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Terre des Éléments

Essénaï

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Tout ce qui a été posté par Essénaï

  1. Ah bah bravo... Ils peuvent être fiers d'eux. Tout ça pour montrer qu'ils sont les plus beaux les plus grands les plus forts... Mais c'est nul de s'attaquer comme ça à plus petit et faible que soit. Vraiment nul. On a bien vu que les gobelins ne savent pas se défendre. Mais non, on pense qu'ils sont une graaande menace pour Melrath Zorac. Je voudrais juste signaler qu'ils font tout de même moins de mal que les dragons hein. Mais bon, je dis ça juste comme ça. Et pourquoi ils ont attaqué les gob ? Parce qu'ils sont petits, verts, moches, et qu'ils sentent mauvais. Je connais des gens qui sont petits, et on les frappe pas pour autant. Des gens verts aussi, au marais, y'en a pleins. Et des moches... Hum, ça c'est subjectif hein... Et ceux qui sentent mauvais... La plupart des hommes sentent le fennec une fois leur entrainement fini. Pourtant on les supporte. Tant qu'on ne m'aurait pas donné de bonnes raisons pour les tuer, je n'en toucherais plus un seul. Et cette histoire de mage... Comme d'habitude les gens foncent sans savoir ce qu'ils font. On tape, et on parle après. Logique d'homme. Toujours est-il que les gob sont les enfants de la Déesse. Et que les gens attaquent les gob. Donc, les gens attaquent la Déesse. CQFD. Et là, une question me turlupine... «Â Nadhir, comme tu le sais, les gens pensent de moins en moins à notre bonne Déesse. Mais je sais très bien, après toutes nos discussions, que ce n'est pas ton cas. Je souhaiterais donc savoir où tu te places dans cette guerre stupide ? Vas-tu attaquer encore ces pauvres gobelins qui, comme Korshar nous l'a dit maintes fois par le passé, sont les enfants de la Déesse ? Essénaï. » J'aurais bien étoffé ma missive, mais je n'avais plus d'encre. Et puis il savait bien que je ne parlais pas trop, alors autant ne pas me forcer. Il saurait bien assez tôt où je voulais en venir. Ensuite, je suis allée rapidement à notre hutte à nous, pour y piquer les crayons de couleur de Ao. Il fallait que j'écrive une autre missive. «Â Orus, attaquer des gobelins, c'est s'en prendre à la Déesse Fimine. La preuve, ils m'avaient piqué mes clés, je les ai tué, et elle m'a puni en me séparant de ** ( pâté à cause de la mine du crayon qui c'est cassée ). Aussi, pourriez-vous avoir l'obligeance d'arrêter, vous et vos troupes, de vous en prendre à eux et d'avoir recours, non pas à la violence, mais à la discussion. Si ça se trouve, ils veulent juste planter des fleurs. Quelqu'un qui n'aime pas qu'on se moque de la Déesse. »
  2. La hutte est toute cassée. En même temps, elle tenait par magie c'te bête là. Vu sa tête, les gens auraient pu s'en douter. Le plancher même pas droit, les fenêtre de forme bizaroïde, le toit, on en parle même pas. Mais ça tenait. Grâce à la Déesse. Après tout, la hutte était faite avec son essence, qu'elle m'avait aimablement laissé manier, pour arriver au résultat que nous avons connu. Sans Ao, nul besoin de hutte. J'ai pris le trombonne, et je l'ai mis dans une boite, avec d'autres petites affaires. S'il veut trouver son trombonne, il faudra me trouver moi aussi. Et moi, je vais me cacher pendant quelques temps. Sans Ao, la muette redevient muette. Tant pis pour cette étrange attaque de gobelins. De toute façon, j'ai déjà mis la main à la patte, et il y a bien assez de gens pour aider. Mon geste se fondra dans la masse. Sans Ao, je n'ai pas de courage. Je vais aller chercher l'endroit où un Lion était parti, il y a de longues années de cela. En hermitage qu'il avait dit. Ca doit faire du bien, d'être au calme. De se concentrer uniquement sur la Déesse et sur l'Unique. De réfléchir. Et de se souvenir de ce qu'on voulait au départ, au tout début, quand on était juste deux âmes sans faction qui courraient sur ces terres en rigolant. Sans Ao, je ne rigole plus. Sans Ao, je suis triste.
  3. Faut que je te dise. Oula. Rien qu'à voir sa tête, ça doit être grave. Qu'est-ce qu'il se passe ? Tout un tas de trucs plus stupides les uns que les autres me traversent l'esprit ( il a viré mon Gob - il me quitte - il a mis le feu à la hutte - il a encore fait bouder Panda - ... ). Il réfléchit jamais avant de faire ses bêtises. En tout cas, il réfléchit jamais à moi. Parce qu'il sait très bien que j'ai un échange avec Tigrou. Et il sait aussi - vu comme il m'embête avec, même quand il me dit rien - que, si Le Souffle nous déclare la guerre, je vais mourir. Comment veut-il que je m'entraine dans ces conditions ? Soit je meurs soit je m'entraine. Je suis pas super Tellurique moi ! Et s'il se fait taper, je vais pas rester là à rien faire, donc je serais obligée de le défendre. Donc, au final, quoi qu'il se passe, je me fais avoir ! Mais bon, je suis plus générale. C'est son problème, il gère. Enfin, il aurait peut-être mieux valu que je continue de m'occuper de la diplomatie. Non mais, il faut avoir confiance en lui - et surtout en l'amitié que me porte Tigrou pour qu'il reste encore tout aussi aimable vis à vis de moi. Hum...
  4. Pour le rp et parce que j'aime bien le vert. D'ailleurs faudrait qu'on puisse choisir non pas quatre mes cinq éléments, pour pouvoir être un fidèle de l'Unique uniquement.
  5. Aujourd'hui c'est un grand jour ! Des jours que j'attendais ce moment ! Que dis-je, des mois, des années ! Demandez donc à Ao, lui aussi ça faisait longtemps qu'il attendait. Il est très impatient. Mais je n'arrive pas à lui en vouloir. ( Quand je boude ça compte pas Ao... ) Donc, ça faisait longtemps que j'attendais. Et je savais jamais quand ça allait arriver. J'aime bien les surprises moi. Et voilà, en ce jour de Creativa, jour de l'Unique, mon anniversaire est arrivé ! Moi je dis, pas trop tôt. Je vais avoir pleins de cadeaux comme ça ( enfin j'espère... ). Mais oui, les gens vont me faire des cadeaux. Peut-être même que Ao va m'offrir son trombone ! Enfin ça je suis pas sûre à cent pour cent. Il y tient trop pour s'y risquer. Je pourrais l'égarer. Voir même le perdre et ce serait la catastrophe... Je me demande si Panda va m'offrir quelque chose. En même temps je lui ai pas dit que c'était mon anniversaire, donc ça doit être difficile de trouver un cadeau comme ça. Mais bon, c'est pas grave. Pour le moment j'attends le cadeau de Ao. Je me demande ce que ça peut bien être... Un dessin de moi ? Un dessin de lui et moi ? Un dessin de Panda ? Ou un dessin de tous ceux qui viennent à la hutte ? Je suis sûre que c'est un truc super. Il s'y connait en cadeau lui. Et il sait ce qui me fait plaisir. Ah ! D'ailleurs Ao arrive ! J'espère que c'est un gros cadeau ! Aosaru vous a fait un don de 1 fer Aosaru vous a fait un don de 1 po
