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Terre des Éléments

Eyleen

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Tout ce qui a été posté par Eyleen

  1. Quelle affaire pour juste des fringues ^^ Et après on dira que c'est les filles qui sont coquettes ! ... Et y'a pas des soldes, non ?
  2. Je la regarde mettre fin à la pseudo-existence de l'écureuil. Je hoche la tête, à peine. C'est bien. C'est juste. Puis je ramène mes yeux sur la fille. Elle sourit. Elle n'a pas peur. Et elle a raison, en fait. Je ne la tuerai pas une seconde fois. Pas comme ça. J'aime la chasse oui... mais le massacre gratuit ne m'attire que très peu. J'écoute sa voix qui s'élève après la mienne. Je souris, mais sans chaleur. Parler ? Si tu veux. Et de quoi veux-tu qu'on parle ? Non, c'est pas un sarcasme ! C'est une question, vraiment. Je me demande ce qu'elle pourrait bien avoir à me dire, la petite tueuse d'écureuil... Et aussi pourquoi elle a l'air d'avoir trouvé le temps long, comme elle dit... D'ordinaire les mots qu'on adresse à son meurtrier sont beaucoup moins posés que les tiens. Et oui, ça me surprend et ça m'intrigue. J'ai entendu énormément d'injures et de cris de rage et de dépit. Rarement reçu le genre de messages qu'elle m'a fait parvenir. Alors je m'interroge, c'est normal. Qui parle aux démons ? Et depuis quand est-ce que les démons écoutent ? Ceux d'Eolia que j'exècre sont ses compagnons. Pourquoi est-ce que je ne l'enveloppe pas dans la même haine ? Vraiment très intéressant. Je croyais que tu voulais juste récupérer l'objet... Méfiance. La duplicité est une arme sournoise, et je sais que je m'y suis souvent laissé prendre. Son joli sourire et ses yeux droits sont peut-être un leurre. Méfiance.
  3. Pour autant que t'aies le temps de t'arrêter XD Quand t'en as 7 au...x trousses t'es pas tenté de t'immobiliser, même le plus petit instant XD
  4. Après une seconde tentative pour voir si c'était moins n'importe quoi, la réponse est : non, c'est toujours autant n'importe quoi Quelque chose comme dix feux cavalant dans la salle et courant après le lapin (moi ^^) *jura mais un peu tard de ne plus jamais jouer le lapin...* C'est quand que les avantages deviennent symboliques ?
  5. Original... Tu es donc morte, finalement, bestiole rousse ? Non pas que ça change quoi que ce soit pour moi, tes pareils meurent autant sous les couteaux des tanneurs que sous les dents des carnassiers... et que m'importe ? Après tout, nous mourons tous. Et certains d'entre nous meurent à moult reprises... Mais j'aime bien l'idée. M'envoyer la bestiole qui a du son sursis à sa mort à elle... C'est... Je ne sais pas. Ca a un je-ne-sais-quoi de cynique et d'élégant à la fois. Voyons le message... Et voilà la raison, évidemment. Je croyais que tu m'avais reconnue, petite tueuse d'écureuils. Nous ne nous sommes jamais parlé, mais je t'ai croisée plusieurs fois. Et ils sont rares les guerriers des EnferS qui ne sont pas enfants du Feu... Petit sourire. Et dire que je me croyais visible et reconnaissable comme un pic en plein désert, le panneau "cible" au-dessus de la tête, la proie préférée des rouges... Je devrais peut-être être déçue ? Seuls ceux qui sont en mesure de me massacrer me reconnaissent... C'est pas de jeu... Il est joliment tourné, le message. Et la question est intéressante. Qu'est-ce que je veux pour lui rendre ce qui lui appartenait ? ... En fait je n'ai besoin de rien. L'Empire pourvoit à tous mes besoins. Alors que pourrais-je demander à la petite tueuse d'écureuils ? Je ne sais pas. Et en fait, je crois bien que la question m'indiffère. Elle a payé de son sang. Elle a fait l'effort de m'écrire et de m'envoyer son messager à fourrure. Que je garde avec moi, d'ailleurs. Il pue un peu. Mais j'ai l'habitude. Je reste songeuse tout le reste du jour. Quand la nuit descend, je vais rechercher l'objet dans sa cachette. Une