Aller au contenu
Terre des Éléments

Troubles


Helevorn
 Share

Recommended Posts

Je recule. Comprenant clairement où il voulait en venir. Juste un jeu, juste du plaisir, juste nos corps. Le reste ... Trop dangereux. Trop lourd de conséquence.

« Pourquoi être revenu à moi ce soir alors ... ? » question perdue entre amertume et tristesse.

Je passais une jambe à côté du lit, posant mon pied au sol, à moitié à genou, moitié debout. Signe d'hésitation entre un départ précipité et un départ plus patient. J'érigeais à nouveau mes barrières, petit à petit, les renforçant par d'autres, plus solide plus hermétique, au dépend de sa réponse.

Je savais les risques que j'avais pris. Je savais que c'était un pari risqué. J'étais mauvaise lors des paris, je perdais souvent, trop. Et perdre à ce jeu là était offrir sur un plateau mes plus grandes faiblesses ...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Prête à s'enfuir. Inversement des rôles. J'encercle son poignet de mes doigts, me rapproche. La retenir.

"Parce que...parce que j'aimerais que ce soit différent..." prenant ses mains dans les miennes "Je ne peux rien te promettre Exoriel...Pour que je puisse être tiens, il faudrait que l'un de nous devienne harmonique...Toi, tu ne le deviendras jamais, quant à moi...la route est longue à présent. J'ai plongé à ton contact dans mes plus froides ténèbres..."

Ma poigne se desserre suffisamment pour la laisser s'enfuir si elle le souhaite, bien que je n'en n'ai pas envie...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il me retient, de la même façon que moi avec lui précédemment. Replongeant mes yeux dans les siens lorsqu'il parlait, mes pupilles s'écartant sous son explication, sa révélation. Je lui souris tendrement.

Répondre. Et choisir.

« Les promesses ne valent rien. Seuls les actes comptent. »

Ses doigts m'enserraient toujours avec moins de force, me disant reste mais tu es libre de partir. Je retirais délicatement ma main de son étreinte, frôlant sa paume de mes doigts. Je décrochais ma cape, la posant sur mon fauteuil, retirant mon arme, la remettant sur son trône. Je ne pouvais me résoudre à partir ...

Je reviens à lui, me plaçant en face, debout. Un frôlement de ma main sur sa joue ...

« Tu es là ... »

A l'instant, c'était sans doute la meilleure chose que je pouvais espérer de lui ... Pour nous ? Je marchais sur du verre.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Elle s'éloigne, se défait de sa cape et de son arme. Pensive. Je ne la quitte pas du regard.

Elle revient à moi, me fait face, debout, frôlant ma joue de sa main. Je lève le visage pour la regarder. Ma main se pose sur la sienne, une caresse.

"Je suis là..."

Confirmant mon intention de rester, au moins d'essayer.

Un œil sur le lit. Un léger soupir. Je lutte déjà avec cette idée, cet engagement. Cette envie que je ressens d'être avec elle, et ce besoin de partir.

Je prend sur moi.

Je me recule dans le lit, et m'allonge, ma tête se pose sur l'oreiller. Je l'observe en silence, attendant qu'elle me rejoigne.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il s'éloigne afin de s'enfoncer coeur du lit, sans un mot, une nouvelle attente. Je reste là quelques secondes à le dévisager, lisant clairement une dualité entre ses désirs et ses pulsions. C'en était presque cruel de lui infliger cette torture pour l'avoir auprès de moi cette nuit et peut-être les prochaines ...

C'est à ce moment là que j'aurai du faire le choix le plus raisonnable pour moi,pour lui, pour nous. Partir. La raison ... Combien de fois l'avait-il invoqué pour que je cesse de jouer avec lui ? Autant de fois je lui avais répondu que je n'étais raisonnable ...

Encore une fois ...

La raison fut balayée sans demander son reste. Sans un mot, je m'avançais vers lui, hésitante à me blottir contre son corps, je posais ma tête sur l'oreiller à côté du sien en glissant mes doigts entre les siens. Plongeant mon regard dorée dans ses yeux émeraudes.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Elle garde une légère distance, posant sa tête sur l'oreiller plutôt que sur mon épaule. Pas de contact immédiat, pourtant très vite je sens ses doigts se glisser entre les miens, liant nos mains comme le font ceux qui s'aiment.

Une douce décharge remonte le long de mon bras. Mes muscles se tendent l'instant d'après. Un quasi imperceptible froncement de sourcil de sa part, elle sait que je me maîtrise. Je déglutis les mâchoires serrées, me forçant a accepter ce geste alors que j'en ai envie. Écartèlement insupportable qui je sais se reproduira éternellement avec Exoriel si je ne change pas de karma...