  6. Et puis quoi encore !? Tu veux que je les borde aussi peut-être ? J'avais investi la chambre de Ao il y avait de ça plusieurs heures déjà, parce qu'il me devait un chocolat chaud. Je le dégustais donc, assise sur son lit, quand nous avons appris la nouvelle. Quelqu'un aurait accroché les gobelins captifs aux arbres. C'est une bonne chose, même si sous un caillou aurait été bien aussi, mais comme ça, ils sont proches de la nature. Seul un Tellurique a pu avoir une telle idée. Et encore, pas tous. Il y en a qui ne prient même plus la Déesse. Quelle honte... Enfin bref, la ville, pour contrer la super attaque des gob ( soyons réalistes... Quel besoin avons-nous de plus de gardes ? Ce ne sont pas de petits gob comme eux qui vont nous faire peur. A tous les coups, une rébellion intérieure se prépare, et on fait diversion avec ces idiots de gob pour qu'on ne se pose pas les bonnes questions... ), de nouvelles recrues sont arrivées. Je ne voulais pas y aller. Qu'est-ce que ça allait bien pouvoir m'apporter hein ? Les aider à s'améliorer ? Ahah ! J'ai que ça à faire moi, déjà que j'ai du mal à me dire qu'il faut que je m'entraine, je vais pas en plus aller en aider d'autres. Faut pas exagérer. Mais Ao n'est pas de cet avis. Tu m'étonnes. Lui il voit juste que s'il faut que les autres s'entrainent, je vais faire pareil en les aidant. Et puis, je vais pas aider des gens que je suspecte n'être là que pour une quelconque rébellion d'un quelconque homme. Mais, comme d'habitude, Ao a su trouver les mots. ... En fait non, même pas. Je vois pas pourquoi je le suis jusqu'à la prison. Ca m'ennuie déjà. En plus, ils ne savent même pas se servir de leurs armes ! Un croche pied et hop, par terre. Ah ben bravo, ça c'est de la belle garde. Aussi nulle que les gobelins. On va aller loin avec ça. Non mais j'te jure. Et puis pourquoi ils se baladent avec des oranges hein ? Regardez moi ça... On dirait qu'ils ont deux pieds gauches. Rien besoin de faire, ils tombent tout seul. Ou avec l'aide de leur orange. Je les applaudirais presque. Bon allez, j'en ai marre Ao. On prend les oranges et on s'en va.
  7. En arrivant à Melrath, je suis allée à notre hutte à Ao et à moi. Il y est assez souvent, surtout quand on a des squatteurs comme les EUX ou Selene. Ya des serrures, mais on se demande bien à quoi ça peut servir, puisque tout le monde va là où il le souhaite. Après c'est sale partout mais bon, au moins on ne s'ennuie pas. J'ai une clé pour la boite au lettre que la Tata de Ao a coincé en voulant y entrer, une clé pour la porte de la hutte, une clé pour le coin, une clé pour la porte de notre chambre. Autant dire quatre clés qui ne servent strictement à rien. Si Ao n'est pas à la hutte, j'irais voir à l'auberge, mais il faut que je fasse attention maintenant, comme il a, à l'insu de son plein grès, tué je sais pas qui de l'Escorte. Au début je croyais que c'était quelqu'un du Souffle mais quand Brigand m'a envoyé un message pour me dire que son parrain Darksamb était à présent son ennemi, je me suis rendu compte que je m'étais trompé. Je n'ai pas du tout apprécié que Darksamb dise ça à Brigand. Ao non plus d'ailleurs. Qu'est-ce que ça change que nos factions soient ennemies ? Il voulait être parrain, il assume jusqu'au bout, un point c'est tout. De nos jours, on peut plus compter sur personne. Mais j'ai bien vu comme les gens le prennent mal quand on les tue. Est-ce que j'en veux à Elrindil moi ? Non. Je reporte ma frustration sur Ao, en espérant qu'il me vengera, tout en sachant très bien qu'il vaut mieux qu'il évite s'il ne veut pas mourir lui aussi. Et s'il meurt, qui le vengera ? Si encore ils se faisaient tuer souvent, je comprendrais mieux leur peine. Mais ils devraient se rendre compte de leur chance. Ici, ils peuvent revenir à la vie au moins. Enfin bref, quand je me fais voler ma serpe après m'être fait tuer, je grogne aussi, donc je vais faire semblant de les comprendre. [...] J'ai perdu mes clés il me semble. Ou alors égaré. Parce que perdu, c'est que je ne sais pas du tout où elles se trouvent. Et là, je pense quelles sont cachées quelques part autours de la hutte, mais je ne sais pas exactement où. C'est pas que se soit tellement ennuyant, la boite aux lettres est cassée maintenant que l'autre y est entrée, et la porte d'entrée n'a jamais fermé à clé. Mais j'aime bien mes clés moi. Et si Ao l'apprend, il va s'en doute rouler des yeux comme d'hab en faisant genre je le savais. Il faut donc que je les retrouve. Mais... Je n'ai pas trop le temps, si je veux aussi découvrir la vérité sur la rumeur des gob. D'ailleurs, en parlant de gob, à côté des cailloux de Korshar ( fallait bien l'appâter comme on pouvait ), il y a un truc vert, plus moche que Korshar, avec un petit arc. Qui m'en lance dès que j'approche. Qu'est-ce qu'il croit lui ? C'est pas parce qu'il ressemble de loin à Korshar que je vais le laisser toucher à ses cailloux. Je lui lance deux petits sors, et le voilà par terre, mort. On peut vraiment dire qu'ils sont de très très très lointain cousins à El Gobo, ils n'ont pas l'air aussi coriaces que lui. Je m'en approche, histoire de voir s'il y a d'autres ressemblances et là, que vois-je ?! Une de mes clés ! Le voleur ! Je le fouille, faisant fis de l'odeur atroce, mais ne trouve pas d'autres clés. Soit, je vais aller à la chasse aux clés. Tant pis si ce sont des cousins au gob, il avait qu'à nous prévenir qu'il inviterait des copains à lui.
  8. Bon... Faut-il vraiment croire les bruits qui courent dans la taverne ? Ne serait-ce pas plutôt des paroles d'ivrognes ? Après tout, El Gobo m'avait dit être le dernier gobelin de ces terres. Certes, fut un temps, il y eu aussi Stanislas, mais El Gobo m'a dit ne pas pouvoir assurer la pérennité de la race avec lui. Et de toute façon, il a disparu "“ paix à son âme. Donc, soit ce sont de stupides racontars, soit El Gobo m'a menti. Ou alors, la Déesse, dans sa grande bonté, a décidé de lui créer des congénères pour qu'il s'ennuie un peu moins. Après tout, il l'a toujours bien servie, n'hésitant jamais à boire un verre à sa santé ( un verre de bière de Terra bien entendu ). D'un autre côté, je sais pas trop s'il sera très content de savoir qu'il n'est plus unique. Tout ces autres lui sur ces terres, ça risque de le perturber encore plus qu'il ne l'est déjà. Que faire ? Le mieux serait d'aller voir sur place, histoire d'en être sûre. J'aviserai ensuite... Et je demanderais à Ao ce qu'il en pense, même si je me doute déjà que, si cette rumeur s'avère réelle, il ne doit pas, mais alors pas du tout en être ravi.
