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Terre des Éléments

Eyleen

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Tout ce qui a été posté par Eyleen

  1. J'ai regardé la petite feuille s'échapper par la galerie d'entrée... La magie... Elle m'effraie un peu, mais elle me ravit toujours, enfin cette sorte de magie qui fait sortir un peu de beauté, même fugace, d'une chose morte... Elle a disparu à l'angle du couloir, je ramène mon attention sur Anamaya. Est-ce que... Tiens, bizarre. Non, pas bizarre. SEPPA l'a serrée dans ses bras, après tout... Donc, c'est normal, l'odeur, en fait. Hum... Si tu.. Si tu as envie de te rafraîchir un peu, suis ce passage-là, il y a des sources. . ... Oui, bon... C'est SEPPA... Il nage très mal, donc il n'aime pas le lac, et il est trop grand pour qu'on le douche et bon voilà, quoi. Désolée... Je balance entre la gêne et le fou-rire nerveux... Mais c'est vrai que de près elle sent le SEPPA, et je l'adore, mais faut admettre que bon...
  2. J'ai regardé la petite feuille s'échapper par la galerie d'entrée... La magie... Elle m'effraie un peu, mais elle me ravit toujours, enfin cette sorte de magie qui fait sortir un peu de beauté, même fugace, d'une chose morte... Elle a disparu à l'angle du couloir, je ramène mon attention sur Anamaya. Est-ce que... Tiens, bizarre. Non, pas bizarre. SEPPA l'a serrée dans ses bras, après tout... Donc, c'est normal, l'odeur, en fait. Hum... Si tu.. Si tu as envie de te rafraîchir un peu, suis ce passage-là, il y a des sources. . ... Oui, bon... C'est SEPPA... Il nage très mal, donc il n'aime pas le lac, et il est trop grand pour qu'on le douche et bon voilà, quoi. Désolée... Je balance entre la gêne et le fou-rire nerveux... Mais c'est vrai que de près elle sent le SEPPA, et je l'adore, mais faut admettre que bon...
  3. Ca n'a pas l'air de faire du bien, sa mixture... Maintenant je suppose que si elle l'utilise, c'est parce que c'est efficace. Je la regarde réaliser son bandage de fortune, seule. En s'aidant d'une seule main et des dents. A croire qu'elle a tellement l'habitude de se soigner seule que l'idée que je puisse l'aider ne lui est même pas venue. Ou alors elle n'aime pas trop qu'on la touche. Je ne peux que comprendre ce genre de sentiments. Surtout qu'elle a déjà eu sa dose en matière de contacts forcés, aujourd'hui... Donc je reste bien sagement assise, la main sur la table. Je me contente de sourire à ses commentaires, juste un petit signe pour dire "pas de problème", la douleur ne m'a jamais parue ridicule, du reste, même quand elle fait faire des petits bonds un peu... cocasses, on va dire. Je vois surtout la larme qui perle, et le rire qui vient l'effacer. Etrange fille. Je ne lui propose rien. C'est parfois plus gênant de refuser de l'aide que d'en demander. Surtout qu'elle en est réduite à rester coincée ici pour un moment, dépendante de mon bon vouloir. Voilà quelque chose que je supporterais mal, à sa place. Alors autant ne pas en rajouter. Justement, sa dernière remarque reflète sa gêne. Et la mienne. Oui, je m'en doute. Si ce n'est pas un problème pour toi, je crois que la caverne en a vu d'autres. A mon avis, avant l'éboulement de l'entrée, il y a eu des ours ici, j'ai trouvé des ossements. Alors une petite magicienne qui bronze mal, je crois que ça devrait passer plutôt inaperçu. Je me suis levée tout en parlant, de mon ton toujours neutre qui fait que beaucoup de monde se demande toujours si je suis sérieuse ou si je rigole... Le petit sourire en coin devrait la rassurer sur ce point, si elle l'a vu. Je vais rapidement ramasser quelques vêtements qui traînent et les fourrer dans un panier, secouer les fourrures, empiler les deux ou trois bols de pierre fine à côté de la jarre d'eau. Un semblant d'ordre, c'est vite fait, je n'attendais pas de visite... Je n'en attends jamais. Si tu as envie de dormir et que tu n'es pas allergique à la fougère, tu seras bien. J'ai à faire à l'extérieur, et il faut que j'aille rassurer SEPPA et avertir mes sœurs de ta présence. Je reviens vers elle. Une magicienne des Constellations, cette faction qui s'est proclamée notre ennemie, dont les membres ont tué les nôtres par deux fois, déjà. Elle pourrait craindre pour sa vie. Mais je sais, et elle doit savoir, qu'elle ne court aucun danger ici. Parce que nous ne sommes pas ce genre d'ennemis. Tu es chez toi pour cette journée. Veux-tu qu'on avertisse les tiens que tu es saine et sauve ? S'ils connaissent ton... ton aversion pour le soleil, ils risquent de se faire du souci. Je suis trop bête, moi. Qu'ils s'en fassent du souci, ces brutes ! ... Mais tous ne sont pas des brutes. Oh la peste soit de cette guerre absurde.
