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Terre des Éléments

Troubles


Helevorn
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(début du RP "Comme le Vent" sur ce forum ou ici et suite du RP pour les majeurs là.)

Je m'allonge à ses côtés, le souffle court et tremblant, secoué par milles sensations. Ma tête rencontre l'oreiller pour s'y poser mollement, mes yeux dans ceux d'Exoriel.

Quelques instants à nous observer en silence avant de me tourner à plat dos, laissant échapper un long soupir d'aise.

J'essuie les perles de sueur roulant sur mon front du revers de la main. Les jambes et les bras légèrement écartés, tentant de retrouver la température normale de mon corps.

Mes muscles sont relâchés, mon corps pesant s'enfonce dans la tendresse du matelas, dans la douceur des draps. Elle a mes côtés, blottie près de moi, je pourrais m'assoupir, me laisser un peu aller quelques minutes.

De toute façon, je n'aurais pas besoin d'une nuit. Je n'ai plus besoin de dormir physiologiquement. Mon rythme n'est plus celui d'une créature commune de chair et de sang, mon rythme n'est même plus celui d'un immortel...

Je ferme alors les paupières, une main sur mon ventre, l'autre sur sa cuisse et plonge dans un micro sommeil.

Repos sans rêve, noir, profond et vaste comme le néant.

Mes paupières se rouvrent. Elle s'est endormie. Son souffle est régulier. Je la regarde un instant, profite de sa beauté assoupie, étrangement sereine d'ailleurs, avant de me lever.

J'ai besoin d'un bain. Ma chambre n'en comporte pas. Détail auquel les femmes font attention en prenant leur chambre. Les hommes se contentent d'une bassine d'eau, et je ne déroge pas à la règle, cependant je suis assez content de pouvoir en profiter.

La prochaine fois, j'y penserai. Enfin, j'essayerais...

J'entre dans la salle de bain, la lourde baignoire sur pieds n'attends que moi mais je perds vite mon sourire quand je m'aperçois qu'il faut la remplir.

L'idée de devoir descendre à l'accueil demander à ce qu'on apporte de l'eau me rappel au combien il est bon et simple de vivre dans la nature. Les ruisseaux et les lacs sont pleins à toute heure.

Tandis que j'hésite, un bruit léger de pas se rapproche...

Modifié (le) par Helevorn
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Assoupie sous le flot de plaisir. La chaleur de nos ébats. Je cherchais à retrouver mon calme, par habitude alors que ce n'était plus nécessaire. Je me posais légèrement contre lui, ma tête sur son épaule, de profile de manière à pouvoir le regarder avant de sombrer.

J'étais physiquement épuisée et pourtant, je n'éprouvais pas le besoin intérieur de dormir. Je somnolais donc. Un état de semi-conscience, sans rêve, seulement quelques pensées évasées ... Avant de réellement sombrer. Beaucoup trop fatiguée ...

Un frisson parcourut mon corps signe que mon corps n'était plus aussi brulant. Un léger froid. Machinalement, je cherchais à me rapprocher d'Helevorn, me blottir contre lui, mais rien. Ce n'était pas étonnant, il était encore parti, futile espoir d'avoir cru qu'il serait resté cette fois. J'attrapais un pan du drap afin de m'enrouler dedans, où son odeur subsistait encore, à défaut de lui-même.

Enroulée dans le drap tiède, un bruit venant de la salle de bain me dérangeait. Si il n'était censé ne plus avoir que moi, qui était-ce ? Ou bien n'était-il tout simplement pas parti, pas encore ...

Je quittais la douceur de mon drap, me dirigeant à pas feutré jusqu'à la salle de bain faiblement éclairée par l'éclairage nocturne, quelques rayons lunaire filtrant à travers la petit fenêtre. Également, les bougies des chandeliers n'étaient pas mortes, leur flammes brillaient encore faiblement, proche de l'extinction offrant une agréable lueur tamisé à la pièce.