  9. Shiryu, mon héros. Ao va jamais me croire ! J'ai hâte de voir sa tête quand il l'apprendra. Il va peut-être être jaloux qu'un autre homme que lui m'ai sauvé... Mouais j'y crois pas trop. Enfin bref ! Je sortais de l'auberge, pour aller rejoindre les autres au Totem. Je ne compte plus le nombre de fois où je m'y suis rendue pour aider. Et pourtant, à par le début, je ne me souviens jamais de l'endroit où il faut que je me place. Et puis je ne comprends pas à quoi ça peut bien servir, mais bon, qui ne tente rien... Je suis donc sortie de l'auberge et suis allée prendre mon bracelet élémentaire d'un beau vert forêt. Je ne le sortais que pour les grandes occasions. A quoi allait-il bien me servir ce midi ? Aux côtés de Brings se tenait un guerrier que j'avais déjà eu l'occasion de croiser "“ Shiryu. N'étant pas en conflit avec sa faction, il ne devait pas être dangereux de s'approcher de lui pour récupérer mon bien. Mon bracelet au poignet, je marchais sans bien faire attention dans la taverne. Ça, j'éviterais de le dire à Ao, sinon il va encore rouler des yeux, l'air de dire je le savais. Donc, je marchais, observant mon bracelet ( les femmes et les bijoux, vous savez ce que c'est... ) quand il m'a sauté dessus, tout poing dehors. Oui oui ! Il a osé me frapper avec son poing ! Qu'on m'attaque avec une épée, une hache, une massue ou tout autre objet, ça ne me dérange pas trop. Enfin, ça fait très mal, des cicatrices, et autres petits désagréments... Mais le poing, là je dis non ! Le poing, non vraiment, ça ne me plait pas. Je n'ai de toute façon pas eu le temps de m'appesantir là dessus, déjà il me faisait... Autre chose, je n'ai pas vu ses gestes, j'ai juste senti quand il me touchait. Et que c'était pas agréable. Je suis tombée à quatre pattes en criant de douleur. Il aurait pu m'achever, mais Shiryu et un autre homme sont arrivés. Je ne sais pas trop ce qu'il c'est passé ensuite, tout allait trop vite pour moi. Je me soignais, j'essayais de m'écarter... Mais à chaque fois je retrouvais Elrindil devant moi. Les deux autres essayé de l'éloigner et de le tuer, moi j'essayais juste de partir. Je ne me sentais pas prête du tout à me battre contre lui. Je voyais l'aubergiste, je n'avais que quelques pas à faire pour me retrouver en sécurité, mais rien à faire. C'était comme si je ne contrôlais plus mon corps. Je voulais aller en avant, je tanguais sur le côté. En arrière, j'allais en avant. Mais, au moins cela avait un avantage, Elrindil ne pouvait pas prévoir mes gestes, et manquait souvent ses coups. Enfin, je retrouvais mes esprits et, sans regarder quiconque, me précipitais dans les chambres de l'auberge où je m'effondrais, le cœur battant la chamade. C'est là que je me rendis compte que, pour la première fois, j'avais survécu aux attaques d'Elrindil. Avec de l'aide certes, mais c'était déjà ça, et Shiryu avait toute ma gratitude. D'ailleurs j'entendis sa voix dans le couloir de l'auberge, m'appelant pour me dire qu'il venait de tuer le guerrier. Espérons que ce ne sera pas la seule fois où je réussirais à survivre...
  10. Ao a beau faire semblant, au fond, c'est un tendre. Mais je fais comme si je ne le savais pas, je crois qu'il n'aime pas trop ça. Il préfère faire celui qui se moque de tout, même de moi. Alors qu'au fond... La preuve, il a capturé le Gob pour moi. Et c'est un geste fort de sa part, après tout, il veut toujours s'en débarrasser, ou le vendre. Ou d'autres choses pires. Mais enfin, il l'a capturé, et El Gobo est maintenant un noob. Je ne sais pas trop combien de temps il va rester ici. Quand il n'aura plus la flemme il s'en ira je pense, après tout, c'est un Gob libre, qui pense qu'il n'a besoin de personne. Grâce à lui, nous sommes deux Telluriques contre Ao. Enfin, deux... Vu qu'il reste caché sous ses cailloux, je ne sais pas trop si ça compte. J'ai été obligée de céder ma place de générale. Ao m'a fait du chantage affectif. J'essaie de l'imiter, mais je ne sais pas encore bien faire, et ça ne fonctionne jamais. Par contre quand lui en fait... Bref. Je suis devenue faible. Mais ça va changer. On voulait tuer N***** d'ailleurs, et on avait des tas d'excuses pour dire que c'était pas nous, ou pour dire qu'on avait pas fait exprès, ou pour expliquer pourquoi c'était mieux qu'elle soit morte. Mais comme j'ai eu un accident ( flemmingite aiguí«... ), on a du reporter nos projets. Ça aurait été super de la tuer, ça m'aurait rappelé le bon vieux temps, quand j'étais chez les Enfers. Mais bon, on peut pas tout avoir. Ao a découvert un petit nOOb. Il demandait des sous partout parait-il. Son annonce était même arrivée jusqu'à Melrath Zorac, c'est pour dire. Il a du talent. Ao n'est pas très content qu'il soit, comme moi, Tellurique. Il aurait préféré, à coup sur, un petit d'Eol. Moi je suis contente, bien entendu. Il a l'air très gentil. Son prénom "“ Brigand "“ nous montre tout son potentiel et, quand il répond à mes missives, il montre une telle ambition dans des tas de domaines ( le meurtre, l'argent... ) que nous espérons beaucoup de sa part lorsqu'il arrivera ici. Ao a été le premier à voir son potentiel et m'a aimablement demandé ( si si ) ce que je pensais de lui. C'est pourquoi nous avons décidé de l'engager. J'ai hâte qu'il arrive, mais, en attendant, il vaudrait mieux que je continue de m'entrainer, je ne peux plus risquer de me faire tuer par Elrindil. Surtout que Ao n'est pas décidé à me défendre contre lui. Enfin, il a dit que, la prochaine fois que nous sortirions ensemble, il ferait son possible pour me protéger. Je me demande ce qu'il va nous arriver, à croire que nos sorties sont maudites car, quoi que l'on fasse, il nous arrive toujours quelque chose "“ surtout à Ao...
  11. -On ne dit pas Yé soui tlavail, mais je suis très mal. La jeune femme tapota la main de la gueuse pour qu'elle lâche son habit. Eviter de se faire salir, c'était trop tard. Surtout que, comme disait Ao, on ne savait jamais vraiment où les autres avaient traîné avant... Et, en regardant la femme, il était préférable de ne pas savoir - ni même réfléchir ! - à où elle avait pu mettre ses mains. Pas que ses mains d'ailleurs. Son corps tout entier semblait-il. -Expliquez moi tout ma petite dame, que vous arrive-t-il ? Je pourrais essayer de vous soigner, mais faites vite, vous risqueriez de faire fuir les prétendants au poste que je propose.
  12. Jour un : quelle heure est-il ? Depuis combien de temps suis-je ici, à attendre les indications de Asinus pour me placer, aider pour ce totem. Ce n'est pourtant pas la première fois que je viens ici, aider, mais je n'arrive pas à me souvenir. Une place ici, une autre là. Je le fais sans un mot. Je m'assoie là où il faut, et attend que les autres s'organisent. Enfers, Souffle, Escorte. Peu importe qui cherche à faire le totem, la pagaille règne toujours. La fin est proche. Nous sommes attaqués. Je rentre à l'auberge. Ce soir je n'ai pas envie de me suicider en me battant contre plus fort que moi. Il faut savoir reconnaître ses forces, et surtout ses faiblesses. Si encore Ao avait été là, peut-être que... Alors je rentre, je zigzague. Évite les batailles, les hommes que je ne connais pas. On doit appeler ça de la lâcheté. Je m'en moque, je n'ai pas le temps d'y penser. Ça alors... Ces yeux... Je me retourne, qui est-ce ? Il me semble les avoir déjà vu. Mais déjà je me retrouve devant l'aubergiste. [...] Je sors. Paie l'aubergiste. Mon pas se fait de plus en plus rapide à mesure que je m'avance vers le Nord. Pourquoi ? Voilà que je cours. Je n'ai pourtant aucun ennemi à mes trousses. L'autre aubergiste. Je suis essoufflée, mais