  4. Je puise l'eau dans une grande chope de bois, et la pose sur la table devant Anamaya. Elle a sorti divers flacons et les a disposés devant elle, méthodique. Je m'installe devant elle, sans lui cacher la lumière ni la chaleur de feu. J'ouvre la bouche pour lui demander si ça ne la dérange pas que je la regarde faire, mais elle a pris les devants. Je surprend ses yeux qui volètent sur les parois de la caverne, et sur les diverses choses qui s'y trouvent. Mes possessions. Bien peu de chose... La question vient naturellement. Je reste silencieuse un moment. Ce n'est qu'une question. Logique, en plus. Une question pour faire connaissance, une question innocente, pas quelque chose dont je dois me méfier. Il est trop tard de toute manière. Elle est là. C'est moi qui l'y ai amenée. Alors maintenant, 'Nea, réponds. Tu n'avais pas vraiment le choix ni le temps de réfléchir. Mais elle n'y est pour rien. Ma demeure... Oui. Enfin... Les tentes, c'est un peu... Un peu trop flottant pour moi. Un sourire gêné. Et un peu trop translucide pour toi... si je ne me trompe pas... Un coup de menton en direction de sa main blessée... Vilaine brûlure. J'hésite à aller plus loin.. Non. Trop tôt.
  5. J'acquiesce, de l'eau, j'en ai, bien sûr. J'essaie de faire comme si je n'avais pas constaté son état de faiblesse, certaines personnes n'aiment pas ça. Même si j'ai suivi avec curiosité ses mouvements, avec ce pendentif étrange. J'ai attendu qu'elle se calme, qu'elle cesse de trembler, c'est tout. Si elle a besoin d'aide, elle est sans doute capable de le dire... Sinon, je me tiens prête à intervenir. Elle se retape tout doucement, et je me demande pourquoi le soleil lui fait un tel effet. Moi je le supporte mal, parce que je n'y ai pas été habituée, que j'ai vécu dans la pénombre pendant presque toute ma vie. Mais elle... C'est plus qu'une gêne, plus qu'un désagrément. Elle le fuyait comme les animaux devant un incendie de forêt. Comme si elle allait en mourir. Viens par ici. Je m'éloigne vers la petite table près du feu, les quelques chaises. Sur l'étagère rivée au mur j'ai quelques pots et fioles divers, baumes, potions, extraits. Je ne sais pas les préparer, mais je connais leur usage. On doit savoir ses choses quand on vit seul. Je ne suis plus seule, mais l'habitude s'est enracinée profond, et j'ai toujours sous la main un bric à brac d'objets de première utilité. Ils me rassurent. Mais apparemment elle a ses propres onguents, juste de l'eau, donc. J'allume la lanterne et les trois chandelles, et je tire une chaise pour elle. La jarre pleine d'eau fraîche est là dans le recoin, et la bouilloire de terre est prête à faire son boulot. De l'eau chaude ou froide ? Quelle quantité ? Rester détendue, calme, sereine. Comme si c'était normal, habituel. Comme si je n'avais pas été la seule à pénétrer ici depuis que j'ai fait de cette caverne mon refuge à moi. Même mes soeurs n'y sont pas venues, pas encore. Mais ça n'a pas d'importance. Il le fallait. Tant pis si ça te met mal à l'aise. Ce n'est pas une intruse. C'est toi qui l'ai amenée ici. Alors on se calme, 'Nea. Tu n'as pas à être aussi tendue. C'est juste une caverne, pas une extension de ta tête.
  6. Le soleil. Les rayons se glissent dans la vallée, en oblique. Le soleil du matin, celui qui se coule partout. Le soleil la brûle... Je ne comprends pas. Mais c'est un fait. Et je suis loin de tout connaître de tout, alors j'accepte les faits. Surtout quand ça urge. Le soleil, il va éclabousser le campement pendant 15 ou 16 heures. Le campement fait de tentes et de huttes. Toile, et branchages mal joints. Insuffisant. La grotte, Seppa... Vite... Non, attends une seconde !!!! Une cape qui sèchait sur un piquet, je la jette, toute humide encore, sur les épaules et la tête nue d'Anamaya. Allez, fonce ! Il s'élance, et je cours derrière lui. La falaise est proche, et le sentier bien dégagé. J'ai déplacé les pierres pour qu'il soit sûr. Il y a quelques arbres devant l'entrée. Quand Seppa doit la déposer, bloqué par ses pieds bovins sur les pierres inégales, je prends le relai, la tenant enveloppée dans la cape, je la pousse devant moi sous l'ombrage, vers la paroi et la haute fissure étroite. Très vite, elle fait un coude, un passage en baïonnette, puis reprend son chemin plus profond dans le roc. Là, plus de soleil direct. Et quelques pas plus loin, c'est l'obscurité presque complète... Les parois s'écartent, la grotte s'évase. Une large salle au sol peu incliné, sablonneux. Un plafond pas trop haut, je n'aime pas les cathédrales... Le brasero diffuse un faible clarté rougeoyante, et le foyer aussi, là, contre l'autre paroi, sous la cheminée rocheuse. J'ouvre les pans de la cape, lentement. Plus de soleil ici... Bizarre, je ne me connaissais pas cette voix-là. J'avais oublié cette voix-là... C'est comme ça que je parlais à Asyr quand elle s'était fait mal, ou qu'elle était triste... Une voix toute basse, toute douce... Est-ce que ça va ?