Dans l'encadrement de la porte, je le regardais de dos, face à la baignoire vide. Je récitais la même formule que j'avais utilisé pour Neala quelques heures auparavant. Sous ses yeux la baignoire se remplissait et il se retournait, plantant son regard dans le mien, je me rapprochais de lui, frôlant sa main de la mienne, comme si j'allais la prendre. Lié ses doigts autour des miens sans le faire.

Je m'asseyais sur le rebord de la baignoire, suivant ses mouvements du regard, ne pouvant m'empêcher de plonger le mien dans ses deux émeraudes. Le stade de la fascination était dépassée depuis bien longtemps, c'était autre chose ...

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Avant d'avoir le temps de me retourner, de l'eau se déverse dans la baignoire, sortie de nulle part. Magie. Ça ne peut venir que d'Exoriel.

Je fais volte-face, elle me scrute, nue, parée simplement de sa chevelure noire cascadant sur ses épaules, le regard doux. Elle frôle ma main, un imperceptible mouvement de la mienne pour la saisir mais elle s'éloigne et prend place en face de moi, assise sur le rebord.

"Je t'ai réveillé ?" d'une voix basse et tendre.

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L'eau semblait être à la bonne hauteur. Je plongeais mon regard sur celle-ci au lieu de lui répondre tout de suite. La frôlant d'un mouvement léger afin de faire cesser le sort.

« Non. J'avais froid ... Et tu n'étais plus là ... »

L'eau était froide, je passais ma main d'un geste circulaire au dessus en soufflant un mot et une douce brume de chaleur s'échappait à présent de la baignoire. Je me relevais, me rapprochant de lui, juste quelques centimètres. Je levais ma main, la posant sur sa joue afin de la caresser, une douceur inattendue.

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Sa façon d'être...m'électrise.

Un coup d'œil vers le bain à présent fumant. Volutes gracieuses, s'enroulent sur elles-même et se dissipent.

Sa main caresse ma joue avec une infinie douceur, elle me regarde, se noie dans mes yeux. Je pose ma main sur la sienne, incline légèrement ma tête pour sentir davantage sa paume sur ma peau, ferme les paupières un court instant puis lui sourit.

"J'avais envie d'un bain..." changeant de sujet. "Tes sorts savent être très...fonctionnels. J'ignorais que tu maîtrise ce type de magie..."

Elle me sourit. Sans plus attendre je monte dans la baignoire. La température de l'eau est parfaite. Je m'étends confortablement, mi allongé, les jambes sur le côté, au cas où elle ai dans l'idée de se joindre à moi...

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Un sourire. Un long regard suivant ses gestes, le regardant s'installait dans l'eau avec plaisir, sans pour autant envahir tout l'espace disponible. Une invitation implicite.

C'est en le rejoignant que je lui répondis, ou du moins lui expliquais.

« Ce sont des sorts basiques que ma mère, qui est magicienne, m'a appris. J'étais censée suivre sa voie, ainsi que celle de tous mes ancêtres. »

A présent, complètement dans l'eau, celle-ci m'entourant de sa chaleur et de sa fluidité. Adossée à l'opposé d'Helevorn, les genoux ramenés vers moi, dans une position similaire à la sienne.

« Mais comme tu peux le constater, j'ai tracé ma propre voie. » finis-je en lui souriant.

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Elle me parle de sa mère, de son passé. Elle me dit peu de choses au final mais je sens qu'elle s'ouvre comme elle ne l'a jamais fait auparavant.

Je me rend compte que je la connais bien peu.

Et inversement.

Je m'aperçois que j'ai révélé ma vie dés la première nuit à une jeune inconnue, et que je n'ai jamais pris la peine de le faire avec Exoriel, alors que...

