Aller au contenu
Terre des Éléments

Anamaya

Membres
  • Message(s) posté(s)

    607
  • Inscrit(e) le

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par Anamaya

  1. Anamaya est l'héroïne de la trilogie de romans "Inca" de Antoine B Daniel que j'ai adoré lorsque je l'ai lui y a maintenant 5 ans au moins. La demoiselle est une jeune enfant aux yeux bleu épargnée lors d'une invasion par les incas et à cause de ses yeux il lui arrivera tout plein de choses sympathiques, notamment d'être mariée à une statue, sur le fond de la colonisation espagnole par des conquistadors, de 1526 à 1542. L'héroine était exotique dans son pays, ça m'a fait pensé à mon perso, et puis je ne sais pas murmuré dans un souffle je trouve que ça a un petit coté magique parfait ^^ Et non Faust ça n'a rien à voir avec Maya l'abeille
  2. Ana allait répondre aux questions de la nécromancienne lorsque quelqu'un entra. Cette simple constatation la figea et sa main se dirigea machinalement vers le sac qui contenait sa boule de cristal, artéfact canalisant sa magie. La lumière, comme une onde mortelle étendait son bras vers les 2 femmes... Spontanément la nécromancienne se lève et protège de son corps bouclier l'Enfant de la Lune. Ana suspend son geste, bouche bée, dans l'ombre de celle qu'il y a une heure encore, elle ne connaissait pas. Ce qui, plus que tout la surprend, c'est qu'on cherche à la protéger ainsi. C'était... nouveau. Alors, la main toujours sur la sphère, elle laissa la magie l'inonder, mais ne broncha pas et observa. Les mots. La nécromancienne sait faire plier les mots. Même la forme de magie les opposaient. Car Ana, elle, était ce qu'on appelait une magicienne des objets. Malgré le danger, elle ne pu s'empêcher d'admirer le savoir faire latent d'Ignis, et sa façon de contrôler la brume, une entité en la séduisant par ses paroles. Elle voit des ombres étranges, des impressions de chaud, de froid, de malaise... Magie sombre, que la nécromancie. La jeune femme frissonne. Elle ne s'est pas trompée de voie. Si jamais elle en avait douté, le ressenti le lui démontre, et ce malgré la curiosité. Puis tout disparait en un instant, et elle reprend sa place, s'excusant. Ana se mit à réfléchir aux paroles de la femme. La terre, l'eau, le feu? C'était la première fois qu'on lui disait que tous les éléments pouvaient veiller sur une même personne, depuis la séparation des 4... Elle se met à sourire à son tour. "Merci de ton geste spontané Ignis. Qu'importe le sois disant dérangement, ta méthode est efficace au moins. Tu as été très perspicace sur la maladie qui m'affecte... Et sur les remèdes temporaire à y apporter... Pour en revenir à tes questions avant l'interlude solaire" Elle eut un léger sourire complice "Je n'ai pas quitté le temple bien longtemps... Une nuit, une simple nuit. C'était... un cadeau je crois. Pourquoi a t'il fallu que le malheur nous frappe cette nuit là particulièrement? Je l'ignore...Je crains que ce soit mon absence qui ait causé tant de souffrances... Si je n'étais pas sorties les portes ne seraient pas restées ouvertes... Bien que je ne doive pas me rendre coupable de crimes que je n'ai pas commis... Cela m'attriste de me dire qu'il a fallu faire couler tant de sang innocent pour me permettre de suivre un nouveau chemin qui m'était destiné... J'ai voyagé aux alentours, découvert cette nature que je ne connaissais pas, posé ma paume sur un arbre, observé des poissons... C'était si simple et pourtant si grand pour moi... Et si je suis rentrée et bien..." Elle regarda la porte avec méfiance "C'est parce que le matin n'allait pas tarder, et que mon heure était venue de retourner à la sécurité du temple... Bon et bien, voilà je crois que tu sais tout... Il n'y pas grand chose à dire, ma vie était paisible et le quotidien serein jusqu'à cette nuit là..." Pendant quelques instants, ses yeux pétillent. "Tu utilises la magie des