J'espère, sans doute bêtement mais en ayant conscience des difficultés à venir, que j'arriverais à m'habituer un peu avec le temps, même si je sais pertinemment que je devrais me battre.

Acharnement.

Je me concentre sur ma respiration, ma main se décrispe sensiblement, je serre la sienne le plus tendrement possible, puis lève les yeux sur elle.

J'esquisse un sourire.

"Je suis désolé..."

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il lutte. Je le sens lorsqu'il serre mes doigts sans aucune tendresse, une brutalité qu'il peine à contrôler. Les traits de son visage ... La douleur. Si familière et pourtant, elle m'était insupportable sur lui. Je baissais les yeux, hésitant à retirer mes doigts des siens pour faire cesser cela. Lorsque sa prise se fit plus douce, agréable. Je fixais nos doigts entremêlés retournant à son visage lorsqu'il s'excusa, un sourire aux lèvres.

Est-ce vraiment sa faute ... N'est-ce pas celle de mes caprices ...

Je voulus le prendre dans mes bras, l'enlacer, m'accoler à lui, l'embrasser ... Et ainsi, je réduirais à néant ses efforts pour retomber dans ses pulsions charnelles. Je posais simplement ma tête contre son épaule, peut-être que cela suffirait pour commencer, pour essayer.

« Tu n'y es pour rien ... » murmurais-je.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Sa tête se pose contre mon épaule. Je reste immobile, crispé comme un gamin avec sa première petite amie. Je me sens ridicule, mais je ne contrôle pas mes réactions physique. Le démon en moi m'intime de partir ou de la prendre sur le champ, mais je ne veux ni l'un ni l'autre, je souhaite simplement rester près d'elle, dans le calme.

Cent fois j'ai vécu ce moment, et cent fois j'ai ressentis cette même frustration. Le fait que je sache d'où cela vient n'allège rien, au contraire, car je ne peux plus me bercer d'illusions, je peux seulement combattre.

En essayant de me relaxer, je m'interroge sur elle. Je repense aux difficultés d'Ignis à se lier, à lâcher prise. Le comportement d'Exoriel, aussi maléfique soit-elle est des plus troublant pour moi.

Je ne peux m'empêcher de lui poser la question.

"Comment se fait-il que tu parviennes à te laisser aller de cette façon avec moi ?"

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je fermais les yeux, veillant à chacun de mes gestes, surveillant mon corps pour qu'il ne bouge que lorsque ce serait nécessaire. Le sentir crispé contre moi me gênait, plus me dérangeait ... Je me posais des questions.

Les yeux clos, j'appréciais l'instant sans un mot jusqu'à ce qu'il me pose une question. Simple et pourtant compliquée. Je relevais la tête, m'écartant par là-même de lui, gardant pour unique contact nos mains enlacées.

Prenant appuie sur mon coude afin de le regarder droit dans les yeux, un sourire tendre aux lèvres.

« J'aime me laisser aller à d'autre plaisir que ceux du corps ... » C'était légèrement imagé mais il comprendrait, il était resté. Il saurait forcément ce que j'insinuais par là.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Sa réponse me laisse un peu indécis.

Je me tourne vers elle, adoptant la même position.

Mes interrogations ne sont pas calmées, au contraire elles enflent dans ma tête. Je précise alors ma question, espérant avoir une réponse différente.

"Les nécromants de nature se nourrissent de souffrances, vivent dans le mal, ont le cœur vide... Cette capacité que tu as de te rapprocher de l'intime m'intrigue...C'est une facette que j'ignorais chez toi..."

Un regard sur nos mains liées avant de revenir à elle.

"Ne crois pas que ça me gêne...je suis simplement curieux...curieux de te connaître différemment..."

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je réfléchis un instant. Il n'a pas tout à fait tord, mais il a rapidement oublié ce dont je lui parlais précédemment.

« Je ne suis pas née pour la magie noire, Helevorn. » disais-je simplement.

Ne pouvant me résoudre à lâcher sa main, seul lien qu'il supportait, je me laissais tomber sur l'oreiller, sur le dos en relevant mon bras devant moi. D'un simple mouvement du poignet une douce lumière blanche naquit au creux de ma paume, si faible, un sort de bas niveau. Et d'un second mouvement elle se fit dévorer par la noirceur de ma magie. Elle vibrait dans ma main, sa puissance était tangible, malléable sous mes désirs. La propre puissance que je lui insufflais.

