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Terre des Éléments

Et on ira à la chasse au dragon avec une épuisette.


Essénaï
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Je ne savais pas trop comment j'allais pouvoir faire pour emporter toutes mes affaires à Melrath Zorac. Ni où les poser, une fois là-bas.

J'avais l'étrange sentiment qu'il valait mieux que j'évite de tout prendre avec moi. Et puis je n'aurais jamais réussi à tout porter. J'aurais aussi bien pu tout laisser ici mais je me disais que j'aurais toujours besoin de tout ça un jour.

Je n'avais toujours aucune idée de la façon dont j'allais me débrouiller lorsque je suis allée voir le maitre de Terra. Il avait la peau mate lorsque la mienne était hâve. J'eus de la chance, il ne me demanda pas grand chose, et monopolisa la parole, me permettant ainsi d'apprendre un tas de choses intéressantes sans avoir à dire un mot. Il répondait à toutes mes questions sans même que j'ai besoin de les exprimer à voix haute. Parfois même répondait-il à des questions auxquelles je n'avais pas encore pensé.

Il devait en avoir vu passer des Hommes pour savoir quoi dire exactement.

Ce fut lui qui résolut mon problème quand à mes affaires. Mais savoir qu'il me fallait payer pour confier mon bien à un autre me chiffonnait un peu. N'y aurait-il pas fallu que ce soit le contraire ? Après tout, la personne à qui j'allais confier toutes mes petites bricoles pourrait, dans un futur plus ou moins proche, abimer ce que je lui avais confié. Il aurait été plus logique selon moi que ce fut lui qui me donna des sous, que je lui aurais rendu une fois sûre que mes affaires n'avaient subis aucun préjudices.

Préférant garder pour moi cette idée, je consentis à lui donner l'argent qu'il me demanda.

Une fois délestée de toutes ces encombrantes affaires, mais au combien précieuses à mes yeux, j'allais directement voir le garde qui me permettrait d'atteindre Melrath Zorac. Il parla brièvement et me laissa passer.

Je sus à l'instant même où mon pied se posa dans cette ville que ma tenue était tout, sauf pratique ici. Ne sachant guère à quoi m'attendre, j'avais préférer m'habiller le plus chaudement possible, me disant qu'il était préférable d'avoir trop chaud que trop froid.

Je regrettais déjà la douce fraicheur des forêts de Terra.

Ici le soleil frappait fort et je ne voyais guère d'endroit pour m'en cacher. Je ne voulais en aucun cas entrer dans une des bâtisses que je voyais, et encore moins laisser le soleil me rougir la peau.

Il y avait une ouverture à ma gauche, une grande ouverture dans la muraille. Je m'en approchais, et vis plus loin une couverture d'arbres, et de l'ombre aussi me suis-je mis à courir, ne me souciant guère de ce qui m'entourait.

Modifié (le) par Essénaï
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-Rah c'est pas vrai...

Le dragon incendiaire crachait ses flammes déja brulante sur le désert alors que Darkfox tentait de le faire taire à jamais.

Et alors qu'il avait pratiquement achevé la bête, il fallut que plus incongru se produise...

Devant l'ignes venait de sortir de nul part une magicienne qui courait droit vers l'ombre de la forêt, sans même faire attention aux projectiles venant des cieux. Ou bien elle était aveugle et sourde, ou alors elle était complètement désespérée au point de se jeter dans les flammes.

Sans réfléchir Darkfox se jeta en travers de son chemin pour l'attraper au vol et lui éviter les flammes brulantes qui venaient de s'abattre à quelque mètres. Le dragon attiré par une nouvelle proie s'en alla au loin laissant les deux jeunes gens au milieu du désert brulant.

- Mais c'est pas possible ! Pour une fois que j'étais pratiquement parvenu à anéantir ce démon ailé...

Le guerrier se tourna vers la magicienne toujours au sol.

Tout d'abord il crut rêver, il venait de sauver la vie de la jeune femme qu'il voyait fréquemment dans ses rêves. Mais ce n'était pas tout, aussi étrange que cela puisse paraitre, il reconnut l'oiseau, son oiseau qu'il avait gentillement offert au "muet"...

Darkfox restait incrédule face à cette situation mais se décida à prendre la parole :

- Euh excusez mon indiscrétion mais je reconnais là mon oiseau à vos côtés, cela voudrait-il dire que vous êtes "le muet" ?

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Le fait de courir ne faisait qu'accentuer la chaleur presque étouffante qui m'entourait. Mon œil, habitué a regardé partout, aperçu une forme rouge mais, le temps de faire un quelconque rapprochement avec une chose qui m'était connu et je me retrouvais à terre.

Je mis un certain temps à comprendre que quelqu'un c'était jeté sur moi. Et quel "quelqu'un".

Je m'assis, me composant un visage dénué de toute expression alors qu'au fond j'étais grandement surprise. Je n'avais encore jamais vu d'homme, car s'en était bien un, qui ressemblait à ce point à un renard, bien que son armure y soit pour beaucoup. Une pensée stupide me traversa l'esprit. est-ce que les renard mange les femmes ?

La colère pointa le bout de son nez mais rien ne me trahissait, je m'efforçais d'être complétement détendue. Ignorant pour un temps ses paroles, je me suis relevée et me suis époussetée. Je n'avais encore jamais été abordée de cette façon ci et avais du mal à savoir comment réagir.