mots, si j'ai bien entendu?" Elle sort son orbe qui éclaire la table d'une faible lueur dorée, signe de sa magie de jeune disciple d'Eolia. "La magie des objets est mon rayon de prédilection... Tu crois qu'il y a beaucoup de différences? De choses qui nous sont réciproquement impossibles?" Une moue se forme sur son visage, et elle range la sphère. "Pardon je m'emporte un peu... Je n'ai pas discuté avec beaucoup de personnes pratiquant une quelconque forme de magie, et la théorie acquise à travers des ouvrages ne remplace pas l'usage..." Elle regarde le guerrier entré plus tôt, qui ne semble pas remarquer sa présence, puis balaye à nouveau les lieux. " Dis moi... Tu m'as souhaité la bienvenue, mais je ne vais pas être acceptée ici comme ça... Il y a bien un chef ici, une personne à qui je doive me présenter, sauf si il s'agit de toi... Il n'y pas des tests à passer ou je ne sais quoi? Tu as été très généreuse avec moi mais je ne souhaite pas m'imposer ou créer de quelconques ennuis... Si on doit agresser chaque prochaine personne qui rentrera ça risque de poser problème rapidement, non? " La jeune femme eut un léger rire. C'était étrange de se sentir presque si facilement acceptée par une inconnue, et il ne fallait pas qu'elle oublie que, malgré la sensation d'être arrivée au bout du chemin, elle ne savait pas où elle était, et qui elle allait devoir rencontrer. Après tout, elle même était une étrangère, arrivée ici par hasard... Penserait on partout comme Ignis?
  3. L'adresse IP sera ponctuellement partagée. ^^
  4. La femme l'invite. Elle semble avoir compris ce qui oppresse Anamaya et cette dernière n'hésite pas à suivre Ignis. Elle se sent différente d'elle, comme c'était déjà le cas des prétresses au temple. Cependant l'énergie de la femme face à elle divergeait de ce qu'elle avait pu ressentir jusque lors. Ce n'était pas Eolia qui guidait ces pas... Elles marchent en silence, et Anamaya laisse son regard errer autour d'elle. Elle se nourrit des lieux, s'imprégnant d'une ambiance qu'elle ne connait pas. Elle prend conscience que son autarcie passée l'a privé d'énormément de richesses, et le contact avec d'autres êtres n'a rien à voir avec celui d'un livre. Tant de choses... Elles arrivent auprès d'une bâtisse de bois, simple, mais que l'on ressent accueillante, où des tables et des chaises sont disposées près d'une table plus haute. Anmaya ressent cela comme un endroit où l'on se retrouve, fait pour réunir les membres de cette communauté... La salle à manger peut être? La magicienne se sent observée, et elle s'aperçoit que sa consoeur l'invite à s'asseoir. Elle balaye la pièce puis se dirige vers le fond, à l'écart des portes et fénêtres. Le coin et sombre, et Anamaya se place dos au mur. Bien droite, les mains sur les genoux, elle regarde avec un fin sourire la nécromancienne interdire au jour de séjourner ici. La jeune femme s'approche, et dans la faible clarté, elles s'observent. Nulle crainte. C'est étrange. Elle qui semble l'avoir comprise, sans trop de mot, qui parlent d'augures et de présages... Qui est elle? La jeune femme fronce les sourcils. Quelque chose d'inscrit dans sa chair? L'idée est difficile à concevoir. Elle ne se souvient pas avoir vu de mots gravés sur son corps. Seul un tatouage orne son homoplate droite depuis toujours. Le langage aussi est différent. Décidément son apprentissage de papier ne l'a pas prévenu pour de nombreuses choses... Inscrit... un destin.. oui chaque chemin est tracé devant soi bien qu'on en ignore les détails. Ce doit être de cela qu'elle parle. " De véritables opposées? Tu es donc une nécromancienne... " La jeune magicienne est songeuse, curieuse de savoir ce que l'apprentissage de la nécromancie apporte de différent. Mais il n'est pas temps pour ce genre de question. Car, pour l'heure, c'est à elle de fournir des réponses. Une légère moue se dessine sur son visage alors que son