elle comprend ma demande. Une chambre, dans laquelle je dépose mes affaires, sans y faire attention. Et je cours encore, vers la taverne. Ça y est. Trouvé. Il est là, dans un coin. Il m'attend. Oui, vraiment. Quelqu'un m'attend moi, pour une fois. Je reprends mon souffle et je me dirige vers lui. Ce qui n'était au début qu'un jeu à propos de sa beauté, devient vite une chose plus forte, que je n'arrive plus à contrôler, et qui m'embarque. Un échange. Une rencontre. Il n'est pas ce qu'il semble être. Il se dit mort, parle mieux que les vivants de ces choses. Prétention et orgueil ne le décrivent plus. Un sourire amusé flotte même à mes lèvres lorsque je me souviens de notre premier échange. Physique de rêve, culture hors norme. Tout cela est dépassé. Et c'est tant mieux. Un peu de profondeur dans une conversation ne fait pas de mal. Et puis les épaules... Mais ceci... Chut... Un autre jour je le raconterais, ou jamais. Ce soir, je parle de l'homme. L'homme. Qui parle, répond. Raconte. Se raconte. Enfin. Le manque de réponse sur ces Terres est désolant et voilà que, à présent que je trouve quelqu'un qui me réponde "“ qui m'attende, et un certains nombres d'autres critères tout à fait subjectifs - , ce dernier va bientôt disparaître. La mort arrive toujours au mauvais moment. Ou alors je suis juste en retard. Jour deux : il est toujours là. Moi aussi. Il me parle toujours. Je devrais aller m'entrainer, pour ne pas être à la traine avec Ao, et pourtant je reste là. Épaules nues, mais chut... Combien de jours encore ? Huit... C'est bien peu. Je voudrais lui apprendre ( réapprendre ? ) certaines choses. Pourquoi oublier ? Pourquoi ne plus savoir faire, ressentir ? Pourquoi la mort, si lente, qui le prend ? Non, cette dernière question n'en est pas une, il m'a expliqué, et puis, je le sais. Je l'ai déjà vu, sur d'autres que lui. Sur moi un temps. Avant Ao. Le sauveur. Et lui, en face de moi, a qui j'ai enlevé l'armure. Ai-je bien fait ? N'est-ce pas là sonner le glas de son passé de guerrier ? Est-ce une bonne chose, de ne laisser que l'homme devant moi, non plus le guerrier ? Après tout, il ne faut pas l'oublier, il n'est pas que guerrier, que meurtrier, il est aussi homme. Trop souvent les gens s'arrangent pour que l'on oublie cette simple idée. Alors, l'homme reste devant moi. Me parle. Me touche "“ mentalement, physiquement ? J'aimerais être son sauveur. Mais je ne suis qu'une femme. Jour trois : il pleut. Quelques mots. Douceur. Un autre regard qui se porte sur cet homme. Comme quoi la nature humaine n'est pas si simple. J'ai l'impression de retourner en Enfers, avec ces hommes qui tuaient pour Hadès, mais qui au fond étaient aussi aimables que d'autres une fois que tu savais leur parler. Une fois que tu avais fait un pas vers eux. Il pleut. Mes poches sont pleines, je ne demandais rien, juste quelques paroles, et des épaules. Un sourire me monte aux lèvres. Ses dernières paroles y sont pour beaucoup. Les miennes seront : merci, pour les épaules et la discutions, même si cette dernière n'est pas finie. Jour quatre : il ne sert plus à rien de compter les jours. Il est parti. La mort l'a emportée. J'aurais aimé qu'elle attende un peu, juste un peu plus... Mais c'est déjà beaucoup. Un bref aperçu. Un homme de plus est parti. Rejoindre les innombrables autres. Un homme aux yeux rouges. Un homme. Un guerrier. Caine.
  13. Noob cherche bonne à tout faire - ménage, vaisselle, lessive, entretien de la hutte mais aussi s'occuper du petit Zerino qui fait encore pipi au lit. Salaire : 1 po par jour Si intéressé, contactez nous. Vous êtes aussi priés de nous faire passer un dossier médical et deux photos. ( Ne pas se présenter si vous êtes allergique aux poils de panda. )
  14. Version officieuse C'était décidé, ils allaient agir. Depuis combien de temps préparaient-ils ce plan ? De longues semaines assurément. Rien n'avait été laissé au hasard, il ne fallait surtout pas qu'ils ratent leur coup. Leur réputation en souffrirait suffisamment sans ça... Convaincre la muette avait été un peu difficile au départ, elle était plus dans la parlotte que dans l'acte, plus dans la diplomatie que les coups. Elle avait cependant fini par se laisser aller aux arguments "“ nombreux, et de toutes formes "“ de Ao. Bien vite, ils avaient mis en place un plan pour attirer à eux leur proie sans éveiller sa vigilance et être sûrs de réussir leur coup. Ils savaient qu'ils allaient s'attirer des ennuis, mais leur proie l'avait cherché, et ils ne se laisseraient pas faire. Suivre leur proie afin de connaître ses habitudes avait été un jeu d'enfant.
  15. La tellurique regarde le parchemin, intriguée. Puis, assez rapidement, amusée. Sacrée Tapate. Elle va rejoindre Aosaru, qui lui montre le même parchemin. Que faire, que répondre ? La muette et l'homme se regarde, haussement d'épaule, et la muette prend à nouveau la plume.
  16. Premier jour. Le panda est presque sage. Impossible conviendrait mieux. Enlever le sac de sa tête ou le laisser ? De toute façon, même avec le sac, il en rate pas une. Et il papote, il papote. Il a traité Aosaru de soumis, ça a bien fait rire la muette. Et puis, ils se sont dit qu'il pourrait écrire une lettre aux EUX. Ils sont gentils finalement les pandanappeurs... Au début il voulait pas, ne jamais faire ce que des pandanappeurs demandent. Et il sait bien faire le panda... Trop bien même. Mais à force, le Panda a accepté. Alors, avant qu'il ne change d'avis, ils lui ont passé de quoi écrire avant de l'envoyer à Shorion.
  17. Avis aux VOUS Nous avons kidnappé le panda. Montrez nous à quel point vous tenez à lui, en nous faisant des dons de toute sorte ( po, ressources, peaux de grenouilles, etc ). Si vous voulez le revoir entier, ne soyez pas radins... A bons entendeurs... L'ex-futur VOUS et la muette.
  18. Les noobs sont dans la place, ils se faufilent, avec agilité et discrétion, comme toujours ; ils sont en chasse. Enfin, pour le moment, ils sont surtout en train de boire une bière, confortablement assis dans la taverne près de la mine, à se regarder dans le blanc des yeux "“ en vrai Aosaru a gâché l'ambiance, trop de bière, énorme rot... Ambiance romantique raté. Que voulez-vous, un nécromant qui trouve que les filles c'est nul, on peut pas en attendre grand chose. Ils attendent que Étrange "“ le merle de la Tellurique "“ trouve la proie. C'est quand même plus pratique, pas besoin de bouger, et l'oiseau peut couvrir plus de terrain en moins de temps. Et puis il faut bien qu'il serve à quelque chose... Après moulte bières, le merle revient enfin, et nos deux compère se lèvent, près à en découdre. Un peu de marche, les voilà arrivés à l'entrée de la ville. A petits pas, ils s'approchent, et, enfin, la voient ! Un sourire satisfait aux lèvres, ils l'observent un instant, avant de mettre leur plan à exécution. La tellurique fouilla dans ses poches, et en sorti une chaussette verte qu'elle tendit à Aosaru. Ne restait plus qu'à agir.
  19. Essénaï