Il est plus simple de s'ouvrir à quelqu'un qu'on pense ne jamais revoir, ou très brièvement, comme ça a été le cas cette nuit, que de se révéler sous son véritable jour à quelqu'un qu'on côtoie régulièrement...

Un sourire à ses mots.

"Comment s'appelait ta mère ?"

Passé. J'avais déduis instinctivement qu'elle était morte. J'allais ajouter quelque chose quand elle me répondit.

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Je le regardais, pensif à mes mots. Je démêlais la demi-longueur de mes cheveux dans l'eau, les laissant s'étalaient autour de moi en léger voile de ténèbres. Je lui rendis son sourire avant de répondre instinctivement.

« Elle s'appelle Lilyane. »

Il avait employé le passé et moi le présent, mais à vrai dire, j'ignorais totalement si elle était du passé ou du présent à l'heure où nous parlions. Me concernant, elle n'était qu'une partie de mon passé. Sans doute aurait-il aimé en savoir plus. Il en apprenait déjà un peu petit plus à chaque question. Et mon passé n'était pas quelque chose que beaucoup connaissaient. Même feu mon compagnon n'en savait qu'une partie, et Leif ignorait tout.

Je posais ma tête contre le rebord de la baignoire en m'enfonçant dans l'eau, celle-ci m'arrivant à la naissance de mes épaules. Je posais mes jambes contre les siennes en lui souriant, me disant qu'il était le seul à savoir le nom de ma génitrice. Et que si il désirait connaître plus, il pouvait demander, je répondrais, mais il y avait peu de chance que je sois loquace de moi-même sur ce sujet.

« Comment s'appellent les tiens ? »

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Lilyane...

Un doux prénom comme se termine le siens, quoique plus fermé sur lui même.

Elle a utilisé le présent mais ne me tiens visiblement pas rigueur de mon emploi du passé. Elle me sourit au contraire, et étend ses jambes contre les miennes avant de me poser une question à son tour.

Mes traits se figent. Mes parents ?...

Je n'en ai pas eu...j'ai été élevé par des garde chiourme, sous la coupe de cette femme qui à été mon bourreau durant deux décennies...

Il faut plutôt parler de géniteur que de parents.

Que lui dire alors ? Un moment de silence, cherchant, les yeux dans le vague, à lui donner une réponse tangible.

J'ouvre la bouche, me ravise, puis la rouvre pour enfin lui répondre.

"Je n'ai pas eu ce qu'on peut appeler des parents. Le mode de vie des drows est différent de celui des humains, et...j'ai eu un début de vie assez..." cherchant le bon terme sans vraiment le trouver "...hors norme."

Une pause.

"Celle qui m'a mise au monde était une drow du nom....d'Iymril" première fois que je cite son prénom depuis trois siècles... "et celui qui l'a mise enceinte..."

Une hésitation. Je ne devrais pas sans doute, si baignée dans le mal qu'elle est, cette révélation ne devrait pas la bouleverser outre-mesure, et peut être comprendrait-elle certaines choses.

"...est le Seigneur des Abysses Graz'zt..."

Je n'ai pas prononcé le mot fatidique "démon", mais elle fera le lien sans mal.

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Il semble tout aussi hésitant à parler de sa jeunesse que moi. Mon regard se fait doux, patient. Sans doute n'en avait il pas envie, pensais-je. Mais il finit par trouver les mots et je me ravisais. Je ne m'étais pas aussi épanchée que lui sur le sujet. Sans doute aurais-je du à la façon qu'il avait de m'expliquer que ses parents n'en portaient que le titre.

J'attendais donc la fin de son explication avant de lui dire.

Le prénom de sa mère sonnait agréablement à mes oreilles, peut-être qu'en réalité, ce ne fut pas le cas. Quand à son père ... Il me tira un large sourire. A présent, je savais d'où tirait Helevorn, sa succulente aura, ses pouvoirs étrangers aux guerriers de son type. La magie des démons.