nouvelle fois je tente de sonder des yeux ses profondeurs, mais elles me repoussent... La migraine me menace les tempes, je n'insiste pas. Ceux de ma race sont doués pour les choses de la magie, souvent. Mais pas toujours... En ce qui me concerne en tout cas, le constat est très net. C'est non. L'orbe dans ma besace, je gagne les ruines par les bois. Quand la végétation s'amaigrit, je cherche un emplacement favorable. Là, cette souche tordue et creuse. J'y place l'objet enveloppé de soie, bien caché. Puis je vais me poster à l'écart, de là où je vois et la souche et les ruines, tout en restant cachée. Et je scrute... Longtemps... Je ne la vois pas venir, pourtant la lune est levée. Elle s'élève imperceptiblement et donne aux ruines des allures étranges et peuplées d'ombres mouvantes. Elle lève une main, peut-être pour se frotter le visage ou remettre en place ses cheveux, c'est seulement là que je la vois. Grâce au mouvement. Elle était restée immobile, assise sur un quartier de roc, tout ce temps, et c'est son immobilité qui me l'avait dissimulée comme son mouvement me la révèle. Et la lune. Est-ce ainsi que tu chasses, tueuse d'écureuils ? Immobile tu les attends, et ils t'oublient ? C'est une bonne technique. Je chassais ainsi quand j'étais encore aux cavernes. Mes armes sont prêtes et moi aussi. J'avance hors du couvert clairsemé des bois désséchés par le vent du désert. Le pas tranquille et régulier, un pas de promenade. Mais mes yeux furètent partout. Je n'ai ni vu ni entendu âme qui vive en ces lieux, à part elle, mais peut-être ses compagnons guettent-ils dans l'ombre. J'en doute. Mais qui sait... Je contourne un pan de mur écroulé, et je la vois, juste devant moi. Je m'arrête. Je prends l'écureuil mort perché sur mon épaule, je le pose au sol. Qu'il retourne à sa maîtresse. Peut-être lui reprendra-t-elle cette vie factice qu'elle lui a donné en lieu et place de la sienne. Les animaux sauvages n'ont pas à connaître cette déchéance-là... J'avance à la suite de la bestiole, et j'arrive devant elle. Je ne porte pas mon capuchon cette nuit, je ne sais pas si elle reconnaîtra dans mes yeux la couleur qui l'a apparemment marquée, ils semblent noirs dans la pénombre, on me l'a dit. Alors je me place dans la lumière de la lune. Ce que je ne fais jamais. Ca me fait tout bizarre... Ton messager a bien fait son travail. Je n'ai pas parlé fort, c'est inutile. Et puis les sons trop forts ricochent sur les ruines et finissent en murmures étranglés de fantômes. Je n'aime pas cet endroit.
  6. Je persiste : tu es une exception, un gâche-métier, de la publicité mensongère !!!! JEUNES GUERRIERS, CHOISISSEZ PAS LA FENTE PERCANTE COMME TECHNIQUE DE COMBAT, C'EST TOUT MOISI !!!!! Na (Merci à Kal Thoreimm d'avoir noté qu'il valait mieux que je précise mon propos ^^)
  7. Perso j'ai jamais pu enchaîner une fente réussie sur un autre coup Jamais Crucifiez-moi ^^ Ceci pour dire que certains fenteux sont correctement équilibrés, mais que pour ceux qui ne le sont pas (et honnêtement, y'en a plein), ils feraient tout aussi bien d'aller faire du tricot
  8. Au level 79 ??? Et tu l'as gardé tout ce temps-là bien précieusement ??? (C'est dire si c'est fréquent ^^)
  9. 'reusement que ceux qui ont l'omniscience sont là pour rendre au monde la Vérité
  10. Bah déjà y'a du progrès Au lieu de tout un élément qui prenait du galon sans coup férir ou presque, c'est que les quelques acharnés qui ont vraiment envie d'avoir autour du cou la guirlande de la meilleure bête de concours qui vont pouvoir devenir des demi-dieux du jeu... Et vu que c'est toujours les mêmes on sait quand il faut courir et quand on peut envisager de jouer C'est pas pour autant que ça motive, mais au moins ça plombe pas tout le jeu, quoi ^^
