eyleen et Nadhir, et ce jour si particulier où elle avait pu embrasser le soleil. Elle tituba jusqu'à son coffre, en sorti le coffret que la femme d'améthyste lui avait donné. Et quelque chose, quelque part dans son esprit s'éveilla. Saisie, elle en laissa tomber le réceptacle. C'était pourtant, si... évident. La fin de ses tourments. Respirer. Il faut que je respire. Je ramasse le coffret. Respirer, encore, même si le monde tourne comme si j'allais chavirer. Ecrire, il lui fallait écrire. Une, non deux; trois lettres. Pour l'homme de fer, discret ami, compagnon torturé par un passé qu'il avait oublié, et pour lequel j'avais trouvé un moyen de l'atteindre... Je repensais aux raisons justifiant que je ne lui avais rien dit. Après tout il ne m'avait rien demandé... Même si nous étions conscient tous deux de cet écho étrange qui nous poussait l'un vers l'autre. Comme si j'étais dépositaire de son histoire. Ou capable de la lui rendre... Maintenant il ferait son propre choix.... Pour la soeur d'ombre, l'âme soeur, chère Ignis, elle qui m'a toujours devinée mieux que moi "“ même, alors que j'aurai préféré qu'elle se trompe... Elle qui me comprendrait. Qui saurait sûrement me faire une place dans ses rêves pour m'y garder éternelle, au cas où... Qui saurait leur expliquer la nécessité de mon geste, aussi.... Pour ma famille, ma faction. Tous ses coeurs battants, âmes si chères et si grandes. On ne connait jamais assez les gens, et pourtant je sentais mon coeur torturé d'amour au point qu'il allait se déchirer dans ma poitrine. J'étais persuadée que c'était moi qui allait les briser. Les faire souffrir. Ils croiront surement que je les abandonne. Je voulais absolument qu'il sache, qu'ils comprennent que c'était pour mieux être avec eux, que je serai toujours et à jamais là pour eux. Mais pas comme je suis aujourd'hui... Coquille éveillée, vide, tournée vers ces choses qui avaient envahis notre ciel. Qui étaient gravées sur mon épiderme comme au fer.
  19. Lentement la nuit plonge sur le monde, parant son ensemble de reflet d'argents. Alors que l'obscurité s'avance, une ombre de lumière, a, elle, l'habitude de s 'épanouir. Sauf que en ce matin du soir, elle dort encore. Beaucoup de choses ressemblent pourtant à l'habitude. Les plis contrariés de son visage alors que le même cauchemars la hante. Les marques sombres qui trahissent la fatigue accumulée par ses sommeils qui ne la reposent plus. L'inquiétude dont fait preuve Arthur, à son chevet, alors que la prêtresse s'éveille dans un cri étouffé, haletante. Mais toute habitude à sa fin, et celle "“ ci prend coeur dans le secret de la nuit, se reflétant sur les larmes qui s'écoulent de ses yeux, à son insu. Sursaut. Le coeur qui bat la chamade. Vais "“ je devenir folle? Peut être le suis-je déjà. Voir des yeux qui vous dévorent dans chaque angle mort, sentir son corps se dissoudre sous le feu d'une épaule... N'est ce pas des signes suffisants? Cela fait pourtant bien longtemps que je sais ce que je dois faire. Trouver les dragons. L'endroit où ils sommeillent, où la vie leur est insufflée. Mais ce lieu existe t "“ il vraiment? Depuis le départ de Fielon, la fin de son cycle, tout à changé. Peut être parce qu'il a été le premier à me faire comprendre mon obsession, par la frustration que m'avait causé son acte... Lui qui avait terrassé les dragons. J'observe ma chambre, une sensation douloureuse de vide. Je souris à un Arthur qui se glisse sur mes genoux. Cela fait trop longtemps que je le néglige... Que je les néglige, les miens... Eux qui méritent tout mon amour et ma dévotion, et n'ont que mon absence.... Mes mains effleurent mon visage, découvrant l'humidité qui s'y est déposée. Surprise. Oui je suis surement en train de devenir folle... Et pourtant la solution je l'ai. Elle est si simple... Mais elle implique l'abandon. La trahison. Plutôt mourir que de les laisser. «Â Te crois tu si nécessaire? Ils sauront s'en sortir sans toi.... » Vilaine petite voix qui n'est pas limitée par les barrières de la conscience... Après tout c'est son rôle... Je sais que je ne suis pas irremplaçable, que d'autres pourraient porter la voix de notre faction... Mais... «Â Après tout tu le dis toi même, tu ne sers à rien ces jours ci. » Et je n'ai pas même discuté avec certains nouveaux visages... Et mes habitudes de vie n'y sont pour rien. Soupir.
