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Terre des Éléments

Promenons-nous dans les bois, avant que l'soleil n'y soit


Anamaya
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Guest Nadhir

Quelle réponse est-ce que j'attendais?

J'aurais aimé qu'elle m'accompagne, pour partager quelques moments ensemble, pour parler de tout ça, calmement, me permettre de récupérer les quelques points perdus aujourd'hui...

Mais je lui ai laissé le prétexte de rester, sans la forcer. Peut-être serait-ce mieux ainsi, laisser les tourbillons de l'adrénaline, des inquiétudes, des provocations, retomber tout seuls.

Elle reste donc.

Ainsi soit-il.

Un goût amer dans la bouche.

Incomplétude.

Double dose.

Je hoche la tête aux dernières paroles d'Eyleen. Elle m'arrache un dernier sourire.

Je n'aurai pu proposer une escorte pour Anamaya, je sais bien qu'à la lueur de la lune, elle est plus capable de se défendre que bien d'autres.

Eyleen, je n'ai fait aujourd'hui que lever un petit coin du voile du mystère que tu es pour moi.

Il me tarde de pouvoir le tirer un peu plus, et me laisser m'émerveiller.

D'accord Ana. Bonne nuit, et bon retour à toi. Pas de regard. Je serre les dents. Je ne mesure pas encore l'ampleur de ce qu'elle a pu entendre dans mes paroles, pour la faire tiquer.

Encore beaucoup à apprendre, avec elle...

Merci encore Eyleen, et ... j'espère que l'on arrivera à retrouver de ces pétales, à nous deux...

Au revoir.

Un clin d'oeil, sans doute invisible dans la lumière qui s'éteint, et dans les ombres qui vacillent.

Une espérance.

Une envie d'y croire.

Je sors de la grotte.

Les tentes alentour sont calmes. A peine le halo de quelques bougies en transparence.

Entre chien et loup, ce sont deux braises et une silhouette imposante qui me guident jusqu'à la sortie du campement.

Qu'est-ce que je laisse derrière moi cette fois-ci?

Qu'est-ce qu'il m'attend devant?

Une mi-victoire et une défaite.

J'ai déjà vu mieux.

Je salue Seppa cordialement avant de reprendre le chemin du retour.

Seppa... qu'est-ce qu'il m'avait dit lui, avant que je n'entre dans la grotte?

Je n'avais pas saisi à l'époque.

Qui s'occupait d'Anamaya.

Nea...

Modifié (le) par Nadhir
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Il est parti?

Il est parti...

Rapidement, probablement sans un regard en arrière. Anamaya n'a pas regardé. Fixée sur elle-même, sur la boutade de Eyleen, sur la grotte qui l'entoure et le soleil qui décline.

Lourde, elle se sent. Coupable se pressent. Elle s'accuse d'un crime qu'elle ne connait pas, et ne sait pas comment il a été commis. Elle dérive en pensée, sur un océan d'amertume. Fallait il que ça se passe comme ça?

Qu'ils n'obtiennent pas ce qu'ils souhaitent, ces deux là?

Qu'elle se sente ainsi obligée de s'éloigner de son roi?

Peut être bien, peut être pas. Qui le saurait après tout? Ce n'est pas à elle de dicter ses pas. Toutes les danses sont générées par une autre main... Son but à elle... maintenir le rythme probablement. Plus rien est clair, tout est opaque. La vie elle-même parait ne plus avoir de sens.

Un regard vers Eyleen. Maitresse des lieux. Elle qui se matin n'avait rien demandé. Elle avait peut être prévu une journée de labeur, ou de détente... Et voilà qu'une nouvelle impulsion lui avait été imposée. Une danse qu'elle ne pouvait maitriser... Etait il là, son crime? Avoir dérangé le cours d'une autre vie par son ignorance? Bousculé d'un battement d'aile de papillon une autre existence, en créant montagnes et gouffres?

C'était si vrai...

Ana se leva et alla voir ses affaires... sèche ou presque. Elle avait menti. Après tout elle n'avait pas eu l'impression qu'il voulait d'elle, pour le retour, alors... Elle avait seulement dit ce qui l'arrangeait lui aussi...