  11. C'est pas le jour. J'ai encore mal partout, ça me tiraille entre la troisième et la quatrième côte à droite. Saletés de morts, chaque fois qu'on en sort il faut bien trois jours pour s'en remettre. Et je vous dis pas les enchaînements. Ca ça plombe, et pour longtemps. Et là je viens de m'en faire un grandiose, d'enchaînement. Deux morts coup sur coup. Et les deux fois, rien vu venir, nada. Un pas, tchac, oh la belle rouge, direction la crypte, merci, au revoir. Y'a rien que je déteste plus que de ne pas voir le visage de celui qui me tue. Donc, voilà, ça explique. Je suis d'une humeur de molosse qui souffrirait simultanément d'une rage de dents, de furoncles au derrière et d'une épine dans le coussinet. Massacrante. En passant par le cloaque aux saletés de batraciens verruqueux (oui, bon, d'accord, l'étang aux crapauds, romantique balade d'amoureux, gnagnagna...) j'aperçois au loin une forme vêtue de rouge qui me fait signe en silence. Médolie. Évidemment que je la reconnais de loin. Je la reconnaîtrais par une nuit sans lune en plein brouillard... Je m'approche en me faisant la plus légère possible. Elle est tapie derrière un bosquet, je l'y rejoins. Par signes elle m'enjoint de regarder avec prudence, au-delà de quelques buissons, sous la futaie qui grouille de bestioles rousses. Je m'exécute. Je sais déjà ce que je vais trouver. Ses yeux ont un miroitement rougeâtre que je connais. Ca veut dire "tue"... Et ça me fait venir une tension dans les entrailles, une sorte de rire qui attendrait d'exploser. Je tends le cou avec précautions. Je la vois. Je souris. Une petite tueuse qui s'apprête à choisir sa prochaine proie. Sans se douter que depuis le bosquet, sa prédatrice fait de même... Au moment où elle s'avance, le couteau à la main, le dos tourné, je m'élance. Silencieuse, la lame basse, le franchis en un éclair l'espace herbu qui me sépare d'elle. Un coup, léger, juste pour qu'elle se retourne. Juste parce que je veux voir ses grands yeux s'écarquiller sur la mort... Elle pivote, le flanc ensanglanté. Ma lame plonge profondément. Son poids sur mon bras... Ses mains qui se crispent sur la garde... Le rictus à ses lèvres, et le filet de sang. Et ce regard, sombre, immense, qui s'effiloche vers l'infini... Je m'y plonge jusqu'à la dernière seconde, de toutes mes forces, jusqu'à boire presque à ses lèvres le petit souffle qui cherche encore à fuir... Puis ses yeux se vident... Son corps se relâche... Je la dépose sur l'herbe, et je souris. Je reste une seconde un genou au sol à côté d'elle, à repousser de son visage une mèche de cheveux. Merci à toi pour cette mort parfaite... J'arrache ma lame de son thorax avant de la planter profondément en terre. Une habitude korgaï... Pas seulement pour la nettoyer... C'est une offrande. Comme je m'apprête à la remettre au fourreau, j'aperçois sous l'étoffe de sa longue robe l'éclat d'une grosse pierre ronde. Intriguée, je la ramasse... Les reflets qui y dansent me captivent et me repoussent à la fois. Une arme. Une arme de nécromant. Un objet de grand prix... Je me relève, l'orbe à la main. Mon sourire est toujours là comme je soupèse l'objet, avant de le ranger dans ma besace, avec précaution. Puis je m'éloigne pour rejoindre mon impératrice. Un dernier regard pour ma victime, posée comme une dormeuse sur l'herbe tendre au pied de l'arbre. Un dernier sourire. Nous nous reverrons, tueuse d'écureuils... Tu sais où me trouver...
  12. Je sais pas si t'as remarqué, Max, mais là on en est revenus aux débuts du jeu où plein de gens pétaient les plombs à force de se faire tirer comme des lapins... Les morts sont normales et font partie du jeu, ça je crois que tout le monde est au courant, merci. Mais récemment, c'est redevenu Hamburger Hill ou presque. Vu qu'on se fait à nouveau descendre sans avoir eu le temps de dire ouf, c'est le genre de situation qui va se multiplier, je le crains. Je maintiens que c'est pas inutile, à présent c'est pas moi le patron, et c'est pas moi qui décide. C'est un avis, point.