  20. OWI du soin en taverne, jeveujeveujeveujeveujeveujeveu et figer les effets au moment où on entrerai en auberge, sinon, ce serait pas possible? Avec le double tranchant du fait de devoir se recoltiner la fin du malus a la prochaine sortie, bien sur.... je vais commencer à craindre pour ma carcasse, je vais être dans les seuls Mago j'imagine a pas prendre cette aptitude qui fait peur XD
  21. Et juste là, tout va au ralenti. La lame qui s'extrait de son fourreau. Le son cristallin que produit le fil en frottant contre le métal. Les reflets des motifs qu'offrent la lune. Et l'arme qui s'abaisse, le sang qui se répand, et la jeune femme ou ce qui en reste, absorbée dans le flot d'une douleur inattendue. "Bien, alors, je pense que nous pouvons y aller." Réveil. Le temps qui reprend son court à vitesse normale. Elle fixe l'ombre de ce visage, sortant du drôle d'égarement de son esprit. Ignis aurait peut être vu là-dedans un mauvais présage. Ou une raison de se réjouir? Elle, était plus proche de penser que ses cauchemars répétés allaient finir par la rendre folle. Elle eut un hochement de tête un peu tardif, suivit d'un pâle sourire. " Oui, en effet. D'autant que la nuit n'est pas éternelle, et je n'ai pas envie d'être surprise par le jour... " Elle se mit en marche, se retrouvant devant pendant quelques pas. Se balader alors que la lune était pleine était une chose appréciable, et la compagnie du guerrier n'avait pas de raison d'être mauvaise, à moins qu'il ne soit prompt au mutisme, ce qu'elle verrait bien vite. Après tout, par le passé, aucun heurt n'avait eu lieu... Elle s'arrêta, prenant conscience de sa légère avancée, et attendit qu'il soit à son niveau. Elle l'observa du coin de l'oeil, se demandant si il cachait son visage pour asseoir un quelconque pouvoir sur les autres ou pour se protéger d'eux. Ou peut être autre chose? Elle resta quelques instants silencieuse, puis, alors qu'elle jouait avec son bracelet élémentaire de l'air, se rendit compte qu'elle ne savait pas où ils allaient. " Dis moi, dans quelle zone allons - nous au juste?" Elle espérait que cela soit la moins passante, non pas par crainte que le guerrier devienne agressif, mais parce que par habitude, du fait de ses expériences en tant que soigneuse, elle savait qu'une visite impromptue pouvait faire tourner court une séance... Il suffisait qu'un être de l'affinité du guerrier passe....
  22. La prêtresse avait détaillé quelques instants le guerrier, et surtout son aura, ce qu'il dégageait. Elle l'avait plusieurs fois croisé, mais jamais réellement connu, et ne pensait pas que cela arriverait un jour. Pourtant, elle savait que d'une certaine façon, malgré son statut de démon elle pouvait lui faire confiance. Elle ne savait pas à quoi elle aurait pu s'attendre, mais elle n'avait pas du tout anticipé le discours qu'il lui fit. Il avait pris la voix sérieuse de ceux qui passent un accord, et elle avait écoutée, la tête légèrement penchée comme pour recueillir au creux de son oreille l'intégralité de ses propos. Une part d'elle aurait souhaité rire, devant le décalage de ces paroles. Abattre les gens lorsqu'ils étaient blessés, attendant un soin... Elle n'y avait jamais pensée. En serait elle d'ailleurs capable, au vu de ses capacités magiques offensives? Elle s'abstint de rire ou même sourire, cependant. Il semblait que c'était important pour lui. Aussi lorsqu'elle lui répondit, ce fut en le regardant dans les yeux avec tout le sérieux que cela impliquait. " Je t'accompagnerai, avec tout ce que ça implique". Elle hésita puis ajouta, le plus sérieusement du monde. " Mais si tu fais des misères à quelqu'un pendant que je suis avec toi, je me verrai dans l'obligation de te bouder pendant toute la séance, ce qui n'est jamais très agréable. Cela te convient il?" Elle était persuadée qu'il ne serait pas dû genre à se lancer en combat sauf si il se faisait agresser, et encore moins à s'en prendre à des cibles qui ne le cherchait pas alors qu'elle donnait de ses forces pour l'aider. Seulement, il lui avait semblé logique d'énoncer elle aussi une sorte de condition, aussi ubuesque fut elle, non mais.