regard se fait lointain. Il n'y pas si longtemps qu'elle est parti de cet endroit qui était sien, et elle revoit tout le trajet parcouru, l'hésitation puis la conviction d'aller dans la bonne direction. Et puis la raison de son départ... Elle lui offre de quoi se restaurer, et cela la tire de sa rêverie. " Je te remercie Ignis, je n'ai guère faim, car il est trop tôt pour cela mais par contre je ne refuserai pas un peu d'eau... D'autant plus si je dois t'entretenir de ce qui m'amène ici..." Ana inspira, la remercia puis fit le point sur ce qu'elle avait à dire. " Ce que j'ai vu... Les mûrs du temple dédié à Eolia où j'ai grandi. Ma peau a toujours refusé les caresses du soleil, et la nuit les portes demeuraient closes. Les prêtresses craignaient une quelconque attaque de brigands j'imagine. Je crois me rappeller qu'à une certaine époque cela été fort courant. Et puis il y a de cela un cycle de lune, elles m'ont ouvert les portes. Lorsque je suis revenue..." La jeune femme serra les dents. Le souvenir de corps déchirés, d'autres consumés lui revint douloureusement en mémoire, et elle n'avait eu guère le temps de recommander leurs âmes à la déesse ou de s'interroger. Elle but un gorgée du liquide cristallin puis se reprit. " Elles devaient avoir raison de se méfier des voyageurs de la nuit. Car lorsque je suis revenue au matin, elles avaient... La déesse avait rappellé leur âmes auprès d'Elle. Une attaque je crois. Elle n'avaient peut être pas fermé la porte pour me permettre de rentrer et des personnes en ont profité..." La jeune femme ne comprenais pas ce qui avait bien pu pousser des êtres humains à profaner un temple et ses résidentes. Ce n'était pas un lieu à voler, et aucune réelle richesse n'était dissimulée. L'idée qu'on puisse agir par simple cruauté l'attristait. " Ensuite, et bien, je n'avait plus de raison de demeurer en ces lieux où ne résidait que la mort, et il me fallait prévenir de ce qui s'était passé. Car jamais personne d'extérieur n'avait pénétré le temple pendant les 25 années que j'y ait passé. Alors je suis partie. Et le vent et la nuit m'ont amenés ici..." Une profonde tristesse passa sur les traits de la magicienne, alimentée par un sourire san joie. Dis moi, Ignis, en quoi les changements dans mon existence influencent tes présages... Et puis... Qui crois tu que je pourrais prévenir de l'attaque? Je ne pensais pas mettre si longtemps à trouver d'autres personnes...
  5. Terre étrangère, bruits inquiétants... C'est une lutte de tous les instant que la magicienne vit dans son coeur. Un animal s'enfuit, et elle devrait se sentir rassurée, mais il n'en est rien. Un je ne sais quoi lui souffle que rien, ici, ne se passe comme sur la route qu'elle a traversé. Une nouvelle forme, une autre présence, distante... Comme un espace de liberté qu'on lui laissait. Elle s'imaginait biche sur la neige, effrayée et bloquée de crainte par un homme proche n'ayant pas montré de signe d'hostilité. Nulle hostilité dans cette femme qui lui faisait face. Mais une présence forte, une aura qui émanait d'elle... Anamaya la voyait danser, onduler au gré d'un vent imaginaire autour de ce corps. La jeune femme se sentie rassurée en la voyant. Non pas papillon fasciné par le jeu de flammes qu'elle ressentait sur sa compagne, mais comme si elle avait atteint la fin d'un voyage. Anamaya ferma les yeux. Inspira longuement alors qu'Ignis s'adressait à elle. " Les Constellations" ? Quelque chose lui susurra qu'elle ne parlait pas des étoiles au dessus de sa tête... Pas tout à fait... Elle observa le ciel, puis sourit. " Non je ne fuis pas... Fuir signifierai que je me marche sans but ni logique, afin de m'éloigner de quelque chose qui me poursuivrait ou risquerait de m'atteindre, dans la crainte. En réalité mes pas ont toujours été guidés, bien que je n'ai en effet pas de destination précise, et c'est cela, qui pourrait causer une