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    Je ne vois pas trop en quoi le fait de savoir son nom le flatte. Il a l'orgueil mal placé. S'il croit que je vais lui dire le mien, toute fière, il se trompe. C'est malheureux de pas connaître mon prénom qu'il dit. N'importe quoi. On a vu plus malheureux que lui, qu'on le rassure. Un avantage ? Quel genre d'avantage ? Celui de pouvoir m'appeler ? Wouah ! Il en aurait de la chance alors ! Encore faudrait-il qu'il en ait l'occasion. Et si notre petit arrangement se fait, et que je me mets, effectivement, à travailler pour lui, c'est moi qui le contacterais quand j'aurais assez, selon moi, de lavandes pour lui. Pas l'inverse. Et puis, ça n'a pas l'air d'être si malheureux que ça pour lui puisqu'il enchaine directement. Est-ce qu'il sait qu'il est un brin énervant avec toutes ses formules de politesse ? «Â Vous m'en voyez navré » qu'il dit. Pff, je n'ai jamais rencontré personne qui soit sincèrement peiné du mal des autres. Hypocrite ou juste un type un peu à part dans cette jungle où le moi passe premier ? Je ne sais plus trop, tout d'un coup, si je veux continuer ce marché, parce que s'il me fait m'énerver à chaque fois qu'il parle, même s'il ne doit pas faire exprès, ça va mettre mes nerfs à rude épreuve. Ou alors, c'est juste parce que je n'ai pas bien dormi depuis plusieurs nuits qu'il est si facile pour lui de m'énerver... Et si c'est ça qui me rend si énervée, peut-être vaudrait-il mieux accepter, faire essayer une de ses potions à un badaud, voir l'effet, puis la prendre pour moi et travailler pour lui. De toute façon j'ai rien à perdre. Si sa potion marche, je dormirais, qu'il continue de m'énerver ou non. Bon... Un peu de bonne volonté. Je me baisse, prend le tissus avec mes lavandes, le lui tend sans rien dire. Un peu de confiance dans ce geste, même si je reste un brin septique encore. Et puis 'tention, j'ai les nerfs à vif là...
  20. Essénaï