Étrange vint se poser sur mon épaule, quand à l'autre oiseau, je l'ignorais.

Alors comme ça je venais de rencontrer Rusé renard.

-Je suppose que je devrais être désolée.

J'ai parlé d'un voix calme tout en me passant une main dans les cheveux. De quel démon ailé parle-t-il donc ? Je regarde alors autours de nous et aperçoit la forme rouge. Ah... Ce truc...

Ça alors...

Je lève un peu plus haut mon menton et repose mon regard sur l'homme renard. Il prendra peut-être ça pour un signe de dédain. S'il savait que c'est pour me donner du courage, pour ne pas montrer que tout à coup j'ai peur. Peur d'avoir échappé à la mort.

Alors ici il est aussi facile que ça de se faire tuer ?

Il faudra absolument que je fasse plus attention...

-Merci de m'avoir... Sauvé.

Ça a du mal à sortir.

Et voilà qu'il me parle de son oiseau.

Une lueur d'espoir s'allume dans mon regard. Et s'il voulait le reprendre ?

Mais tout de suite après je me crispe. Je n'ai pas pu m'en empêcher, il me prend par surprise. C'est mauvais ça.

J'avale ma salive difficilement.

-Le... Le muet.. Oui.

Je toussote.

Il faut que je me reprenne.

-Vous pouvez garder l'oiseau.

Et s'il le veut pas, je lui dirais que c'est pour le remercier de m'avoir sauver.

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Elle semblait blessée au fond d'elle même, Darkfox s'en rendait bien compte il ne fallait jamais plus qu'il l'appelle "le muet", d'autant plus que ce serait plutôt "la muette". Enfin bref de toute façon ce nom ne ressortirait plus jamais tout du moins de la bouche de l'ignes.

-Vous pouvez garder l'oiseau.

Alors voilà le pauvre oiseau rentrait à la bergerie. Après tout si la magicienne lui proposait c'est qu'elle ne s'y était pas attachée.

- Si vous ne souhaitez pas le garder alors je le récupérerai. Venez suivez moi nous allons allez nous mettre à l'abri du dragon sous cette dense forêt.

Il fallut plusieurs minutes pour atteindre enfin la lisière du bois.

- Excusez moi mais une question me taraude. Derrière ce ... pseudonyme avec lequel vous avez signé la lettre se cache surement un nom aussi ravissant que ce regard ?

Ces derniers mots lui avaient échappé, mais après tout il ne pouvait se le cacher, inexorablement l'ignes revenait à la même constatation, cette femme aussi mystérieuse qu'elle était lui rappelait incessamment Kerkmusiek. Pourquoi ? Il n'aurait su le dire, mais il en était ainsi...

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Tout en marchand vers les arbres, je jettes de petits regards à l'envahisseur.

Tu as compris hein, tu me laisses tranquille maintenant, tu repars avec l'autre là.

Mon visage ne trahit pas le moins du monde la joie stupide que j'éprouve à l'idée d'être enfin débarrassée de cet oiseau.

Aussi ravissant que mon regard ? Il l'a bien regardé ? Mon regard est horrible, trop bleu, trop brillant, il révèle trop de chose sur moi.

-Vous êtes trop curieux.

Vraiment trop. Pourquoi me pose-t-il tant de questions ? Je lui en pose moi ? Non. Pas du tout.

Et de un, je ne suis pas une personne qui aime parler de moi.

Et de deux, mon prénom ne regarde que moi.

Je pourrais lui expliquer que "Le muet" n'est en aucun cas un pseudonyme mais bel et bien un prénom, le mien, pendant un temps. Encore faudrait-il que j'éprouve ce besoin. Et puis je n'aime pas ça, parler pour dire des stupidités du genre "on m'appelle le muet parce que je ne parle pas.". Un muet qui parle et qui explique d'où lui vient son nom, inutile.

Et ennuyant.

Comme ça façon de parler. Pourquoi ne va-t-il pas droit au but au lieu d'utiliser toute sorte de phrases à la noix.

On ne s'excuse pas parce qu'une question nous taraude. D'ailleurs ça non plus ça ne sert à rien, de s'excuser.

-Et un prénom ne se donne pas comme ça.

Modifié (le) par Essénaï
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Trop curieux ! Je lui demande seulement son nom et elle me trouve trop curieux, il y avait vraiment quelque chose d'étrange avec elle mais d'attirant à la fois, comme si elle cachait quelque chose cherchant à tout prix que quelqu'un le découvre.

-Et un prénom ne se donne pas comme ça.

Et pourtant ce n'est pas sorcier, mais après tout peut être veut-elle jouer avec mes nerfs pour voir si je tiens plus longtemps que les autres, si il y en a eu...

Sortant de mon sac une fleur de cactus orange encore resplendissante je lui la tend.

- Peut être que ceci, qui vous sera fort utile croyez moi, vous délierai la langue ?

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J'observe avec attention chacun de ses gestes tout en espérant réagir suffisamment vite s'il se mettait en tête de vouloir m'attaquer. On est jamais trop prudent. Et quand il sort la fleur, je reste bêtement à la regarder.

A-t-on jamais vu quelqu'un se mettre à parler après s'être vu offert une fleur ? Une merci serait approprié, mais un prénom... Qu'est-ce qu'il croit ?

Mais j'aime les fleurs, j'aime les observer, les étudier, savoir à quoi elles peuvent m'être utiles. Alors, lentement, à petits pas mesurés, je m'avance vers lui. Il ne me reste plus qu'un pas à faire et je serais trop près de lui, aussi je préfère ne plus bouger et tendre avec circonspection ma main en direction de la fleur.