  13. Ben les circonstances de la poussée de colère peuvent être variables, la dernière fois je me suis mise en cryo pour quelque chose qui n'avait rien à voir avec le combat, ni même le jeu lui-même. Mais même après avoir "dévié" sur la cryo j'étais toujours aussi furax et j'ai quand même failli tout péter. Donc ben oui, moi je trouve que ça donne du temps aux copains comme tu dis. Parce que pour certains la cryo c'est ptêt mettre ton perso en vacances... dans mon cas c'était éviter de justesse de faire une bêtise et me rabattre sur une autre action. Mais une fois ça fait, ça laissait toujours la possibilité de déconner ensuite. Voilà. Après tout ça change pas la face du monde mais ça "repêcherait" peut-être quelques sanguins dans mon genre qui ont le coup de grogne un peu trop vif.
  14. Eh ben non raté, je persiste ^^ Je trouve toujours que c'est pas si con de supprimer la possibilité de delete pendant la durée de la cryo, ça ferait une voie de secours tout à fait efficace. Ne vous déplaise. (j'ajoute : le RP de frustration, y'a rien de plus moche, je trouve) (et je ré-ajoute : l'argument "si ça te déplaît t'as qu'à te barrer" est... hum... triste on va dire ... Vu que l'objet du topic est justement d'éviter ce genre de choses...)
  15. Pas de bol, je suis AUSSI une nulle en codage...
  16. Magnifique Je constate que tout le monde a 26 points de sagesse sauf moi, vilain vermisseau hystérique ^^ Laissez tomber, c'est donc totalement inutile comme l'ont gentiment souligné ces deux beaux messieurs. Salut !
  17. Oh mais siiiii Ca défoule Et ça évite de faire une connerie qu'on regretterait la seconde d'après. (très joli le coup du contrôle... T'es maître zen dans la vie ?)
  18. Pour quand on se fait défoncer pour la troisième fois en deux jours, avec une facilité tellement déconcertante que ça met dans une rage noire et qu'on a envie de tout massacrer ! Un truc où on peut taper à péter le clavier "je veux exploser ce perso inutile et le clasher à pleines mains sur la tronche des gros moches qui me l'ont déchiqueté une fois de trop et que ça leur laisse une trace rouge pendant au moins autant de temps que mettra ma tache à moi à disparaître du sable", et puis écraser la touche "enter" et qu'il y ait une anim façon Hiroshima sur l'écran ! Ca éviterait les deletes de frustration, nan ? Dans le même ordre d'idée, supprimer la possibilité de delete quand on se met en cryo. Pasque même ça c'est dangereux.
  19. Eyleen

    Les Karmas...

    Nan mais là je suis d'accord avec Aba Question symbolique y'a moyend e rendre les choses plus claires, je pense, et ça permettrait à terme de supprimer la parenthèse, justement... Je jaune pour neutre, les oranges et rouges pour les vilains, les bleux et verts pour les gentils... Non ? (Aba, arrête. Ca fait la deuxième fois en pas longtemps qu'on est d'accord, y'a un souci, là...)
  20. ... et de griller votre RP au passage mais ça c'est pas grave XD (là Raizou t'as joué le tien... Je vais te harceler jusqu'à ce que t'écrives !!! Après tout faut que t'assumes, là )
  21. Dis-donc, mon coeur... tu serais pas en train de généraliser un peu, vite, là ? Ca m'étonne de toi...
  22. Tu te trompes Nan j'rigole. Quoique. Passons sur les "changez votre RP" etc... Désolée, y'a bien un BG du monde, mais rien ne contraint je pense tous les joueurs à être croyant jusqu'à la bigoterie en l'une ou l'autre de ces instances divines. Après tout les dieux ça s'invente, ça s'ignore, ça s'oublie. C'est pas interdit je pense. Et encore heureux sinon on jouerait tous à peu de chose près de même genre de perso. En tout cas moi je ne jouerais pas le mien, déjà. Ensuite (désolée pour les listes à points, ta petite manie est contagieuse) : les feux ne sont pas seulement les plus nombreux à mon sens, mais aussi les plus "ardents", (un brin de poésie...) à savoir les plus portés sur la bagarre... et donc, au résultat, les participants à la TMZ sont dont très probablement une majorité de feu, en raison de ces DEUX critères. Et depuis le temps qu'ils pratiquent la salle en solo, obligé qu'ils en connaissent les moindres recoins et qu'ils en maîtrisent toutes les subtilités. Le contraire serait surprenant. Et ça ne fait que croître et embellir, évidemment. Enfin, va quand même falloir que je finisse par le dire, ça fait trop longtemps que ça me démange, mais le ton railleur que tu prend à chacune de tes diatribes m'horripile au plus haut point. Si toi ça te changerait de voir un élément autre que feu montrer de l'organisation, moi j'avoue que j'adorerais te voir un jour répondre de manière posée et respectueuse. Mais j'ai pas bon espoir.
