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Terre des Éléments

Manrek

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Tout ce qui a été posté par Manrek

  1. Quel dragueur ce Bara xD Encore Joyeux Anniversaire Soraya, même si pour moi ça sera toujours Arajuku ^^
  2. Manrek

    Manserk

    Punaise 14ans maintenant... ça rajeunit pas, vous êtes passés où Nosphéria, Solariel, Tenkai, Lotto, Erkan, Balian et les autres :| par ce message j'espère que vous recevrez une notification
  3. Bonjour Pour la distinction des 500 victoires Merci ! Edit Matagot : fait
  4. Le Sacrifice Salvateur L'atmosphère était sous haute tension, une puissante aura émanait du guerrier pris en embuscade, mais il ne flanchait pas, la main droite serrée sur sa lame, son autre main emmagasinait de l'énergie obscure. Il était trop tard pour faire machine arrière, plus le temps d'appeler ses compagnons d'armes, il était incontrôlable, le grand final de cette traque sans fin se terminerait avant le lever du soleil. -GAAAaaahhhhh ZAEIIIIN ! -Parfait, la transformation vient de commencer ! Tu es donc celui qui ramènera Seigneur Mahzael dans le monde des vivants ! Zaein leva alors les bras et commença une incantation. -Généraux ! Occupez le pendant que je termine le sort d'Asservissement de l'âme ! Un tel être va me prendre du temps à terminer mon incantation. -Gwah ah ah je vais n'en faire qu'une bouchée ! Le Titan Halguéran se rua sur Manrek, hache géante en main. Il lança une puissante attaque frontale mais celle ci se fit contrer instantanément par la lame du valeureux guerrier, et répulsa aussitot le coup qui envoya valdinguer le colosse contre le mur. -GWAaah....La vache... -Mon pauvre Halguéran, tu croyais quoi ? Mon petit Manrek est pas une petite nature. -DA..DANAE... Sa voix commençait à prendre un ton de plus en plus grave, des ailes obscures lui poussèrent dans le dos. Une queue écailleuse venait s'ajouter à sa transformation ainsi que de longues cornes sombres. Il n'avait plus aucune trace d'être humain, sa transformation en démon était quasi complète. -Que tu m'avais manqué mon joli, je savais qu'on finirait par se retrouver ensemble, mon beau démon. -RRAAAAAAAAAAaaahhh ...MOURREEEEZ ! -Danaé concentre toi ! Il va te réduire en bouillie ! Il faut l'immobiliser ! Kazzhir tira des carreaux à partir de son arbalète, mais aucun n'arriva à transpercer la peau épaisse de la redoutable créature. Lysandra et Danaé réussirent à immobiliser ses jambes au travers de la magie, via des sorts d'entrave et d’invocation de chaînes mystiques. Manrek garda néanmoins la mobilité de ses bras, il ne pouvait plus avancer mais sa furie intimida ses attaquants qui n'osèrent pas s’approcher de sa lame. -VENEZ...GAaaah -Il doit rester immobile le plus longtemps possible, l’incantation va prendre un moment, dérobez lui sa lame, je ne sais comment mais elle ralentit ma magie noire ! Sylas, Volker et Halguéran engagèrent le combat, l'attaquant de toute part pour ne lui laisser aucun répit. Les coups étaient d'une violence que même à trois ils ne réussirent d'avantage à s'approcher pour lui subtiliser son arme. Aucune trace de blessures ne l'affecta, au contraire de ses adversaires qui étaient plutôt mal en point. -Manrek, j'ignorais qu'un jour tu me dépasserais... j'aurais pas dû t'enseigner l'art de l'épée... J'ai été un bon professeur ! -VOL..KEEEEER !!! MEUURS ! D'un geste il envoya une fente sur son ancien mentor, qu'il ne put que difficilement le contrer et se fit projeter sur l'arbalétrier borgne. Après plusieurs minutes de combat acharné, Zaein s'écria. -J'ai réussi à prendre le contrôle de son bras gauche, continuez !! J'approche au but !! Manrek ne maîtrisait plus grand chose, entre sa frénésie mortelle et le sort d'asservissement de son ennemi juré, il ne pouvait plus réagir. Une part de lui essaya de reprendre un instant le dessus, sa part d'humanité, ce qu'il en restait, lui redonna quelques minutes lucide. -Za...Zaein, tu vas... me le payer ... -Ah ah ah j'attendais ce moment depuis si longtemps ! La Marque de Zaein aura finalement réussi sur quelqu'un ! Tu ne seras bientôt plus maître de toi une fois la transformation terminée et je prendrai le total contrôle du Roi-Démon Mahzael ! -Pour...quoi ? Pourquoi faire ça ? Il esquissa un sourire, et dévoila alors les raisons de sa folie tout en continuant son incantation. -Je suis Zaein, illustre mage noire, je ne suis rien d'autre que le fruit d'une nuit d'ivresse entre, feu, le grand roi Varénor Léark et la fille du démon Mahzael en personne, Luthécia, divinité de la mort. Je suis l'héritier du Royaume de Raghénor ! Vous me devez donc tous obéissance et allégeance ! Pour parfaire mon règne avec puissance et domination, je vais ressusciter et contrôler le Roi-Démon ! Malgré son état, il était surpris devant une telle confidence. Ainsi donc avait-il préparé son plan depuis des années, ce dernier allait enfin aboutir et se terminerait en véritable chaos. Manrek savait qu'il n'avait plus le choix, il saisit son épée par le seul bras qu'il pouvait encore contrôler et la pointa sur son thorax. -Ah ah que comptes-tu faire ? Aucun fer, ni pointe ne peut traverser cette peau. C'est trop tard ! Il arbora à son tour un sourire avant de lui annoncer la plus grande révélation. -Tu as perdu...Zaein -Hein ? -Moi, Manrek Soral... descendant de l'illustre premier roi de Raghénor...Valör, champion du Divin...Vainqueur face à Mahzael... Je vais en finir....avec ma Lame Ardente, Rhandall...forgée avec des fragments du Pourfendeur Divin...l'arme des cieux... -Non....Impossible... Il prit alors son courage, une dernière pensée avant de franchir le cap. -Naéhlya...mes enfants...les Gladius Vagor... je compte sur vous.... D'un coup sec, il planta sa lame dans son thorax, sous les cris de désespoirs de son pire ennemi, qui venait de voir son ambitieux plan réduit à néant. Quelques larmes coulèrent le long de la joue de Manrek, avant qu'un terrible brasier ravagea les environs, obligeant les sept adversaires à quitter les lieux rapidement. Tout était fini, la fournaise emporta le projet du vil baron et de ses généraux, la catastrophe fut évitée. Quand le feu finit son œuvre, il ne restait plus rien, pas la moindre trace du guerrier au bandeau écarlate ou du démon qui sommeillait en lui. Avait-il rendu alors son dernier souffle dans les flammes semblable à l'Enfer ? Était-ce un Destin à la hauteur de sa bravoure et de son ardeur ?... FIN de "Destin Ardent"
  5. Salut, Je suis d'accord avec Terpsichore, le classement est à dispo de tout le monde, libre à chacun de le consulter ou pas et d'une certaine manière motive les HL. Je pense que si tu l'enlèves, une bonne partie des lvl400 arrêteront progressivement de venir sur le jeu, voir plus du tout. Ton raisonnement est bon, sur la vie de tous les jours, mais "l'homme" recherche constamment à être meilleur, donc si tu enlèves ça il ne verra plus d'intérêt à continuer ici, et ça n'améliorera pas les interactions avec les autres. Si tu t'ennuis tu peux me faire des diamants si tu veux Je pense que pour le bien du jeu il y d'autres choses à penser, à faire, à développer pour attirer de nouveaux joueurs, agrandir la communauté.
  6. L'Avènement Du Mal Plusieurs semaines s’écoulèrent depuis le retour de Manrek au fort des Gladius Vagor, accompagné de ses deux anciens compagnons d’armes du temps du Royaume de Raghénor. Sutol et Naelle se familiarisèrent assez rapidement avec la plupart des membres de la faction, qui les ont accueillis comme il se doit. Malgré leur précédente appartenance et les méfaits qu’ils ont pu commettre par le passé, sous les ordres de Zaein, le guerrier ardent effaça l’ardoise et les mit à l’aise au sein du fort. Il pouvait à présent compter sur leur dévouement et soutien pour trouver et anéantir ce baron néfaste. La douleur de sa Marque avait également disparu, mais quelque chose en lui l’inquiétait. Comme une certaine furie, une colère bouillonnait au fond de lui chaque jour un peu plus, sans pouvoir la maîtriser. Devant ses doutes sur sa frénésie grandissante, il envoya alors sa fille auprès d’une faction alliée, pour sa sécurité afin de la préserver d’un acte involontaire qu’il regretterait toute sa vie. Devant ce luxueux et robuste fort, à faire pâlir le fortin des Gladius Vagor, il savait qu’ici elle y serait très bien traitée, et son apprentissage sur le maniement de l’arc, n’en serait que davantage perfectionné avec la respectable et valeureuse Kiwae, Générale de l’Alliance. A l’intégration d’Elya au sein de cette grande guilde, il était amusé devant le questionnaire de recrutement de Suyvel, qui faisait perdre les moyens à la pauvre fillette. Laissant de côté quelques temps sa principale mission, il resta quelques jours sur les lieux, profitant pour discuter avec les résidents tel que Siiix ou Gregeon, ou encore partager une bière avec notamment son compagnon à l’armure féline. Il pouvait compter sur Tigrrr, pour garder un œil bienveillant et protecteur sur sa fille, il avait tout comme lui cet instinct paternel. Très bien reçu parmi ses alliés et les tonneaux vidés aidé par son ami tigré, Zardoz à la décente facile et Ysabeau au bandeau écarlate, il devait malgré tout écourter son séjour. Sa fureur interne qui ne cessa de croitre, l’obligea à limiter les visites, puis à s’isoler un peu plus chaque jour, pour éviter de blesser ses proches, ou pire encore. Entre temps, Les Gladius Vagor eurent quelques changements d’effectifs notamment, la très jeune capitaine Marisa qui décida de se retirer, accompagné d’Edward, son protecteur, afin de mener une vie plus paisible. Le lieutenant Tulkas, talentueux archer, continua également sa route de son côté, puisse t’il trouver sa voie. Parmi ces départs il eut aussi des arrivées, que ce soit l’espiègle Minucia, assez ouverte d’esprit et au dialogue, ou encore Murthos et Scarecrow, tous deux assez discrets mais volontaires pour le bien du clan. Mais aussi Onizuka, ce guerrier à fort caractère et à la lame facile, intrépide bretteur, il était d’une redoutable efficacité en combat. Des talents en devenir avec notamment Zilko, cet archer igné qui se cesse de s’entrainer ainsi que Laaps, un magicien terran très efficace et vif. Manrek les accompagnait plusieurs fois dans des joutes d’entrainement, pour améliorer leurs performances au combat. Assez peu commun, un Orc dénommé Karz renforça également leur rang ainsi qu’une mystérieuse nécromancienne qui répondait au nom de Nylphia. Le général des Gladius Vagor fut agréablement surpris par l’arrivée de trois de ses anciens soldats, qui combattaient avec lui du temps du règne du seigneur Rähor. Il était heureux de retrouver Nyxea, Aokan et Nykios, qui avaient finalement survécu au naufrage depuis leur départ du continent d’Asthrälia. Lui qui les avait vu grandir et accompagné, pendant des années, au Royaume de Raghénor, ces retrouvailles lui réchauffèrent le cœur. Il pouvait compter sur l’œil perçant et la perception aiguisée de ces derniers, des talents fort appréciables pour une traque. Manrek se hâta pour réunir les membres de la faction, afin de les missionner rapidement. -Mes chers sœurs et frères d’armes, je vais devoir vous solliciter à nouveau pour retrouver Zaein. Durant mon excursion solitaire, j’ai fait plusieurs rencontres, bonnes ou mauvaise. J’ai pu soigner ma douleur due à cette marque grâce à cette ravissante dame Calyso, cependant, j’ignore si cela a un quelconque rapport, mais je ressens parfois une rage incontrôlable au fond de moi. Mais cette fureur me fait perdre le contrôle de mes actes et je préfère éviter d’être proche de mes compagnons si cela arrive. Il marqua un temps de pause et sortit son parchemin avant de reprendre. -Je n’ai malheureusement pas rencontré que des personnes…agréables. Il déroula alors le morceau de papier. -Voici donc les principaux généraux que compose l’armée de Zaein. J’ai pu rencontrer cette brute infâme d’Halguéran, qui m’a confirmé que la plupart des esclaves raghénoriens, étaient encore en vie. Nous devons donc à tout prix localiser leur repaire et venir au secours de nos proches. Comme vous pouvez le voir, pour quelques-uns d’entre vous, certains visages vous sont familiers, à mon grand regret… Mais il ne faut pas se laisser distraire par nos sentiments et nos affinités passées, j’ignore comment, mais Zaein a corrompu leur esprit. Je vais donc vous demander encore un effort, peut-être le dernier, et envoyer des équipes pour approfondir les recherches et les déloger ! Il désigna alors quelques membres afin de laisser une partie au fort et former trois groupes pour élargir au maximum l’angle de recherche. Hydraktar, Nelwen et Aokan devaient s’occuper des Cimes Enneigées, jusqu’à la moindre caverne ou grotte les reliant jusqu’à celles d’IssCanak. Nyxea et Shay-Ra étaient chargées des déserts oriental et occidental jusqu’au Volcan. Enfin pour finir, la zone du marais d’IssCanak jusqu’au seuil sacré était confiée à Onizuka, Nylphia et Laaps. -Pour ma part j’irai seul sur l’ensemble du territoire d’Irliscia, nous partirons tous demain matin, le reste des membres que je n’ai pas cité, resteront ici en cas d’attaques sur notre fortin. Je vous demande à tous de bien faire attention si vous croisez l’un de ses généraux, soyez le plus discret possible et ne cherchez pas l’affrontement. La mission consiste, dans un premier temps, à trouver leur repaire. Chacun prépare des provisions, armement ou toutes autres choses utiles pour mener à bien leur tâche. A la nuit tombée, il se retrouva seul dans la grande salle commune, la plupart des membres dormaient déjà. Sentant une gêne dans son bras gauche, il enleva sa protection à l’abri des regards et c’est alors qu’il découvrit quelque chose d’anormal. De la main jusqu’à son épaule, sa peau était entièrement devenue noire, légèrement écaillée, d’une très grande résistance. Il devint un peu plus inquiet devant cette transformation soudaine, en lien avec sa fureur brutale. Avant de revêtir son armure, il fut interpelé par Nelwen qui l’observait discrètement depuis quelques heures. -Quelque chose me dit que ce revêtement sur ta peau n’annonce rien de bon… Je te connais, l’inquiétude se lit sur ton visage. -Je ne suis pas encore fixé sur son origine, mais je pense qu’elle a un lien avec la marque de Zaein. Je veux que tu gardes pour toi ce que tu viens de voir, personne n’a besoin de savoir pour le moment. -Comme tu voudras, mais tu veux que je regarde de plus près ? -Non ne t’embête pas… Je sens monter en moi encore cette rage… Je vais partir sur le champ… Nelwen je souhaite te confier le commandement des Gladius Vagor pendant mon absence. S’il devait m’arriver quelque chose, je veux que ce soit toi qui gardes ce rôle. -Que comptes tu faire ? -Avant de retrouver dame Calyso, pour étudier ce phénomène, je vais me rendre à l’académie, peut-être trouverai-je une réponse. Il prit alors la direction de l’Académie pendant la nuit, lors de sa précédente exploration en ces lieux, il avait pu trouver des liens avec son livre « La Légende du Roi-Démon » qui ne quittait quasiment jamais son barda. Sa peau lui rappela étrangement celle décrite sur son manuscrit sur le démon Mahzael. Un certain Ilfelec lui avait également parlé de démons, d’un lieu au brasier ardent semblable à l’Enfer, mais tout ceci lui semblait assez archaïque. Il sentait qu’il était suivi depuis son départ du fortin, il prit alors le chemin du tunnel pour ne pas laisser le choix à son poursuivant que d’avancer à découvert. Sa frénésie grandissait au fur et à mesure lui laissant de moins en moins le contrôle de ses gestes et sa peau devint de plus en plus sombre. Il s’arrêta subitement, devant lui, cinq silhouettes, derrière lui ses deux poursuivants s’arrêtèrent également. L’homme au centre, qui lui faisait front, aiguisa un large sourire, ses yeux tranchants et démoniaques, il l’avait reconnu, il était là, sous ses yeux, après près d’un an de recherche. Sa peau s'assombrit davantage jusqu'à la moitié de son visage, sa rage le consuma entièrement le laissant hors de contrôle. -ZAAAAAAAEEEEIIIN !!!