quelconque crainte... Enfin..." Ses yeux à nouveau se portèrent vers le lointain, guettant un signe d'éclarcissement. Elle paraissait triste. " Je ne fuis rien ormis le matin... Mais c'est une lutte continuelle et ce n'est pas seulement cela qui m'a menée ici, je crois. Je me nomme Anamaya, enchantée Ignis. Constellations? Est ce le nom de ton campement? " La jeune femme se sourit à elle-même. Nul hasard, nulle surprise... Tout chemin devient logique lorsqu'il est éclairé par les lumières de la compréhension. Etait-ce à dessein qu'elle était arrivée ici? Elle y croyait. Elle avait toujours vécu ainsi. Chaque chose à son sens; si on ne le comprend pas un jour ce sera le cas demain... Anamaya songea qu'elle avait bien fait de suivre son coeur. Guide, doux guide, qu'as tu prévu pour moi, enfant de la lune, enfant sans terre? Vais je donc demain chanter avec les étoiles plutot que pour elle? Quelques secondes pour de tendres pensées, et une autre qui vint les remplacer. Elle observa la femme, et se dit qu'il n'était pas encore temps de la formuler...
  6. C'était la première fois. Ses premiers pas en dehors de l'enceinte sacrée du temple dédié à Eolia depuis son arrivée. 24 années passées dans l'obscurité de mûrs gris sans autre horizon que la nuit aperçue par la fenêtre de la pièce servant aux ablutions. Ce jour-là, avec un empressement qu'elle n'avait jamais connu auparavant, ont lui ouvrit les portes. La nuit venait à peine d'embrasser le monde qu'elle connaissait, qu'un nouvel univers se déployait sous son regard. La lumière de la lune irradiait ses yeux gris d'une vie brûlante et d'une passion ingénue pour cette terre inconnue. Titubante elle fit quelques pas dans l'herbe froide, puis se mit à courir le plus loin et le plus vite qu'elle pu, le vent joueur soufflant sous ses pieds. Presque flottante, Anamaya aurait pu passer pour un esprit si quiconque l'avait croisé. Sa peau était si pâle, si fragile... comme si elle n'avait jamais été caressée par le soleil. Ce fut un arbre qui arrêta quelque peu brutalement sa course. Livrée toute entière à son extase, elle n'avait pas vu le malicieux chêne, imposant et droit juste devant elle. La jeune femme ricocha et retomba sur son séant, des larmes de douleurs et de rires mêlés alors qu'elle se moquait d'elle-même. Durant de longues minutes elle demeura allongée en silence, l'esprit tendu vers les étoiles auxquelles elle rendait hommage, remplissant ses poumons de l'air saturé de sève jusqu'à se les faire imploser. Plus calme, elle se mit à repenser à toutes ces années de cloisonnement. On lui avait raconté son arrivée étrange. La lune pleine semblait veiller avec tendresse sur un corps emmailloté qui riait, seul, au cœur de la nuit. Ce fut une prêtresse, attirée par les bruits qui l'avait retrouvée. Un bébé à la peau blanche, aux yeux gris, qu'on aurait cru fille de la lune elle-même si ses cheveux noirs n'en avaient pas démontré le contraire. Lorsque la prêtresse arriva, l'enfant se tue. Le vent se mit à souffler si fort que la femme n'eut d'autre chose que de se baisser pour protéger le petit être. Au loin un éclair gronda puis le silence se fit. La prêtresse remercia Eolia de sa miséricorde puis observa l'enfant qui s'était endormie malgré l'éveil du vent. Autour de son cou, une chaînette, sur laquelle un nom était gravé. " Anamaya " lut la femme dans un souffle' Le bébé sourit dans son rêve. "Il y a de la magie dans ce nom "se dit-elle avant d'emporter l'enfant avec elle. Sa présence donna lieu à débat. C'était un temple, non une nurseries ! Au matin, on ordonna à celle qui l'avait trouvée de la déposer au village voisin. Cependant à peine eurent elles passé le seuil que l'enfant se mit à hurler et tempêter, les yeux clos, se débattant contre un ennemi invisible. La peau d'Anamaya se mit à rougir de manière inquiétante, se couvrant de plaques qui effrayèrent les prêtresses. Elles