  7. C'est quoi ce foutoir ? Intrus ? Attaque ? Incendie ? Je bondis hors de la tente-cuisine, où la bouilloire chante enfin pour le thé de SEPPA. J'ai pas d'arme, j'ai même pas mon capuchon. Pas de fumée. Pas de hurlements, à part le "meuh" interminable du minotaure. Pas de cliquetis de métal, rien. Putain mais qu'est-ce qui se passe ???? Il est là, planté au milieu des tentes, et il meugle comme un désespéré, une forme serrée contre lui... Un blessé ? Non, c'est une femme. Elle a l'air terrorisée, mais qui ne le serait pas avec ce bruit dans les oreilles et trois cent kilos de brute tout le long du corps ? TA GUEULE, SEPPA !!!! J'ai rugi. C'est vrai, quoi, on s'entend plus. Il roule des yeux de panique, j'y comprends rien, mais ça me fout la trouille. J'accours près de lui et de la fille, et là je vois son visage et... Anamaya. Y'a un truc qui ne va pas. Du tout. Je ne sais pas quoi. Quoi ? Un mot. Il y a quoi ? Il faut faire quoi ? Tu as besoin de quoi ? Mal pourquoi ? Vite, dis-moi !
  8. (SEPPA parle...) Ca va pas bien. Mais pourquoi elle ne va pas plus vite ? Elle a peur de me semer ou quoi ? On se traîne !!!! Les arbres défilent, mais pas assez vite, et je sens qu'elle a peur, la petite dame, je le sens à l'odeur de la transpiration, elle pourrait courir à toutes jambes et elle ne le fait pas, je sais plus trop quoi penser... Je la suis, les sourcils froncés, du plus près que je peux, mais sa nervosité joue du violon sur mes nerfs à moi, à la longue. Enfin, le campement apparaît. Et le soleil. Elle le voit. Elle panique. Moi aussi. Je la saisis dans mes bras, et je fonce droit vers les tentes. Mugissement d'alarme. MOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO !!!!! Vite, plus vite. Plus vite, les Roses. Je ne sais pas quoi faire d'elle. Son petit gémissement perdu, c'était trop pour moi ! Faites quelque chose, elle a peur et elle a mal, je le sens ! Je déboule au milieu des tentes, affolé, le soleil glisse des rayons insidieux tout autour de moi, je vais me cacher derrière une tente, et toujours ce long mugissement...
  9. (SEPPA parle...) Allergique ? Ca veut dire des plaques qui chatouilles, des gonflements, des crevasses, tout ça ? J'ai déjà vu quelqu'un qui était allergique aux piqures d'abeilles... Pas beau. Et il était salement malade, le gars. Allergique au soleil, ça, j'avais jamais entendu, encore, mais à voir son air à la petite dame, c'est pas pour rigoler... Bon, qu'est-ce que je fais ? Je vais pas la planter là pendant que je vais voir, quand même... LE temps que je fasse l'aller-retour, en supposant que je trouve une Rose déjà éveillée, il sera levé, le soleil. Et ma ptite dame risque de ressembler à un crapaud verruqueux. Ce serait dommage... Je me gratte entre les cornes... Je l'observe... Rhâââ et puis zut ! Elle a pas l'air bien méchante. Et puis j'peux pas la laisser là alors qu'elle vient encore de lancer un regard derrière son épaule et que... Bon. Suffit, assez perdu de temps. Marche devant moi. J'te ferai de l'ombre. Je lui indique le sentier. Si elle avance première, je serai entre l'aube et elle. Le campement n'est qu'à quelques minutes, mais faudrait pas que ce fichu soleil ait de l'avance...
  10. (SEPPA parle...) Eh ben... Elle a drôle d'air la ptite... Echevelée, essouflée... Moi j'ai ouvert un oeil y'a pas 10 minutes, au chant des oiseaux, et je viens seulement d'ouvrir l'autre... Je la regarde, plantée là toute fébrile avec la main sur son collier. En voilà de l'agitation ! Je me redresse, craquement d'articulations. Tu m'importunes pas. Je tends le cou pour voir derrière elle si y'a pas une grosse bestiole bien agressive, mais non... Je ramène les yeux sur elle, elle tremblotte de partout, des regards nerveux derrière elle... C'est louche tout ça. Je fronce mes gros sourcils, perplexe. Pourquoi tu cours, petite ? T'es poursuivie ? A tout hasard je saisis la grosse massue toute humide de rosée. On sait jamais... Je suis pas encore très bien réveillé... Il me faut mon seau de thé, le matin, mais ma Rose a dû avoir le sommeil plus lourd que moi. Ou alors j'ai fait un cauchemar. Ca se pourrait bien... Me suis réveillé avec l'impression qu'il allait m'arriver des bricoles désagréables aujourd'hui... Pas que cette petite dame soit désagréable, que non, mais sa nervosité m'inquiète.