Elle toucha du doigt le coffret, boite de pandore, promesse d'instants magiques. Que dirait il si ça se reproduisait à nouveau...? Elle n'avait pas vérifié si il y avait un danger. Elle étudierait les fleurs, la prochaine fois...

Anamaya se relève, fixe Eyleen.

"A quel point es tu fachée contre moi? Pour avoir couper votre conversation, je sais, mais y a t'il autre chose? Je préfèrerais que tu me le dises. Le mal que je t'ai fait aujourd'hui..."

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C'est autant une tension qui se relâche qu'un vide qui se crée. Une personne de moins dans la caverne, cette caverne qui n'a jamais connu qu'une seule occupante. La lumière est barrée quelques secondes par la forme opaque qui se glisse par l'ouverture. Opaque à plus d'un titre... Trop pour ma tranquillité d'esprit en tout cas...

Chasser tout ça de ma tête...

Me tordre la cervelle ne rendra rien plus clair.

Alors laisser retomber, les eaux redeviendront transparantes, et je verrai bien, au calme, seule...

Ana me tire de mes pensées en se levant vivement. Elle va tâter ses vêtements, tripoter le coffret, et la tension se lit dans toute sa posture et dans les sourcils qu'elle fronce. Sa question me prend au dépourvu. Complètement. Je reste stupide, agenouillée dans mes fourrures, le temps de digérer ses mots.

Je me relève moi aussi, lentement. Je réfléchis. Je ne comprends pas ce qu'elle veut, en fait...

Tu m'as fait du mal ? Si je dois t'en vouloir, je suppose que oui, et qu'en plus tu l'as fait exprès. Je te soupçonne même d'avoir prémédité ta fugue, et tout ça.

J'arrive non loin d'elle, sérieuse comme un prêtre, sévère. Et puis je souris.

Tu tiens tant que ça à ce que je t'en veuille ?

Alors tu vas être déçue, je le crains.

Rien n'était de ta faute, Ana.

Modifié (le) par Eyleen
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"Non je n'y tiens pas. Je l'ai senti, voilà tout. Les choses sont ce qu'elles sont et les émotions ne se contrôlent pas."

Anamaya la fixe, un sourire au coin des lèvres

"Parfois cela apparaît plus clairement à un observateur qu'à la personne même. C'est étrange. Enfin ce n'est pas le plus étrange du jour, je crois."

Anamaya souriait un peu bêtement. Elle allait pouvoir consigner l'expérience, l'étudier et en tirer des conséquences... Elle avait adoré ce qu'elle avait découvert. L'essence des choses... La terre, l'arbre, les autres êtres qu'elles n'avaient pu pénétrer... L'essence engendre l'existence...

Certaines matières ne sont pas faites pour se mêler....

Un regard vers Eyleen, une pensée pour le magicien qui rentrait.

Certaines matières sont faites pour se rechercher.

Les yeux clos, le visage tourné vers la voute de la grotte, elle murmure

" Vos routes n'auront de cesse de se croiser, encore et encore, jusqu'à ce que vous soyez à même de les laisser se rejoindre... Tant de barrières sur vos chemins..."

Mais elles se cherchent, oui... Ana l'avait déjà remarqué lors de leur rencontre dans la demeure Kaernos.

Il y eut un avant, il y aura un après... Elle sent que l'essence de la guerrière a changé. Plus repliée peut être. moins brandie, prête à danser et se défendre.

Des visages qu'elle ne connait pas mais avec lesquels elle a désormais l'impression d'avoir toujours vécu valsent derrière ses paupières.

Ce qui a été donné.

Ce qui a été volé

Ce qui a été perdu

Rien de tout cela n'avait été prémédité.

Eolia à quelles épreuves me prépares tu, en me laissant gouter à la liberté d'être sans corps?

En me laissant partager la vie d'une femme qui hier encore m'était inconnue?

Plus proche qu'une soeur, extension de moi même...