Je la saisit entre mes doigts et me recule précipitamment.

Je me force à murmurer un "merci" à son adresse puis observe la fleur.

-Qu'est-ce que c'est, comme fleur ?

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A ma grande surprise la magicienne est venue directement se servir dans ma main, gardant une certaine distance cependant...

De sa bouche sort un vague merci, suivit d'une question :

- Oh et bien, il se trouve que c'est une fleur rare de cactus orangé, il n'en pousse que très rarement et elle est très recherchée par les collectionneurs, donc nul doute quel vous sera très utile quelque soit l'utilisation que vous souhaitez en faire...

J'imagine que ce n'est pas aujourd'hui que j'arriverai à vous faire dire votre nom, ma fois tant pis je devrait me contenter de votre regard...

Je remarquais que mon oiseau avait l'air de plutôt bien s'entendre avec le merle fièrement posté sur l'épaule de la magicienne, ils étaient étranges tous les deux, autant l'un que l'autre...

- Sur ce jeune demoiselle, si vous souhaitez rester sur ces terres inhospitalières alors soit, cependant si vous souhaitez vous rendre en lieu sur je pourrai vous guider.

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  • 2 weeks later...

Me voilà partagée entre une envie de le planter là et d'en savoir plus sur ces terres.

A croire que, moins je veux qu'il me parle de moi, et surtout de mon regard, et plus cela l'intéresse.

-Je veux bien que vous m'indiquiez où se trouve l'auberge.

Que je puisse mettre des vêtements moins chaud, observer la fleur...

Et puis après, il me faudra visiter les lieux.

Trouver l'homme que j'ai chargé de garder mes affaires par exemple.

Je n'aimerais pas m'apercevoir que l'on m'a arnaqué.

J'ai des tas de choses à faire, et bavarder, ce qui n'est pas mon fort, n'en fait pas parti.

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Un bond, aussi léger que le remous des vagues de la mer bercée par le vent, aussi succin qu'un baiser volé, que la vie elle même.

Oui c'était bien un bond que venait de faire le cœur de Darkfox en réponse à ce qu'il venait d'entendre. Personne à part lui n'aurait pu justifier ce phénomène soudain et même si il y avait été contraint aurait-il eu le courage de faire ressurgir ce passé à présent oublié.

Il espérait que personne pas même la plus observatrice des choses en ce monde n'ai pu distinguer cet instant d'hésitation, déjà révolu...

Mais en face de lui se tenait une étrange créature, peu bavarde, en symbiose avec la nature et son regard aussi brillant soit-il a certainement pu sentir ce qui venait d'arriver, ce simple instant de faiblesse...

Ce silence, interminable pour le guerrier ne dura que quelques secondes, face à cette femme qui ne lui avait adressé que quelques mots, quelques mots de trop qui étaient venues briser la chaîne qui aurait du garder à jamais les secrets encore inexplorés du sombre passé de Darkfox.

Revenant difficilement à ses pensées l'ignes voulut répondre à la magicienne.

- La... Euh l'auberge ... oui, très bien... suivez moi.

Le guerrier sorti de l'accueillante forêt qui leurs servaient de protection face aux dragons.

Mais il était trop tard, son esprit encore obnubilé par ce qu'il souhaitait à tout prix oublier n'avait pas vu le danger arriver...

Le dragon incendiaire était là à quelques battements d'ailes et il ne fallut que quelques infimes secondes pour que le corps de Darkfox soit projeté quelques mètres plus loin par un violent coup de queue porté par le dragon.

La poitrine pourfendue le sang coulait à flot, l'ignes sentait la vie le quitter, peut être à jamais pour ainsi tout oublier, faire comme si cela n'était jamais arrivé, faire comme si rien ne s'était passé.

Et dans un ultime souffle il pria ...

- Je vous en prie laissez moi partir.

Espérant que la magicienne l'entendrait murmurer au milieu du vacarme provoqué par le rugissement victorieux de la bête, à présent un simple point dans l'horizon.

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Que lui arrive-t-il donc tout à coup ? Voilà qu'il bégaie. J'aurais pu penser qu'il était tout à coup gêné si mon attitude ou mes paroles avaient pu, en effet, produire une quelconque gêne, mais, par Hadès, les Quatre et L'Unique, je n'ai rien fait ! Bien au contraire d'ailleurs.

Et la suite des événements me prouve qu'il y a tout à coup quelque chose qui ne va pas chez cet homme. Qu'est-ce qui a pu le rendre soudain si inconscient ? Lui qui me disait de faire attention aux dragons, voilà qu'il se précipite au devant de l'un d'eux.

Je n'ai même pas le temps de le prévenir qu'il se trouve déjà à terre.

Je me précipite vers lui, afin de voir s'il est mort où non. Lorsque j'arrive à ses côtés, je me mets à genoux et, voyant ses lèvres bouger, me penche sur lui. Mes cheveux tombent sur son torse, se couvrant de son sang, mais je n'en ai cure. Je n'entends que la fin de sa phrase, qui me laisse pantoise.

Le laisser partir ? Le laisser partir où ? Il doit délirer le pauvre, comment veut-il partir où que ce soit hein ?

