Anamaya

Une paralysie qui aurait touché les personnes réveillée à cette heure là.... La mafia GerGer passe à l'offensive, elle a embauché un adepte de la sorcellerie pour tourmenter ceux qui ne consomment pas chez elle en manipulant la perception du temps ! trop fort les GerGer

Quand la barre de fatigue reste figée sur le rouge tomate pendant plusieurs minutes et que ça redescend pas, ça veut dire qu'on a cassé son personnage? Pour tester, je me suis déco/reco et j'ai vidé mon cache, mais je suis toujours trèèèès fatiguée.

Il avait l'air parfaitement à son aise. Elle était d'autant plus révolté. Mais elle ne parvenait pas à trouver une façon de faire sortir les émotions diverses qui l'habitait. Lui crever les yeux afin qu'il ne la regarde plus ainsi? Lui arracher la langue pour qu'elle n'entende plus le son de sa voix? Ne parviendrait-elle plus jamais à réagir avec sérennité? Non c'était la situation, sûrement. L'enchaînement de choses bouleversante, tout autour d'elle. Elle tenta de ne pas répondre à sa provocation. " Que veux-tu donc? Je veux dire, qu'est-ce que tu peux bien vouloir de plus que ce qui t'a déjà été donné, ou que tu as déjà pris? Si tu aimes tant ta solitude, il y avait bien des façons de le dire. " Elle se rapprocha de lui, le fixant, le regard enfiévré. " Ou bien voulais-tu confirmer par des actes que tu étais aussi misérable que ce que certains prétendent? Je ne comprends pas ce que tu es. " Pire encore, n'as-tu point conscience de la cruauté de tes actes?... Elle croisa les bras devant elle, secouant la tête. " Alors comme ça, je me suis... défendue. Je n'ai jamais aimé ne pas avoir le choix.. " Dans ces derniers mots semblaient percer tout le poids de la rancune. " As-tu été blessé?" Elle repensa au fameux symbole dont il faisait mention sur sa... missive, mais n'osait pas le lui rappeler. La curiosité le disputait à la répulsion de l'imaginer enlever un quelconque vêtement.

La première chose que la prêtresse perçu c'est qu'elle avait froid. Elle s'emmitouffla un peu plus dans sa cape, n'ayant pas la force d'aller fermer la fenêtre de sa chambre, puisqu'elle avait certainement oublié de la fermer avant de s'endormir. En bougeant, elle prit conscience d'une seconde chose : elle était mouillée. Et pour cause, elle dormait dans la neige. Qu'elle drôle d'idée, ça quand même! Elle se sentait plutôt bien reposée et ne comprenait absolument pas ce qu'elle faisait là. Elle avait bien quelques vagues souvenirs... Dont le plus curieux était surement le visage d'Ignis dans la vapeur. Elle avait dû rêver d'elle dans son sommeil, ce ne serait pas la première fois... Elle regarda en direction de la forteresse, et vit avec soulagement qu'elle était encore debout. La prêtresse regarda le ciel. Il lui restait encore un peu de temps avant le lever du soleil, peut être suffisamment pour remettre les choses en place dans sa tête. Non vraiment, elle était persuadée qu'ils n'étaient pas là... Et d'ailleurs, où était-il? Ils étaient tombés du ciel, elle avait pris sa potion, et pour le reste, le flou total. Anamaya pris son sac posé à côté d'elle, et en vérifia le contenu. Elle tomba sur la plume, cassée. Vaguement, elle se souvint de cette partie là. Comment elle avait rappelé sa plume et découvert qu'elle était inutilisable. Elle avait perdu ses ailes dans cette envolée folle... D'ailleurs elle ne comprenait plus très bien ce qui lui avait pris. Et le résultat n'avait pas été probant. Elle détacha son regard de sa plume, pour apercevoir le reflet d'une autre, couleur d'or. Anamaya fronça les sourcils et se pencha. Celle-ci reposait avec une missive et une fiole. La fiole qui contenait la fameuse potion, à l'odeur. La magicienne déplia le papier et se mit à le lire. "" J'espère que le réveil n'a pas trop été brutal. Et même si ce n'est aucunement réconfortant, ne t'inquiètes pas, c'est le mien de sang. Je ne pouvais décemment m'enfuir sans te remercier pour ce petit voyage aérien. J'ai d'ailleurs passé des heures dans la montagne pour retrouver la plume que tu avais utilisé pour mes ailes, mais j'ai réussi à la récupérer. C'était la moindre des choses je pense. Il n'y a rien de très important à signaler à partir du moment ou ma potion a fait effet, hormis peut-être que tu m'as dessiné un bien mystérieux dessin sur le torse. En tout cas, je ne mentais pas sur le fait que tu pourras me retrouver aujourd'hui, à cas ou tu aurais quelques questions. Bonne journée à toi. PS: Ah si, en fait, une dernière chose, j'ai ...." Ce n'était pas signé, mais il n'y avait pas de doute sur l'identité de celui qui avait laissé le message. Les derniers mots du postcriptum lui firent l'effet d'un coup de poignard. Le temps d'un battement de coeur, elle était adossée à une grande pierre, qu'elle agrippait de sa main, comme pour se rassurer. Elle n'avait aucun souvenir de cela.. Mais maintenant qu'elle lisait ceci, elle comprenait mieux les sensations douloureuses qu'elle ressentait dans son corps. Son cerveau refusa de fonctionner quelques instants. Elle ne savait pas si le pire était qu'il avait pu agir ainsi, passant outre son libre arbitre, ou qu'il puisse le lui annoncer de cette façon, écrit noir sur blanc après un "bonne journée à toi". Et elle se serait défendue? Elle chercha sur ses bras des marques quelconque, et mis à part un peu de sang sur sa robe, ne vit rien de particulier. Sa magie avait pu tout aussi bien la guérir de lui-même. Dans un état second elle récupéra la fiole, la plume et la missive, et repartit à l'intérieur de la forteresse. Elle se sentait mal, et frigorifiée. Elle se rapprocha du feu, cherchant à se réchauffer. Elle avait toujours les cadeaux du nécromant dans la main... Elle regarda froidement la plume, comme si elle était devenue une chose immonde, et la jeta dans le feu. Confusément elle la regarda se consummer entièrement comme si ce seul geste pouvait purifier, effacer tout ce qu'elle avait lu. Pour une raison inconnue, elle résista à se jeter elle-même dans les flammes. Elle alla pour jeter la missive au même endroit, mais finalement se retint. Elle la glissa plutôt dans la fiole qu'elle reboucha avant de la glisser dans son sac. Sa main tremblait. Il y avait du monde dans la forteresse, et elle n'avait pas envie de faire une crise devant tout le monde. Ce n'était pas le moment, et il y avait tant à faire.... Alors elle se prépara une tisane de plantovor bleu, qui avait une vertue abrutissante hors du commun. Elle serait en état d'obéir sereinement à tous les ordres qu'on lui donnerait pour remettre à neuf la forteresse abîmée. Et plus tard... Plus tard elle réfléchirait à tout cela. C'est ainsi qu'elle se retrouva chargée d'aller dépecer des lapins .[ http://www.terre-des-elements.net/forum/index.php?showtopic=7831 ] L'épisode fut douloureux. Elle n'était plus tout à fait elle-même, trop à fleur de peau. Et elle n'avait pas apprécié de le revoir. Comme si de rien n'était. Etait-ce mal si elle avait souhaité lui planter le couteau de tanneur dans le corps? La journée fut à la besogne, et elle tenta de ne plus songer. Puis revint la nuit, et les assauts. Une arme plus petite, mais une nouvelle arme. Et des ennemis à nouveau. Nouvelles defenses. Au combat, elle fut aveuglée, paralysée mais à nouveau, non tuée. Elle aurait probablement préféré. Elle ne comprenait pas pourquoi on se jouait d'elle. Elle regressa vers la forteresse, en attente de la vague suivante. Et, cette fois encore, il était là. Elle se figea. Elle sentit quelque chose de froid et de déchirant remuer en elle. " Qu'est-ce que tu fais là".