  7. Non mais au secours la map des Bisounours x) ça fait pas très médiéval et tu te retrouves bloqué sur le champ de potager. Mais ouais je suis pour 2/3 maps 4v4 car actuellement il n'y a qu'une map en 60. Pourquoi pas T'il Lunis ou le dédale en 4v4 de préférence lvl supérieur à 60
  8. L'Ombre Funeste Raghénor était en flammes, des corps parsemés de toutes parts et une fébrile voix l’appelait au milieu du carnage. Naéhlya était agenouillée au centre du brasier, sa peau mutilée, elle était en larmes, tenant dans sa main l’emblème de la région de Gälya. Une scène apocalyptique qui rendait le guerrier totalement impuissant, il prit alors la jeune femme dans ses bras qui disparut tel un écran de brouillard. D’autres voix se mélangèrent dans sa tête, comme un supplice auquel il ne pouvait échapper. -Tu arrives trop tard Manrek… Tout est de ta faute ! -Le Royaume a sombré et tu n’as rien fait ! -Tu me déçois mon mignon… Moi qui pensais que tu voulais être avec moi… -Stop… s’il vous plait…. -Je t’aimais…Tu as tout détruit… -Naéhlya comptait sur toi… Tu faisais quoi avant qu’elle ne meure ? -Tu n’es pas digne d’être un soldat de Raghénor. -Tu étais où … ? -Manrek… Je croyais que nos sentiments étaient partagés… mais tu m’as laissé mourir… -STOP ARRETEZ !! Sa peau commençait à brûler, il hurla en se mettant les mains sur les oreilles pour ne plus entendre toutes ces voix qui se bousculaient dans sa tête, était-ce un cauchemar ? Tout semblait si réel. Soudain il entendit une voix familière, comme un murmure, l’appeler. -Il est en sueur, il a de la fièvre… Il s’agite beaucoup… -Manrek réveille-toi… Il entrouvrit les yeux, il se réveilla, tout ceci n’était qu’un mauvais rêve. Il se redressa légèrement du lit sur lequel il se trouvait et distingua deux silhouettes. Sa mère se tenait à ses côtés ainsi que sa jeune protégée, Nelwen. Il reprit un peu ses esprits, avec encore une douleur dans son bras en écharpe et finit par s’adresser à eux. -Ma tête… Je suis où ? J’ai l’impression que j’ai dormi une éternité… -Juste trois semaines dans cette petite chambre d’hospice, tu as reçu des soins suite à tes blessures et tes brûlures. -Tu ronflais même par moments. -Désolé… Je me souviens de mon affrontement avec cet homme… puis le trou noir… Cléha expliqua alors ce qu’il s’était passé durant son moment d’inconscience. Il faut dire que plusieurs évènements se sont passés depuis la défense de la Cathédrale de Myrélis, notamment des signalements sur l’individu qui répondait au nom de Vadamar à la frontière de la région de Gälya. -Beaucoup de personnes se sont inquiétées et sont venues te voir, je vois que mon fils est populaire et a du succès auprès de certaines. Le voyant gêné en se frottant la tête, elle se mit à sourire et continua. -Il y a eu bien sûr ton amie Sélénia, mais aussi cette fille un peu insistante, Danaé, sans oublier cette gentille Naéhlya. Elles sont venues tous les jours voir ton état, et se faisaient du soucis, tu ne me cacherais pas des choses par hasard ? -Heu… eh bien non non… -Manrek en pince pour Naéhlya et peut-être même pour Danaé, il dit leur nom pendant son sommeil. Il s’est aussi jeté sur la boule de feu, à destination de Sélénia, pour la protéger. -Merci Nelwen… -Ha ha je vois, tu es bien comme ton père, un bon samaritain. Fais attention à ne pas te perdre dans les méandres de l’amour. Bien quand tu auras fait le point sur tout ça et que tu seras en état de marcher, le Seigneur Rähor désire te voir, il t’attend dans la salle du trône. Elle les laissa alors tous les deux dans la pièce, à peine la porte refermée, Manrek regarda la jeune magicienne et soupira. -Il fallait que tu parles un peu trop… -Hi hi c’est marrant de te voir embarrassé. Allez dépêche-toi ! le Roi et sa protégée t’attendent. J’en connais une qui sera contente de te voir sur pied. Il se prépara rapidement, et se dirigea vers la salle du trône. Sur la route il ne vit que très peu de soldats patrouiller, ou même de garde devant les entrées. Il devait se tramer quelque chose pour qu’autant d’effectifs manquent à l’appel. Il entra enfin dans la pièce où il était attendu, la jeune fille avait un sourire radieux et le Roi s’exclama haut et fort quand il s’approcha. -MANREK ! Te voilà enfin et en forme ! Nous t’attendions. -Je suis si contente que tu ailles bien. Je suis venue te voir une fois ou deux… Il rougit légèrement devant elle et attendit l’annonce de son Roi. -Bien, je voulais te voir pour deux choses. La première, te féliciter pour cette mission menée à bien avec courage et rigueur, un véritable succès ! La deuxième c’est une récompense et pas des moindres. Aux vues de tes prouesses au combat, de ton sang-froid et de ton instinct de leader, j’ai décidé de te nommer capitaine, avec l’approbation des généraux également. -Sir… Je… -Félicitations Manrek ! -Merci…j’avoue que je ne sais pas quoi dire… Arrivant également dans la pièce en s’approchant de lui, une main se glissa sur son épaule et des lèvres se posèrent sur sa joue, sous les yeux accusateurs de Naéhlya. -Bravo mon joli, je vois qu’on a le même grade à présent. Il faut qu’on fête ça, hein. -Oh…et bien j’ignorais que vous vous fréquentiez… -Et oui ma belle, les missions ça rapproche tu sais… -Non…mais je ne… Raaaahh Mais ce n’est pas vrai ! Devant la scène, il se dirigea vers la sortie sous les ricanements du Roi qui trouvait la situation amusante. Puis il se retourna un bref instant. -Sir Rähor ? Où sont passés tous les soldats ? -J’ai envoyé presque tous nos hommes sur les régions de Myrélis et Gälya suite à plusieurs signalements de ce dénommé Vadamar. Notre Royaume étant en sécurité, je me suis permis d’aider nos alliés et d’en finir avec la menace que représente cet individu. -Je vois. A cet instant un soldat raghénorien entra essoufflé dans la salle du trône. -SIR RAHOR ! L’ENNEMI NOUS SUBMERGE ! NOUS AVONS PERDU ENORMEMENT D’HOMMES SUR GALYA ! -MAIS C’EST IMPOSSIBLE ! Devant cette annonce inquiétante et urgente, le Roi ne perdit pas de temps et mobilisa le restant de ses troupes et le Général Siménor pour adopter la meilleure des stratégies. -Siménor ! Pars sur le champ avec la trentaine d’hommes qu’il nous reste et prête main forte à Zaein et Manserk. -Sir laissez-moi y aller également… -Manrek c’est hors de question tu n’es pas en état. Tu restes ici avec quelques jeunes soldats qui n’ont également pas encore récupéré. -Bien ! Seigneur Rähor, je pars dans l’heure ! C’est alors que le Général partit en direction de Gälya accompagné de ses hommes, laissant tout juste une poignée d’hommes, au sein du fort. Les heures défilèrent, il tourna en rond dans le village, se remémorant son cauchemar avant son réveil brutal, jusqu’au coucher de soleil. Il finit par rentrer chez lui, où sa mère et Nelwen l’attendaient pour diner. Le repas fut assez silencieux et il se dépêcha de monter en chambre cogiter un peu. La nuit tomba amenant avec elle, calme et fraicheur dans les ruelles, la fenêtre de l’étage ouverte, il était assis là, ne pouvant fermer l’œil il contemplait les étoiles. Soudain il entendit un petit murmure qui l’invita à descendre de son perchoir. Hésitant un peu il se décida malgré tout et sauta du premier étage afin de rejoindre la ruelle d’où provenait la voix. Le regard de braise, une chevelure aux reflets écarlates et une gestuelle séduisante, elle l’attendait ici. Il se sentit alors paralysé comme l’autre soir au bord de la rivière dans la forêt de Jihil, était-ce un sort ou bien l’intimidation, il ne bougeait plus d’un pouce. -Allons mon chou, détends-toi, je suis venue marcher et parler avec toi. Je ne te sauterai pas dessus pour une fois ah ah, enfin… qui sait… Il accepta d’un signe de tête et marchèrent tous les deux sous la lumière de la lune. -Tu sais, c’est rare que quelqu’un me résiste et me plaise autant que toi. -C’est flatteur mais on ne peut forcer les sentiments, c’est quelque chose d’incontrôlable. -Je pourrais aisément te lancer un sort et m’amuser avec toi comme je l’ai fait avec Kazzhir ou encore Lysandra, après tout j’ai cette part démoniaque en moi. Mais bon, à quoi bon, ça ne serait pas sincère si je devais forcer les choses. -Je me disais bien que par moments j’étais immobilisé… Je trouve que tu es avenante, peut-être un peu trop, mais tu n’as pas mauvais fond. -Oh tu sais, tu ne connais pas grand-chose de moi… -Tu n’as rien de néfaste, je pense que tu as besoin de compagnie, subir l’entrainement de Zaein ne doit pas être facile tous les jours. Elle se rapprocha de lui en soupirant, son attitude changea un peu, laissant timidement échapper quelques confidences sur sa vie qu’elle dissimule derrière son masque. -Ce vieux ne me laisse rien faire, mais bon c’est grâce à lui si j’en suis là. Je vivais dans la région de Gälya, mes parents ne s’occupaient guère de moi, trop occupés visiblement à travailler pour leur Seigneur. Apprenant des sorts obscurs dans mon coin, Zaein me remarqua et me proposa de le suivre à mes 5ans. Sans regarder derrière moi je le suivis, accompagné de cette brute d’Halguéran et nous sommes arrivés ici. D’après les rumeurs, mes parents m’ont cherché plusieurs années, mais bon vu le peu d’importance que j’avais à leurs yeux j’en doute fortement. Enfin bref… ils ont dû tourner la page depuis, j’ai appris que j’avais une petite sœur, une dénommée Nyxea Ah ah ah. -Je suis désolé pour toi Danaé… Tu n’as pas dû avoir une enfance facile… -Je t’interdis d’éprouver de la pitié pour moi, sinon je t’étripe ! -Désolé, je ne voulais pas te froisser. -Je sais, triple andouille ! Tu es l’opposé de moi, tu n’as que des pensées bienfaitrices pendant que je sème trouble et confusion. Je suis malsaine, j’ai l’incarnation du mal en moi… -Mais non ne dis pas ça… Je ne te savais pas si pessimiste. La voyant pas comme à son habitude, un brin songeur et abattu, il la prit contre son épaule pour la réconforter un peu. -C’est tellement rare qu’on me réconforte ainsi… d’autant plus quand c’est sincère… Il lui sourit et il vit une larme descendre lentement le long de sa joue. -Tiens, mais il ne faut pas pleurer. C’est tout naturel un peu de compassion. -C’est la première fois… quel sentiment étrange… Elle essuya sa larme, soupira un bref instant et poursuivit. -Je sais ce que tu éprouves pour Naéhlya… Mais j’aimerais avant tout, te faire une confidence. Sans attendre sa réponse, elle lui vola un baiser langoureux puis se leva et commença à partir en direction du fort. -Cette fois je n’ai pas usé de sort… Au moins j’aurais eu droit à un dernier baiser avant que tu ne tombes dans ses bras, à moins que tu ne changes d’avis d’ici là...dans ce cas… Elle lui fit un clin d’œil avant de s’éclipser. -Bonne nuit mon joli. Il resta sur le banc un peu stoïque, il avait un léger sourire en pensant que même la personne la plus extravertie avait un côté sombre et douloureux qu’il fallait juste un peu éclairer. Il continua de marcher, seul, dans les rues du village en pensant à son cauchemar de l’autre soir et à Naéhlya. Soudain, des gouttes de sang au sol parsemées le long d’une ruelle étroite l’intrigua, il décida instinctivement de les suivre sans tarder. Une trace de main sur le mur, deux caisses et un drap dissimulaient une scène macabre. Le messager qui était venu alerter le Roi gisait au sol, mort depuis plusieurs jours. Un frisson parcourut tout son corps, comme si ce mauvais rêve avait finalement une signification, il comprit alors que ce n’était qu’un piège depuis le début. Il courut tant bien que mal avec son bras encore immobilisé, vers la salle du trône. A peine arrivé dans la pièce, il ressentait une présence malsaine, cherchant dans la pénombre, il finit par distinguer un individu sur le mur