Divers sentiments me tiraillent. D'un côté, je n'ai qu'une envie, le laisser mourir, voir même finir le travail du dragon de mes propres mains. Un homme de moins, ça ne ferait de mal à personne. Mais...

Un long soupir s'échappe de mes lèvres tandis que je pose mes mains au dessus de sa blessure. Je n'ai jamais essayé de soigner quiconque auparavant, n'en ayant jamais croisé qui veulent de mes soins. Et, lorsque je me blesse, je n'utilise pas de sort, préférant utiliser des potions ou des onguents que je fabrique moi-même. La magie est certes utiles en certains moments, mais toutes choses faites à partir de celle-ci ont un prix. Suis-je prête à le payer, quel qu'il soit, pour lui, que je ne connais pas ?

Oui, parce que je me dis qu'il n'est pas si différent de moi, délaissé par celle qu'il aimait...

Je murmure l'incantation apprise par cœur ; à peine ai-je commencé le soin que je sais que je ne serais pas capable de le soigner entièrement, mes forces ne sont pas encore suffisantes pour une telle dépense d'énergie, et je ne veux pas risquer de m'affaiblir par trop pour qui que se soit. Il lui faudra par la suite prendre du repos, et se faire soigner soit par une autre personne, soit me laisser le soigner avec les autres moyens que j'ai à ma disposition.

Je reste un long moment sans bouger, épuisée par ce sort. Il n'est ni mort, ni éveillé, j'espère qu'il est tombé dans les pommes. J'observe l'homme, une pointe de dégout pour mon acte venant obscurcir mes pensées. Mais pas seulement pour mon acte, mais pour la raison de celui-ci. Je suis bien faible si le simple fait qu'une ressemblance aussi stupide que celle que j'ai évoqué suffise pour que je le soigne.

Je me prends la tête dans mes mains, et pousse un gémissement. Je m'en veux, j'aurais du le laisser crever. Mais qu'est-ce qui m'a pris ? Depuis quand je soigne des hommes moi ?

Je me force alors à me lever, me disant qu'il vaut mieux éviter de rester ici, un autre dragon pouvant revenir, et puis pour éviter de penser trop à ce que je viens de faire, et surtout aux conséquences. Je le saisit par les poignets et, sans me soucier de lui et de son bien être, je le soulève et le tire, cherchant à rejoindre le calme que nous venions de quitter. Je suis obligée de m'arrêter trop souvent à mon goût, le reposant au sol, afin de reprendre mon souffle et de me reposer. Fichue armure, un homme sans est déjà bien assez lourd sans en plus se rajouter sur le corps tout se bardât de métal...

Vue son utilité en plus ! Même pas capable de résister à un fichu dragon. Je le soulève à nouveau et le traine rageusement, sa tête peut bien heurter le sol, son casque le protége un peu, et quand bien même il ne le protégerait pas, cela ne change rien à l'affaire.

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Une fois sous le couvert des arbres, je nous laisse tomber au sol, épuisée. Je m'allonge, bras étendus, ma poitrine bougeant au rythme de ma respiration trop rapide. Mes cheveux et mes vêtements sont poisseux de son sang. Je roule sur le côté, et me force à me mettre à genoux près de lui.

Le visage dur, je décide d'enlever cette armure qui lui couvre le corps. Je commence par le bas, je tant plus loin tout ce que j'enlève. Le haut est un peu plus dur, mais je décide de ne pas prendre de gant et, sans égard pour sa blessure, ôte sans la moindre douceur tout ce qui selon moi n'a guère d'utilité à présent. Je l'entends gémir et, étrangement, cela ne me fait pas autant de bien que je ne l'aurais imaginé.

Ma colère tombe, je ne peux lui en vouloir, c'est uniquement de ma faute si je suis faible. Je m'en prends alors à son casque, mais cette fois avec douceur. j'observe alors son visage, et je comprends encore moins pourquoi certains hommes se le cachent. Je ne crois pas en leurs histoires, comme quoi cela les protège. Une flèche bien placée, ou même un sort, et ce n'est pas un tel machin qui les protégera.

Encore, s'ils étaient laids, cela pourrait se comprendre, qu'ils veulent se cacher.

Mon regard descend vers son torse ; je déchire sa tunique, elle est toute tachée de sang, elle ne pourra plus lui servir. Mon incantation semble avoir suffit pour le garder en vie, certes, la blessure n'est pas totalement refermée, et elle risque encore de s'infecter, mais au moins perd-il moins de sang qu'alors. D'ailleurs, son sang, il m'intéresse, je ne sais pas pourquoi. Ce liquide vermeil m'attire. Je passe un doigt dessus, en recueillant un peu, et le porte à ma bouche.

Je reste un moment comme ça, sans rien faire de plus que de lécher mon doigt et son sang. Puis je me lève, l'enjambe, et me dirige vers la ville. Je prends grand soin de ne me faire attaquer par nulle vie et entre dans chaque bâtiments que je croise sur ma route.

A chaque fois, je regarde chaque personne s'y trouvant, et demande qui est celui qui s'occupe de garder les affaires des gens en échange de quelques pièces d'or.

L'excitation me gagne, je vais enfin pouvoir utiliser mes propres potions sur quelqu'un d'autre que moi. Si je reviens avant qu'il ne meurt.

Le deuxième bâtiment dans lequel je suis entrée fut le bon et je me précipitais vers l'homme en question. Si celui-ci osait me dire qu'il n'avait plus rien, ce ne serait pas mes sortilèges de soins qui m'épuiseraient.