Il tira sur sa main et elle suivit. Au passage, elle se laissa tomber sur son sac pour en prendre quelque chose avant de le suivre à nouveau. Lorsqu'ils s'arrêtèrent, elle le fixa, semblant voir au delà de lui. "Attends" Elle posa sa main sur la poitrine du nécromancien comme pour le maintenir à l'écart. Et d'un geste rapide et sûr elle traça sur le corps de Guix un petit symbole avec le morceau de verre qu'elle avait récupéré. Lorsqu'il réagit elle jeta le morceau au loin. "Voilà c'est bon" Puis elle se remit à chantonner, allongée dans l'herbe à fixer avec tendresse les étoiles qui lui soufflaient des mots doux. "A la claire fontaine en allant promener, j'ai trouvé l'eau si belle que je m'y suis baignée..." ... Le vent apporta une autre voix jusqu'à elle, et son esprit la suivit. Le vent l'y guida et l'eau la retint. Elle était dans les thermes, dans le campement des Constellations. Elle sentait encore, confusément les mouvements de son corps, là-bas. Elle le laissa agir comme bon lui semblait. Mais elle était également ici. Parce qu'elle le voulait et que, sans doute, l'Autre le voulait aussi. Elle chantonnait le même air. L'avait-elle entendu de Lui, aussi, ou de la prêtresse elle-même? Elle lui sourit, et la nécromancienne sembla lui sourire également. Pourquoi Ignis avait bien pu ressentir le besoin de venir prendre un bain à cette heure indu de la nuit, c'était un mystère. C'était probablement écrit. La prêtresse effleura son oeil, y cherchant une quelconque larme. " Mon sang a coulé cette nuit. Est-ce ce sang qui n'a pas coulé pour toi qui m'a fait me lier à toi? Comme un écho à cette autre fois où je te l'ai offert pour l'aider lui? Que de mystères... Mais... tu le sais n'est-ce pas? Je m'éveille. Et je te rejoins de ton côté du monde. " La prêtresse inspira profondément. " Le savais-tu? Lorsque tu m'as parlé de lui prenant sa place dans mon coeur? Avais-tu vraiment perçu plus loin que nous n'y étions alors? Comment fais-tu pour recevoir tant de secrets enfouis dans les étoiles et ne pas sombrer dans la folie?" Elle se laissa glisser dans l'eau mouillant ses cheveux. Remontant à la surface, elle se surprit à sourire. " Mais je vois les étoiles. Je les voient comme jamais et je sais. Les étoiles sont éternelles, elles sont partout les mêmes.... Le campement est un passage n'est-ce pas? Il n'est pas de ce monde, il est de tout les mondes. Je t'ai croisé dans cet ailleurs qu'une elfe arpente peut être aujourd'hui avec les étoiles. Et pourtant tu es ici avec moi. Tout peut se confondre et se superposer. Car le temps et l'espace ne sont pas les mêmes au campement. Je le sens maintenant. Il nous permet de nous glisser où nous voulons aller, si il y consent. Il est portail et gardien. Il est en chaque étoile qui le rejoint en son sein. Et nous sommes partie de lui. Il m'a autorisé à revenir à vous, plusieurs fois. Chaque fois que je errais, que j'étais perdue. Et cette nuit également. Oui, c'est ainsi que je le ressens." La prêtresse ferma les yeux " Mais toi en quoi tu es à lui... Cela je ne dois pas l'interroger. Tes mystères sont tiens. Et j'ai besoin de toi pour éclairer les miens. Un jour, je te demanderais si la vérité est que je suis un dragon. Ou pire encore. Et ce jour-là tu me répondras, n'est-ce pas? Mais ce jour n'est pas encore venu. Pour l'heure, d'autres mystères sont révélés. Même si, vraiment, j'aurai voulu que ce soit par toi." La prêtresse inspira puis expira profondément, attendant que l'heure soit venue d'être entière à nouveau. "Ignis? Tu me chantes une chanson s'il te plait?" Les minutes s'égrénèrent puis au bout d'un moment, elle sentit son corps s'endormir, et son esprit s'éteindre, jusqu'à un prochain réveil.