du fond. Des symboles dessinés sur les parois, comme un préparatif d’incantation, cela n’annonçait rien de bon, il s’écria alors, pour stopper ses manigances. -HALTE-LA ! CESSEZ VOTRE ACTIVITE ! Surprit par ce vacarme, la silhouette se redressa aussitôt et fit face à Manrek. -Voilà qui est embêtant… Ce merveilleux plan qui tombe à l’eau… -C’est terminé ! tu n’iras nulle part ! Qui es-tu ? -Savoir mon nom ne changera pas ton destin…mais bon si tu insistes… Je suis Sigrith. -Sigrith … ? Que viens-tu faire ici ? -Ah ah je suis venu t’envoyer dans l’autre monde ! Pointant sa main vers le mur, une flamme commença à parcourir le long de son bras, quand soudain, une puissante magie aqueuse déferla sur la personne aux intentions malsaines. Les torches dans la pièce s’allumèrent une à une, la luminosité était établie, éclairant ainsi la mystérieuse femme. -Tu ne le toucheras pas ! -C’est fini ton destin s’achève ici, qui que tu sois ! Par chance, le cri de Manrek avait réveillé les personnes aux alentours, notamment le Seigneur Rähor et Naéhlya. La magie aux propriétés aquatiques de cette dernière impressionna le guerrier. Ils descendirent l’escalier pour en finir avec cette menace, mais celle-ci se releva rapidement malgré le choc du sort. -Bien ce n’est que partie remise… Profitant d’un écran de brouillard, elle courut vers la sortie pour s’échapper et filer hors des murs du fort. La menace c’était donc volatilisé dans la nature, la brume se dissipa peu à peu, redonnant une visibilité convenable. Le convalescent expliqua alors toute la situation et la catastrophe qui fut évitée. Le Roi identifia les symboles sur le mur, qui n’était autre qu’un puissant maléfice destiné à plonger l’ensemble du village dans un brasier sans fin. Il posa sa main sur ces derniers, et désamorça ce début d’incantation. Malgré l’inquiétude, le seigneur Rähor félicita et remercia le jeune guerrier pour avoir su déjouer ce traquenard funeste. Après quelques instants, les choses revinrent à la normale, mais tous restèrent sur le qui-vive. Manrek raccompagna en chambre, celle qui lui avait porté secours un peu plus tôt. -Très courtois de ta part, tu as peur qu’il m’arrive quelque chose ? -Et bien…heu… enfin si, je m’assure qu’il ne t’arrive rien… -Ce n’est pourtant pas moi qui ai le bras en écharpe. -Hé hé oui tu marques un point. Bien je vais te laisser te reposer, mon devoir a été accompli. Elle lui retint la main avant qu’il ne ferme la porte de chambre. -Si tu veux… il y a un petit canapé derrière le paravent, tu peux rester dormir… après une heure si tardive tu dois être épuisé… -Je n’oserais pas te déranger… Je ne peux pas me permettre de rester, ça ne serait pas correct… -Je ne voulais pas en arriver là mais… Avec un sourire en coin et un ton autoritaire et supérieur, elle poursuivit. -Capitaine Manrek ! Par ordre du Roi, je vous demande de monter la garde dans ma chambre, pour assurer ma protection pendant mon sommeil ! Il se frotta la tête, un peu gêné et mal à l’aise, il finit par accepter sa requête. -Bon, bon tu as gagné… -Hi hi hi Parfait, merci monsieur le guerrier ! Ils passèrent un petit moment à parler de tout et de rien, se racontèrent quelques anecdotes chacun, puis vint le moment de se reposer, après une nuit pour le moins agitée. -Bien je vais te laisser dormir, et rejoindre ce fameux canapé qui m’attend. -Oui tu as raison, et puis tu dois être fatigué. Rompez soldat ! J’ai assez abusé de votre gentillesse, vous avez gagné un repos bien mérité ! Hi hi . Elle lui glissa un baiser sur sa joue et rejoignit son lit. -Bonne nuit Manrek. Il ne pouvait cacher son sourire et rougir à la fois, il se précipita alors derrière le paravent et rejoindre également son couchage afin de ne pas montrer son émoi. -Bonne nuit… Naéhlya. Sigrith
  9. Je réclame justice ! 3 joutes ont été retiré et 2 qui sont rajoutées. Il y a un delta de 1, je l'ai vu, ça rigole pas avec les joutes Cool en tout cas les petits changements. Existe-il du coup d'autres Map comme le dédale encore inconnu à mes yeux ?
  10. Petite faute pour la fosse de Terra, c'est une joute 4v4. D'après moi, si on doit garder le même nombre de joutes, celles qui seraient à retirer pour être remplacé sont : -Tournoi MZ 250 L 3v3 -Enclave 150 L 2v2 -Enclave 150 L 3v3 -Torrent Ignis 2v2 L -Statue de Melrath 70 L 2v2 -Crique d'Aqua 20 L 3v3 -Crique d'Aqua 20 L 2v2 A remplacer par , pour exemple : -Crique d'Aqua 80 3v3 A -Torrent Ignis 100 4v4 A -Crique d'Aqua 60 3v3 A -Ruine T'il lunis 70 3v3 A -Lac fantôme 80 3v3 A -Lac fantôme 70 2v2 A -Fosse de Terra 150 2v2 A Voilà, ce sont mes idées après. A discuter avec les autres jouteurs.
  11. La Bataille de Myrélis La Cathédrale de Myrélis est un des plus beaux monuments du continent d’Asthrälia. Sa salle du trône est également resplendissante avec de nombreux objets de cultes liés au Divin, de grandes statues de marbres représentant ce dernier, ainsi que les précédents empereurs. Les treize Raghénoriens entrèrent dans la pièce principale, éblouis par tant de lumières et de merveilles, il faut dire qu’ils n’avaient pas l’habitude de ce genre de décors dans leur région. L’impératrice Sanéa se tenait face à eux, debout, devant son siège royal, avec à ses côtés son jeune fils, d’environ 5ans, et deux chevaliers d’une grande prestance. Manrek s’avança de quelques pas, plia le genou, se releva et présenta brièvement son groupe et la raison de leur venue. Le temps était compté, il devait aller à l’essentiel pour gagner du temps sur un plan de défense rapide. -Nous devons nous hâter, l’ennemi sera là dans la nuit. -C’est affreux… nous ne sommes pas réputés pour notre armée, le gros de notre armée se trouve aux avants postes et au port de Chyron. Nous subissons depuis plusieurs jours, des attaques de Vipères Aquatiques gigantesques sur nos bateaux et nos citoyens. J’ai dû mobiliser une bonne partie de mon armée pour sécuriser les lieux. Seule ma garde rapprochée et une trentaine d’hommes sont restées ici. -Il ne reste plus rien des avants postes, si vous venez d’apprendre la nouvelle c’est qu’aucun soldat n’a été épargné. De plus, nous ne pouvons quérir l’aide des hommes situés au port, il sera déjà trop tard. Nous devons nous préparer maintenant avec notre effectif actuel ! -Vous avez raison ! Rolendo, Garius préparez les défenses, les soldats ! L’ennemi est à notre porte dans quelques heures ! -Bien Dame Sanéa. -Nous joignons nos forces avec vous, nous sommes jeunes, certes, mais nous sommes des soldats confirmés, à Raghénor nous ne plaisantons pas avec l’entrainement ! -Merci à vous, que le Divin vous bénisse ! Sans s’attarder davantage, ils suivirent la garde royale pour se préparer à contrecarrer l’offensive ennemie. Au-dessus de la porte principale, sur les remparts, se trouvaient des archers et quelques magiciens Myréliens, auxquels Icaro, Kazzhir, Lysandra et Cyria apportèrent leur appui. Dans la tourelle, les seuls nécromanciens Danaé et Kélio, invoquaient des entités squelettiques à l’extérieur devant l’entrée du fort, sur une importante nappe d’huile. Dans la cour intérieure, les guerriers Myréliens, menés par deux gardes royaux, se préparaient à combattre en cas d’entrée forcée de l’ennemi. Manrek, Baranhor, Adonis, Cassy et Sutol étaient également présents avec eux, au premier front, en dernière ligne plus en retrait, Sélénia et Nelwen étaient prêtes pour un soutien magique. Tout était prêt, dans l’obscurité et le silence de la nuit qui assombrit au fur et à mesure la future scène de guerre. Aucune torche d’allumée, pour laisser à l’adversaire cette impression d’attaque surprise, tout le monde resta dans un mutisme en attendant le moment fatidique. La tension montait d’un cran aux grognements et bruit des pas que faisaient les créatures, qui se rapprochaient de plus en plus vers la grande porte principale. Des tambours faisaient vibrer le sol, mettant dans un état de furie les Gardabras qui foncèrent, à cet instant, sur le géant de bois. UUUUUAAARRRRRRRHH !!!! Le cri de guerre de l’ennemi donna le signal aux assiégés pour passer à l’offensive. Manrek fit un signe de tête à Icaro qui déclara instantanément les hostilités. -TIREZ ! Tous les archers envoyèrent flèches et carreaux enflammées sur l’imposante nappe d’huile, qui embrasa l’ennemi. On pouvait alors distinguer pas moins d’une cinquantaine de monstres assoiffés de sang, hurler dans la fournaise. Lysandra déchaina la foudre, Cyria déclencha un véritable brasier sur la horde, Danaé et Kélio réanimèrent leurs invocations de squelettes, qui prirent part au combat. Le plan se déroulait comme prévu, une contre-attaque qui porta ses fruits, faisant tomber une à une les créatures, mais les réjouissances ne pouvaient s’éterniser et l’homme à la capuche noire sortit de l’arrière garde. -Hum vous étiez donc au courant de notre venue, bien essayé… mais la chance va tourner. Il plaça ses mains devant lui, prononça quelques mots et une imposante boule de feu surgit, grandissant de plus en plus. -Vite tirez lui dessus ! Il ne doit pas finir son incantation ! Aucun projectile ni magie n’arrivait à transpercer la gigantesque flamme sur le point de partir. Le repli était la seule solution. -On va se la prendre ! Déguerpissez d’ici ! À peine le temps de s’écarter du rempart, que la boule de fournaise partit à vive allure sur la porte et le rempart qui éclatèrent en morceaux, emportant avec elle, une bonne partie des soldats Myréliens. Une quarantaine de Gardabras ainsi qu’une poignée d’Hatilas, totalement enragés, entrèrent dans la cour, accueillis par l’infanterie au sol. Un cri de guerre poussé par Rolendo, s’ensuivit d’une bataille acharnée au corps à corps ! -AVEC MOI MYRELIENS, RAGHENORIENS ! CHARGEZ ! Les coups de lames et de masses volaient de tous les côtés, chaque créature devait mobiliser quelques hommes. Cassy sous des débris, le bras et la jambe droite coincés, était à la merci d’un Gardabra, qui s’approcha de sa proie pour se délecter de son sang. Comme un coup de tonnerre, Adonis voyant le destin de son amie sur le point de s’achever, transperça la ligne ennemie et trancha la tête de ce dernier qui n’eut le temps de lever un bras pour porter le coup fatal. -Je ne laisserai quiconque s’approcher de toi, Cassy ! Pendant ce temps, Sutol profita de l’expérience au combat de Rolendo pour lui apporter un appui offensif et venir à bout d’un Hatila. Sélénia et Nelwen, après avoir appliqué les premiers soins aux blessés, envoyèrent des sorts de glaces et entraves auriques sur les derniers Hatilas encore debout. Situé en plein centre, terrassant leur troisième Gardabra, Manrek et Baranhor allièrent leurs forces comme à l’accoutumée, un duo solide et incisif. Au fil des heures, le combat prenait une tournure favorable devant l’effectif ennemi qui réduisait, mais les réjouissances étaient de courtes durée… Juste avant que le premier rayon de soleil n’éclaire le champ de bataille, une horde d’une douzaine d’adversaires aux multiples bras déchainèrent leur furie. Une ombre funeste les accompagnait, se faufilant au travers du champ de bataille jusqu’aux portes du trône. Le garde royal Garius s’interposa devant la porte pour lui barrer sa progression. -Toute tentative est vaine misérable ! Il faudra me passer sur le corps avant de toucher un cheveu à l’impératrice ! -Qu’il en soit ainsi… Le chevalier frappa de toutes ses forces avec sa hache, mais l’homme en noir esquiva, tel un brouillard, il disparut sous la puissance du choc. Son arme coincée au sol, il n’eut le temps de la débloquer et de se retourner, que son ennemi direct se retrouva derrière lui, sa longue dague plantée dans son cœur. Pendant que le brave guerrier rendait son dernier