« Ton caractère est-il défini par l'arme que tu portes ? En effet, pour la magie, c'est plus compliqué car elle nous possède autant que nous la possédons. La nécromancie n'est que la magie que tu vois au bout de mes doigts ... Elle influe sur ma façon d'être, mes gouts car ils sont siens, miens et notre. Car les ténèbres appellent la mort, il est si désirable de la donner ... De voir la souffrance, la torture avant la fin ... Délectable ... Mais est-ce vraiment un trait qui nous est propre ? N'aimes-tu pas voir cela aussi ?»

Je refermais ma main et la balle de ténèbres disparue. Je regardais le plafond un instant avant de retourner la tête dans sa direction.

« Rien ne m'empêche d'aimer le mal et une certaine forme de douceur ... C'est apaisant ... »

Sans doute mes mots n'avaient pas été très clair mais il me semblait les plus proches de ce qu'il désirait savoir. Et puis au fond, je n'avais pas non plus la réponse exacte non plus.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je l'écoute, attentif. Ponctuant ses paroles de quelques hochements de tête.

Ses mots sont justes. En effet, elle était destinée à autre chose au départ, tout comme moi...Si j'avais écouté le Prince Noir, je règnerais sur l'une de ses provinces abyssale entouré de succubes, à son image. Mais j'ai voulu tracer mon propre sillon dans le chemin du destin, l'abîmer pour qu'il porte ma propre marque, pour m'affranchir un peu du cours inéluctable des choses.

Un sourire à son attention.

Tout comme j'ai découvert le mot "liberté" dans la bouche des humains des années avant d'avoir put y goûter, j'ai aussi découvert le mot "amour" bien plus tard, et lors de mes voyages on m'en a fait de multiples définitions, toutes aussi fantasques, étranges, inquiétantes les unes que les autres.

Si j'ai connu l'attachement, les sentiments, je ne me suis jamais rapproché des définitions les plus merveilleuses qu'on a put me livrer sur le sujet.

Exoriel me parle de douceur, "d'autres plaisirs que ceux du corps", mais ne me parle pas d'amour, une question me vient alors.

"Sais-tu ce qu'est l'amour ? L'as tu vécu ?"

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je fronçais les yeux à sa question et répondis sèchement.

« Non. »

J'en avais serré brutalement sa main, enfonçant mes ongles dans sa chair sous l'impulsion. Au bout de quelques secondes, je desserrais mes doigts, mes phalanges crissant sous l'intensité que j'avais mis.

« Excuse moi ... » soupirais-je en le regardant.

Des traces rougeoyantes perlaient sur le dos de sa main. C'était surement le sujet le plus sensible qu'il pouvait aborder, le sujet cloisonnait autour de forteresse de pierre vouaient à ne jamais tomber. Je sentais peser son regard sur moi, me transcender, chercher. Il ne trouverait rien ... Perdu entre haine, colère et mépris il n'atteindrait jamais la simple vue des barrières qui retenaient mes souvenirs. Il savait pertinemment que ce fut un mensonge.

Je lâchais sa main, me levant du lit, murmurant une excuse. Celle d'aller lui chercher quelque chose pour sa blessure à la salle de bain ... Je fuyais tout simplement.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Sa réponse est aussi sèche que ses ongles sont piquants dans ma chair.

Elle se ferme d'un coup.

J'ai semble-t-il touché un sujet hautement sensible. J'ignore à quoi est due cette réaction, seule certitude, elle me cache quelque chose.

Son ton, sa réaction physique, autant de facteurs qui trahissent sa négation.

Elle s'excuse à son tour, comme je l'ai fais il y a quelques minutes, et quitte le lit pour la salle de bain à la recherche du nécessaire pour me soigner. Ma main perle de légères gouttes de sang. Je la regarde se réfugier dans la salle de bain, les sourcils froncés. Un simple soin mineur aurait suffit...

J'aimerais savoir ce qui la trouble tant, mais je sais que ce n'est pas le moment, et peut être que ça ne le sera jamais.

Je me lève à mon tour et m'approche de la porte derrière laquelle elle s'est cachée.

Trop tôt pour moi, pour elle aussi...

"Je crois qu'il vaut mieux que je te laisse...je ne voulais pas te blesser, je suis désolé...Bonne nuit Exoriel."

Je m'éloigne, préoccupé, quittant sa chambre pour rejoindre la mienne.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

 Share

×
×
  • Créer...

Important Information

By using this site, you agree to our Terms of Use.