La prêtresse sembla ne pas percuter ni les mots du nécromant, ni son action. Lorsqu'il l'embrassa, elle le regarda d'un air vide puis se mit à chantonner. "A la claire fontaine, en allant promené, j'ai trouvé l'eau si belle que je m'y suis baignée..." Elle regarda le ciel comme à la recherche de quelqu'un. " C'était aussi un nécromant mais il est parti maintenant. Il m'a donné de la musique et un ami. Arthur aussi est parti. Les gens s'en vont comme ça. Un jour on les aime et le lendemain ils ne sont plus qu'un vide dans le monde. Et puis nous on est coincé là. On a pas droit de partir. On est tous maudit, hein. Piégés. " Elle le regarda, les larmes coulant doucement sur ses joues. Elle pencha légèrement la tête sur le côté, comme si elle réflechissait, se mordillant la lèvre. "Satisfaite? Je ne sais pas. Peut être que Ignis le voulait autant que moi. Pourquoi tu fais ou proposes des choses que tu veux pas vraiment, dit? Sais-tu pourquoi tu es là avec moi maintenant? J'ai mal à la tête." Elle ôta ses chaussures et se releva, faisant quelques pas. "Nadhir sentait la terre comme ça. Il sentait le monde vivre grandir autour de lui. Parfois il avait pas de chance, et une fois il a même perdu tous ses cheveux. Le pauvre. Pourquoi je le sens plus comme avant, son Altesse?." Si il répondit, elle n'en perçu rien. Elle s'était maintenant allongée au sol en chantonnant à nouveau. "J'ai perdu mon ami sans l'avoir mérité pour un bouquet de rose que je lui refusais... Eyleen?..." Elle se redressa vivement, retournant précipitemment vers le nécromant, lui attrapant la main comme pour se rassurer. " Tu as tué des dragons ! Mais tu es fou? Il faut pas leur faire de mal aux dragons! Ils sont les geôliers et les prisonniers ! Ils sont les passeurs, ils voient tout et ils peuvent... Je... je ne sais plus..." Elle se prit la tête dans les mains, agrippant ses cheveux. Elle haletait comme si elle luttait contre quelque chose. Une goutte de pourpre tomba sur sa robe blanche. Ses mains se détachèrent de sa tête en un mouvement non contrôlé, rebondissant presque sur ses jambes. De son oeil droit une larme rouge avait creusé son sillage sur sa peau.

La prêtresse était légèrement ébahie. " Attends tu t'es laissé tomber dans le vide pour pas que les membres du Souffle ne te voient avec moi? C'est quoi ça, tu as honte de moi ou quoi? Dis plutôt que tu ne voulais pas qu'ils voient que tu leur est vraiment hostile en étant présent pour démonter la forteresse ! " Elle fit une pause, réfléchissant " Certes ils auraient pu en déduire que tu étais là pour leur nuire. Et que si j'étais avec toi c'était peut être pour leur nuire aussi. On ne sait jamais ce qui peut passer dans la tête de gens qui ne vous connaissent pas hein? Bon pour la peine, t'as pas eu tort. " Lorsqu'il lui parla de cuite, elle fronça les sourcils, et ne dit rien. Se relevant, elle épousseta sa robe. Et bien, il avait au moins dit vrai, elle se sentait beaucoup mieux. Espéront qu'ils se trompaient pour la suite. Parce qu'elle était déjà un peu grise avec ses propres potions, mais là.... La dernière fois qu'elle avait bu un peu trop ça avait donné quoi? A oui. Elle gloussa, et, voyant que le nécromant la regardait elle en donna l'explication. " Ma première réelle cuite, c'était avec Ignis, j'avais bu peu, mais peu c'est déjà beaucoup pour quelqu'un qui ne boit jamais rien. Je ne me souviens pas de grand chose à part ses lèvres. Je me demande si c'est parce qu'elle sait tant de chose qu'elle apprécie tant d'avoir des amants, ou si c'est parce qu'elle en a consummé plusieurs qu'elle est aussi douée. Peut être un peu des deux, qu'en dis-tu?" La prêtresse se mit à tourner sur elle-même. " Les étoiles brillent plus fort quand on les regarde sous cet angle là." Elle se rassit au sol et se rapprocha du nécromant en rampant, en lui souriant bizarrement. "Ce que tu fais avec les animaux c'est vraiment méchant. Méchant et très mal. Très très très mal. Un jour tu seras puni. L'un d'eux va venir te dévorer les oreilles quand tu seras endormi, alors fait très attention. Et trouve toi un bonnet. " Penchée en avant, elle secouait son doigt à quelques centimètres du visage de Guix pour appuyer ses propos. Elle fixa son doigt, le plia une ou deux fois en gloussant, avant de froncer les sourcils à nouveau et de reporter son attention sur le nécromant. " C'était quoi l'effet secondaire de ta potion-là? Je vais être cuite mais sans feu ! Je dis des trucs un peu bizarre non? Enfin, tant que je sais encore où j'en suis, faisons un test." Elle s'avança jusqu'au nécromant et l'embrassa, un peu maladroitement pendant quelques instants. Lorsqu'elle se recula, elle se mordillait la lèvre . "Non c'est pas comme avec Ignis. Peut être parce que c'est elle qui m'avait embrassé la dernière fois. Tu veux m'embrasser?" Sans attendre de réponse, elle se releva, fonça vers la montagne et lui fit face. Elle se cachait le visage, comme si ce simple fait pouvait la dissimuler au monde. Elle murmura : "Faut se cacher ou le dragon va encore venir me chercher ! "