Une vie si connue qu'on ne pourra plus compter sans, ou tourner la tête pour ne plus la voir

Ce pansement qui répare les plaies, avec quelle force va t-on l'arracher...

Eolia, veille sur eux...

Ses yeux s'ouvrent, clignent. Une absence? Un regard vers Eyleen.

"Pardon j'étais perdue dans ma tête... Il semble que ce soit le temps des secrets déterrés.

Tu as connu un monde que je n'imaginais pas... Je trouve ça triste que d'aussi beaux yeux dissimulent d'aussi sombres réalité...

Enfin, ce qui a été fait... On ne peut pas revenir en arrière, n'est ce pas...

Peut être vaudrait il faire comme si de rien n'était. Et laisser le silence s'alourdir."

Un regard triste vers la sortie de la grotte

" Mais les non dits ne sont rien d'autres que des briseurs de vie...

Je sais, et tu sais que je sais. Et je sais même que tu sais ce que je sais. Et vice versa. C'est vertigineux pour moi, de connaître des détails sur la vie de quelqu'un.

Alors...

Je vais repousser cette oppressante impulsion de trouver refuge dans tes bras pour y calmer mon angoisse, vu que cela te dépayserait surement autant que moi, et toi...

ne m'enferme pas dans une petite cave de malaise au fond de ta mémoire, d'accord?"

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Elle marmonne, babille, elle dilue dans les mots tant d'idées différentes que j'ai du mal à suivre... Je n'arrive pas à savoir de quoi elle parlait avant qu'elle ne passe à un autre sujet, puis à un autre encore, avec une rapidité qui me donne un peu le vertige. Et je reste sans voix de l'entendre énoncer aussi simplement, aussi naturellement, ce qui vient d'arriver, là, dehors. Comme si c'était anodin, comme si ça lui arrivait tous les jours.

Je prends le temps de m'asseoir à la table, de regrouper les quelques objets qui la parsèment, pour me donner une contenance. Elle parle de ma vie, comme si c'était la sienne. Comme si elle savait tout. Dérive sur autre chose, que je ne saisis pas. Repart encore dans une autre direction. Et puis finit par une pirouette, et sur une question.

Je relève les yeux.

Malaise ?

Anamaya, tu as vu en une seconde 25 ans de vie. Tout ce que je tenais caché, tout ce que j'essayais d'oublier, des images et des sons qui sont maintenant plus frais à ta mémoire qu'à la mienne. Et tu voudrais que ça ne me gêne pas ? Tu fais allusion étourdiment à des secrets que nous partagerions, mais si j'avais envie, moi, de me faire des secrets à moi-même ? Tu es un miroir impitoyable. Ce que tu as vu, je dois le voir aussi, à présent.

Alors oui, malaise, très gros malaise, et double malaise...

D'abord, je ne voulais pas de cette proximité, toi non plus, sans doute, mais elle est survenue, et il est en effet trop tard pour y changer quoi que ce soit. Tu disais ça pour autre chose, je crois... Inutile d'essayer d'oublier. C'est impossible.

Ensuite, tu n'imagines pas le gouffre que tes mots ont ouvert sous mes pieds. Et je vais déployer tout ce que je suis capable de mobiliser comme faculté de dissimulation pour que tu ne t'en doutes jamais. Tu parles comme pépient les hirondelles, tu virevoltes et tu danses, légère et véloce. Tu passes d'une pensée à une autre, sans t'arrêter, sans t'étonner de rien, sans rien trouver incongru, insensé, impossible.

Or, il y a des choses impossibles. Des choses destructrices. Des choses qui ne devraient pas arriver. Des choses qui sont arrivées quand même. Et ça va me faire très mal, Ana. Ca me fait déjà très mal. Tu n'imagines pas l'effort que je fais pour garder un visage détendu, neutre, et ce demi-sourire niais. L'effort que je fais pour trouver des mots anodins et faciles, légers, des mots qui ne disent rien.

Même si je voulais oublier ça, je crois que je n'y arriverais pas... Mais qui sait, dans quelques années je croirai peut-être que je l'ai rêvé. Après tout, ça ressemblait tellement à un rêve.