retournèrent à l'abri ce qui eut pour effet de calmer la rage de l'enfant, qui ne faisait plus que sangloter doucement. Les femmes s'entre-regardèrent. Il fut décidé de ne plus rejeter cette enfant. Au fil du temps elles s'aperçurent qu'il n'y avait là nulle malédiction. La petite Anamaya semblait juste ne pas tolérer le soleil... Des réponses furent apportées par la bibliothèque. Une affliction très rare, une photo dermatose nommée Xeroderma pigmentosum Ayant pour effet d'empêcher son porteur d'évoluer à la lumière du jour. Cela expliquait sa peau et ses yeux si pâles... Anamaya se releva , époussetant la terre qui maculait sa robe. Elle se remit en marche avec lenteur, flânant sur la route, son orbe éclairant ses pas. Oui, il y avait de la magie dans son prénom. Aussi fut elle initiée à cet art. On lui apprit à lire et à écrire. On lui inculqua la prudence, la tempérance et l'humilité. Les prêtresses l'initièrent à la pratique de la dévotion.... Puis lui confièrent la clé de la bibliothèque et accès aux ouvrages d'arcanes. Seule, à la lumière des étoiles et à celle des bougies, elle découvrit ce nouvel univers qui faisait déjà partit d'elle-même. Anamaya rejeta d'instinct ces sortilèges étranges, noirs de nécromancie. Elle ne tenta jamais rien avant d'avoir la certitude de s'en savoir capable... A quoi cela aurait il servit de passer outre les étapes? Elle n'avait pas de comptes à rendre, personne à impressionner... Juste son esprit à abreuver. Anamaya parvint à un point d'eau. En se penchant elle remarqua de petits poissons argentés évoluer dans l'onde. Elle fit glisser sa main sur la surface, laissant ses doigts en pénétrer la fraîcheur. Effrayés, les frétillants s'éparpillèrent, abandonnant là la jeune femme, boudeuse. Elle laissa ses pieds tremper en chantonnant, alors que le vent s'inventait un spectacle, faisant virevolter une poignée de feuilles d'or et de rouille, au ras du lac. Pendant plusieurs heures elle marcha, suivant son cœur, l'esprit émerveillé par tant de beauté. Observant le ciel, elle finit par se rendre compte que la nuit était bien avancée... Il était grand temps de rentrer! Dans un soupir, elle fit demi tour. Elle ne pouvait se permettre d'être déraisonnable... Cela signifierait jouer avec sa propre survie... Le matin était proche, le temple aussi. Tout était calme autour d'elle, et Anamaya se retourna une dernière fois pour fixer l'écho de sa ballade dans sa mémoire. La jeune femme trottina jusqu'à chez elle, tapotant à la porte. Personne ne vint. Étonnée, elle réitéra, frappant un peu plus fort. Pas un bruit ne se fit entendre. C'était étrange,... La porte s'ouvrit sous la pression de son corps contre la rambarde. Elle s'en inquiéta. La nuit, le temple isolé était toujours clos... Précipitamment, elle pénétra dans la cour que nulle vie n'égayait. Une sourde angoisse la saisie... Ses pas sourdement grevèrent le sol. Elle fit tous les étages, et ne trouva personne. Tout demeurait en l'état. C'était comme si, subitement, les lieux avaient été désertés... L'avait on abandonnée? Il restait une salle qu'elle n'avait pas vérifiée; celle où l'on priait, face à la statue de Eolia. Le cœur battant, elle poussa la porte. Elle y discernait des ombres... Elle lança un sort de magie lumineuse qui éclaira quelques instants la pièce sur toute sa longueur, jetant sur la scène une lueur blafarde et glauque. Anamaya retint un cri. Ses yeux s'emplirent de larmes. Elle perçut un bruit à sa gauche, mais avant d'avoir pu voir quoi que ce soit qui en serait la cause, les portes se refermèrent devant elle. Une sorte de tourbillon se créa à ses pieds, l'emprisonnant. Avec violence elle fut projetée à l'autre bout de la cour, dans les caves, où elle se cogna au sol. Avant de sombrer, elle crut entendre des claquements, voir la porte se refermer sur elle. Puis ce fut l'obscurité et le néant. De nombreuses journées étendirent leur