Il me tend sans un mot ce que je lui demande, mais je n'ai pas le temps d'y penser plus, à moins que je ne veuille que mon blessé ne meure avant même que je n'ai pu expérimenter certaines choses sur lui.

Je ne peux empêcher un sourire de flotter sur mes lèvres en revenant vers lui, j'ai là une décoction que je n'ai jamais osé boire mais qui est plutôt utile... Je crois bien que ce n'est pas un sourire doux, mais un sourire sadique, qui flotte sur mes lèvres.

Lorsque je reviens à ses côtés, sa respiration est quelque peu difficile. Ce n'est pas étonnant. Je m'assoie tout à côté de lui, pose mes affaires au sol, et le saisit encore afin de le relever un peu et de l'installer contre moi. Une fois fait, je prends une petite bouteille. Je l'ouvre et regarde l'homme, le même sourire que tout à l'heure aux lèvres.

-C'est pour ton bien...

Et je lui porte le goulot aux lèvres. Il résiste un instant, pas étonnant... Mais finalement en ingurgite un peu. Ça suffira pour l'instant... Je porte le goulot à mes lèvres à mon tour, et bois une gorgée, pour être sûre de ne pas m'être trompée. Une grimace déforme les traits de mon visage. Oui, je ne m'étais pas trompé, je reconnais bien là le gout amer de la décoction d'aubier de saule. Horrible au goût... Vraiment...

Je rebouche la bouteille, et me mets à lui faire un pansement. Une fois fait, je le couche sur le sol, et mets ma cape sur son corps. Je m'adosse à un arbre non loin de là, et surveille les alentours, me demandant ce qu'il allait bien pouvoir se passer ensuite.

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Comme dans tous ses rêves, il la voyait s'approcher de sa démarche lente et séduisante, elle continuait sa route sans même croiser le regarde de l'ignes, puis s'en allait, s'effaçant au loin...

Cette même silhouette au visage caché se manifestait depuis peu dans d'autre circonstance. Il l'avait vu devant une bâtisse en feu, il l'avait vu marcher dans une épaisse forêt en compagnie d'un merle, une nuit elle courait au milieu d'un désert, l'autre elle acceptait une étrange fleure des mains d'un inconnu.

Jusqu'à présent Darkfox pensait qu'il reprenait peu à peu droit sur ses songes, mais il fut bien dupe. La silhouette avait recommencé sa marche lancinante mais cette fois c'était différent. Alors qu' elle était seulement à quelques pas de lui et qu'elle aurait du continuer son chemin elle se figea puis leva délicatement la tête en direction de l'ignes.

Le visage restait flou, seul deux points lumineux tel des étoiles laissaient deviner l'emplacement des yeux, yeux qui jusqu'à présent ne s'étaient jamais aventurés sur la silhouette de Darkfox. Et plus surprenant encore fut ce qui s'ensuivit...

L'apparition lui adressa quelques mots, d'une voix calme et apaisante :

- Je veux bien que vous m'indiquiez où se trouve l'auberge.

Les rayons du soleil perçaient à travers le dense feuillage de la forêt, venant caresser la peau du guerrier. Il poussa un petit mugissement comme pour vérifier s'il était vraiment vivant...

Il n'avait donc pas rêvé ce qui lui était arrivé...

Tout paraissait plus clair à présent, la course dans le désert, la fleur, le regard brillant, et ces quelques mots qui avaient été le déclic pour Darkfox...

Ainsi la silhouette qu'il voyait dans ses rêves n'était autre que la jeune magicienne qui s'était tenu devant lui quelque temps auparavant.

Modifié (le) par Darkfox
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Je me suis assoupie, là, sous ces arbres, le dos contre un tronc, sans précaution d'aucune sorte.

Etrange est venu me réveiller, bien plus tard. Je le chasse d'un geste énervé et me lève, sachant qu'à présent je ne me rendormirais plus. Je m'étire, et mon regard se pose sur l'homme encore au sol. Un instant je l'avais oublié...

Je m'approche de lui et m'agenouille à ses côtés, posant ma main sur son front. Ses yeux s'ouvrent tout aussi brusquement que ma main se retire en les voyant posés sur moi.

-Je n'ai pas pu vous soigner plus...

Je tais le fait que je n'en suis pas capable et pose mon regard sur son torse. Je pourrais appeler pour lui quelqu'un qui pourrait le soigner mieux, ou qui pourrait l'emmener en sécurité, mais cette idée ne me plait pas.

Et puis, j'ai des question à poser. Et des expériences à tenter...

Je me lève, et reprends mes affaires. Les siennes sont toujours entassées dans un coin, je me demande s'il a remarqué que je lui avais ôté toute son armure... Je reviens à côté de lui et le soulève une fois encore contre moi, approchant la bouteille de ses lèvres.

A présent que je le sais éveillé, ce simple contact me gêne, mon corps tout entier se raidit.

-Buvez.

Mon ton est un peu plus doux qu'à mon habitude, je préfère ne pas le brusquer, la décoction est suffisamment mauvaise au goût comme ça...

Modifié (le) par Essénaï
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La douleur s'était calmée quelque peu, mais la cicatrice encore ouverte me faisait souffrir assez pour m'empêcher de dormir.

J'entends la magicienne derrière moi qui s'approche, cette même magicienne que je vois dans mes rêves et qui me permet de penser à autre chose que tous les souvenirs tristes qui me hantent, le départ de Kerkmusiek, le dernier regard de Caramel empli de tristesse, et tant d'autres.