soupir, son bourreau lui murmura à l’oreille. -Voilà qui est fait… ton impératrice sera la suivante. Il pénétra alors dans la salle du trône sous le regard pétrifié des deux jeunes magiciennes, qui se tenaient là, à quelques mètres. Sélénia reprit ses esprits et avant de poursuivre l’individu, elle s’écria. -MANREK !! Le combat était rude pour tout le monde, les blessés et les morts par dizaines, mais le hurlement résonna dans toute la cour. Rolendo prit au piège par deux assaillants, ne pouvait se défaire de ses adversaires et comprit que sa souveraine courrait un danger. Il implora alors de l’aide pour lui porter secours. -PROTEGEZ DAME SANEA, JE VOUS EN CONJURE ! Baranhor et Manrek, étant les plus proches, foncèrent alors dans la direction du trône, très vite bloqués par plusieurs immondices. -Manrek prend appui sur ma lance, je vais te projeter au-dessus d’eux ! -Et toi ? -T’occupe pas de moi, ils ne savent pas encore à qui ils ont affaire !! Une petite horde de squelettes surgit soudain du sol. -Un petit coup de main mon chou ? Voilà quelques sbires pour t’offrir une diversion mon joli. Danaé était descendue de la tour aider les deux guerriers. -Parfait ! C’est le moment Manrek ! FONCE ! Propulsé à l’aide de sa lance, il passa au-dessus des ennemis et atterit devant les marches menant à la salle du trône. -Tu as intérêt à rester en vie, tu me dois encore quelque chose ! Il fonça droit devant en lui répondant d’un signe de main et entra dans la pièce faisant face à une situation des plus délicate. Selenia se tenait encore debout malgré de multiples taillades et brûlures, complétement à bout de force. Derrière elle se trouvait Nelwen faisant un sort de barrière magique, afin de protéger le jeune garçon et l’impératrice de Myrélis qui gisait dans son sang, au sol, avec une plaie importante au ventre. Devant cette scène, la rage emporta le guerrier au bandeau écarlate qui devint totalement hors de contrôle. -LAISSE LES ! TON ADVERSAIRE C’EST MOI ! Se jetant sur lui multipliant les coups de lame, l’homme en noir fût surpris par tant d’ardeur et de fureur. Devant un tel acharnement il ne put esquiver tous les assauts et se vit entaillé à plusieurs endroits, l’obligeant à reculer. -Quelle puissance… Il y a bien longtemps que mon sang n’avait pas coulé… Très intéressant… Manrek fonça à nouveau sur lui, la lame pointait en avant. Sentant que le jeune garçon allait peut-être avoir raison de lui, le mystérieux mage leva son bras en direction de Sélénia et invoqua une boule de feu, le sourire en coin. -Ma mort emportera ton amie avec moi… Il bifurqua alors de direction et se jeta sur la trajectoire du brasier qu’il prit de plein fouet. Son armure et son bras étaient complétement calcinés mais il se releva tant bien que mal en s’aidant de son épée. -La vie de ton amie est donc plus précieuse… c’est dommage de finir ainsi. Ta faiblesse c’est ton cœur et tes sentiments et c’est précisément ce qui te perdra. Tandis que Sélénia ne manqua pas de laisser couler quelques larmes et essaya de lui prodiguer un sort apaisant sur les brûlures, Il se retourna vers elle en la stoppant sur son incantation. -Filez… de là… Maintenant… -Non je ne te laisse pas… Il la repoussa légèrement et avança vers le mage noir qui leva ses deux bras pour invoquer à nouveau un brasier. Il saisit son épée des deux mains avec ses dernières forces, et envoya sa lame sur la main gauche, qu’il réussit à transpercer malgré le sort de feu. Manrek se laissa tomber à terre, avec un léger sourire. -AAARRHHHH, TU VAS QUAND MÊME MOURIR ! Pointant à nouveau son autre bras encore en état, il commença à produire un nouveau brasier quand une voix menaçante l’interrompit dans son élan. -Par ordre du Seigneur Rähor, je condamne cet acte par la mort ! C’est terminé ! -Manrek… Pris de colère, le Général Manserk sera son poing et avança vers l’individu en noir. -Je vais t’anéantir ordure ! Du brouillard commençait alors à envahir la pièce. -Inutile de résister, toute ta clique roupille en Enfer, tu es le prochain ! -L’heure est venue pour moi de vous laisser… Ne vous en faites pas, je reviendrai. Le nom de Vadamar n’a pas fini de vous hanter… Il disparut dans un écran de fumée mêlé au brouillard qui se dissipa rapidement, le combat était à présent terminé. Le moment était venu de panser les blessures et d’enterrer les défunts, les renforts venus de Raghénor, aidaient tous les valeureux combattants. Deux jours passèrent pour dégager les débris, apporter les premiers soins aux blessés et notamment suivre l’état de santé de l’impératrice Sanéa très affaiblie. Ne pouvant mobiliser davantage autant de Raghénoriens sur les lieux, Le Général Siménor s’exprima au chevet de la souveraine. -Mes respects Dame Sanéa. Je vous annonce notre départ imminent pour retourner en Raghénor et soigner nos blessés. -Je comprends… Je ne vous remercierai… jamais assez…que le Divin vous bénisse… -Nous avons fait notre devoir au nom de notre Alliance et de notre Roi. Le Général Manserk restera quelques jours de plus avec une poignée de soldats afin de s’assurer que Vadamar ne revienne pas finir son œuvre. Nous devons ramener nos jeunes recrues et les soigner, par chance nous déplorons aucune perte parmi nos jeunes recrues dans cette mission suicide. -Ne les blâmez pas… je leur dois la vie… Félicitez-les de ma part… pour leur bravoure… ce jeune garçon… a de véritables talents… j’espère qu’il va bien… -Pour l’heure il est toujours inconscient, c’est le seul dont nous ne pouvons encore nous prononcer sur son pronostic vital, mais je vais m’assurer qu’il bénéficie de nos meilleurs soins. Nous devons partir sur-le-champ pour agir au mieux au plus vite. -Bien… oh une dernière chose… je vous en prie… Mon royaume n’étant pas au meilleur de sa forme… et ma santé également… Puis-je vous demander une faveur ? -Bien évidemment. Elle regarda alors son fils les yeux larmoyants, qui était déjà au courant de la décision de sa mère. C'est avec une voix tremblotante et le cœur serré qu'elle poursuivit, pensant fermement qu'elle serait la meilleure solution pour lui. -Pouvez vous prendre soin de mon fils ?... Je sais que Naéhlya… sa cousine est déjà à vos côtés… depuis le décès de ma sœur… Je serai plus sereine qu’il soit… en sécurité à Raghénor… Pouvez-vous le prendre sous votre aile ? Etonné par cette demande aux premiers abords, il comprit rapidement qu'elle agissait pour le bien de son fils, malgré la douleur que peut éprouver une mère en confiant son enfant pendant une longue période. -Et bien… heu oui oui… Je vais tout faire pour qu’il soit en sécurité. Il s’avança alors vers le jeune garçon qui pleurait, s’agenouilla et pour tenter de le rassurer un peu, il s’adressa à lui. -Tu viens avec moi ? Tu verras j’ai aussi deux enfants qui pourront te faire visiter tout Raghénor et ses nombreux jardins, et puis nous reviendrons voir ta mère dès que possible. C'est d'accord ? Il s'essuya ses quelques larmes et tendit timidement sa main vers l’homme en regardant un dernier instant sa mère, et avança vers lui. -En route ! Mais au fait, je ne t’ai pas dit mon prénom. Je m’appelle Siménor, Général de l’armée Raghénorienne, et toi quel est ton nom ? -Je m’appelle Aokan… Sanéa Aokan Garius Rolendo Vadamar
  12. Tentation et Mauvais Présage Pressant le pas et en limitant les temps de repos, afin de rattraper la horde infernale, ils ne mirent que deux jours pour rejoindre le Rempart d’Almon. Une scène macabre décorait le paysage, mélangeant une poignée d’hommes et quelques créatures, comme le décrivait le survivant de l’escadron d’Osgar. Danaé examina le sang frais au sol, pratiqua un sort sur le corps sans vie du capitaine complétement ensanglanté. Elle lui chuchota quelques mots, le malheureux se releva, lui murmura quelque chose d’à peine audible et retourna au royaume des morts. -Quel dommage, enfin… L’ennemi a un peu moins de six jours de marche devant nous. Le combat fut rude et ils ont ralenti la progression vers la Cathédrale, profitant de quelques cadavres pour reprendre des forces. -Hum… Nous n’avons malheureusement pas le temps pour enterrer nos frères d’arme. Nous devons nous hâter pour réussir à les rattraper. Sans tarder ils reprirent la route en direction de la Cathédrale de Myrélis, en coupant à travers la forêt de Jihil pour gagner un peu de temps. La fatigue se faisait de plus en plus ressentir parmi les membres, certains esprits commençaient à s’échauffer. -Bon Manrek, on prend une pause là on n’est pas tes larbins ! -Doucement Kazzhir, ne t’énerve pas… -Hey personne ne t’a obligé à venir ok ! -Calmez-vous, il faut qu’on reste soudé… -Si vous vous entretuez, dites-vous que je jouerai avec votre corps ensuite ah ah ! Devant ce tumulte, il se devait de réagir et mobiliser ses troupes. -Ecoutez ! Je sais que c’est dur, la fatigue nous gagne, je vous demande encore un petit effort avant que la nuit ne tombe et nous ferons une halte. Encore une bonne heure de marche et nous nous relâcherons un peu. -Tu vas prendre un carreau dans l’épaule plutôt oui ! Pointant son arbalète, Kazzhir menaça Manrek, quelques-uns tentèrent de calmer le jeune rôdeur, mais se firent très vite foudroyés du regard. Devant cette atmosphère pesante et inquiétante, le silence régnait, laissant les deux hommes face à face. -Calme toi Kazzhir, nous sommes frères d’armes, inutile de nous entretuer. -Humpf…Tu parles ! C’est moi qui devrais être à la tête de cette mission, je suis plus âgé ! Nous aurions pris le chemin principal et terrassés tout ce bazar ! Tu me laisses le commandement ou je te décoche un carreau ! -Quel tempérament ! Alors mon chou ? Tu vas le laisser te prendre ta place à mes côtés… -Silence toi aussi ! Ou la suivante est pour toi ! -Pour la dernière fois calme toi Kazzhir… -Ok tu l’auras voulu ! Son doigt enclencha le mécanisme et avant même que le carreau ne parte, le guerrier dégaina sa lame et envoya un coup qui fendit l’air. La fente pulvérisa le carreau, et fini sa course sur le visage de ce dernier qui n’eut le temps d’esquiver le coup. Une bonne balafre au niveau de son œil droit, par chance, la blessure n’était que superficielle. Nelwen et Lysandra lui firent les premiers soins, sous les grommellements du rôdeur qui ne prononça plus aucun mot après ce coup. Soudain, un semblant d’odeur de fumée interrompit cette incartade. -Hum ça n’annonce rien de bon… Adonis, Icaro et Sutol, partez vers le Nord-Ouest en éclaireur. Je pense que cela provient des avant-postes de l’armée Myrélienne. Vous nous rejoindrez à la nuit tombée, nous allons avancer un peu et dresser un campement en attendant. -Très bien nous partons. Tandis que les trois nommés partirent rapidement en direction de l’objectif, le reste du groupe reprirent le chemin à travers le bois de Jihil. L’odeur s’intensifiait de plus en plus, et au travers de la cime des arbres, on pouvait distinguer plusieurs signaux de fumées. Aux abords d’un petit ruisseau, quand le soleil commença à décliner, ils montèrent des tentes pour passer la nuit et attendirent le retour du reste des membres. Pour rester en totale discrétion, aucun feu ne devait être allumé malgré la fraicheur et l’humidité que la nuit amenait. Certains se réchauffaient comme ils le pouvaient que ce soit par des couvertures ou encore par chaleur corporelle. Ce qui satisfaisait amplement Danaé, elle qui adorait, d’une certaine manière, le contact humain, elle se rapprocha de Lysandra et Kazzhir. Tandis que Cassy attendait patiemment Adonis, Kélio et Cyria partagèrent quelques anecdotes, Manrek discuta avec Baranhor et Sélénia pendant que Nelwen dormait dans sa tente. Un moment de calme avant la tempête… -Tu es sûr que ça va Manrek ? Avec Sélénia