Les yeux de la prêtresse s'écarquillèrent. Voilà ce qui avait dû la marquer sans qu'elle percute ! L'absence du blason si familier sur la tunique de Calyso. Ainsi donc elle avait laissé derrière elle le campement des Constellations ? Elle posa sa main sur celle de sa consoeur en signe de sollicitude et d'amitié. « Je comprends tes mots, Calyso. J'entends ta douleur et ton doute, et ce qu'il a de torturant pour ton esprit. Cela fait si longtemps que je suis partie du campement aujourd'hui. Mais j'en sens encore la déchirure... Toi qui y avait passé tellement d'années, comme cela a dû être dur ! » Elle fit une pause, compatissante, se remémorant. « Ne t'en fait pas pour eux. Ils comprendront. Vous aviez bien compris, alors, pour moi, non ? Ils feront de même. Un jour il doit falloir trouver sa voie par soi-même, je crois. Il devait être venu le temps pour toi de regarder qui tu es vraiment. De te retrouver, et d'être entière à nouveau. Peut-être que d'une certaine façon tu t'es... éveillée ? Qu'il y a quelque chose là-bas qui t'a posé problème ? Ou quelque chose dehors qui t'a attiré ? Je n'ai pas de doute. Tu reviendras vers les étoiles. Ce n'était qu'un au revoir. » Elle eut un sourire « Peut-être bien, même, qu'on y retournera ensemble ? Qui sait si ça se trouve, il y a une loi universelle qui pousse les prêtresses à quitter les rails pour voir le monde de leurs yeux. Je repense à Caramel, à Citron à Selene ou Celeste... Toutes ont aussi, un jour, choisi de partir.... » Je haussai les sourcils. « D'ailleurs. Tu ne trouves pas ça curieux ? Et si, vraiment quelque chose, quelque part nous appelait ? » Anamaya prenait un air plus sérieux. Elle avait la sensation d'avoir touché du doigt quelque chose qui trainait là depuis toujours, dans l'ombre, en attente d'être découvert.

Anamaya se méfiait. Il n'avait pas réagit à sa provocation, et c'était peut être le signe qu'il cachait quelque chose. Elle se rassit, le dos également douloureux. Elle avait eu la chance ou la malchance que son sac se sacrifie pour lui amortir la chute au niveau du dos. La prêtresse vit le nécromant vérifier le contenu de son sac, et fit de même. Visiblement, les fioles qui avait contenu les potions qu'elle avait déjà bu s'étaient cassées, abîmant sa cape par endroit. Son orbe ne s'était pas brisée mais était sûrement la cause de sa douleur la plus violente. Cependant, elle n'avait rien de dégoulinant qui se répandait sur le sol, contrairement à son condisciple. " Je suis désolé je payerai pour les dommages..." Elle observa le dos du nécromant et y vit les tâches rouges qui deviendrait probablement de jolies bleus-verdâtres avec le temps. Il n'avait pas l'air d'avoir quoi que ce soit de cassé. Elle posa sa main contre le dos de Guix afin de le soigner mais rien ne se passa. Puis elle se souvint qu'elle avait consommé plus qu'elle n'en avait et laissa tomber en soupirant. Il se mit à s'excuser. Un instant elle se demanda pourquoi, avant de se rappeler que oui, effectivement, se laisser tomber dans le vide avait été un acte volontaire de sa part, et qu'avant toute chose elle était fâchée en plus d'être endolorie. Elle prit la fiole entre les mains, " Merci. Qu'est ce qui t'a pris de te laisser tomber comme ça, tu croyais vraiment que j'allais te laisser descendre ainsi? En plus, tu oses me faire une scène parce que je me tort un peu la cheville en sautant de ma fenêtre et toi tu te laisses tomber comme une pierre à des mêtres et des mêtres du sol.... Tu voulais tester quoi, là, la vitesse d'explosion d'un coeur quand un corps percute le sol, ou ma vitesse de réaction? " Elle déboucha la fiole, et en sentit l'odeur, qu'elle ne reconnu pas. "Le test est concluant, professeur?" Elle essaya de voir à travers le liquide en le plaçant vers le haut, en direction des étoiles, mais il ne ressemblait toujours pas à quelque chose de connu. Elle sourit. " Petit, puissant, rapide. C'est quoi maintenant, du poison? " Et elle avala d'une traite le contenu, Puis elle fixa le nécromant, essayant de percevoir une réaction quelconque. Sa main qui ne tenait pas la fiole se leva, paume ouverte. Quelques instants après vint s'y poser la plume blanche, comme si elle avait été appelée. La prêtresse la fixa, et son regard sembla se voiler de chagrin. Pendant la chute, celle-ci avait été abîmée. Elle ne dit mot, mais la rangea, les gestes un peu gauche dans son sac, avant de reporter son attention sur le nécromant.

La prêtresse hochait la tête, obtempérant. Etait-ce de la fatigue qu'elle avait vu et qui la taraudait ? Etait-ce une aura ternie ? Anamaya essayait de faire coïncider mots et sensations ensemble mais pour l'instant cela ne donnait rien de très probant. Elle accompagna sa consœur sans mot dire jusqu'à l'endroit où elle la guidait, près de ce puit où, il y a une éternité de cela, une tente avait été construite, puis détruite dans le sang et les larmes. Un cycle devait-il toujours se finir ainsi ? La prêtresse laissa Calyso rassurer sa suspicion. Visiblement elle voulait prononcer des mots qu'elle ne préférait pas faire tomber dans trop d'oreilles. Elle chercha des yeux les étoiles du regard. Anamaya avait toujours été moins apte que Ignis a y lire les présages. Pour l'heure, elle n'y voyait rien d'autre qu'une nuit paisible. Assise, sagement, elle ne dit mot. Elle tourna dans sa tête toutes les choses qu'elle aurait pu dire. Son retour, son départ, Guix, Ignis... mais en fait rien n'avait vraiment d'importance. « J'ai beau chercher des banalités à dire, je ne vois pas... j'ai une sensation curieuse, comme un flottement. D'une certaine façon je ne m'attendais pas à te voir, comme si je n'y étais pas préparée. Ça ne veut pas dire que je ne suis pas très heureuse de te retrouver, hein ! Mais... Il doit bien y avoir une raison qui me dépasse... Tu dis avoir une longue histoire ? Moi j'ai du temps si tu veux la partager... » Elle lui offrit un sourire engageant.