  23. Tintement cristallin, et bruit de verre qui se fracasse. Voilà comment avait commencé sa nocture journée. Cela arrivait souvent, quand elle voulait remplir son sac du plus de fioles vertes possibles. Des esprits s'éparpillèrent effrayés alors que du pain d'épice s'envolait dans un coin de la pièce, rejoindre le petit tas que formaient un pagne, des pierres précieuses, une vieille pelle usée, une peau de serpent, un drapeau pirate... bref, un trop grand tas de choses s'accumulant dans sa besace. Elle avait essayé de ranger du mieux possible avant que la besace cède, mais elle n'avait jamais suffisemment de litres pour couvrir ses sorties. Pourquoi son corps ne synthétisait pas plus vite cette énergie précieuse? ça ne la dérangeait pas d'en acheter autant, mais n'avait il pas trop de risque à en avaler? Elle n'avait pas envie de finir atteinte d'une quelconque maladie à force... Songeant à la Verdite, elle frissonna en essayant une nouvelle organisation pyramidale pour son sac. Elle avait bien essayé, une fois d'accrocher des fioles a son ombrelles avec des tuyaux descendant jusqu'à sa bouche histoire de pouvoir être plus efficace, mais ce n'était pas suffisant. La nuit était claire, et Anamaya inspira profondément. Tout le monde ne dormait pas encore, mais le bruit provenait surtout de la plus grande source de lumière, la taverne. Elle cru même entendre faya chanter, et se dit qu'il allait encore finir par ronfler sous la table. Elle sourit. Le vent lui murmura l'approche des flammes, mais elle ne s'en inquiéta pas. C'était prévu. Arthur voulu prendre place dans sa sacoche, afin de profiter de la balade. Bien mal lui en pris, car les fioles déjà en rang serré le heurtère. Outré il fit demi tour, mordillant d'exaspération le doigt de la prêtresse. Celle - ci tentant de rattraper l'animal renversa une partie du contenu de son sac. Alors qu'elle se débattait contre le rat, Elle entendit, distinctement qu'on l'appelait. "Anamaya, est-ce toi?" Comme c'était bien le cas, elle répondit. " Oui, une seconde je te rejoins." Elle fit les gros yeux à Arthur qui lui tint tête avant de s'échapper. Anamaya récupéra les fioles, et, les mains pleines, échevelée s'avança vers le guerrier. Elle inspira intensément et lui sourit en le saluant de la tête. Rapidement elle remit les fugueuses à leur place, puis, frottant son doigt mordu contre un autre, provoqua quelques étincelles qui guérirent la plaie. Y a pas, c'était vraiment génial d'être soigneuse. "Bonsoir Leif... Je suis prête à te suivre..." Elle jeta un dernier coup d'oeil dans la direction ou la soirée se poursuivait bruyamment. Elle y devina Tigrr en train de rajouter de la liqueur dans son lait, et les filles partir dans des grands débats et proposer des combats de boue. Elle secoua la tête, réprima un sourire et se concentra sur le guerrier au blason enférien.