on te trouve bizarre en ce moment. -Oui…oui ça va. -Tu es sûr ? Tu sais je m’inquiète beaucoup pour toi…tu es comme… Posant sa main sur son genou, hésitant un instant, elle poursuivit. -Tu es comme mon frère… -C’est gentil à vous deux…merci Sélénia, moi aussi je tiens à toi tu sais. Je crois que s’il vous arrivait quelque chose, je deviendrai complétement fou. La jeune magicienne rougit, mais elle savait que les sentiments qu’elle éprouvait pour le guerrier n’étaient pas réciproques, ou du moins différents. Elle l’avait d’autant plus remarqué à la salle du trône lorsqu’il avait la vu la ravissante jeune fille aux côtés du roi. Ses doutes et ses pensées se confirmèrent rapidement. -Désolé si je vous inquiète. Il y a d’abord Nelwen, que je dois surveiller, elle serait prête à me suivre partout même en Enfer ! J’ai sa vie entre mes mains, je dois être vigilant. Il y aussi cette fille…Naéhlya… Je ne sais pas…son regard… Je me devais de lui venir en aide. Désolé si je vous ai mêlé à tout ça. -T'en fais pas vieux ! On forme une équipe ! -On sera toujours là pour toi ! -Merci, je ne sais pas ce que je serai devenu sans vous ! Il se leva, avec un léger sourire, les salua d’un geste de main, et partit au bord du ruisseau se changer les idées et éviter de dévoiler le secret familial, en attendant patiemment ceux qu’il avait missionnés. Peu à peu tout le monde s’endormit, le temps semblait long pour lui et l’inquiétude montait aux fils des heures, espérant qu’ils ne leur soient rien arrivés. Scrutant toujours l’horizon avec la Lune pour seule lumière, une main se glissa sur son épaule tandis qu’une voix envoutante lui murmura à l’oreille. -Ce n’est pas prudent de rester tout seul mon mignon. Laisse-moi te tenir compagnie, tu ne seras pas déçu. -Danaé… Tu en loupes pas une… -Tout le monde dort, un jeune homme comme toi ne peut pas rester seul… Tu sais que ton côté ténébreux de me laisse pas indifférente. Laisse-toi aller, ça sera notre petit secret rien qu’à tous les deux... -Ecoute Danaé, c’est très flatteur, tu es une jeune femme séduisante et pleine d’entrain mais… -Chut ! Ne va pas dire des bêtises ! Comme paralysé par son envoutement il n’arrivait plus à se défaire de son emprise, se retrouvant dos à un arbre, elle s’avança alors, mit sa main derrière sa tête et l’embrassa. Totalement dépourvu de volonté et immobilisé, il ne pouvait qu’accepter ce langoureux baiser qui fût malgré tout de courte durée lorsqu’il vit au loin, trois silhouettes. C’est alors qu’il reprit ses esprits et écarta doucement la jeune femme avenante pour retrouver le fameux trio qui revenait de mission. -Voilà nos compagnons ! Un peu restée sur sa faim, elle poussa un soupir de déception et d’agacement. -Quelle chance… -Allons leur demander ce qu’ils ont vu ! -Oui, oui je sais, je dois écouter, obéir à Zaein, prendre mes responsabilités bla bla ! Je sais ! Ne crois pas que tu vas m’échapper comme ça, je compte reprendre notre entrevue, tu m’as bien compris ? D’un signe de tête il lui demanda de la suivre en faisant semblant de ne pas avoir entendu sa demande. Ils les rejoignirent rapidement, et demandèrent alors les informations sur ce qu’ils avaient pu voir. -Au rapport ! Quelles sont les nouvelles ? -C’est un véritable carnage… Les trois jeunes hommes étaient assez sous le choc de ce qu’ils avaient vu, et Icaro reprit. -Nous avons aperçu les trois avant-postes de Myrélis, enfin ce qu’il en reste. Du haut de la colline nous n’avons vu que des ruines, et le dernier avant-poste brûlait, de nombreux cadavres servaient de repas ou de défouloir. Ils sont à un peu plus d’une journée de marche de la Cathédrale, si nous pressons le pas nous devrions arriver quelques heures avant eux ! -Bien, beau travail. Je pense qu’ils vont attaquer de nuit pour l’effet de surprise, reposez-vous, nous partons avant l’aube, il nous faudra arriver avant le prochain couché de Soleil. Tous rentrèrent en tente pour profiter des derniers instants de repos avant de reprendre la route. Manrek rejoignit son couchage également, sous le regard insistant de la sulfureuse nécromancienne qui ne manqua pas de l’interpeler discrètement avant qu’il ne referme sa tente. -Ne rêve pas trop de moi, mon joli. On reprendra là où on en est restés… -Bonne nuit Danaé… Ne cherchant pas à rentrer plus loin dans son jeu, il ferma la toile et s’endormit avec sa cape écarlate en guise de couverture, laissant le meilleur couchage à sa jeune protégée qui dormait déjà à poings fermés. La nuit fût reposante et calme dans l’ensemble, malgré quelques rêves étranges, la fraîcheur et la douceur nocturne étouffa la nauséabonde odeur de fumée. Avant que le premier rayon de soleil ne pointe son nez, le guerrier se leva pour prévenir l’ensemble des membres des dernières actualités et pour un départ imminent. Tout le monde pressait le pas pour les derniers préparatifs, une rapide collation, avant de reprendre la route. Le convoi reprit alors son chemin, progressant toujours un peu plus vers leur objectif final. Manrek marchait plusieurs pas devant, seul, en mettant une main sur son front, comme affecté par une migraine. Il était assez silencieux depuis le départ, ce qui ne passa pas inaperçu auprès de certaines qui s’inquiétèrent pour lui. -Tout va bien Manrek ? -Je…oui…oui juste une sale migraine, ça va aller. -Tu as fais un rêve agité, tu parlais pendant ton sommeil et tu étais en sueur. Tu n’arrêtais pas de parler de Danaé et Naéhlya, je me demande si… Rougissant d’un coup avec un mal de tête qui s’intensifia, Il coupa la parole à sa jeune protégée. -Bien ce n’est pas le moment de parler de ça, nous devons rester concentrer sur notre principal objectif. Nelwen posa sa main sur sa tête et apaisa les maux du guerrier, avec un sort à la fois frais et relaxant. Sélénia, quant à elle, mit en garde ce dernier. -Tu devrais te méfier de Danaé… elle ne m’inspire pas confiance. Kazzhir et Lysandra la suivent comme des toutous depuis ce matin, ça ne serait pas étonnant qu’elle use de malice pour arriver à ses fins. -Oui j’ai vu ça. -Sois tranquille, Baranhor et Adonis la surveille, elle ne t'a pas lâché du regard depuis ce matin… Après plusieurs heures de marche, limitant les pauses, ils virent enfin les portes de la Cathédrale de Myrélis en contrebas de la colline. Le soleil commençait à décliner, mais aucun signe de combat ni de présence du groupe ennemi n’étaient visible. La première étape de leur mission fut un succès, mais le pire restait à venir. Dévalant la pente, ils se hâtèrent aux portes de cette magnifique bâtisse, où deux gardes protégeaient son accès. A la vue de l’étendard de Raghénor et après de brèves présentations, les sentinelles laissèrent passer les jeunes soldats, qui au vu de l’urgence gagnèrent aussitôt la salle du trône, afin d’informer l’impératrice Sanéa, sur la situation délicate à venir. Les choses sérieuses allaient bientôt commencer. Lysandra Kazzhir
  13. En Marche Vers Myrélis Nous sommes en l’An 491 d’Asthrälia, six mois se sont écoulés depuis l’inquiétante et redoutable apparition survenue dans la forêt de Sylianne, emportant avec elle, le jeune aspirant soldat, Bélor. Manrek venait de fêter ses 16ans, en continuant de s’entrainer sans relâche au sein du fort, ne pouvant sortir au-delà des fortifications du village depuis l’incident. Les principales forces de l’armée de Raghénor étaient parties sécuriser et enquêter dans toute la région. Du port d’Elvon, au Sud du Fort, face à des créatures marines gigantesques, jusqu’au rempart d’Almon sur le mont Tamiral, en passant par le bois de Sylianne. Aucun secteur ni village n’étaient laissés au hasard. D’étranges créatures, venues des terres éloignées, sévissaient partout sur le continent, même par-delà la muraille, dans les régions voisines telles que Myrélis ou Gälya. Tout ceci mobilisait énormément de soldats, laissant une poignée d’hommes pour l’entrainement des jeunes recrues et la protection du fort et son souverain. Deux fers s’entrechoquèrent sur le terrain d’entrainement, un énième duel qui oppose à nouveau Manrek et Baranhor. La lance d’argent vacille dans les airs et fini par valdinguer à quelques mètres du chevalier à l’armure azur, complétement essoufflé. -Ouf… fiou… tu as mangé du lion ma parole, où est le Manrek que je battais sans moindre mal… -Je me suis beaucoup entrainé. -4 Victoires d’affilées… tu m’étonnes… tu t’es vachement amélioré depuis notre mission…le score est de 13 à 11 -Je ne me relâche pas depuis Bélor… Je dois devenir plus fort pour que ça ne se reproduise plus. -Hey ne te tracasse pas ! C’est une triste disparition sachant qu’on le connaissait depuis qu’on était gamin, mais il ne voudrait que tu finisses comme lui. Regarde-toi, on dirait un zombie avec tes cernes, tu ne dors plus ou quoi ? -Très peu…j’ai beaucoup de mal à trouver le sommeil ces derniers temps. -Hey ça va ? Tu veux en parler ? Tu peux tout me dire tu sais. D’un air méfiant il fronça légèrement les sourcils, se rappelant des paroles de ses ainés. Désormais il ne devait faire confiance à personne, même à ses propres amis. -Non…non ça va aller. Quelques flocons lui caressèrent le visage, en cette période hivernale tout semblait normal, mais ces derniers provenaient d’une mystérieuse magie. Cette petite fraîcheur sur sa peau lui faisait du bien, lui qui paraissait calme en apparence, intérieurement il se sentait tel un volcan sur le point d’imploser. Il ferma les yeux savourant cet air et ces petits éclats frais, quand une douce voix s’immisça entre les deux jeunes hommes. -Alors ? Comment vous trouvez cette nouvelle magie que j’ai apprise ? Elle a des propriétés guérissantes et apaisante. -Ouais c’est pas mal sœurette, mais tu devrais quand même te servir de ta lance autrement, un bon coup dans le thorax de l’ennemi et vlan !! -Merci Sélénia, ce sort m’a fait du bien. La jeune aspirante magicienne rougit devant le guerrier au bandeau écarlate, et poursuivit. -Je connais aussi quelques sorts offensifs que je réserve pour mon vaurien de frère ! Les trois compères rigolèrent ensemble, mais ce moment de réjouissance fût de courte durée lorsqu’un lieutenant, grièvement blessé, passa à proximité d’eux en direction de la salle du trône. Ni une ni deux ils le suivirent, passèrent le seul garde un peu désemparé devant la situation, afin d’écouter ce que le malheureux avait à annoncer. Seul le roi, sa jeune protégée et Zaein étaient présents pour écouter ce brave homme. Le discours fut court et sans appel, une escouade d’une dizaine d’homme située au rempart d’Almon, fut massacrée. -Seigneur Rähor… l’escadron mené par le capitaine Osgar est tombé…Nous avons été encerclé par une horde de créatures… elles avaient huit bras, quatre jambes, la peau verdâtre manipulant plusieurs armes à la fois… Il y avait aussi des monstres similaires à celui du Bois de Sylianne… Je suis le dernier survivant… -Des Hatilas et des Gardabras…encore des entités venues des terres éloignées. -Ils semblaient être dirigé par un homme vêtu de noir… une fois le carnage terminé, me laissant pour mort, j’ai entendu dire qu’ils se dirigeaient vers la cathédrale de Myrélis… Sur ces derniers mots, le roi fit signe afin qu’une équipe médicale soigne le malheureux, pendant que le visage de la jeune fille à ses côtés se figea, comme paralysé par la peur. Son regard se perdit au fond de la pièce, et fini par croiser celui de Manrek. Ce dernier ressentait une détresse en elle, il commença à s’avancer devant le trône, hypnotisé par cette dernière aux yeux d’un bleu intense et à une magnifique chevelure sombre aux reflets violines. -Seigneur Rähor…Je m’inquiète pour ma tante… -Oui je me doute bien Naéhlya, mais nous n’avons plus