    Condiment

    Un constellation... J'en ai souvent croisé. Difficile de savoir à quoi s'en tenir avec eux, on me frappe, on me fuit, on me regarde gentiment, on m'offre à boire, je ne sais jamais lequel je dois fuir. Enfin, maintenant, il y en a deux trois que j'évite... Et lui ça serait le Roi ? Mince... Espérons que je ne lui ai tout de même pas trop manqué de respect. Je me relève, essaie de me tenir droite. Donc il s'appelle Nadhir. Voilà, je sais qui il est maintenant. Est-ce que ça m'incite à lui faire confiance ? Je sais pas trop. Ça me fait me rappeler de certains récits à son propos, écoutés d'une oreille distraite. Alors ce serait lui. Ravie de vous rencontrer Nadhir... Enfin je crois. Pour le moment ya pas de raison. Il est plutôt malin. En tout cas, ses arguments font mouche. D'accord. Va pour que vous me fassiez une potion, mais qui goute ? Pas question que ce soit moi. Quand je serais vraiment sûre, d'accord, mais pas tout de suite. Reste encore un brin de méfiance. Et puis si il me fait croire qu'il la fait gouter à un des siens, mais qu'il se serve en fait de cette excuse pour m'attaquer avec l'autre ? Je secoue la tête, trouvant que mon imagination déborde un peu trop. Se méfier, d'accord, devenir parano non. Surtout qu'il peut se débrouiller sans aide. Je veux dormir. Pour ça que j'ai besoin de lavande. Puisque, comme il l'a dit, je n'ai pas la possibilité de m'offrir mieux.
  21. Essénaï

    Condiment

    Ça à l'air de lui plaire de pouvoir parler d'hermésisme. Et ce petit quelque chose dans sa voix... Soit il sait très bien mentir, soit il est vraiment ce qu'il dit être, et travailler pour lui pourrait être une bonne chose pour moi. Il se rapproche ; il en sait beaucoup. Ça pourrait être une bonne occasion, en plus de me faire payer pour ce que j'aime, il pourrait peut-être m'apprendre des choses nouvelles sur les plantes. Je connais, certes, quelques utilisations, mais pas assez à mon goût. Après tout, il pourrait m'aider. Quelques lavandes, contre un savoir "“ s'il accepte. De la valériane ? Avec de la lavande ? Je me laisse tomber le long du mur, pour me retrouver accroupie. Ma main vient se poser sur les lavandes tandis que mes sourcils se froncent. Je ne sais trop que faire, et s'il mentait ? Je n'ai aucun moyen de le savoir, je ne m'y connais pas du tout en hermésisme. Et si jamais la valériane mélangée à de la lavande était toxique ? Ou pire encore. Comment lui faire confiance, lui, un homme, que de surcroit je ne connais pas ? Il faudrait que Fimine m'envoie un signe, pour me montrer que je peux lui faire confiance. Ou, peut-être que c'est lui, le signe. Mais comment savoir ? Comment puis-je vous faire confiance ? C'est mon plus gros problème pour le moment, lui faire confiance, et ainsi accepter de lui donner les lavandes que j'ai coupé ce matin, lui parler de mon manque de sommeil, de mon besoin de le trouver, enfin... Est-ce que je sais seulement faire confiance ? Les yeux posés sur les lavandes, je trouve ma réponse. Oui, je sais faire. Tykky l'a. Et quelques rares autres personnes. Mais lui, est-ce que je veux seulement lui faire confiance ? Aurais-je vraiment raison ? Et qui est-il d'abord...
  22. Essénaï