  24. je parie que ton oreille a sifflé jusqu'à ce que tu lises cette phrase mici sinan
  25. ACTE 2: Ne jamais faire les corvées des autres... Le temps passa, égrenant tranquillement son quota de sable, comme il se doit. De nombreux être s'étaient jetés à corps perdu et armes ouvertes dans les marais, et aucun, jusqu'à présent, n'était revenu atteint par la Verdite. Elle continua à observer longuement, pressant de questions les siens, histoire d'être sûre qu'aucun d'eux n'avait subi de mutation étrange. Ainsi elle créa un questionnaire pourvu d'un certain nombre de questions telles que : Préfères tu le steack de tortogriffe ou de la salade pour le dîner? As tu eu envie d'embrasser un arbre ou de dormir en dessous, récemment? Envisages tu de te reconvertir en disciple de Fimine? Quelle est ta couleur préférée? Qu'est ce qui rend les plantes vertes, vertes? Mais un jour, voyant dans un regard que le steak d'Ana risquait de remplacer celui de tortogriffe si elle continuait ses questions stupides, elle se dit qu'il était grand temps qu'elle passe de la théorie à la pratique. Aussi, armée de tout son courage, et d'une trousse de secours contenant tous les antidotes qu'elle avait pu imaginer et préparer depuis sa dernière descente, elle reprit le wagonnet psychopate, et fila à travers l'obscurité. Le monde lui apparut tout aussi vert que la fois passée. Cette fois encore, elle vérifia ses mains, mais elles étaient toujours blanchardes. Ouf. Après un rapide tour des environs, et une grosse frayeur "“ elle s'était extasiée devant une superbe fleur qui s'était en fait révélée être très agressive "“ la prêtresse commença à lier connaissance avec les autochtones. Après tout, certains chez eux l'avaient fait aussi sans qu'ils en aient attrapés la Verdite, alors pourquoi pas elle? Repoussant l'idée de s'enfuir à toutes jambes, elle discuta, et se rendit compte que les personnes d'ici ne différaient pas de ceux aux alentours de Melrath Zorac. Tout aussi incapables... Sérieusement, que faisaient "“ ils tous de leur journée? Pour la plupart, ils désiraient ardemment de l'aide pour quelques menus travaux... Avaient "“ ils attendus que le passage jusqu'au désert s'ouvre pour réclamer ces services ou les auraient "“ ils fait par eux "“ même? Ana se retrouva donc, bon gré mal gré, à devoir faire des courses pour les uns, ou à torturer des pauvres animaux aux dents pointus et sans défense, pour le plaisir malsain d'un Verditien. Faisant tourner le contenu d'une fiole de mana entre ses doigts avant de la boire, un monstre blessé à côté d'elle, elle se figea. Le mana était vert. Les gens ici avaient la peau verte. Il y eut un flottement puis une sorte de déclic se fit dans son esprit. Est ce que tous les gens étaient tombés dans la marmite de concentré de mana quand ils étaient petits? Ou une trop grande consommation avait elle des effets pervers sur l'organisme? Anamaya regarda sa potion avec réticence voire dégout. Combien en avait elle bu jusqu'à présent?! Beaucoup assurément... mais combien par rapport au risque encourue??? Avait elle atteint le seuil critique? En était elle loin? Pleine de ses angoisses oh combien existentielles, elle reboucha le flacon, et partie en quête d'une activité ne nécessitant pas l'usage de la magie. Chemin faisant elle se demanda si un jour des êtres deviendraient rouges ou bleus à force d'avoir trop consommé d'essence de vie ou d'Elixir... Près de l'auberge de la fois passée, elle trouva un Verditien, qui, plus que tout autre, semblait atteint d'une maladie incurable appelé flemmite aiguí«, l'empechant de retrouver par lui- même un rouleau de fils qu'il avait égaré. Sceptique, et sans écouter la fin, elle se mit à fouiller partout dans le coin, y compris dans le marécage louche et sous les bestioles peu compréhensives. Finalement, échevelée et toujours atteinte de sa psychose de mutation à tout instant, elle revint auprès du flemmard mais néanmoins charmant autochtone, pour voir si il ne pouvait pas lui restreindre le périmetre de recherche. Dans ses yeux, on pouvait lire quelque chose comme «Â tu avais qu'à m'écouter la première fois, espèce d'andouille, j'ai autre chose à faire que répêter tout le temps ce que j'ai déjà dit ». Ce en réponse de quoi elle l'aurait sûrement planté là en lui disant qu'il avait qu'à faire plus attention à ses affaires. Malheureusement ce n'était pas prévu dans le script et ils furent donc tous les deux contraints à faire des choses moins amusantes que ce qu'ils auraient pu souhaiter, c'est à dire obéir. La prêtresse retourna à ses recherches, se cachant de quelqu'un qui était apparemment le patron de son nouvel ami. C'est ainsi qu'elle fouilla, fouilla et fouilla encore, refoulant des envies de meurtres lorsqu'un sac se renversa et qu'elle dû passer de looooonnngues, inutiles et éreintantes minutes à tout ranger. Debout sur un meuble, elle continuait de fouiller dans chaque recoin. C'est alors que ce qui ne devait pas arriver arriva. Il y eut un bruit. Un monstre à l'air féroce venait de lancer un «Â cui » à son encontre. Il y eut un cri. Il y eut une chute de prêtresse accompagnée de mouvements désordonnés et fort peu esthétique. Il y eut un choc lorsque son corps percuta le sol et qu'elle fut percuter à son tour. Puis ce fut la nuit, la migraine et l'écho d'un rire, comme si quelqu'un, quelque part, avait placé ça exprès, dans le but ultime de causer une grande souffrance. Le vil. Assise sur le sol froid de la nécropole, elle jura, un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.
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