voiles avant qu'Anamaya ne s'éveillent à nouveaux. De nombreux rêves avaient peuplé son errance, et lorsqu'elle s'éveilla son corps était plus qu'endolori. Mais cela n'était rien comparé aux tourments de son esprit. Elle ignorait ce qui avait bien pu se produire, et comment. Mais elle avait pour habitude de ne pas se poser de question qu'elle se savait trop impuissante encore à éclaircir. Elle se releva, chuta, puis se releva encore, frottant sa peau, ses muscles ayant du mal à se remettre en mouvement après son sommeil qu'elle commençait à deviner plus long qu'ordinairement. Tant bien que mal Anamaya repoussa les portes qui la maintenait dans l'obscurité du sous sol afin de respirer à nouveau à l'air libre. La nuit était jeune, et le ciel constellé d'une miryade d'étoiles rassurantes. Une peur, incertaine s'empara d'elle. Ce qu'elle avait cru voir, elle ne voulait le croire. Elle ne le comprenait pas. Elle s'avança à nouveau vers les portes ouvertes. Une trainée de sang courrait le long de la salle menant à la statue de Eolia. s'en fut trop. Elle parti en courrant jusqu'à sa chambre, ramassa quelques affaires et s'enfui avec pour seule guide la nuit. Elle marcha longuement, et pendant de nombreuses nuits. Par chance peu avant le lever du soleil elle trouvait toujours un abri pour se préserver des effets néfastes du jour sur sa peau. Pendant ces instants, roulée en boule, elle dormait d'un sommeil sans rêves. Des interrogations la hantait chaque nuit. Qu'est ce qui avait bien pu... ? Elle avançait sans but, le coeur lourd, mais avec pour seule compagnie le vent joueur et les étoiles protectrices. Plus elle s'éloignait, plus elle avait la sensation de laisser derrière elle quelque chose qui lui avait pesé. Car dans ses pas incertains au coeur de cette nuit qu'elle avait toujours connu, elle découvrait aussi de nouveaux paysages. Elle qui n'avait jamais connu autre chose que l'étreinte glacée de murs de pierre, la soudaine liberté d'espace la grisait et l'effrayait en même temps. Pas de mur, pas de toit, nulle contrainte hormis les siennes.... Et personne autour d'elle... Elle n'avait jamais eu à rendre de compte véritablement. Cependant cette totale liberté était vertigineuse et elle la dépassait. Elle se contraignait au calme, à rester méthodique. Un abri pour ne pas mourir, de quoi se nourir pour ne pas faiblir, et ses yeux vagabond enregistrant tout ce qui pouvait l'être... C'était un monde neuf... Elle se sentait ignorante et seule... Elle était seule, n'avais jamais connu personne d'autre que les prêtresses du temple. Anamaya était consciente que vivre au jour le jour ne pouvait pas durer éternellement. Il lui fallait atteindre une certaine forme de civilisation, et rapidement. Mais elle n'aurait jamais cru qu'ils étaient si loin du monde civilisé! Souvent elle avançait le nez levé vers le ciel cherchant un signe, une sensation, un rien qui pourrait lui indiquer qu'elle était en bonne voie. Parfois des bourrasques soudaines de vent l'obligeait à bifurquer, changer sa route. Et aussi rapidement que celles ci se créaient, elles retombaient lorsque la jeune femme acceptait de changer de cap. Pendant plusieurs lunes elle se fraya un chemin parmi des terres qui lui parurent hostiles. Mais elle se fiait à son instinct et à ce qui guidait ses pas. Des bois sombres cachaient un secret en leur sein. Une citée semblait, à l'abri du monde, hébergée en ces lieux. Elle sentait que le jour se lèverait bientôt. d'ici 1 ou 2 heures maximun. Elle hésitait entre trouver asile dans cet endroit ou rebrousser chemin. Elle voulu partir, mais à nouveau le vent l'en dissuada. Elle soupira s'approchant un peu plus. Il y eu un bruit qui la surprit. Un bruit de vie, quel n'avait pas entendu depuis la fois où un lapin avait bondit hors d'un taillis à proximité d'elle. un autre animal cette fois encore? Elle se figea. Murmura " Quelqu'un ?"
  7. Anamaya