assez d’effectifs pour envoyer un escadron porter assistance à l’impératrice Sanéa. Après le décès de tes parents, ta tante t’a confié à moi pour assurer ta protection et l’avenir de Myrélis. -Je sais… Mettant un genou à terre, sa lame plantée devant lui, le jeune guerrier prit la parole. -Seigneur Rähor, laissez-moi y aller ! -Malgré tes progrès au combat, je ne peux te laisser y aller, Manrek. Toi et les autres êtes trop jeune pour y aller seuls, le capitaine Osgar et ses hommes étaient des vétérans de guerre. -Laissez-moi prouver ma valeur, laissez-moi porter le blason de Raghénor et porter notre aide au nom de notre Royaume. Je ne vous décevrai pas, je partirai avec les plus téméraires et vaillantes recrues. -Monseigneur, Danaé les accompagnera, elle est également prête pour le combat, j’ai perfectionné son entrainement jusqu’à sa majorité. Sa puissance est sans pareille à son âge. Naéhlya ne cessa de fixer le guerrier au bandeau écarlate, laissant son visage se décrisper avec un léger sourire. Devant l’insistance du téméraire Manrek et les yeux pleins d’espoir de sa jeune protégée, le roi fini difficilement par céder et ne manqua pas de le mettre en garde. -Bien, j’admire ta bravoure ainsi que ton dévouement pour notre Royaume et ses principes. J’espère ne pas faire une erreur en te laissant y aller et que les yeux de la charmante Naéhlya ne t’ai pas aveuglé devant la difficulté de cette mission. Vous devrez absolument éviter le contact avec l’ennemi avant d’arriver à la cathédrale de Myrélis et attendre que je vous envoi les renforts. Je te laisse une heure pour rassembler et former ton groupe. Néanmoins tu seras responsable de ton équipe et sache que la plupart des soldats expérimentés sont déjà en mission. Il leva son bras et d’un geste de la main il l’invita à se relever et de se mettre en route. -Va et présente-moi ton équipe avant votre départ. -Je vais prévenir ma petite Danaé, elle vous attendra ici. Sans plus tarder, Manrek le remercia de cette confiance d’un signe de tête et se hâta pour rassembler les meilleurs éléments, il rejoignit ses deux compères qui l’attendait au fond de la pièce. -Mais tu es malade ! Qu’est ce qui t’a pris ? Je viens avec toi, bon sang, obligé de veiller sur ton petit derrière ! -Je viens avec vous, je ne supporterais pas qu’ils vous arrivent quoi que ce soit. Cette Naéhlya ne t’a pas lâché du regard… j’espère que tu es sûr de toi, tu as notre vie entre tes mains. -Je vous remercie tout les deux, vite nous n’avons pas une minute à perdre, il faut rassembler les meilleurs d’entre nous. Parcourant les salles d’entrainements, les bibliothèques ou encore le dortoir, ils se dépêchèrent de motiver la plupart des jeunes soldats. Certains refusèrent trouvant la mission périlleuse, d’autres hésitèrent devant le risque, mais une bonne poignée repondèrent présent, voulant prouver leur valeur et servir la cause du Royaume. Il est midi, beaucoup de tumulte devant la salle du trône, beaucoup de familles inquiètes mais fières de la volonté et le courage des vaillants jeunes volontaires. Manrek rejoignit Danaé, qui attendait déjà devant le roi et présenta alors les membres de son équipe. -Voilà donc ce fameux Manrek, plutôt mignon… Ne tombe pas sous mon charme tu risquerais de perdre la raison ah ah. -Je ne suis pas là pour toi ! Nous avons une mission ! -Brrrr quel caractère et détermination, j’adore ça ! Oh mais ne me dis pas que c’est pour les beaux yeux de Naéhlya… comme c’est touchant. Rähor hésita une dernière fois, puis acquiesça et lança le début de l’opération, finissant par un petit discours pour avertir les proches et les curieux aux abords de l’entrée du trône. -Cher Raghénoriens, chère Raghénoriennes, l’heure est grave pour le territoire allié Myrélis. L’impératrice Sanéa est en danger de part leur faible effectif d’armée et la menace qui est en marche à leur insu. Nous devons épauler nos alliés et apporter notre soutien au mal qui ronge notre cher continent. Raghénor possède la meilleure armée, c’est pourquoi il est de notre devoir de protéger les autres. L’attroupement qui faisait face au roi, approuva les paroles de ce dernier. Il poursuivit alors pour présenter et d’honorer l’héroïsme et l’audace de ses fervents soldats. -Tous nos soldats sont déjà en rude missions sur tout le territoire, j’ai donc décidé d’envoyer nos dernières forces. Nos vaillantes jeunes recrues, qui se sont portées volontaires, partent dans l’heure pour avertir l’impératrice et contenir l’ennemi en attendant les renforts. Veuillez saluer le courage de cet escadron qui représente le futur de notre armée, mené par le valeureux Manrek, neveu de notre général d’armée, ainsi que Danaé, disciple du général des forces arcaniques. Sans oublier leurs compagnons d’arme, qui sont Baranhor, Sélénia, Cassy, Adonis, Kélio, Icaro, Cyria, Sutol, Kazzhir et Lysandra. De vifs applaudissements les accompagnèrent et encouragèrent jusqu’à l’entrée de la ville. A peine les premières foulées hors du royaume, que les gigantesques portes se refermèrent derrière eux. La pression montait d’un cran, l’excitation et la crainte montaient en lui. Il marcha en première ligne, devant les deux chevaux qui trainaient le chariot, aux côtés de Danaé, Baranhor et Sélénia. Ils empruntèrent le chemin principal pour se rendre jusqu’au Rempart, sous les paroles plus qu’ambiguës du disciple de Zaein à son partenaire au bandeau rouge. Ce qui rendit folle Sélénia qui ne manqua pas de lui faire savoir. -Lâche-le un peu, tu veux ! On n’est pas ici pour ça ! -Hum, je vois que tu es jalouse, je devrais peut-être te faire des avances à toi ma jolie. -Sans façon… -Ah ah tu ne sais pas ce que tu loupes avec moi. Oh mais je vois, Manrek a charmé Naéhlya et toi, j’ai un sérieux concurrent. Tout à coup, sentant qu’il était observé depuis le départ sous les couvertures et chargement du chariot, Manrek souleva un drap. -Nelwen ? Qu’est ce que tu fais ici ? -Je t’ai dit que je ne te quitterai pas d’une semelle désormais ! Je t’accompagne inutile de me ramener au fort ! -Ah ah ah, elle est mignonne. Trois demoiselles pour ce guerrier coincé, je sens que cette expédition va être palpitante ! Naéhlya Danaé
  14. Un peu de respect où je ressors ta missive que tu m'as envoyé quand tu mouchais encore du lait.
  15. Oui alors désolé mea culpa j'avais déjà un ligament et j'ai pas mis à jour. Cependant je vais quand même en prendre un ça servira pour mes membres je m'occupe de ça.
  16. Bonjour, J'anticipe la distinction des 250 top soin Merci Edit Matagot : fait
  17. Bonjour, Voilà pour mon skin Manrek => Graphiste : Moi Nelwen => Graphiste : Shiver et quelques retouches de ma part Si je réalise pour mes multis, j'éditerai mon post Merci
  18. Allégeance et Détermination Les paroles de la convalescente apaisèrent le guerrier, comme rassuré de ne pas s’être battu toutes ses années dans le mensonge. La malice de Zaein devait cesser impérativement, il serra son poing devant les confidences de Naelle, l’inquiétude et l’anxiété laissant place à la colère. « L’asservissement de l’âme » cette magie serait donc la cause de ce désastre, cette catastrophe qui a fait sombrer le Royaume de Raghénor et obscurcir bon nombre d’esprits, comme celui de Sélénia. - Sélénia… Je suis désolé pour ton frère… Pensa-t-il à voix haute. - Elle n’est pas la seule à avoir été affectée par la magie de Zaein, malheureusement… Nous te prêterons main forte pour cesser sa folie et son avidité de pouvoir ! - Nous te suivrons Manrek ! En mémoire de nos premières classes ensemble et nos missions d’antan ! Je mettrai ma lame à ton service ! Devant ce dévouement et cette volonté de rédemption, il accepta leur allégeance en les invitant au sein de sa faction. Ils poursuivirent leur discussion, se rappelant le passé, les moments qu’ils avaient partagé pendant leur première classe ou encore les instants marquants durant leur enfance. Après quelques heures d’échanges et une légère ambiance joviale, Manrek se sentait un peu apaisé. -Bien, je vais vous laisser vous reposer, nous reprendrons la route dès que Naelle se sentira mieux, vers le fortin des Galdius Vagor. Bonne nuit à vous deux. Il referma la porte derrière lui et retourna dans sa chambre, l’air pensif, un peu égaré dans ses souvenirs nostalgiques : il pensa à sa femme, ses enfants et tous ceux qu’il avait côtoyé durant tant d’années. Une relecture du petit livre, qu’il gardait souvent près de lui, « La légende du Démon Mahzael » fini par l’endormir. Cependant quelques cauchemars et images du passé, agitèrent son sommeil… *** Pendant ce temps, dans un lieu assez isolé de ces terres, la lumière de la lune éclairait l’entrée d’un donjon. Dissimulé sur une montagne, il était difficilement visible aux yeux du monde et bien protégé par quatre imposants gardes. De faibles lueurs de bougies éclairaient un long couloir, quelques bruits sourds, des cris, des gémissements de part et d’autre de la galerie, accompagnaient les pas de la mystérieuse magicienne Sélénia. Elle entra dans la pièce du fond elle aussi faiblement éclairée, et faisait face à cinq personnes. - Déjà de retour ma très chère Sélénia ? Comment se porte ce bon vieux Manrek ? - J’ai failli à ma mission… Je n’ai pas pu… - Vous auriez dû m’envoyer Seigneur Zaein ! Sélénia est une incapable ! - Gwaha ha j’aimerai bien t’y voir Kazzhir. Ce bougre de Manrek est coriace, quel que soit son état. J’ai retrouvé mes deux lieutenants en lambeaux ! Gwa ha ha ! - Il a eu un très bon mentor il faut dire ! - Je.. Je vais me rattraper, je vais surmonter mes sentiments ! Je ne vous décevrai plus ! - Allons, allons, ne la blâmez pas. Ma chère Sélénia, va donc rendre visite à cette chère Naéhlya et ce téméraire Liroy. Nous vengerons ton frère de tous ces fanatiques de Rähor, n’ai crainte. Kazzhir, je te charge de traquer et observer Manrek et son petit clan. Tu as carte blanche sur le destin de ses petits protégés. Sa haine ne pourra que nous être bénéfique ah ah. Pars avec un des Généraux et quelques soldats, à l’aube. - Avec plaisir mon Seigneur ! Les deux généraux prirent congés, suite aux directives et se retirèrent de la salle en refermant la porte derrière eux. Zaein se retrouva avec ses trois autres bras droits. - Elle a parfaitement rempli sa mission. S’il est encore en vie c’est que la « marque de Mahzael » n’a pas eu raison de lui. Son esprit va peu à peu s’assombrir… Tout se déroule comme prévu ! Le Roi-Démon prendra possession de son âme ah ah. Volker je te charge de garder un œil sur Sélénia, il ne faut pas qu’elle perde sa confiance en nous, et surtout elle ne doit pas apprendre la vérité. - Bien Seigneur Zaein ! - Halgueran prends ce sac d’or et pars nous recruter quelques mercenaires, orcs, où toutes autres créatures. Ne lésinons pas sur les moyens, ni les effectifs. Ma sublime et désirable Danae, quant à toi, je te laisse t’occuper de nos chers petits esclaves, il nous faut d’avantages de vivres. Mais prends en soin, il nous faut garder de la main d’œuvre. - Hum, je vais me faire un plaisir de jouer avec eux. *** Les battements de son cœur s’accélérèrent... son front était couvert de sueur... il se réveilla subitement, sous les premières lueurs du jour. Manrek ouvrit les volets de sa chambre afin de prendre un bol d’air frais et vit Sutol et Naelle, devant l’entrée de l’auberge, lui faire un signe de la main. Il descendit les rejoindre à l’extérieur et comprit qu’ils étaient prêts à reprendre la route. - Général Manrek, nous te suivons ! Un léger sourire se dessina sur son visage, et ils prirent le chemin du fortin, prêt à les présenter aux Raghénoriens, soldats ou autres mercenaires portant fièrement le blason des Gladius Vagor.