    Condiment

    Par Fimine, qu'il est bavard... Il a décidé de me perdre par ses mots, de m'ensevelir sous le flot de parole qui sort de sa bouche ? Je passe ma main sur mon front, sentant un mal de tête menaçant d'enfler ; il serait marrant de dire qu'il est du à ses paroles... Mais le Soleil de l'Unique est plus à mettre en cause. Tout en écoutant ses paroles, je me baisse, ramasse mes lavandes "“ pour combien de temps encore ? - et me décale de quelques pas pour me retrouver à l'ombre, toujours tournée vers lui. Mes joues me cuisent tant mon habitude d'offrir ma peau aux rayons du Soleil est faible. J'ai sommeil... Par l'Unique... Un autre soupir s'échappe de mes lèvres, j'espère qu'il ne le prendra pas pour lui car, bien qu'il parle beaucoup, son discours est assez intéressant. C'est déjà ça. La curiosité me saisit, que va-t-il bien pouvoir faire avec mes lavandes ? Hermésiste ? J'en ai vaguement entendu parler, mais de là à savoir avec exactitude en quoi cela consiste... Ça alors, finalement, môsieur en viendrait à se demander pourquoi je veux, moi aussi, ces lavandes. Pas trop tôt. Quoi que... Si je lui dis pourquoi, il comprendra, s'il n'a pas déjà remarqué, l'état dans lequel je me trouve, et en profitera sans doute pour me subtiliser ma cueillette sans avoir trop à forcer... Ce n'est nullement pour parfumer quoi que ce soit. Qu'est-ce que j'aurais à parfumer d'ailleurs ? Les draps ? C'est le travail de l'aubergiste. Mes vêtements ? Vu le peu que j'ai, quelques brins suffiraient, bien moins que ceux que j'ai coupé. Ni pour la cuisine. Je ne sais même pas faire. Un petit repas dans une taverne, piquer ici où là de quoi me nourrir, et puis c'est tout. Ne pas réagir, ne pas réagir... D'accord, il a trouvé la raison, mais ce n'est pas la peine de lui montrer, pas encore. Garder un visage impassible, voilà, malgré la fatigue... On dirait bien que lui aussi s'y connait, peut-être qu'il connait un autre moyen de me faire dormir. Mais c'est difficile de lui faire confiance, alors que je viens juste de le rencontrer. Je ne sais pas trop quoi faire. Peut-être le faire parler encore ? En apprendre un peu plus sur lui, sa façon d'agir, de se comporter. Et voir, ensuite, si je peux lui dire... Qu'est-ce que vous entendez par leurs réelles capacités ? Que voulez-vous en faire ? Et... Qu'est-ce que c'est que l'hermésisme ?
  23. Essénaï

    Condiment

    Un petit pas sur le côté, juste comme ça, pour cacher mes mains derrière les branchages. Une bonne raison pour moi de donner ces lavandes ? En existe-t-il seulement une ? Je ne crois pas, et, surtout, je ne sais pas si je peux lui faire confiance. Rien ne m'y pousse. A part peut-être le fait qu'il semble lui aussi être un disciple de la Déesse. Mais ça ne change rien, disciple ou non, c'est un homme, on ne peut pas faire confiance aux hommes. Il a l'air si sûr de lui. Une part de moi voudrait ne pas lui donner ce qu'il veut, peut importe le prix qu'il est près à en donner, juste pour l'embêter. Pour lui faire ravaler son assurance. Je n'aurais pas du venir ici seule, j'aurais au moins du penser à appeler Étrange. Il m'aurait averti de son arrivée, et j'aurais pu partir bien avant qu'il ne me voit. Mais non, il avait fallu que je parte seule. Si seulement je n'étais pas aussi fatiguée... Il reste des lavandes encore. Pas beaucoup, mais ça repousse. Pas besoin de moi pour ça, dis-je tout en faisant un petit signe de tête en direction de sa propre serpe. Je suis prête à répliquer encore, mais préfère me taire et réfléchir à sa proposition. Les temps sont durs, j'ai quelques dettes dans certaines tavernes, besoin de changer certains habits. Un bon repas ne serait pas de trop non plus. Alors, se faire payer pour quelque chose qui me plait... C'est tentant. Mais si je ne peux pas dormir, je ne serais plus bonne à rien, même pas à ça... Je me passe la main dans les cheveux, regarde le ciel. Un petit soupir s'échappe de mes lèvres. Vous vous y connaissez bien en plante ?
  24. Essénaï

    Condiment

    Le silence entre nous ne dure pas très longtemps, mais c'est suffisant pour me faire reprendre contenance. Je me redresse, les pieds bien ancrés dans le sol, le menton relevé. Mes prières volent vers Fimine tandis que mes sourcils se froncent légèrement, je ne me laisserais pas dominer par un homme. Pas question. Sa remarque me ferait presque sourire. Je n'ai pas besoin de parler pour le moment, je lui laisse le loisir de papoter à tout va, exposer la situation de vive voix, comme si nous n'étions pas déjà au courant avant qu'il ne l'énonce. A quoi cela peut-il bien lui servir de raconter tout ça ? Il est venu récolter de la lavande ? C'est pas croyable... Je ne l'aurais pas deviné. Il voulait peut-être faire des petits pâtés de terre ? Mon pied tape sur le sol, il faut que je me calme, pas besoin de cette stupide ironie. Il dit bien ce qu'il veut de toute façon. Mais il ne dit pas ce qu'il faut. Ces lavandes sont à Fimine. Elle m'a guidé ici, pour quoi d'autre sinon pour me les offrir ? Et d'abord, comment voulez-vous que je fasse ce que vous souhaitez si vous ne me donnez pas une bonne raison de le faire ? On peut peut-être marchander... Ca m'éviterait de fâcheux ennuis ; je le détaille attentivement, oui, ça m'éviterait de souffrir inutilement. Ma magie ne lui fera sans aucun doute pas peur, et mes coups... N'en parlons pas. Ne reste que la soumission - je me hérisse rien qu'en y pensant - ou la ruse... C'est fâcheux qu'il a dit. Fâcheux... Ce n'est pas exactement le mot que j'aurais utilisé mais soit, c'est "fâcheux". Je me détourne un instant de lui, et accroche ma serpe sur ma hanche. Un étrange sentiment me monte à la gorge, de la colère semble-t-il. Oui, c'est ça, de la colère, envers ce monsieur qui trouve la situation "fâcheuse"... Sans même prendre la peine de savoir pourquoi je veux ces lavandes, il juge qu'elles lui seront plus utiles ? J'aurais presque eu envie de lui en laisser quelques unes, mais là, trop tard, j'ai plutôt envie de faire comme les chiens, montrer les dents.
  25. Essénaï