Soudain elle me soulève, c'est alors que je prends véritablement conscience de la situation, nous sommes tous deux à l'abri dans les bois, et je me trouve en bien mauvaise posture, mon armure et ma hache étant posées dans l'herbe à quelques mètres. Un rudimentaire pansement couvre cependant ma plaie et le sang qui aurait du couler à flot n'est pas de la partie, surement du aux tours de passes passes que les magiciens savent si bien accomplir...

Elle pose le goulot d'une bouteille sur mes lèvres et me demande de boire...

N'ayant même pas eu le temps d'ingurgiter une seul gorgée, je crache tout devant moi, l'air penaud.

- Qu'est ce que c'est que cette horreur !

Au moins j'aurai retrouvé l'usage de ma voix, pensais-je ...

Modifié (le) par Darkfox
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  • 2 weeks later...

Ma main se crispe sur la bouteille. Un instant, je me force à ne pas bouger, cherchant le calme que ce maudit guerrier fait disparaitre. Ce n'est pas bon ? Et alors, que croit-il ? Dans la vie, tout n'est pas bon, mais il faut faire avec.

Peut-être croit-il que je veux l'empoisonner. Si tel est le cas, il ne réfléchit pas vite. Pourquoi l'empoisonner alors qu'il fait montre d'un tel état de faiblesse ?

Il trouve que ça, c'est une horreur ? Je pose la bouteille sur le sol. Je sens la colère monter en moi. Ce ne sont que quelques malheureux mots... Ajoutés à sa présence si près de moi certes... J'inspire longuement, mais le calme ne revient pas.

-C'est vous l'horreur oui !

Et je le repousse durement sur le sol, ne me souciant plus de ses blessures. Je me lève prestement, attrape la bouteille, la rebouche, et range mes autres affaires tout en marmonnant.

-On l'aide et tout ce qu'il trouve à dire c'est "qu'est-ce que c'est que cette horreur !" ! On m'y reprendra pas à aider un homme, tous pareils ceux-là...

Oh et puis !

Je relâche tout ce que j'ai dans mes mains. Touchant le sol, la bouteille se brise. Tant mieux !

Je me tourne vers le guerrier et m'accroupis à ses côtés, posant une main sur sa blessure.

-Qu'est-ce qu'il c'est passé tout à l'heure ?

Et vous avez intérêt de me dire la vérité, dis-je en le regardant droit dans les yeux, sinon... Et j'appuie un peu sur sa blessure.

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  • 4 weeks later...

La douleur lui déchira les entrailles. Il n'avait fallu que quelques secondes pour que la situation change du tout au tout. Un instant auparavant il avait su oublier la douleur et l'affreux goût de la potion préparée par la magicienne, grâce à son regard et son contact, surement le plus puissant des sortilèges.

Une fraction de seconde il avait cru revoir Kerkmusiek, la tendresse avec laquelle elle s'était occupée de lui, avec laquelle ils avaient su s'aimer, mais bien vite cette vision disparut.

Lorsque la jeune femme commença à presser la blessure du guerrier pour le faire parler, l'aura attirant de cette dernière disparut aussitôt.

Il avait cru bien faire en la sauvant du dragon. Après tout il aurait du la laisser se faire tuer, accordant ainsi un peu de répit au guerrier pour prendre le temps d'achever la bête.

La niaiserie conduit toujours à faire des choses inconsidérées pensa-t-il, alors que la douleur devenait insupportable.

Darkfox restait silencieux, dans aucun souffle, aucune parole, il n'exprimait sa souffrance, préférant la garder en lui... Après tout pourquoi une inconnue n'ayant même pas la décence de se présenter devrait savoir quelques intimes secrets sur la vie du guerrier...

Le sang coulait à flot de sa blessure ne semblant pas provoquer une quelconque gène chez la magicienne qui le regardait sournoisement.

C'est alors qu'il vit, ce qu'il aurait du remarquer au premier coup d'oeil, si il ne s'était pas arrêté, subjugué sur le regard de la femme, soi disant trop brillant. Accroché au revers du col de sa tunique un petit bout de tissu teinté de rouges révélait en quelques secondes la vrai nature de la magicienne.

La vision du guerrier se troublait, alors que peu à peu son corps se vidait de sang. Et, dans un dernier effort, un dernier souffle, un dernier mot, au bord de l'évanouissement ou peut être au bord de la mort, l'ignes s'adresse à la jeune femme :

- Démon...

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Aujourd'hui et comme toujours d'ailleurs, les dragons font maintes ravages... Sales bêtes. Je l'avoue, je ne les aime pas du tout... Mais bon, ils ont au moins le mérite d'être un peu plus beau que ces satanés crapauds. Crapauds que je m'empresse de retrouver une fois les dragons passés. Enfin... empresser est un bien grand mot. Passer son temps à les tuer n'est pas vraiment une partie de plaisir. Encore plus quand ceux-ci sont d'une laideur extrême.

Arrivée pratiquement à destination, une voix m'arrête.

- Démon

Ce ne sont pas vraiment ses mots qui me choquent. Mais plus la voix qui les prononce. Oh oui... Jamais je ne pourrais me tromper, comme jamais je ne pourrais oublier. Cette voix appartient au Renard, sans aucun doute. Mais qui peut bien être l'autre personne ?