Il avait accepté de reprendre la descente, et c'était une bonne chose. Elle ne comprenait pas pourquoi il lui avait proposé cela, maintenant. En plein ciel ce ne semble pas forcément très praticable.. Quoi qu'elle manquait peut être juste d'imagination. Un instant, il sembla l'esprit ailleurs, absorbé. Elle fronça les sourcils mais resta concentrée sur son action. La prise de potion lui avait fait beaucoup de bien, peut être même un peu trop d'ailleurs. La tête lui tournait, comme si elle était grisée. Ce n'était pourtant pas le moment... Lorsqu'il intervint, elle ne comprit pas grand chose. "Une mauvaise nouvelle, mais de quoi tu parles?" Il n'écoutait pas, regardait ailleurs, et surtout... souriait. Et quel horrible sourire! Il lui fit peur sans qu'elle sache pourquoi. Ses mots résonnèrent dans sa tête sans que le sens puisse lui être révélé. Tout ce qu'elle vit c'est qu'il avait cessé de battre des ailes. Et que, comme elle un peu plus tôt, il tombait. Comme une pierre. A des dizaines de mêtres du sol. "Guix!" Elle plongea en piqué, donnant un grand coup d'ailes pour s'élancer, afin de le rattraper. Il était plus lourd, elle devait donc être plus rapide. Avant tout impact elle parvint à le rejoindre, le percutant. Dans l'angoisse, elle libéra le mana en elle. Les ailes prirent une envergure impressionnante, qui produisirent un souffle suffisant pour les remonter par un courant ascendant, qu'ils suivirent dans une direction qu'elle ne reconnaissait pas. Anamaya ne voyait plus rien, elle s'accrochait au nécromant et à son sort afin d'attérir quelque part de façon la moins douloureuse possible. C'est à ce moment que le sort la lâcha. Elle sentit le lien se rompre brutalement, et elle laissa s'échapper un hoquet de surprise et de douleur. Elle vit confusément le sol, la falaise ou en tout cas une surface dure approcher à son encontre et fit en sorte d'être entre l'impact et le nécromant. ... Le choc fut rude et elle sentit le gout du sang dans sa bouche. Un peu sonnée, elle essaya de vérifier l'état de santé du nécromant. " Tu es entier?... Crétin. "

La prêtresse faisait attention à leur mouvement, à ce que les ailes ne se percutent pas. Cela semblait déjà assez pénible sans qu'elle lui rajoute d'autres motifs pour être désarçonné. Au bout d'un moment il sembla se rapprocher d'elle, comme pour lui parler. Elle cessa aussitôt sa descente, les maintenant en l'air. Peut être y avait-il quelque chose qui n'allait pas? ... Pendant l'espace de quelques battements de coeur elle cessa de battre des ailes. En conséquence, son corps tomba, et ses mains glissèrent de celles du nécromant, les yeux exorbités de surprise. Très vite, lorsqu'elle eut cette sensation de chute, elle se reprit et donna de grandes poussées afin de se rétablir. Elle revint à sa place, sentant le feu monter légèrement à ses joues. " Je n'ai pas l'habitude de perdre le contrôle, mais là, ta proposition m'a... surprise. " Elle marqua un temps d'arrêt fuyant le regard du nécromant comme si elle cherchait ses mots, avant de le fixer à nouveau. " Humm comment dire. Je ne fais pas ces choses là. Ignis ne m'a pas encore montré. Elle m'en a juste beaucoup parlé, et en des termes plus... Ignés, ce pourquoi je ne connaissais pas ton expression. Voilà. " Elle farfouilla dans son sac, et prit une nouvelle potion de mana qu'elle déboucha. " On continue la descente?" Elle but lentement, probablement afin de se donner une contenance en attendant sa réponse.

La prêtresse le vit en difficulté et cessa le mouvement qu'elle impulsait afin de tomber plus bas que lui, pour le récupérer avant que tout ne cède. Alors qu'il reprenait un mouvement relativement stable, elle en profita pour le tenir à nouveau par les mains, et se tenant face à lui. " Ne t'excuse pas ce n'est rien. Je n'ai probablement pas pris suffisamment en compte ta masse quand j'ai tissé l'illusion... Ecoute on va rester ensemble pour la descente. C'est plus facile, il y a juste à garder un mouvement suffisamment lent pour tomber de façon contrôlée. Laisse toi guider, d'accord, ça va aller." Elle se voulait rassurante, afin qu'il ne s'inquiète pas outre mesure. Si jamais il paniquait elle ne pourrait sûrement pas les empêcher de tomber comme des pierres. Elle inspira profondément, priant la Déesse de leur accorder un vent favorable ou tout du moins de le protéger lui qui payait pour son audace à elle. "Ne regarde pas en bas, reste concentré sur moi d'accord?" Et elle changea son mouvement pour entamer la descente.

Elle l'attendait patiemment. Vu la situation elle préférait ne pas non plus le brusquer. Pourtant elle sentait l'énergie se consumer doucement dans ses veines. Elle savait combien de temps elle pouvait tenir en matérialisant son illusion ailée. Mais deux paires, dont une beaucoup plus grande que la sienne et sur un autre, c'était une autre pair de manche. Si le besoin s'en faisait sentir il faudrait qu'elle consomme à nouveau une potion. Elle n'aimait pas en consommer trop d'affilée, ça avait toujours des effets secondaires. Mais là, c'était un problème bien plus douloureux qui risquait de leur arriver. Lorsque la main du nécromant fut dans la sienne, elle sourit, encourageante. "Allons-y" Elle amorça une descente, en décrivant de léger cercles. Descendre en pic ça n'avait jamais été son genre. Au bout de quelques cercles, elle lui lâcha la main, l'invitant à tester la descente à son propre rythme. Elle remonta légèrement afin de pouvoir le récupérer en cas de difficulté. " Essaie à ton rythme, si tu veux. Tu n'auras pas souvent l'occasion de faire ce genre de voyage..."