  23. Aucun doute. Pas moyen d'hésiter, même si l'homme qui approche n'a absolument rien en commun avec l'ombre décharnée aux yeux rougeâtres et au rire grinçant qui semblait prendre tant de plaisir à me torturer, là en bas, aux tréfonds des Enfers. Rien de physique. Un guerrier bâti en athlète, tout ce qu'il y a d'humain. Mais l'éclat de ses yeux mordorés est bien le même. Et l'aura qui l'enveloppe, cet espèce de froid mortel qu'il dégage, de pure terreur et de malfaisance. Aucun doute. Il s'avance lentement, et un sourire asymétrique se révèle peu à peu sur ses lèvres. Sa démarche est étrange, hésitante et désordonnée, comme celle d'un enfant qui aurait enfilé les bottes de son père. La démarche d'un corps pas encore totalement apprivoisé. A qui l'a-t-il volé ? Où est-il, à présent, le guerrier aux yeux fauves ? L'a-t-il rendu au néant, ou voué aux lamentations éternelles des êtres désincarnés, privés de mort ? Lutte-t-il encore au fond de cette chair qu'on lui a volée ? Mes yeux s'étrécissent comme je regarde le crépuscule le souligner d'or rouge. Trop de questions... Il est temps. Je range la petite pierre à aiguiser dans le sac à ma ceinture, et je me lève de mon rocher, la lame au bout du bras. J'avance vers lui moi aussi, d'un pas que je veux lent et détendu, nonchalant. Je n'espère pas le tromper, il se doute de la tension qui me noue. Aussi vrai que je vois les reflets d'une moiteur sur son front que dégage la brise du soir. Peur, Mach Gulam ? Un sourire me monte du ventre, un sourire amer. Voilà. Nous sommes face à face à présent, à deux pas de distance. A portée de coup. Il le sait. Je le sais. J'attends. Son rire retentit. Et là tout en moi se hérisse. La voix n'est pas la même, loin de là. Le timbre est plus chaud et plus grave. Mais il reste l'ombre du grincement, l'écho de la démence. Le rire d'un monstre, d'un fou. Le rire d'un démon. Alors Eyleen, tu es venue m'accueillir ? Oh comme je hais la raillerie dans cette voix. Elle me retourne les tripes. Comme tu vois.. On ne manque pas ce genre de rendez-vous... Ma voix ne porte pas très loin, mais il est tout proche. Et puis en parlant bas, je contrôle mieux les émotions qui pourraient y transparaître. Je parviens mieux à les gommer, à rester calme et neutre. Du moins en-dehors. Je suis d'accord. Ca fait... un an ? Un an que tu m'as promis cette mort. Il me toise du haut de sa haute taille. Je reste de marbre. Je le tuerais maintenant si je le voulais, il n'aurait même pas le temps de gommer son sourire infect de se visage qui devait être beau. Quelle mémoire... Je laisse percer le sarcasme... Soupape. Nécessaire. Crois-tu vraiment que me tuer, tuer ce corps, va servir à grand chose ? Sourires carnassiers. Deux. Le mien et le sien. Juste à me faire plaisir, peut-être... Certes. Tu as fait une promesse. Et tu te dois de t'y tenir. Vraiment ? Et où est le piège ? Je ne bouge pas. Allez. Frappe. Déclenche ta fureur. Libère le mal qui se tient tapi en toi. Je lève ma lame, j'en goûte le tranchant du gras du pouce, négligemment. Tu as dit que cela te ferait plaisir. Ris donc de mon corps exposé aux vautours. Tu m'agaces. Tu as le regard bien étroit, pour un Juge. Ma fureur, le Mal, tout ça... Es-tu tellement sûr que ces termes s'appliquent aussi bien à ma personne qu'à la tienne ? Le Mal est présent en chacun de nous. Mais pour qu'il atteigne son apogée, il faut accomplir un certain rite. C'est ce qui était fait dans l'ancien Enfer. Alors frappe. Nous y voilà. Je me demandais aussi pourquoi tu tenais tant à ce que je la tienne, cette promesse. Te tuer pour me livrer au Mal, complètement. ... Et comment peux-tu être aussi sûr que c'est ce que je désire, Mach Gulam ? [d'après conversation MSN en mode RP]
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