  11. Lâche, lâche, lâche... Peur d'avoir mal, hein ? Pas foutue d'affronter le regard d'un rôdeur qui pèse à peine plus lourd que toi ? Lâche, minable. Tu es pathétique. Il s'est écarté, j'ai rouvert les yeux. Et je l'ai vu, la cible. Un nécromant de l'air, un blason que je connais. Il s'est élancé avant même que j'aie pris ma décision, marmottant ses incantations. En une seconde j'étais sur pieds, lame au clair. Tu n'aurais pas dû, nécromant. Pas ici, pas maintenant. Tu n'aurais pas dû, mais je te remercie quand même de ton manque d'à propos... J'avais besoin de quelqu'un comme toi de l'autre côté de mon épée, pour plonger dans la furie du combat et combler le vide douloureux dans mon ventre avec ton rictus d'agonie. Tu frappes, évidemment, étourdi, tu n'as pas vu la lueur de meurtre dans mes yeux, tu étais trop loin. Ne t'inquiète pas. Tu verras. J'avance, j'ai tout mon temps. Je fais durer le plaisir. Je ne vois plus que toi, nécromant, tu es le centre de ma vie, à cet instant... Ta mort me sera douce... Ta souffrance tuera la mienne... Allez, tu peux fuir, encore. Ta dernière chance...
  12. Est-ce que je l'aurais fait ? Je n'en sais rien moi-même... J'avais une idée saugrenue qui refusait de me laisser tranquille, l'envie de lui toucher le nez du doigt, et de dire "t'es mort"... Une image presque assez nette pour que je me souvienne, un sentier dans les hautes herbes. Est-ce que je l'aurais tué ? Je n'aurais pas pu. Je crois. Je ne sais plus... De toute façon la question est hors de propos à présent. Mon épaule a heurté durement la terre, je suis plaquée au sol, le poignet tordu, ma dague gît dans l'herbe, hors d'atteinte, et il me crie en plein visage... Je sais qui tu es, je connais ton nom, pas la peine de hurler... Je ne sais plus d'où je te connais, ni comment je t'ai connu, mais ça, j'ai pas envie de savoir, alors arrête de crier, et arrête de me vriller tes yeux bleus dans la tête comme ça... Mais ma voix est étranglée, pas un mot qui sort, rien, à peine un son bizarre qui n'est ni un soupir, ni une plainte, ni un grognement. J'ai mal dans la poitrine, pas à cause de son poids, ce sont ses yeux qui me font mal, ce qui revient à ma mémoire autour de ses yeux et dont je refuse de me souvenir. Alors je serre les dents sur le petit son bizarre, je ferme les yeux très fort et je tourne la tête.
  13. Eyleen

    Sheelina

    Existe-t-il un décodeur à Faust ? J'achète Welcome mam'zelle, écoute pas le monsieur juste au-dessus, il fait rien qu'à être désagréable, c'est des airs qu'il se donne ^^
  14. Je ne sais pas pourquoi j'ai été faire ça. La fleur à l'entrée de la tente des Constellations de l'Aube. Je ne sais pas... Je devais le faire, c'est tout. La force de l'habitude, peut-être... La petite caresse douce, la fleur dorée, l'une appelle l'autre, c'est ainsi... Un rituel. Une action dont le sens disparaît dans les brumes du temps. Je ne sais même pas si elle la trouvera. Ou si quelqu'un d'autre s'en rendra maître... Mais si je ne l'avais pas fait, je me serais sentie... Je ne sais pas. Tout ça n'a aucune logique... Pourquoi est-ce que j'ai le coeur lourd, tout à coup ? Pourquoi est-ce que je fais autant de choses absurdes... Mes bras sont fatigués. Il est temps de regagner l'oubli du sommeil, trop de choses me remontent en mémoire et c'est mauvais pour moi... Je remonte la rampe herbeuse qui mène à la tente des nomades, je n'aspire plus qu'à quelques heures le nez dans un oreiller, loin de tout. Mais la journée n'est pas finie, on dirait... Etrange spectacle. La valse leste de deux mages sombres, l'air et l'eau qui s'affrontent, sans jamais se toucher... Woodoo, nécromant des enfers, et cette femme que je ne connais pas, qui porte l'astre blanc des Constellations... La femme me regarde, lance une incantation, un poids immense me tombe sur les épaules... Si fatiguée... Si insupportablement lasse soudain... Anormalement lasse... Je hais la magie des ombres, elle est sournoise et laide. Maudite qui sape mes dernières forces... L'éclosion de la colère, lentement, une chaleur qui naît du ventre. Les deux nécromants dansent toujours leur danse de mort, et le sang ne coule pas... Ils m'étourdissent... J'ai le vertige... J'essaie de garder l'oeil alerte, ce jeu n'est pas un jeu, cette danse n'est pas une expression courtoise du désir amoureux, c'est une lutte qui se cache sous les tourbillons des robes. Ils se guettent, se tournent autour, autour de moi, plantée là comme un élément du décor, abrutie par la fatigue, concentrés l'un sur l'autre, ils cherchent la faille. Le sang Le voilà enfin. Celui de Woodoo. Celui de la femme. A l'une je ne dois rien, si ce n'est de la rancune d'avoir joué de ses ondes maléfiques pour me rendre plus déprimée encore. L'autre porte la même marque qui pulse encore sous ma peau, fraîchement imprimée, le double serpentin mortel... L'un des miens, si tant est que ça signifie encore quelque chose... Mon bras s'élève, si lourd. Ma lame s'abat sur elle. Elle meurt. Je reste là, à côté du nécromant qui halète encore et panse ses blessures. Une voix crie un nom, mon nom, peut-être... Peut-être pas. Une voix qui ne trouvera sans doute plus sa fleur jaune... Dommage. J'avais choisi la plus jolie... Je m'en vais, j'ai les pieds qui traînent... Je suis fatiguée du coeur... Fatiguée jusqu'au fond des os... Les épaules basses, je quitte le champs de bataille. Je vais dormir, et oublier cette voix. J'espère...