Anamaya était assise en tailleur au sol, sur sa cape, les ailes sagement repliées derrière elle. Elle regardait le nécromant aux ailes d'or découvrir son corps. Il y avait dans ses yeux une lueur enfantine, un plaisir, qui le rendait charmant et la faisait sourire avec tendresse. Il s'amusait, visiblement. Il semblait même... grisé? Sa magie pouvai- elle avoir un effet pervers sur son corps, comme lorsqu'elle se vidait complêtement de tout mana et en récupérait trop vite par potion? Elle se promit de le surveiller. Malgré tout ses exclamations ne parvenaient pas à cacher les coups martelant la forteresse, et chaque nouvelle frappe lui serrait le coeur, bien qu'elle ne le montra pas. Elle avait hâte de redescendre et voir les siens. Le nécromant se disaient prêt. Elle-même avait mis des années à maitriser son corps et s'y sentir à l'aise. Mais elle ne le lui dit pas. Peut être que le simple fait de ne pas imaginer pouvoir échouer l'empêcherais de perdre le contrôle? Et puis après tout c'était elle qui gardait la maîtrise du sort. A lui de maitriser son corps. Elle se releva, remettant toutes ses affaires dans sa sacoche, et accrochant celle-ci à sa taille de façon à ce qu'elle n'entre pas en contact avec ses ailes. Alors, au bord de la falaise, elle les déploya, et dans un mouvement fluide s'éleva du sol. Puis avec la même lenteur elle avança hors de la falaise. Sous elle, le vide. Anamaya sourit au nécromant, et l'invita à la suivre, tendant la main. " Si tu es prêt à me rejoindre..."

La prêtresse l'observa enlever sa chemise, sans bouger. Elle se demandait comment ça ferait de voir rattacher son bras mort au reste de son corps, et quel couleur aurait celui-ci. Lorsqu'il eut fini, et tourné le dos, elle s'approcha, posa ses paumes sur le haut de son dos, essayant de sentir. S'assurer qu'il était bien fait comme elle à ce niveau. Elle inspira profondément, effleurant la peau, doucement, cherchant à percevoir le fil de l'énergie qui circulait en lui. Pour s'y connecter, pour qu'il n'y ait pas de rejet. " De précaution? Ne te jete pas dans le vide avant de t'être assuré de maîtriser ton corps, ce serait déjà un bon point, non? ça va sûrement te démanger, quelque chose comme ça. " Elle se rapprocha de lui, collant son corps contre le sien quelques instants. "Tu es quand même plus grand et plus large que moi, il va falloir que j'adapte... Je n'ai encore jamais apposé des ailes sur autrui. Mais ça ne doit pas être bien compliqué." Elle s'éloigna à nouveau. Dans une main, la plume qui se mit à flotter au dessus de sa paume, l'autre en contact avec le dos du nécromant. Elle inspira profondément, appelant le mana à elle, en consommant bien plus que nécessaire pour s'assurer que cela fonctionne. L'illusion commença à prendre corps. La plume se démultiplia, créant des ailes dorées d'une envergures bien plus grande que les siennes. L'illusion entra en contact avec sa peau, doucement. Puis, d'un coup, l'illusion se solidifia, prenant corps. Anamaya veilla à ce que le flux dans le corps du nécromant ne soit pas perturbé. Heureusement, il était aussi un être de magie, et son propre flux de mana vint alimenter l'illusion, lui donnant un meilleur ancrage. Elle pouvait le sentir, et c'était exaltant. Doucement, elle enleva sa main, rompant la connexion. L'illusion se maintint. Elle inspira profondément à nouveau et bâtit ses propres ailes, pour vérifier qu'elle n'avait pas perdu sa propre illusion, mais ce n'était pas le cas. Elle sourit. " ça a fonctionné visiblement. Par contre, je me suis un peu loupée, l'aile gauche est plus longue que la droite, mais je ne pense pas que ça aura de graves conséquences... Essaie de voir si elles supportent ton corps." Elle fouilla dans son sac, en sortant une potion de couleur verte qu'elle but lentement, et qui sembla lui apporter une énergie nouvelle. " Au cas où, il vaudra mieux que tu ne voles pas trop loin de moi. Que je puisse tenter de te rattraper si l'illusion se dissipe ou que ton corps est trop lourd... Si tu te casses quelque chose avant d'arriver en bas je saurai m'en occuper ne t'en fais pas."

" Tu veux te rapprocher de la Déesse en allant vers le bas de la montagne? Curieux... Mais tu as raison ça me permettrait de rejoindre les miens... Et de leur dire ce qui se passe ici." Elle lui lança un regard pétillant et provocateur. " D'accord... Mais pour faire pousser des ailes il faut que ça soit directement sur ta peau. Elle viendront se greffer au niveau de tes homoplates, et tu pourras les bouger comme si c'était des muscles habituels... " Ana ôta sa cape, la posant au sol près d'elle. Il faisait froid pour se retrouver en petite robe à simple bretelle, mais c'était ainsi. Elle récupéra une plume blanche dans son sac et la fit voleter jusqu'à son dos. Elle se concentra laissant le mana se diffuser dans et hors de ses veines et laissa les plumes se multiplier et se souder. Lorsque les ailes eurent pris corps, elle les battit faiblement pour vérifier que ça fonctionnait bien. " Regarde". Elle se tourna, relevant un peu ses cheveux pour permettre au nécromant de voir comment les ailes sortaient directement de sa peau, comment le muscle bougeait. Et entre les deux ailes, les yeux du dragon semblaient brûler. Elle se tourna à nouveau une plume dorée en main, qu'elle avait récupéré plus tôt dans la mine à la statue du phénix. " Il va te falloir enlever des vêtements pour que j'ai accès à tes homoplates. Je n'ai que ça comme plume. Pas mal pour un aéride, non?" Un sourire en coin appuyait ses paroles.