    Arayth Metyk

    Bienvenu à toi compagnon magicien 8)
  8. Anamaya

    tchae la belle

    Hey tchae ^^ Suis je la seule des constell qui ne soit pas une 'en chaleur' affichée? XD
  9. Anamaya

    Fitz

    s'approche sur la pointe des pieds, souffle bienvenu en lui faisant un bisou puis repart de meme
  10. Anamaya

    Anamaya

    Kroki je suis incognito enfin 8) Kikooo mon tonto.. Euh zut Chamsin, humm. Bon je compte sur toi pour me faire mes courses ici aussi d'accord? J'ose à peine demander pourquoi tu a choisis ce smiley là raizou mais je crains la réponse... XD Mici pour l'accueil ^^
  11. Ah vi autant pour moi je n'avais pas fait gaffe que le nom du lieu changeais pour chaque map. Je vais donc pouvoir me cacher au fond d'un trou pour qu'on oublie vite que je parle pour rien... Salut! ^^
  12. Anamaya

    Anamaya

    Chuuuuuuuuuuuuuut Et la chute dans l'eau elle s'est faite grace a quoi? a quoi? comment ça à mon pied.? 8)
  13. Voilà tout d'abord il semble dans le récapitulatif donné par le monsieur à l'agonie on nous précise que pour les éléments air, il y a supériorité sur le feu et infériorité sur l'eau... Or en regardant le tableau de sensibilité élémentaire, on remarque que l'eau ça tend vers le rouge, ce qui est normal alors, mais par contre c'est la terre qui est le plus vert, le feu étant à mi chemin... En clair ça donne ça: De plus le mossieur nous dit que la déesse s'appelle Lilouien je crois... Hors quand on passe par l'élément il nous dise un autre nom Aér- quelque chose... Je n'ai pas fait bien attention, je pensais que c'était le nom de la ville, mais apparemment c'était aussi le nom de la déesse...
  14. Une ombre dans la nuit, comme si elle en avait toujours fait partie, une forme, une femme à la peau diaphane, si pâle qu'on la dirait bleutée... Elle marche en silence, bercée par le vent et guidée par la nuit... Car Anamaya ne connaît que la nuit... Les caresses du soleil, si douces pour certains consumeraient sa peau en peu de temps... Une affliction potentiellement handicapante... Elle ne l'avait pas dérangée durant toutes ses années recluse au temple de la déesse de l'air, à apprendre, à s'unir aux arcanes de la magie... Mais... Mais il n'était plus... Détruit, profané... Quelques jours d'absence pour ne retrouver que le néant... Alors elle avait marché, de nuit, espérant croiser quelqu'un pour lui dire ce qui avait dû se passer, ses cheveux noirs flottant librement autour d'elle... Et que suivre d'autre que les étoiles et le souffle du vent... ? Et elle était arrivée parmi eux... Les constellations... Des mots, lui parviennent dans un souffle... Les hordes des étoiles se forment. La terre des éléments nous nourrit. Nos forces grandissent. Les Constellations se regroupent... Elle se mit à sourire...
  15. Anamaya

    Anamaya

    Bon puisqu'il faut griffer quelque part pour montrer qu'on existe... Anamaya, magicienne de son état, au service de la déesse de l'air, pour vous desservir :wink:
×
×
  • Créer...

Important Information

By using this site, you agree to our Terms of Use.