  15. Frapper, qu'il meure. Partir et oublier que je l'ai vu. Rester et me souvenir. Je ne sais plus... Je ne sais plus quoi faire... Si je le tue, peut-être que ce qui hurle dans le fond de ma tête se taira, noyé sous les flots écarlates... D'habitude, ça marche pas mal. Je tire ma petite lame. Pourquoi ma petite lame ? Pourquoi pas la grande ? Peut-être parce que j'ai choisi, déjà. Je tremble de ce choix, mais c'était trop tard de toute façon, je me souviens de lui. J'avance vers lui, lentement. Un pas, deux pas. Si lourds... Comme si à chaque fois je faisais trembler la terre sous ma botte. J'approche... Et plus je m'approche et plus les lueurs dans ses yeux me fouaillent le ventre, me brûlent là, sous le sternum. Il suffirait qu'ils soient crevés, je n'aurais plus mal... Foutaises, 'Nea. Il est trop tard pour ça. Tu te souviens de lui. Plus qu'à tenir le reste des souvenirs à distance, si c'est encore possible... Un autre pas encore. Je n'ai que le bras à tendre pour le toucher.
  16. Figée, taillée dans la pierre. Quelque chose dans sa minceur, sa posture, cette façon de bouger comme s'il ne pesait rien. Je le connais. Je le connaissais... Il a crié ce nom que tous me donnent, mais qui ne sera jamais le mien. Elles me donnaient mon vrai nom... Elles... (éclair de douleur, blanc comme le métal sous le feu de la forge, aussi brûlant... laisser filer le souvenir, le chasser sous la rage pourpre, la haine écarlate, le dissiper dans le meurtre... ne pas essayer de le retenir, surtout pas, il en revient déjà trop dans mes rêves, de ces souvenirs... au réveil j'ai les yeux qui me brûlent et le coeur trop lourd, et toujours la tête vide, et si elle ne l'est pas assez, je la nettoie à la haine... le solvant à souvenir, le baume à souffrances... la haine tournée contre eux, parmi qui je dors, contre eux, les autres de la surface, contre moi... contre elles... contre lui, là) Lui. Son sourire est un couteau entre mes côtes. Les traits de son visage me giflent l'âme. Changer ce sourire en rictus de peur et de souffrance... Voilà le moyen. Et je n'aurai plus mal. Si facile, il est confiant (pourquoi ?) il ne s'y attend pas (pourquoi ???), il s'approche et il est si heureux de me voir (pourquoi, pourquoi, POURQUOI ?) MAIS QUI EST-IL ? Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à sortir ma lame du fourreau ? Pourquoi est-ce que je reste là, le souffle court et les épaules dures, les mains crispées, avec cette douleur dans la poitrine ? Et son nom qui flotte dans ma tête. Je ne veux pas du souvenir, mais il est devant moi. Impossible de l'ignorer... Ce n'est pas comme ces pensées vagabondes qui me traversent la tête et qu'il est si facile de dissiper... Lui, ce n'est pas juste une pensée. C'est un homme de chair et de sang, bien vivant. Mais ça, ça peut changer...
  17. Eyleen

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    Waoooooow ^^ Le rouge te sied, ex-frangin...