Ainsi donc il s'agissait de vengeance. "Je n'approuve pas l'acte du Souffle mais ça ne me fait pas excuser la présence de ces factions ici. Tous ont tort, ce qui commence et bien encore plus, à mes yeux ceux qui répondent. Il n'y a rien de pire que de générer un tel engrenage. Et tout ceux qui l'alimentent, par justice ou malveillance sont dans l'erreur quelques soient les excuses qu'ils se trouvent pour commettre leurs actes." La conversation déviait. La créature folle qui la dévorait de l'intérieur s'apaisait. Elle aurait eu beaucoup de choses à dire encore, mais la réponse du nécromant à sa provocation la prit un peu au dépourvu et la fit réfléchir. Oui l'abandon, c'était une raison pour laquelle on pouvait ne plus vouloir se battre... Mais quand même.... Elle s'apprêtait à dire les choses, à vouloir communiquer sur l'espoir quand Anamaya le vit farfouiller dans son sac et ressortir sa cape qu'elle lui avait montré l'autre fois. Ne comprenant pas trop ce qu'il voulait faire avec, elle attendit, curieuse, des explications. Celles-ci la firent ciller à plusieurs reprises. Elle fronça les sourcils, regardant à gauche et droite. "Indécent? Certes ce n'est pas trop le moment pour s'amuser, mais les miens ne sont pas encore revenus... Ecoute... si tu veux mais ça ne me parait pas un endroit super adapté... A flanc de montagne. En plus le sol est un peu dur non? Et si on utilise ta cape tu vas l'abîmer. " Elle jeta un oeil en contrebas. "Les vents ne m'ont pas l'air favorable... Je crois pas que ça soit une bonne idée. Y avait un type que j'ai rencontré une fois il volait le long de la montagne avec un assemblage de peau et de bois... Ta cape ne sera pas suffisante pour ça. Et puis comme je t'ai dit, si on la tend pour sauter dessus et tenter d'aller vers le haut, on va l'abimer. Je peux essayer de te faire pousser des ailes si tu veux? "

La prêtresse écoutait les propros. Mais il y avait quelque chose qui n'allait pas. Le ton probablement, un peu trop détaché. Et le contenu. Dérangeant. Dans sa tête, elle n'avait de cesse de se répéter un précepte appris au temps, qu'il fallait avoir la force d'accepter ce qui ne peut être changé. Il fallait rester calme en toute circonstance et savoir faire la part des choses. Car on ne peut rien résoudre par la violence. Donc, rester calme. " Non mais Guix ! Par la Déesse tu t'entends parler? Tu ironises d'être un un "vilain nécromant" à leurs yeux et tu aides des personnes d'autre faction que la tienne à nous détruire? Comment veux-tu qu'on puisse faire autre chose que te mépriser, et en l'occurrence à raison? ça me hérisse de t'entendre parler comme ça!" Rester quoi déjà? Calme. Bon ba ça c'était loupé. La prêtresse fulminait. Elle se tourna, inspira un grand coup histoire de s'apaiser... Puis elle refit demi-tour la tête encore pleine de ces paroles odieuses. Elle capta le le regard du nécromant espérant pouvoir être à nouveau elle-même... Et non, toujours pas. " Et puis c'est quoi ton délire sur les pommes là? " Elle pointa la forteresse du doigt " ça c'est pas un panier avec des objets dedans, c'est un abri pour des gens, des gens vivants qui ressentent des émotions, qui saignent et souffrent quand on les frappent. Tu as un problème avec une personne? Un... lapin qui te fuit? Je croyais que les lapins c'était ton rayon pourtant. Alors, non Guix c'est pas immature. Parce qu'un enfant qui noie la demeure des fourmis pour en faire remonter les larves n'a pas conscience que la plupart vont mourir. N'a pas conscience de la douleur qu'il génère. Jusqu'à ce que les fourmis soldats débarquent et se vengent quoi. Ce n'est pas immature parce que toi comme eux là-bas vous savez ce que vous faites. Non seulement vous en avez conscience mais probablement vous prenez plaisir à ça. Et c'est répugnant. " Elle avait chaud, elle se sentait complêtement hors d'elle-même, quasiment prête à mordre. "Quant au fait que tu puisses imaginer un seul instant que je puisse fuir loin du champs de bataille et laisser les miens... N'y a-t-il donc rien ni personne pour qui tu te battrais?" La colère se teintait doucement de chagrin, écho de souffrances qu'elle n'avait jamais pu supporter. Non vraiment, ces attaques contre les forteresses, c'était trop douloureux pour elle.

"Chut." Comment ça chut? Genre il arrive à l'improviste en plein carnage et je dois me taire? Il demande à la prêtresse de le suivre et celle-ci obtempère, curieuse. Que peut-il bien faire ici à ce moment là? En partie dissimulée derrière des rochers, pas trop loin de la tente, la prêtresse observe les alentours. C'est qu'il y a quand même un siège en cours. Elle dévisage le nécromancien autant que faire se peut. A priori il ne lui a pas l'air hostile. Vu la situation c'est plutôt un bon point. Elle lui rend un visage plutot amical. " Entendu parler de toi? Plutôt oui. Et pas en bien. Tu as une sacrée réputation et le fait que je ne te haisse pas froidement pour tous les crimes que tu as pu commettre a comme... jeté un froid. Mais, passons ce n'est pas la première fois que je fréquente qui ne dois pas. Oui j'ai réussis à rentrer... Mais je suis désolé je n'ai pas réussi à te recroiser entre temps et..." Un nouveau coup porté contre la forteresse. La prêtresse sursaute, s'agrippe à la pierre. Les yeux écarquillés elle reprend conscience de la scène dans laquelle elle se trouve. " Non attends, c'est pas le moment pour faire la conversation là... On est attaqué par des boulets énormes ! Je m'en suis pris un tout à l'heure, le moins qu'on puisse dire c'est qu'on tombe rapidement et sans douleur. Mais il faut se défendre contre nos agresseurs et...Et d'ailleurs, qu'est-ce que tu fais là, toi? " Son regard se fait plus dire à mesure qu'une certaine suspicion émerge.