Ce que j'ai vu de ta vie...

Ca ne m'appartient pas.

Ce n'est pas naturel.

On ne reviendra pas en arrière, non...

Il me faudra un peu de temps pour admettre que quelqu'un a vu l'intérieur de ma tête. Mais je m'y ferai !

Un sourire, il glisse un peu. J'essaie de le redresser.

Après tout, mon histoire est entre de bonnes mains. D'ailleurs la tienne aussi.

Un peu bourrue, la voix... Je n'y peux rien, j'ai essayé d'adoucir mais bon, voilà, j'ai pas trop l'habitude... Espérons que ça fait crédible. Espérons que ça masque aussi complètement que je le veux la détresse en-dessous. Celle-là est à moi seule et je la défendrait. C'est ma détresse.

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Elle ne répond pas à la question.

Un rêve... Tu penserais pas cauchemar, plutôt...

C'est étrange. Ce qu'elle craignait il y a quelques secondes, elle le ressent. Des mots façade, un peu comme les siens.

La question est de savoir ce qui se cache derrière... Ou peut être pas. Qu'importe après tout il a déjà été trop creusé.

Qu'importe après tout, les choses n'auraient pas pu être plus abîmées. A peine effleurée qu'elles sont déjà cassées.

Une pensée pour Nadhir.

Il fait froid tout un coup. Ou trop chaud peut être?

Son "je m'y ferai" qui se veut autant persuasif pour Ana que pour elle-même...

Instants de doute.

Il va falloir, un jour qu'elle cesse de parler avec son coeur. Ou qu'elle cesse de parler tout court peut être. Drôle de monde.

Un sourire de façade, pour elle aussi. C'est parti pour la danse des non-dits, si elle le veut.

Comprendre ce monde, elle devait vraiment comprendre ce monde, ou elle s'y perdrait... Elle le sentait d'autant plus en cet instant.

Elle récupéra sa robe

"C'est sec, je reviens"

quelques instants et la voilà à nouveau elle-même. Elle repose la tenue empruntée sur une chaise, avec une plus grande minutie qu'il ne serait nécessaire.

La boite trouve une place de choix dans son sac, puis elle se retourne vers la femme et s'incline.

" Le soleil est caché, je vais pouvoir te libérer de tes obligations... Merci pour l'accueil et... les ... enfin tout quoi."

Quelques pas vers la sortie, l'obscurité est là bienfaisante...

" A bientôt sûrement..."

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Elle n'a peut-être pas tout compris, mais elle l'a senti, le recul, la retraite.

Elle a vu les murailles se reconstruire...

Et la raison... lui a probablement échappé.

Elle croit sûrement que c'est son contact que je rejette, et quelque part, c'est vrai.

Je rejette ce qu'elle a vu, ce qu'elle a dit, et que je crains de devoir reconnaître. Ce n'est pas elle. Même si ce genre de contact est infiniment plus proche que tout ce que j'ai pu vivre, tout ce que j'ai pu imaginer. Profondément troublant, dérangeant, mais en même temps... riche.

Là, à voir son visage fermé, à entendre le ton sec de sa voix, elle croit sans doute...

Mais je ne peux pas empêcher ça.

Je ne peux pas lui dire.

Elle se prépare à partir et je ne sais pas quoi dire pour briser le froid qui est tombé entre nous. Même les mots qu'elle emploie sonnent comme des cailloux au fond d'un puits. Un sourire, mais pour cacher une grimace.

Obligations... Je n'ai pas le sentiment d'avoir été contrainte à quoi que ce soit.

(Vrai. Même ce contact étrange était accidentel. Pas imposé.)

Je me lève pour l'accompagner vers l'entrée.

Sois prudente avec les fleurs, Ana...

C'est idiot de dire ça. Bien sûr qu'elle sera prudente. Je me mords la lèvre.

On ne sait jamais sur qui tu pourrais tomber la prochaine fois... Certaines personnes ont sûrement des pensées encore plus tordues que les miennes.

J'essaie le sourire, un peu penaud. On verra.

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