    Condiment

    Quatrième nuit de sommeil agité, déchiqueté. Réveils en sursaut de plus en plus courant... Je grelotte, me couvre jusqu'au menton, et la seconde d'après, je repousse les dras, exaspérée par la chaleur soudaine. Je me tourne et me retourne, cherchant une position qui me permettrait, enfin, de m'endormir. Mais je ne la trouve pas. Depuis quatre nuits, je ne la trouve plus. Mon sommeil haché marque mon visage, sous mes yeux, de légères trainées violettes... La fatigue est toujours présente, me rend irritable. J'en viens même à me demander pourquoi, ce soir, je retournerais dans mon lit, dans cette chambre d'hôtel si vide, alors que je sais ce qu'il m'y attend. Les cauchemars, la sueur qui colle ma chemise de nuit à ma peau, et mes cheveux sur mon visage. L'attente, longue, qui me met les nerfs à vif, du repos enfin mérité. Je n'en peux plus ! Pourquoi me priver ainsi de sommeil ? Qu'ai-je donc fait aux Dieux pour qu'ils me punissent ainsi ? Le soleil n'est même pas encore levé, et pourtant mes yeux sont déjà ouverts depuis longtemps. Assise au pied de mon lit, recroquevillée sur moi-même, je réfléchis, je prie, je délire. Un murmure angoissé monte dans la chambre, ma voix est précipitée. L'Unique, je vous prie de pardonner mes péchés... Il doit exister quelque chose pour faire dormir... Ce doit être ce maudit Dieu... Rendez moi ce sommeil tant convoité... Fimine doit savoir... Ce Dieu d'eau... Oui, Elle doit savoir, elle sait tant de chose. Quelle plante ? Réfléchis Essénai... Réfléchis... Je n'ai pas le droit de dire qu'il est mauvais... Sans lui, sans son eau... Pas de vie... C'est pas lui qui est maudit, c'est ses disciples... Je les hais... Doucement, mes mains passent sur mon visage, le dessinent, en suivent le contours, massent mon front. Ma chemise tombe au sol, et je me plonge entière sous l'eau. La sueur de la nuit n'est plus qu'un souvenir, mais je ne sais toujours pas quoi faire. Il doit bien y avoir quelque chose... Machinalement, je prends mon pantalon en toile brun, une petite tunique vert forêt. Mon esprit est bien loin, je fouille, je sais qu'il y a quelque chose qui pourrait m'aider, je le sens. C'est là, tout près. Bottes, cape, serpe à la main, l'esprit toujours battant la campagne. Ou plutôt le moindre recoin de mes souvenirs. Le soleil n'est toujours pas là, me serais-je donc levée si tôt aujourd'hui ? Je n'arrive plus à savoir si l'aube est proche, où si l'astre flamboyant vient juste de nous quitter... Sans trop réfléchir à où aller, je marche, tout en priant Fimine de m'envoyer un signe... Va-t-elle m'entendre ? Va-t-elle seulement m'écouter ? Je remonte ma cape sur ma tête, me fait petite, quand bien même je ne sens aucune présence autours de moi, à part celle des animaux. Mes pas m'ont mené aux ruines. Dépitée de n'avoir pas su me rappeler, je m'adosse à un mur, me laisse tomber au sol. Mes yeux se ferment. J'attends. Petit à petit, je sens les rayons du soleil réchauffer mon visage. Le monde autours de moi se réveille, et je voudrais avoir la chance de pouvoir faire comme eux... Mes yeux s'ouvrent, se posent autours, puis je me lève, me dirige vers de petits buissons qui semblent m'appeler. Je les effleure de la main, en respire l'odeur entêtante. Brusquement, je m'arrête, la paume ouverte contre un petit brin violet. Je me penche, ferme les yeux et respire à nouveau. Un sourire vient flotter sur mes lèvres tandis que je murmure un remerciement à Fimine. Elles se dressent fièrement, prêtent à être recueillies... Ma serpe à la main, je commence à en couper des tiges, en portant de temps à temps à mes narines ravies. Un petit bouquet se presse dans ma paume, que je pose délicatement dans un tissus au sol. Je me redresse, et cesse tout à coup tout mouvement, comment se fait-il que je ne l'ai pas entendu ? Mon cœur s'emballe. Il a l'air de vouloir la même chose que moi... Que l'on discute ? Moi, tout ce dont j'ai envie maintenant, c'est de partir. Je ne sais pas discuter, messire. Et il reste encore de la lavande. Je dois en avoir assez... Mes yeux le quittent, se posent sur mon petit bouquet au sol, puis, vite, le fixent à nouveau. Ça suffira... Deux, peut-être trois infusions... Et je viendrais en chercher à nouveau, en faisant attention à ne pas croiser cet homme... S'il me laisse partir... Sans dire un mot, je reste là, devant lui, la main serrée sur ma serpe, un peu tendue. Il n'a qu'à parler s'il veut, j'écouterais, si ce qu'il me dit me plait, je lui ferais savoir, sinon...
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