Le temps s'était semblait-il figé sur la réflexion de la nécromancienne. A coup sûr, elle avait accès à des secrets de l'âme qu'il valait mieux ne pas contrarier. Peut être même hésitait-elle sur la marche à suivre? Anamaya en vint à craindre pour Guix. Cela lui passa très vite. Non pas que, subitement son sort la désintéressa. En fait, elle se rendit compte que c'était son sort à elle qui laissait à désirer pour l'instant. Parce qu'elle n'avait rien vu. Elle n'avait pas percutée, plongée dans ses pensées, dans les paroles des autres... Elle avait oublié le ciel. Parce que, pendant des mois, elle avait erré sans y prêter attention. Elle avait perdu le souvenir de la brûlure... Anamaya lâcha Ignis pour se rapprocher du couvert d'un arbre. Elle oubliait tout à présent, tout ce qui n'était pas cette peur primale. Le soleil se levait. Il était curieux qu'elle n'ait pas remarqué qu'il faisait déjà plus clair... Mais il est vrai que sous le couvert des arbres la nuit peut parfois être éternelle. A tâton, elle chercha son ombrelle dans son sac, la dépliant délicatement. Elle était prête à s'élancer lorsque quelque chose la retint, l'obligeant à tourner la tête derrière elle, en direction des deux autres. Elle reprit conscience de sa présence, de leurs présences. Son coeur battait vite, et ses yeux reflétait la panique qui l'agitait. " Je dois.. Je n'peux pas rester plus... Le soleil se lève, il... Ignis, garde ta réponse, nous en reparlerons... demain, d'accord? Guix ? Je..." La peur l'entraîna vers l'auberge, dans une course effrenée contre le temps. De risque, il n'y en avait pas encore réellement, mais la crainte la poussait plus que de raison. Elle se réfugia dans une chambre, claquant la porte derrière elle et se laissant tomber au sol. Frustrée par la tournure des choses, elle se jura de revoir le nécromant dès le lendemain soir. Mais la Déesse en décida autrement et lorsque ses devoirs envers sa faction ne la retinrent plus, elle ne le vit pas.

Elle fit quelques pas jusque sa consœur. « Je ne m'inquiétais pas, à ta façon tu sauras toujours te défendre, j'en suis convaincue. » La prêtresse haussa les épaules. « Ce que je deviens ? Depuis la fin de ma période fantomatique, et mon départ du souffle, plus grand chose. Ma vie a, en quelque sorte, cessée d'être trépidante. Mais ça ne doit pas être plus mal. Des fois on a besoin de faire le point pour retrouver... Du sens. » Elle s'approcha à nouveau, histoire de ne plus échanger des propos par dessus le lac des crapauds. Après tout, ça ne les concernaient pas ! « Et toi, quels chemins te guident en ce moment ? Bibsou se porte bien ? » Il y avait une lueur de malice sur ces derniers mots.

Les premiers coups avaient tonné, durement. Les murs tremblant et la tourmente d'une agression qu'on ne saurait pouvoir comprendre. La prêtresse avait peur, car les échos étaient douloureux. Au moins, cette fois il n'y avait pas l'air d'avoir de traitre pour faire tomber la demeure de l'intérieur. Comme à chaque fois qu'il faut prendre les armes, les choses se mélangent dans sa tête. Les assauts, les assaillants, qui soigner, où aller... A un moment donné, elle se retrouve seule pataugeant dans le sang. Elle recule, plus personne ne pouvant recevoir ses soins. Mais ils seront bientôt de retour, l'arme au poing, à nouveau prêt à se donner à la lutte. Elle continue de reculer, méfiante mais il semble que l'on se désintéresse d'elle. Pour une telle meute, elle ne doit pas représenter un bien grand trophée. Elle fuit allègrement, comme si elle avait des ailes sous les pieds. A quelques pas, la forteresse. Plus que quelques pas.... Alors, elle perçoit une sensation, celle d'être tirée en arrière, retenue. Finalement, les loups lui auront donné la chasse? Elle se retourne voulant faire face à son ou ses bourreaux, le foudroyant du regard... Alors elle le reconnaît. " ... Mais?!"

Je prend note Yteyk

Je ne sais pas si pendant ma disparition ça avait été rediscuté mais à l'époque si (par contre j'ai pas forcément retrouvé les réponses données.) et si je fais du redondant, je m'en excuse. J'aurai voulu savoir si il était -envisageable / possible / superficiel / inintéressant / y a mieux à faire. -un jour / pourquoi pas / à la saint glinglin / jamais De mettre en place un karma "pacifiste" qui serait une 3e voie. Karma qui se perdrait par exemple quand tu tues quelqu'un. Comme écrit plus haut c'est une demande purement égoiste, qui n'aurait probablement pas d'intérêt pour une grande partie de la communauté (quoi que ne connaissant pas forcément bien toute la communauté je pourrais être surprise du nombre de ceux qui seraient intéressés) . Mais ça permettrait peut être que ceux qui soignent ne soient plus fuis par reflexe, et ceux qui ne combattent pas de pouvoir l'assumer in game. Certes ça permet d'intéragir avec les joueurs, sauf que si on meure pendant qu'on intéragit par MP ba dans tous les cas on est pas super efficace sur le soin. Le neutre c'est bien sauf que ça peut juste signifier qu'on tue de tout sans distinction, soit juste l'opposé d'un karma pacifiste et en conséquence se faire descendre par les deux bords parce que être neutre ça fait louuuche. Les autres bords s'obtenant soit en tuant soit en quêtant ça ne semble pas forcément un indicateur très fiable. On pourrait me dire que avoir affiché sur son front "je ne tue pas" pourrait faire de nous une cible plus privilégiée encore. Mais en même temps je suis pas sûre que ça changerait la donne. A voir si ceux qui ne me tuent pas le font parce que j'ai un charisme transcendental (lol) ou parce que y a pas de challenge à attaquer quelqu'un qui ne se défend jamais, à la longue. Voilàààà.