Pour obtenir une réponse à ma question je m'approche doucement pour ne pas me faire remarquer, me cachant dans la forêt.

Au bout d'un moment, ayant une vue assez détaillé c'est un étrange spectacle qui s'offre à moi. Le Renard dans une position très peu confortable, sans aucun moyen de défense... Et une jeune Enférienne agenouillée près de lui. C'était donc pour elle le « Démon »... Mais qui était-elle ? Je ne l'avais encore jamais croisé auparavant.

Je devrais probablement passer mon chemin et les laisser tout les deux. Après tout, plus rien ne me lié au Renard et notre amitié c'était arrêté le jour ou j'avais choisi ma voie. Oui, c'était même lui qui l'avait décidé ainsi... Cependant, une partie de moi se refusait à l'abandonner ainsi, ou plutôt avec cette inconnue.

- Et zut... Pourquoi est-ce que ça m'arrive à moi ?

Je soupire... Si seulement j'étais partie plus tard de ma chambre d'auberge...

Finalement je sors de ma cachette et m'adosse à un arbre, bien visible. Je ne prononce aucun mot, je préfère continuer mon observation et voir comment l'enférienne réagira

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Ça me ferait presque rire.

Presque.

Il est un peu lent.

Je me relève, les yeux toujours posés sur lui.

Il va pas mourir quand même...

Avec la pointe de ma botte, je touche sa jambe, pour voir s'il réagit.

Une étrange impression me saisit tandis que mon merle se met à pépier.

Et quand il pépie comme ça, c'est qu'il y a un danger.

Je regarde autours de moi tout en tendant mon bras gauche sur lequel vient se poser Etrange.

Une femme.

Je reste sur mes gardes tout en jetant sans en avoir l'air un regard sur mes affaires.

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De l'indifférence. C'est sans doute ce que ressent cette femme à ma vue. Sinon, pourquoi regarderait-elle ses affaires... ? A moins qu'elle n'ait peur que je les lui vole ?

Foutaise ... Comme si elles m'intéressaient.

Je quitte mon arbre et m'approche de la magicienne et du Renard. Un pas, puis deux. D'abord doucement, puis plus rapidement. Elle ne me fait pas peur. Elle est encore trop faible à mon goût pour me faire mal...

Ne juge quand même pas trop vite ... On ne sait jamais...

Je m'approche du Renard. Et bien... Le voilà évanoui... Et moi qui le croyais plus fort que ça.

Un peu plus et tu me décevrais Renard.

Puis je m'adresse à l'enférienne.

« On aime jouer avec la boule de poil à ce que je vois... »

Je quitte un instant le Renard et vient récupérer de l'eau du marécage dans un récipient. Puis je retourne à nouveau vers lui et lui déverse toute l'eau sur le visage.

« Réveilles-toi plus vite que ça... »

Tu es vraiment déplorable... Tu le sais ?

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Il avait eu chaud, très chaud avant de s'évanouir, la blessure avait du lui monter à la tête brouillant un peu sa vision des choses...

Cependant il n'avait pas rêvé en voyant le blason enferien sur la magicienne. Il avait ressenti de la crainte en le voyant soudain, il s'était senti impuissant, sa vie s'était trouvé entre des mains ennemis. C'est cette faiblesse qui l'avait conduit à y voir plus clair, même la plus frêle des créatures en ce monde peut représenter une menace.

Une pensée lui vint à l'esprit, si elle avait voulu le tuer elle l'aurait fait dès qu'elle en aurait eu l'occasion. Alors pourquoi son coeur battait toujours, peut être n'était-elle pas vraiment une ennemi...

De l'eau frappa violemment son visage. Qui donc pouvait s'amuser à le faire sortir de sa léthargie, si c'était la magicienne alors il ne la comprenait pas, peut être voulait-elle jouer avec sa proie avant de la laisser lentement mourir...

Et si c'était quelqu'un d'autre alors il aurait tôt fait de le découvrir.

Lentement il ouvra les yeux... Il fallut quelques secondes d'abord pour qu'il s'habitue à la lumière, puis il regarda rapidement les alentours. La magicienne était toujours là, à quelques mètres de son corps, ce qui paraissait étrange par contre était la présence d'Ophelia à un moment on ne peut moins rabaissant pour le guerrier.

Il comprit rapidement que l'eau qu'il avait reçu à la figure venait de cette dernière.

Dans quel pétrin c'était-il encore fourré, il avait été en présence d'une ennemie, et maintenant il les cumulait. Il avait fallu en plus que la magicienne pose tous les équipements du guerrier au pied d'un arbre trop loin malheureusement pour les atteindre rapidement.

Darkfox restait incrédule et de sa bouche aucun son ne parvenait à sortir, tout juste un simple

- Euh ...

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Que veut-elle ? L'achever ?

Je me recule de deux pas, mon regard toujours sur elle.

Voilà qu'elle me parle.

Je ne dis rien, me contente de la regarder. La boule de poil hein... De ce que j'ai vu, il n'en avait pas beaucoup.

Drôle de façon de vouloir tuer quelqu'un. Mais est-ce vraiment ce qu'elle veut faire ?

Je retiens un soupir d'exaspération.

Il est bien mieux dans les pommes.

Mes yeux se posent sur ma cape. Quelle idée stupide j'ai eu. D'ailleurs depuis que je suis sortie de la ville je ne fais que ça. Elle est tachée par son sang, et maintenant mouillée.