  18. C'était prévisible, crétine. Sur son terrain, il est plus fort. Mais d'où vient cette souffrance insupportable, il n'a même pas levé la main ! Le bond stoppé net, élan brisé, et je suis retombée au sol, heureusement sur la vermine qui a amorti le choc, mais l'épaule qui me cuit est le moindre de mes tourments, la souffrance me ravage, cette ordure me fait mal, et il adore ça. Dents serrées et les cris qui passent malgré tout, rendus rauques par la gorge à vif. J'ai retrouvé mon coin de mur, tous les membres agités de spasmes, les mâchoires douloureuses et le souffle bref. La douleur s'est atténuée, elle est toujours là, comme un rappel, comme si j'avais besoin de ça. J'ai les yeux rivés sur lui, sur son visage sans visage. J'écoute chacun des mots qu'il prononce, à présent que je suis assez éveillée pour comprendre. Mon parfum, mon quotidien. Ici, donc, et pour longtemps. Bouffée de peur, vite noyée, ensevelie... Il a raison. Violence, haine et mort, oui. Oui ! Je les sens qui bouillonnent à l'intérieur de moi. Qui dissolvent la peur, acide noirâtre, implacable. Violence haine et mort qui m'emplissent et débordent de moi. Mais la haine est pour lui. La violence aussi. J'attendrai le temps qu'il faudra. Et il aura la mort aussi en fin de compte. Si ce n'est pas déjà fait. Auquel cas je trouverai bien quelque chose à quoi il tient que je pourrai détruire. Je ne comprends pas encore tout, qui est cet empereur dont il parle, où je suis, ni pourquoi. Mais je trouverai. J'écouterai, j'apprendrais, je suis très douée pour écouter et me taire, et me faire oublier, immobile et anodine. Quelque chose qu'il ignore, dans la fatuitié qui gonfle son discours, la suffisance qui enveloppe sa voix. Le point faible, peut-être. Apprendre en silence, dans l'ombre, pour savoir où frapper, où détruire. Je suis patiente, infiniment... D'abord me souvenir. Voir à travers le flot noirâtre et puant qui gomme tout relief de passé en moi. En attendant, comprendre, vite, ce qu'il me veut, il dit qu'il m'a fait quelque chose, comprendre quoi, et pourquoi. Lui donner ce qu'il attend, pas trop vite, pas trop facilement, il se méfierait. La haine qui brûle, ne pas la cacher, je ne crois pas que je pourrais, et puis même si je pouvais, je ne le veux pas, qu'il voit les lèvres retroussées qui découvrent les dents, et la lueur de meurtre dans les yeux. La promesse. Tu ne seras pas toujours sur ton terrain, ordure. Tu ne seras pas toujours le plus fort. Un jour c'est toi qui te tordras et moi qui rirai. Je suis patiente.
  19. Vague bouillie de sons. Flou qui se dissipe, se déchire difficilement, à regret. Sensation de poids, de chaleur dans mes bras, mes jambes. L'air qui entre, sort, entre, épais, fétide. La douleur sourde dans les tempes, la poitrine, les os. L'obscurité, et deux trous rouges. Une ombre de visage, trop près. Le son qui en tombe. Menace. Réflexe, rouler sur le côté. Chute, le sol dur et mouvant. Mouvant ? Bestioles qui rampent. Etre comme elles une bestiole qui rampe, trouver l'ombre d'un recoin, une fissure, m'y faufiler et m'y terrer. Des murs, lisses. Pas d'issue... Juste un recoin, m'y tasser, m'y fondre, disparaître. Quelque chose ne va pas. Insécurité, menace partout, même les murs derrière mon dos, menace. Comme si ils me repoussaient, vague ondulation, frémissement organique, répugnant. Sensation de décalage, de... de malaise. La rage et la peur qui tournoient dans le fond du ventre, qui remplissent peu à peu le vide gris. De plus en plus de rage. De moins en moins de peur. Piégée ici, perdue, je ne comprends pas où je suis, qui je suis, qui il est lui, la forme sombre qui se tient debout. Piégée par les murs, et par la forme aux yeux comme du charbon incandescent. Le tuer et fuir. Piégée dans mon recoin, me ramasser encore plus. Ma respiration précipitée, l'air pue ici, ça sent la charogne et la pourriture. Aucune importance. Mesurer l'espace et le temps qu'il faut, fractions de secondes, fouiller le sol des yeux, chercher les aspérités, difficile sous le tapis de vermine, danger. Et écouter monter la fureur et la haine. Les laisser chasser la peur. Les comprimer comme un ressort. Et les libérer. La haine qui s'échappe dans le feulement. Un seul bond, mains en avant, les ongles tendus. Viser les yeux.
  20. Un bilan ? Ben Papy Kaernos est redevenu lui-même Il va probablement se taper un ptit traumatisme en réalisant qu'il a plein de sang innocent sur les mains, tout ça... J'me trompe, Merrichou ?