  19. INTERMEDE Les Dates Clés des Personnages et Evénements dans cette première partie, sur le Calendrier d’Asthrälia An 374 : Naissance d’Eanor An 380 : Naissance d’Algä An 410 : Naissance d’Aron An 413 : Les Régions Kyzall, Zymgär déclare la guerre à Raghénor Départ d’Eanor de la région Gälya Retour à Raghénor An 415 : Naissance de Varénor Décès d’Algä (35ans) An 416 : Naissance de Tibérion An 435 : Sacre de Varénor (20ans) An 439 : Restauration du Royaume de Raghénor Retour d’Aron sur le territoire sous une autre identité An 441 : Promotion de Tibérion en chef d’armée (25ans) An 442 : Grande Purification du territoire menée par le chef d’armée Tibérion Fin du conflit entre Kyzall, Zymgär et Raghénor An 444 : Naissance de Fëanor Restauration du Rempart d’Almon An 446 : Naissances de Manserk et Cléha Décès d’Eanor (72ans) Pacte d'Alliance avec les régions Myrélis et Gälya An 448 : Naissance de Siménor An 456 : Naissance de Volker An 458 : Naissance de Rähor An 471 : Décès de Varénor (56ans) Sacre de Tibérion (55ans) An 474 : Naissances de Baranhor, Bélor, Icaro An 475 : Naissance de Manrek An 476 : Naissances de Cassy, Adonis An 477 : Naissances de Sélénia, Sutol, Cyria, Kélio Décès d’Aron (67ans) An 478 : Naissance de Ranko Arrivée de Zaein dans le Royaume de Raghénor, accompagné de Danae et Halguéran An 480 : Naissance de Nelwen An 481 : Sacre de Rähor (23ans) Naissance de Naelle Assaut du Royaume de Zymgär repoussé par l'armée de Raghénor et ses 3 Généraux Manserk, Siménor et Zaein An 483 : Décès de Tibérion (67ans) An 490 : Première Classe des Jeunes Recrues Mission dans la forêt de Sylianne Décès de Bélor (16ans)
  20. Révélations Nocturnes Cléha verrouilla la porte une fois qu’il descendit les deux marches d’entrée, et contrôla par la petite fenêtre, si un quelconque individu errait dans la ruelle. Manrek s’assit à la table, en face de son père et de son oncle, ce dernier éteignit la seule bougie encore allumée, seule la lune éclairait la pièce désormais. Du haut de ses quinze années, il était temps pour lui de comprendre et connaitre le fin mot de l’histoire, quelque peu à cran malgré tout, il était pressé d’entendre ce qu’ils allaient lui annoncer. -Il est préférable de rester dans la pénombre. Rien ni personne, mis à part nous quatre devons être au courant de ce qui suit. -Tu ne dois faire confiance à personne Manrek, que ce soit Baranhor, Sélénia ni même le roi. La tension était palpable : pas un seul sourire ne se dégageait de leur visage. -Oui...oui je garderai ce secret pour moi.. -Bien, il en va de la survie de chacun. Tu ne peux faire confiance à personne pour l’heure. Fëanor prit la parole et commença alors à expliquer ce qui se cachait derrière ce nom de famille : -Pour commencer, comme tu as pu le voir sur le livre que tu tiens, Eanor est ton arrière-grand-père, et tout ce quiy est écrit, peut s’avérer être vrai. Une malédiction, ou plutôt l’œuvre de Mahzael, sévit sur notre famille, qu’il craint depuis la destruction de son enveloppe charnelle, par feu, notre ancêtre Valör. Il prit une gorgée de sa chope de bière avant de poursuivre. -Avant de s’éteindre, lors de son combat contre le Roi-Démon, notre ainé avait une sacrée relève avec pas loin de cinq enfants. Une lignée qui n’était pas près de disparaître à première vue. Cependant, au fil des années, la maladie, l’assassinat, l’infécondité, et d’autres malheurs touchaient notre famille, la réduisant au fil du temps. La malice de Mahzael frappe ceux qui porte le nom de Soral, ou tout du moins, ceux qui portent ce nom en public. - Je crois que je commence à comprendre… - Eanor le comprit, et cacha son propre fils, Aron, dans un petit village sur le territoire de Gälya, sous une autre identité. Ainsi son neveu, Varénor Léark, reprit le flambeau du Royaume, et sous le nom de son père, il fût préservé d’un destin funeste. Malgré tout, il n’eut jamais de descendant. Quand Raghénor retrouva ses forces et son honneur, Aron revint alors sur le territoire, à l’insu de son père et de son cousin. Dans l’anonymat, il regarda Eanor épauler, accompagner Varénor comme son propre fils, et même si c’était douloureux de voir sa place prise par un autre, pour se préserver, il devait se priver d’un père. Il fit disparaitre le nom de famille sur le livre de son père et fonda une famille, en tirant un trait sur le passé. Il perpétua l’anonymat pour que vive notre lignée. C’est alors que Manserk prit la parole, en coupant un peu la parole à son ainé, et dit sur le ton de la rigolade. - Et c’est ainsi que ton paternel et moi sommes venus au monde, ah ah ! - C’est triste pour grand-père Aron…il a vécu en grande partie seul… - Ne t’en fais pas va ! On l’a bien occupé avec ton père ! Il a vite regretté de nous avoir fait !! Ah ah - Surtout ton oncle qui jouait sans arrêt les troubles fêtes. Tiens d’ailleurs ça me fait penser à quelqu’un ça… un jeune garçon qui espionne la salle royale… - Je…heu…je suis désolé… - Ne t’en fais pas mon fils, ces deux là ont fait bien pire dans le passé ! - Il voulait espionner ce fourbe de Zaein. Je suis sûr que c’est lui derrière tout ça ! Il sent le démon à plein nez ! - Manserk, tu ne peux pas savoir, et si c’était Siménor ? Ou même Rähor qui sait ? Zaein est quand même de très bon conseil, fidèle au roi avec une grande sagesse. - Je me méfie de lui… La conversation se poursuivit, au milieu de quelques ricanements et devant quelques bières. Manrek grimpa les escaliers et partit se coucher, les laissant continuer entre adultes. Il en avait suffisamment appris pour ce soir, désormais il devait se méfier de tout le monde et même de ses propres amis. Il resta allongé sur son lit pendant plusieurs heures, écoutant le brouhaha de l’étage inférieur. Il n’arrivait pas à fermer l’œil : tout se mélangeait dans sa tête. Rien ni personne ne devait connaitre son vrai nom et continuer sous son nom d’emprunt. Soudain il entendit quelqu’un ouvrir la porte de chambre. Sa mère entra et s’assit au bord de son lit. - J’étais sûr que tu ne dormais pas. Tu sais, quand ton père m’a demandé de l’épouser et qu’il m’a dit toute la vérité, j’ai mis du temps à trouver le sommeil. Chaque nuit je me demandais si l’esprit de Mahzael allait m’enlever ce que j’ai de plus cher, et quand tu es venu au monde, j’ai su que tout irait bien. - Maman… je ne veux pas vous perdre… tu crois que l’esprit du Roi-démon rôde encore sur Raghénor ? - Tant que nous n’avons pas la certitude de qui il est, quelle enveloppe charnelle il a pris provisoirement, nous ne pouvons reprendre notre véritable nom. Mais le jour viendra où nous pourrons sortir de l’ombre. Le jour viendra où tu pourras dire fièrement que le sang du Roi Valör, qui a terrassé Mahzael, coule dans tes veines ! Je donnerai ma vie pour te protéger, et rien ni personne ne te fera du mal. Elle l’embrassa sur le front, se leva et sortit de la chambre en lui adressant un sourire bienveillant en fermant la porte. Ces quelques phrases réconfortantes lui avait réchauffé le cœur et apaisé son esprit, il rangea le livre dans la table de chevet et trouva finalement le sommeil.
  21. Je reposte ici car je vais écrire la suite. Désolé à ceux qui m'ont lu récemment, je me suis aperçu qu'un paragraphe a été coupé sur le chapitre ''La légende du Roi-Demon''... On comprenait plus rien, forcément. J'ai corrigé , ça m'apprendra à écrire tard la nuit...
  22. La Légende du Roi-Démon Non pressé de rentrer chez lui, il parcourut le petit livre, très peu emprunté à la bibliothèque, de par son film de poussière sur la couverture. Il s’adossa contre l’étagère, dans un coin, seul, et commença la lecture. Sur les premières pages, quelques illustrations sur le continent Asthrälia et quelques explications sur ses différentes régions, telle que Raghénor, Gälya, Kyzall ou encore Myrélis. Pour finir, sur le côté géographie, une jolie mappemonde sur une double page avec l’ensemble du pays. Ensuite, quelques dessins griffonnés, limite brouillons, complétaient le livre. Le démon Mahzael était représenté par de bref croquis, une silhouette sombre avec de majestueuses ailes noires, de grandes cornes droites et une longue queue écailleuse. L’historien avait retranscrit le peu d’informations connue sur cette légende. Il y a environ 300 ans, l’archange Mahzael quitta la demeure céleste et descendit des cieux afin de s’enrichir sur la vie de tous être vivants se trouvant sur le Continent d’Asthrälia. Sous apparence humaine, il vivait parmi les hommes et les femmes qui peuplaient les terres. Cela faisait environ une centaine d’années que l’espèce humaine occupait les régions, sans le moindre conflit entre les différents royaumes. Fasciné par leurs méthodes de vie, les sentiments qu’ils éprouvaient ou encore leur vision sur la mort, il voulait ressentir toutes ces choses. Peu à peu il prit goût à tout ceci, ces émotions qui lui étaient alors inconnues jusqu’à présent. Il explora l’ensemble des terres, parcourut les villes, les monts, les forêts et suivit les nombreuses traditions sur les différentes régions. Cependant, même si les règles divines l’interdisaient, il enfanta trois filles avec trois mères différentes. Nul être céleste ne devait interagir avec le commun des mortels, pour éviter de créer une discorde sur l’histoire des hommes et perturber l’équilibre. Il le savait que trop bien… Durant plusieurs années, il garda le secret, quitte à tuer de sang-froid et faire disparaitre toutes preuves éventuelles, mais un jour, la vérité finie par éclater. Apprenant l’existence de Raphielle, Luthécia et Amazelle, le Divin condamna Mahzael à vivre parmi les humains, lui interdisant un quelconque retour aux cieux. Destitué de son immortalité, il conserva, cependant, une force et une magie arcanique redoutable, qui ne pouvait être révoquée. Fou de rage, il voulut se venger de cette sentence et décida alors, d’extérioriser sa colère, de façonner le monde à son image. Sa peau devint sombre, les ailes perdirent le revêtement blanc, des cornes et une longue queue lui poussèrent sur le corps. D’Archange il devint Démon, être maléfique désirant plonger le Continent dans le Chaos absolu. En l’an 137 d’Asthrälia, il défia le Divin et tua aléatoirement hommes, femmes, enfants ou autres créatures vivants sur le continent. Avide de pouvoir et de contrôle, il poursuivit son existence sur terre, par un asservissement sur tout un peuple, puis un royaume, en commençant par le territoire complet de Zymgär. Le roi Arohl se soumit rapidement, en prêtant allégeance au Démon, le proclamant Roi à sa place afin de lui épargner sa vie. Sa lâcheté et sa faiblesse le conduisit malgré tout à une mort rapide, et le nouveau Roi-Démon Mahzael possédait, désormais, toute une armée à son service. La grande conquête commença ! La région voisine, Kyzall, fût la suivante, ne pouvant lutter face à une armée maléfique, nul homme n’avait la force ni le courage d’occire les ténèbres et le roi de ce territoire, tomba, agrandissant un peu plus la légion des forces obscures. La nouvelle se répandit, et très vite, les derniers Rois s’allièrent pour faire face à cette menace et pour que perdure la vie et la liberté de l’Homme. Mais la puissance du nouveau Roi-Démon était telle, que nulle armée ne pouvait tenir efficacement face à elle. Les morts tombèrent, les collines étaient écarlates, tous semblaient perdus pour cette noble cause. Néanmoins, un dernier rempart vu le jour, entre les monts sur le dernier territoire encore débout, Raghénor avait érigé un gigantesque mur afin de servir d’asile pour les survivants des régions voisines et concentrer l’armée au même endroit. Le rempart d’Almon tenait bon, seul bouclier encore debout, la survie de l’humanité ne dépendait que de sa robustesse. Mais pour combien de temps… Tout était une question de mois, voire de jours, avant que la muraille ne cède, c’est alors que Le Divin décida d’agir, se sentant en partie responsable de ce désastre. Ne pouvant intervenir directement, il fit parvenir à Valör, roi de Raghénor, une lame dévastatrice, capable de pourfendre les cieux, d’embraser les mers et déchirer les montagnes. Ce don divin fut salvateur, devant l’antre du bastion, le combat fit rage entre les deux armées, provoquant, à nouveaux, d’innombrable morts dans les deux camps. Mahzael fini par faire face au dernier