En deux pas je suis à côté de lui. J'aimerais lui sourire, lui faire peur peut-être même. Je pose ma main sur son torse à nouveau.

Oui, vraiment, un sourire narquois, oh que j'aimerais pouvoir lui en faire un.

J'attrape ma cape, en appuyant un peu puis me lève en la soulevant et fais deux pas à reculons.

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Le réveil à l'eau du marécage semble faire son effet. Le Renard vient en effet de reprendre conscience ... On peut cependant voir à sa tête qu'il est un peu déboussolé ... Mais quoi de plus normal. Ce faire réveiller aussi ... brutalement, peu rendre un peu confus.

Outre le réveil très efficace, l'odeur qui se dégage du Renard est dorénavant très nauséabonde.

Tu pues le crapaud Renard ... Mais ça, je te laisse le plaisir de le découvrir par toi-même.

Cette dernière pensée me donne une forte envie de ricaner. Mais rien que pour garder encore un peu la vision de cette être affalé par terre, dans un piteux état, et puant le batracien, je me retiens et lâche un unique sourire. Sourire se voulant rassurant ...

Mieux aurait-il fallu qu'il n'ouvre pas sa bouche si ce ne fut que pour lâcher un unique « Euh ... »

« Euh ... ? C'est tout ce que tu trouves à dire ... Et bien, tu me surprendras toujours un peu plus. »

A force de me concentrer sur le Renard j'en avais presque oublié la magicienne. Mais bon, elle est tellement silencieuse et discrète qu'on aurait très bien pu la remplacer par une statue de pierre ...

Oui, une statue ou elle, aucune différence.

Quand elle bouge enfin j'observe son manège. Elle avance, puis recule. Elle nous observe. Puis elle avance à nouveau, récupère sa cape puis recule ....

Tous ses mouvements pour une stupide cape ? Les serviteurs de Fimine sont vraiment des gens à part.

Je continue de l'observer, cette femme m'intrigue ...

Qui es-tu au juste ? Pourquoi restes-tu autant de marbre ? Quelle ironie vraiment ... Moi qui ai horreur des questions voilà que je m'en pose pleins. Renard, tu sais des choses toi ...

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Il aurait voulu faire pire, qu'il n'y serait pas arrivé. Non mais vraiment, l'état dans lequel il se trouvait à présent frôlait le ridicule, quelqu'un d'extérieur à la situation serait parti en pouffant si il l'avait vu, ou alors il aurait prit pitié car derrière le ridicule de la scène on pouvait y trouver un certain dramatisme...

L'eau qui ne venait certainement pas d'une quelconque source empestait le crapaud, et déjà l'odeur s'imprégnait aux cheveux du guerrier. Il avait connu Ophelia plus douce et attentionnée, surement que son séjour chez les ombres ne l'aura pas arrangé, ou alors voulait-elle se donner des airs supérieurs face à la magicienne.

Mais voilà que celle ci, vint rapidement récupéré la cape qu'elle avait préalablement étalée sur l'ignes pour protéger sa blessure, pour peu que la présence de la nécromancienne l'inconforte d'ici quelques minutes elle aurait prit ses clic et ses clac pour aller se faire bouffer par un autre dragon...

Après tout Darkfox n'en avait plus rien à faire, son état ne lui permettrait pas de partir alors autant voir ce qui l'attendait...

Bien vite Ophelia adressa la parole au guerrier, au non pas pour lui demander ce qui lui arrive, mais pour le rabaisser un peu plus, au moins se dit-il il ne pourra pas tomber plus bas.

L'ignes ne voyait pas pourquoi il devrait répondre à la nécromancienne, qui jusqu'à présent ne l'avait pas sorti de son pétrin, resta muet.

Se tournant vers l'une puis l'autre il fixa leurs regards, attendant de voir laquelle prononcera le premier mot.

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Pourquoi est-ce que je reste ici moi. Surtout que la jeune femme à l'air de connaître le renard. Mais, en fait, il y a quelque chose qui me retient ici. Je ne sais pas trop quoi, mais je n'arrive pas à me décider à partir. Ce serait pourtant facile. Je n'ai pas grand chose à faire, juste tourner les talons. Mais on ne tourne pas le dos à son ennemi, sauf si l'on est sur d'avoir frappé d'un coup fatal. Et là, je ne sais pas s'ils sont mes ennemis, ce n'est pas non plus moi qui ai frappé, et le coup aurait été fatal si je ne l'avais pas soigné.

Mes yeux se plissent tandis que le remord m'envahit. J'ai l'étrange impression qu'il n'aurait pas fallu que je le soigne. Bien au contraire, que j'aurais du profiter de son moment de faiblesse pour l'achever.

Comme en réponse à cette constatation, la marque sur ma poitrine me brûle.

Saleté de Renard.

Honte à moi.

Mes yeux sont posés sur lui, et la colère qui m'habite à l'idée d'avoir laissé passer une telle occasion boue en moi. Ils ne peuvent la deviner, heureusement.

Je m'accroupis, prête à bondir. Pour m'enfuir. Ou pour tuer.

Peuvent-ils voir la lueur assassine qui c'est glissée dans mes yeux ?

Je ne parle toujours pas.

Rien à dire.

Rien à leur dire.

Qu'elle continue donc son monologue.

Je ne sais pas qui elle est, ni si je dois la considérer comme une ennemie. Dans le doute, je préfère me méfier.

Le temps me dira si j'ai raison.

Modifié (le) par Essénaï
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