  21. Et moi j'lui fais un croc-en-jambe Comme ça ça met du suspens
  22. Les branchages me fouettent le visage, je ne sens rien, je m'en fous, je cours. Il est de pierre, mon visage. Il est mort. La respiration rauque dans ma gorge, difficile à travers les dents serrées, mais je ne les desserrerai que pour mordre, mordre ou hurler. Le sous-bois s'éclaircit, la plaine herbeuse et les murs de la ville. Je piétine un scorpion, crève, sale bête à carapace, je saigne mais j'ai même pas mal. Courir, dents serrées, mordre dans la haine et ne pas la lâcher, si je la lâche la souffrance viendra à la place, et j'en veux pas, de la souffrance, elle me fait trop peur, la souffrance, je préfère la haine brûlante qui ravage le ventre, plutôt que la souffrance immense et vide et froide, le manque de quelque chose qui était là et qu'on m'a arraché. La haine je la tiens bien serrée entre mes dents, elle se débat et me lacère l'âme, vas-y lacère, je saigne mais j'ai même pas mal. Et puis je les vois, dispersés au milieu de la plaine sablonneuse, portant leur symbole honni, et je me souviens dans une brume de la petite guerrière rouge et de son sourire haïssable, le même symbole, et c'est bon, cette joie sauvage qui vient magnifier la haine et qui renvoie la souffrance bien loin en arrière, je vais vous rentrer dedans bande d'ordures, la raison je m'en fous, la prudence je m'en fous, j'ai pas le droit de me tromper, si je lâche prise et que ma haine m'échappe, il n'y aura plus rien entre moi et la souffrance, et elle est proche, elle me talonne, elle me rejoint parce que je vois un visage que je connais, un vieux visage qui était bon, qui a changé, c'est bien la preuve, LA PREUVE, rien n'est bon, rien ne vaut de tenir encore le coup toute seule, la haine m'a presque échappé, pourtant je serrais les dents si fort, alors vite, les plus forts sont les nécromants, là, celui-là, je lui arrive dessus comme une nuée d'orage, la lame à la main, frapper, pour qu'il cesse de me regarder avec ces yeux rond, frapper, pour qu'il réagisse, défends-toi, mais défends-toi, crétin, c'est pas parce que je te manque à chaque fois que je ne te toucherai pas ensuite, alors secoue-toi, il paraît que vous êtes des tueurs, ce serait le comble qu'on m'ait menti sur ça aussi... Et la souffrance vient, la bonne souffrance, celle qui se répand dans le sang comme un métal liquide, glacial, et encore une vague froide sous ma peau, une vague magique et sombre, étrange, qui m'engourdit, qui m'alourdit, qui étouffe tout, la haine et la douleur et la peur et le manque, tout part dans une spirale démente et moi je ris, parce que je saigne et que j'ai même pas mal... Même plus mal... Plus rien... Merci...
  23. Plus personne. Parties. J'arrive pas à y croire. Là, c'était la grande tente rouge... et il n'y a plus qu'un cercle d'herbe jaune et plate. C'était bien là. J'ai pas rêvé. Je ne me suis pas trompée de vallée. Pas la peine de me frotter encore les yeux. Plus personne. Parties. Là c'était l'abri de la cuisine, il reste le fourneau de terre, trop lourd. Là, encore une tente debout, celle de Marcellusio peut-être ou de.... Ou de qui, j'ai la tête qui tourne. Oh non, non, non non non. Parties. Pas un mot. Le gros sac de minerai est tombé, il s'est déchiré, mes pierres en tas par terre. On ne devrait jamais s'éloigner pour aller extraire quelques pierres. Quand on revient le monde s'est écroulé. Parties. D'une heure à l'autre, comme ça, parties. Elles m'ont laissée. Même pas attendu pour me faire leurs adieux, m'expliquer, j'aurais pu comprendre, j'aurais pu les suivre peut-être, mais là, elles sont parties, elles ont plié bagage, laissé des formes jaunes dans la prairie, là où elles vivaient hier. L'herbe plate et morte. Plate et morte. Pas un pas de plus dans cette vallée. Ce n'est plus ma vallée. Elles n'y sont plus, je n'ai plus rien à y faire, plus rien vers quoi retourner, elles sont parties, elles m'ont laissé en arrière, attendre, pourquoi faire, expliquer, pourquoi faire, pourquoi faire ses adieux à celle-là, qui est-elle, qu'est-elle pour nous... Un mensonge. Tout n'était que mensonge, de bout en bout. Le moindre sourire, une tromperie. Je sens encore la main de Tally sur mon épaule, mon amie, ha, ouais, tapoter mon épaule comme on tapote la tête d'un bon chien, brave 'Nea. Et moi j'y ai cru. J'y ai cru, pauvre idiote, j'ai cru à leurs mots et à leurs sourires, j'ai cru... ... que je comptais pour elles. ... comme je n'ai jamais compté pour personne... ... même pas pour les miens. Les miens... Le rire sec comme un jappement. Les miens ça n'a jamais rien voulu dire, jamais. Ce que j'ai pu être naïve... Une tache rebelle sur leur pureté de sang, aux miens, trop claire dans la soie sombre de leur peau. Ici, l'inverse. Tache sombre et froide sur l'ivoire rosé. Jamais des leurs, jamais. Jamais au coeur de personne. Celle qui reste dehors, celle qui reste en arrière, celle qu'on oublie ou qu'on préfère oublier. Le chardon au milieu des roses. J'y vois plus rien, de l'eau plein les yeux. J'y vois plus rien et j'y vois clair, enfin. Mensonges, mépris, faux sourires... Plus jamais piégée dans un faux sourire. Cracher maintenant sur les mains qui se tendent, déchirer les lèvres qui disent des mots amis. Plus jamais le bon chien de personne. Plus jamais naïve, crédule. Plus jamais rien espérer d'eux. Maintenant je sais. Je ne me ferai plus avoir, oh non, fini tout ça. Amitié, complicité, partage, des mensonges, et ma lame dans la gorge des menteurs. Dans leur gorge à tous. La chienne a chopé la rage. Elle se souvient enfin de la louve.