roi d’Asthrälia encore vivant, détenteur du « pourfendeur divin ». Un duel épique, digne de rentrer dans les contes et les légendes, et lorsque la lame transperça le cœur du Démon, une explosion de lumière jaillit. La lame éclata en morceaux, disséminant les éclats aux quatre coins du continent, Valör, dernier roi des terres, perdit la vie et Mahzael disparaissait du monde des hommes. Nous sommes en l’An 152 d’Asthrälia, et ce dernier combat marqua la fin d’une guerre entre les ténèbres et l’espoir humain. Le continent devait, à présent, se relever du ravage de la calamité des cieux, la vie devait reprendre son cours et continuer avec les survivants. Malgré cette victoire sur l’emprise maléfique, le monde avait été néanmoins touché par la malice et la haine, qui le plongea dans une tourmente de conflits et discorde des territoires sans précédent. La légende raconte que l’enveloppe charnelle avait disparue, mais l’esprit de Mahzael errait toujours à travers les monts et les collines. Nulle trace de ses filles, mais certaines rumeurs disent qu’elles seraient encore en vie et sur les traces de leur père. Certains vous diront que cette histoire n’est qu’une légende, d’autre le récit de notre monde, à chacun sa perception des choses, mais les ruines du rempart d’Almon sont bien réelles. Post Scriptum : A l’heure de mes écrits, le royaume de Raghénor est sur le point de sombrer, mais une prophétie annonce la naissance de l’héritier salvateur, le descendant de Valör en personne, capable d’apporter la paix dans notre cher pays. An 415 d’Asthrälia Eanor S. A la fin du texte on pouvait voir quelques annotations, écrites avec de légers tremblements. -An 415 : Naissance de Varénor Léark, mon neveu, et décès de ma sœur Algä après l’avoir mis au monde. -An 428 : A 13 ans, il est un véritable prodige au combat et devient capitaine. -An 434 : Décès du Roi régent Dinam, des suites d’une longue maladie. -An 435 : Sacre de Varénor à ses 20ans -An 439 : Restauration du Royaume de Raghénor -An 442 : Grande Purification menée par le chef d’armée Tibérion -An 444 : Restauration du Rempart d’Almon Ce sont surement mes dernières notes, la maladie m’emporte peu à peu et je n’ai plus le courage d’écrire. Mais Je suis heureux d’avoir vu le royaume de Raghénor renaitre de ses cendres et d’avoir élevé Varénor comme mon propre fils, privé de son père mort au combat de sa mère à sa naissance. Mon seul regret et de ne pas avoir vu grandir mon véritable fils, dont la guerre m’a privé, dès ses 3ans. S’il est encore en vie, quelque part, peut être verra-t-il, un jour, mes écrits… A toi, Aron ….. Etrangement le nom de famille avait été raturé, rendu totalement illisible. Comme si quelqu’un avait volontairement retirer le nom de celui-ci pour dissimuler quelque chose. Soudain, alors qu’il venait de finir sa lecture, il se fit surprendre par une voix familière. -Alors comme ça on est venu jouer le curieux, et lire ce magnifique récit sur Mahzael par l’illustre Eanor ? -Je.. et bien c’est-à-dire que… j’ai écouté votre conversation et je voulais en savoir plus… -Hum et alors qu’a tu pensé de cette légende ? J’espère que tu n’as pas un esprit aussi restreint que ce cher Siménor.. -Et bien je n’ai pas pu lire le dernier mot car celui-ci est effacé et… -C’est donc tout ce que tu as retenu ? Le nom de ce cher Aron et Eanor n’a aucune importance. A quoi cela te servirait ? L’important dans ces écrits, est de comprendre comment le monde et l’archange a changé par rapport à ce que le Divin avait instauré comme règle. Le chaos et l’harmonie ne tiennent finalement qu’à un fil, n’est-ce pas ? -Oui…oui Seigneur Zaein. Je cherchais juste à comprendre l’intégralité du texte et de resituer les noms des personnes importantes... -Après tout cela ne changera rien de savoir son nom, la lignée des Soral est éteinte depuis la mort d’Aron. Le regard de Manrek changea tout à coup, les yeux grands ouverts il fixa le Seigneur Zaein sans prononcer un mot. -Et bien, on dirait que tu as vu un revenant ? -Non...non désolé je dois rentrer, il se fait tard. Au revoir seigneur Zaein… Il conserva le livre, courut vers l’extérieur, et emprunta une ruelle peu fréquentée pour éviter d’être suivi. Il marcha prudemment, remettant en place, dans son esprit, toutes les informations qu’il venait d’apprendre. Personne ne pouvait savoir que les Soral étaient encore en vie, pas même le Seigneur Zaein ou même Rahör, étant donné que depuis des décennies, ce nom n’était plus employé en public. Il devait tirer au clair cette histoire et comprendre pourquoi il devait cacher son nom depuis son enfance. Il rentra enfin chez lui, où ses parents et son oncle l’attendait malgré l’heure tardive. Tous les trois remarquèrent le livre qu’il tenait en main, Cléha, sa mère, fit un signe de tête, c’est alors que Fëanor, son père, se leva et s’adressa à lui. -Bien, le temps est venu de parler de ton grand père. Cléha Fëanor
  23. Un Rapport Inquiétant Un retour au village qui aurait pu être plus festif, avec les quelques présents autour de l’entrée principale du royaume. Mais le corps du défunt, recouvert d’un drap, refroidit cette trentaine de personnes, attendant le retour de leurs proches avec impatience. Sentant que l’inquiétude et la peur montaient peu à peu, le capitaine Volker prit très vite la parole, annonçant la sinistre nouvelle, même si elle était difficile à entendre, en période de paix. Un silence mêlé à plusieurs sanglots, pour le jeune et brave Bélor, régnait désormais. Donnant carte blanche à ses jeunes recrues, afin que chacun puisse retrouver leur famille, l’ainé s’adressa à Manrek. -Avant d’aller donner mon rapport au Seigneur Rähor, je voulais te remercier, Manrek. Sans Adonis et toi, Nelwen ne serait plus… Il posa une main sur le dessus de sa tête, un léger sourire rapide, très vite rattraper par son accablement et ses responsabilités. Il partit en direction du fort, afin de rejoindre la salle du trône, où l’attend le roi et sa garde royale. Le jeune guerrier au bandeau resta un moment immobile, ne savant pas par quoi commencer, la plupart des personnes avaient déjà quittées les lieux. Soudain un jeune garçon s’approcha de lui, les yeux remplis de larmes. -Mon...grand frère…ne reviendra pas… Il comprit alors qu’il avait devant lui le petit frère de, feu, son camarade Bélor. Ne sachant quoi répondre, il était un peu désemparé par la situation. -Je…et bien… sache que ton grand frère était le meilleur d’entre nous… Il s’est battu de toutes ses forces face à cette créature venue d’un autre monde. Il a donné sa vie pour protéger une fille de ton âge, tu peux être fier de lui. -Je veux… le revoir… Sur ces derniers mots, il courut vers une ruelle, à l’abri des regards. Avant qu’il ne puisse réagir, Manrek se fit interpeller par ses amis. -Hey Manrek ! Amène-toi ! Avec Sélénia, Sutol et Adonis on va épier la salle du trône ! Volker doit donner son rapport au Seigneur Rähor et le conseil ! Je veux en savoir plus sur cette histoire ! Tous se dirigèrent vers la salle du trône, mais bien entendu, les deux gardes leur refusèrent l’accès. Cependant, Baranhor connaissait un petit accès discret, situé à l’arrière le bâtiment, entre la salle des gardes et la salle du trône, une sorte de vide sanitaire, dissimulé derrière un amas de végétaux. Adonis refusa de continuer, craignant une sentence, il préféra jouer la sécurité et partit rejoindre les deux sœurs Cyria et Cassy, qui l’avaient gentiment invité à diner le soir. Sutol, quant à lui, avait vu qu’il était suivi depuis le début. Une fillette aux cheveux argentés et la peau un peu sombre, le guettait constamment, cachée non loin, derrière un tonneau. Il décida alors, de ne pas poursuivre sa progression avec les autres, pour éviter de l’entrainer dans les histoires. -Je vais vous laisser… si je vous suis, je vais embarquer Naelle dans ces histoires…Et vu qu’elle nous suit depuis notre arrivée au village…Vous me raconterez ! Tandis que l’aspirant guerrier rejoignait la jeune fille, les trois autres compères, allèrent dans l’étroit couloir végétal. Quelques ronces, et égratignures plus loin, ils arrivèrent enfin devant l’entrée de cette petite galerie, qui passait sous le sol de la salle du trône. Nelwen se tenait devant l’accès, les attendant patiemment, totalement indemne. -Et mais… ! D’où tu sors ? -Vite dépêchez-vous, ça a commencé ! Ils s’engouffrèrent alors dans l’étroit souterrain, progressant jusqu’à une petite grille d’aération en fer forgé. Sans faire de bruit, ils écoutèrent, aisément avec la résonnance, le discours du roi et des principaux généraux. Le capitaine venait de finir son compte rendu sur la mission, dans la forêt de Sylianne. Une atmosphère tendue régnait dans la pièce. -Un Hatila dans le bois de Sylianne ? Quelqu’un la forcément amené ici ! Nous devons enquêter sur le champ ! -Nous devons avant toute chose, prévenir et accompagner la famille du jeune Bélor. -Il n’avait plus que son petit frère, Ranko. Tous les deux vivaient dans un petit mazet avec une nourrice. -Volker, je te charge d’aller voir la nourrice et le frère du défunt. Plus aucune recrue ne quitte le village jusqu’à nouvel ordre ! Les missions et entrainement se feront en interne, sous peine de sanction exemplaire ! La tension était palpable, et l’inquiétude du roi se lisait à la fois sur son visage et dans ses paroles. S’en suivi un discours autour du mystère sur le monstre apparu. -Sir Rähor, nous devons nous rendre aux bois de Sylianne en vitesse ! Il y a forcément une explication sur l’arrivée de cette bête, venue des terres éloignées. Quelqu’un est derrière tout ça et je dois en avoir le cœur net ! -Quelqu’un ? Vous écartez la possibilité de l’œuvre du démon qui occupait autrefois ces terres ? -Encore vos histoires sur ces légendes, sir Zaein. Je n’ai pas le temps pour le mysticisme et les contes pour enfant. -Vous devriez vous méfiez de cette « légende pour enfant », mon cher Siménor. Le démon Mahzael a changé l’histoire de nos terres, je vous invite à jeter un œil sur ce livre, dans la bibliothèque de notre fort. Même pour un esprit aussi logique que vous, il est parfois bon de s’enrichir des mémoires de nos ancêtres. -Humpf toute chose a une explication, cette calamité en a forcément une également. -Bien ! Sir Manserk, je te charge d’enquêter au bois de Sylianne. Messires Zaein et Siménor, nous allons en salle de réunion, nous devons analyser ça de plus près. Prit de curiosité, Manrek voulu regarder au travers de la grille, ne manqua pas de piétiner son ami Baranhor, et d’effleurer le visage de Sélénia qui rougit légèrement. -Aïe ! Mais bon sang qu’est-ce que tu fous ! Chuchota son compère, le pied écrasé. Mais ce petit murmure résonna dans la salle du trône. Il eut juste le temps d’entrevoir le roi et ses généraux, mais également, une jeune fille qui se tenait aux côtés du seigneur Rähor. A peine le temps de voir la douceur et la beauté de son visage, que son oncle obscurcit la vision en se tenant face à lui devant la grille au sol. Il reconnut son neveu et devant cette situation, il s’exprima avec un léger sourire en coin. -Bien ! Monseigneur Rähor, je partirai une fois que j’aurai chassé les rats qui pullulent notre château. Quelques sueurs et un sourire niais, le jeune guerrier n’en menait pas large, et maintenant qu’il avait été vu, il savait qu’il allait subir une secousse de la part de son ainé. Tous se retirèrent à leur mission respective, les vétérans suivirent les directives du roi, tandis que les jeune recrues s’échappèrent rapidement des lieux avant de prendre un sermon. Il savait que pour lui c'était trop tard, que ce soit son père ou son oncle, dès l'instant où il avait été repéré, il allait passer un sale quart d'heure . Chacun se dispersèrent aux quatre coin de la ville, Manrek quant à lui, décida de retarder l'inévitable, et fit un crochet à la bibliothèque. De nombreux livres meublaient la grande salle, mais après quelques heures de recherche, il était là , devant lui. Un petit livre, poussiéreux, le seul qui évoquait le nom qu'il recherchait : "La légende du démon Mahzael". Rähor Manserk Zaein Siménor Naelle Ranko
  24. Bonjour, Petit bug d'alignement avec les esprits, l'esprit eau de cactus piquant vert, boude ses autres éléments.
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