  24. Eyleen

    La vie du jeu

    EDIT - Honte à moi, j'ai pas vu les deux derniers post, pour cause de nouvelle page et de dose de café pas encore atteinte Mais j'aime bien l'idée du téléphone rouge, Tyty ^^ Je vois pas ça comme ça, Ara... Ne pas parler d'une autre faction SANS SON ACCORD, je suppose... Sinon les RP de groupe deviennent impossible à écrire, évidemment. Ce qui est remis en question par cette interdiction, c'est les RP d'une faction contre l'autre... Avec toutes les dérives que ça peut comporter. A présent, en tout cas je l'espère dans ma grande naïveté et foi en Sainte-Communication, ce genre de choses sera filtré, atténué. Y'a un truc que j'aimerais rappeler... Encore une fois c'est de la naïveté façon télétubbies, peut-être, mais je préfère ça au climat actuel... J'aime à penser que nous sommes un groupe de personnes qui jouent ensemble au même jeu. Et qui évidemment s'opposent l'une à l'autre, puisque souvent, jouer c'est jouer à la bagarre. Un peu comme deux équipes de ping-pong qui se partagent une table... le but est effectivement de remporter le point, mais l'agrément est dans la rencontre. Pareil ici... Un bon ptit coup de stress IG quand on tombe sur des "gros méchants", tout ça... En fin de compte peu importe qui en sort vainqueur, on sait très bien que la fois suivante ça peut être le contraire. En ce qui concerne le RP, je suis vraiment triste de voir que ça tourne au bras de fer, au mesurage de plume pour voir qui aura la plus longue... Genre je vais mettre 4 subordonnées dans ma phrase comme ça ils vont rien capter et on pourra se payer leur tronche, haha... Ou alors relever les erreurs ou les trucs qui paraissent sonner faux et les monter en épingle, franchement, qui peut prétendre être parfait, hein ? C'est trop moche... Le RP c'est un échange, c'est pas un concours... On peut parfaitement injurier un personnage en RP et que ce soit totalement respectueux pour le joueur, le tout c'est que ce soit clair, et éventuellement, qu'il y ait un contact HRP avec le dit joueur pour s'assurer que ça passe bien. Du moins le temps que les esprits s'apaisent... Après, ça pourrait même devenir superflu. Mais là je crois que j'utopise un max, là. Enfin bref, ce serait pas mal qu'on joue ensemble, quoi. Personne ne remportera le match sur TdE, les batailles se succèderont, et rien ne disparaîtra, en principe. Sauf les joueurs que ça use. Et ça c'est une perte, je trouve.
  25. Eyleen

    La vie du jeu

    Ce genre de dérive, j'ai l'impression que ça survient sur tous les mmorpg... En tous cas, celui-ci est mon quatrième, et rebelote, comme ailleurs : la notion de rpg s'estompe au profit d'une forme sournoise de réglements de comptes par map interposée, vaguement justifiée par un RP plus que sommaire, voire pas justifiée du tout en RP, et pire que tout, expliquée par des salades innommable genre "machin était le frangin de truc, truc je l'aime pas alors je bute son frangin, bien fait pour sa meule, mouhahaha"... Ou alors on voit les conflits de personnes issus d'autres jeux venir polluer le plaisir de celui-ci, bien conçu, bien pensé, ouvert à une tonne d'intéractions autres que le poutrage bête et méchant. Alors que sauf erreur, ceci est un monde neuf, avec des personnages neufs, des alliances nouvelles... Quand bien même des factions issues d'autres environnements de jeu ressurgiraient-elles ici (et c'est le cas pour au moins deux d'entre elles), pourquoi faut-il amener aussi les conflits et les inimitiés ? Y'avait pas moyen de laisser les saletés en arrière, non ? "Ah ouais, lui c'est XXX sur le jeu Untel, j'me suis fritté avec lui, j'vais lui mettre la pâtée, ça va pas traîner"... Ca me désole. Ce qui fait que ce jeu plein de promesses est en train de prendre un sale virage et de tourner à champs de bataille HRP, voire IRL, en quelques mois... C'est clair que quand plusieurs centaines de gens jouent dans la même cour de récré, y'a des écrasements de pieds, des coups de coudes et autres trucs désagréables. Et c'est clair aussi qu'il est impossible de connaître tout le monde, a fortiori d'apprécier tout le monde. Mais vous n'allez pas me dire qu'il est impossible de résoudre les conflits en adultes, m***e !!!! (ouais, censurez-moi, je l'ai dit, mais c'est de la ponctuation, là... Bon, OK, OK, je mets des étoiles... pffff) Au lieu de ça, on assiste à des flopées de malentendus pourris, qui s'éclairciraient illico si les gens daignaient communiquer un peu. Et qui se résolvent en piques malsaines, en pseudo/RP limite insultants... Qu'un acte IG ou un acte RP soit jugé et condamné en RP, c'est une chose normale, c'est la guerre. Mais aucun des joueurs qui participent à ce jeu n'est en guerre avec personne... Alors faudrait voir à être un peu adulte, de temps en temps... Juste ce qu'il faut pour accepter parfois d'admettre qu'on a fait une erreur ou un truc pas très net, ou qu'on s'est mal exprimé, maladroitement, ou de manière exagérée. Parce que là, ça devient limite...
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