« Vois-tu, je n'ai pas eu l'enfance dorée d'un enfant humain lambda. Si tu m'avais demandé le prénom de mon père, je n'aurai pas pu te répondre. On m'a toujours raconté qu'il était mort avant ma naissance et jamais on a voulu me dire qui il était, jusqu'à son nom. »

Je devançais sa question.

« Et lorsqu'à mes huit ans, l'on m'a banni du village, avec l'appuie de Lilyane. Connaître mon père est passé au seconde plan de ma vie. Et aujourd'hui, je n'en ai que faire. »

J'avais préféré changer de sujet, revenant à moi plutôt que de continuer sur lui. Voyant à ses traits ce que cela lui causait de parler de cela. Sans doute plus tard.

Je souris, et en toute innocence, je lui éclaboussais le visage de mes doigts.

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Son père. J'allais lui poser la question...

Sa réponse me tire une légère grimace attristée. Nous avons tous les deux des enfances bien sombres.

Je ne peux m'empêcher de revenir sur une partie de ses mots, intrigué.

"On t'a bannie à 8 ans...Pour quelles raisons ?"

D'un geste de la main elle m'éclabousse. Surpris je reste immobile un instant, l'eau ruisselant sur mes joues et contre mes lèvres, avant d'afficher un petit sourire espiègle et d'attraper un de ses poignets pour la tirer vers moi.

"Viens..."

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Je suis son mouvement, venant me coller à lui, me posant contre son torse avant qu'il ne referme ses bras autour de moi.

« Parce que j'ai libéré Ek'Tor. Entrainée la mort de Marissa et que j'en fus maudite. »

Il était évident que ce ne pouvait être que la seule raison de mon exclusion, mais peut-être pas pour lui. Je fermais les yeux, m'enfonçant dans la chaleur de ses bras en balayant mes vieux souvenirs. Celui du jour de mon jugement plus particulièrement, suivit du lendemain où ma mère m'expédia loin ...

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Marissa. Ek'Tor.

Cette créature assoiffée de sang, l'assassin. Les yeux rougeoyant cette nuit, lors de notre rencontre. Je me souviens. Ce baiser instinctif que j'ai donné à Exoriel, et cet autre plein d'arrogance sous le regard furieux du pantin d'Ek'Tor avant de me volatiliser.

Elle pose son visage contre mon torse, son corps contre le miens. Mes bras l'entourent, je dépose un baiser sur son front avant de caler ma nuque contre le rebord de la baignoire.

"Et tu es libre à présent..."

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Il mentionne à nouveau ma liberté. Il a raison, je n'ai plus d'épée de damoclès menaçant de me tuer à chaque faux pas. Je n'ai plus cette dépendance à mon antidote. La seule qui me reste se trouve dans le plaisir ... Je souris en y pensant.

« Oui ... » affirmais-je.

L'eau détendait agréablement mes muscles, la situation jouant surement aussi son rôle. Je n'avais rien d'autre à dire malgré que j'aurais pu lui poser quelques questions. Notamment celle d'une liberté acquise, mais je ne doutais pas que ce soit le cas.

Mes bras posaient sur les siens, je caressais du bout des doigts ses avants bras, sans un mot. Profitant juste de l'instant. Agréable. Innovant. Différent entre nous. Aussi loin que remonte nos rencontres, jamais nous n'avions passé de moment si proche ... Si intime. Paradoxe aux raisons de chacune de nos visites placées sous le sceau de l'intimité charnelle. L'abandonnement physique l'un à l'autre.

Le silence ambiant me permet d'écouter les sons de son corps, parfois entremêlés aux miens, les appréciant comme une douce mélopée ...

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Nous pourrions nous épandre davantage mais nous ne le faisons pas.

Ces confidences sont déjà pleines de sens, et le silence envahit alors la salle de bain.

Une certaine inquiétude pointe dans ma poitrine, l'impression que cet instant aussi agréable soit-il est dangereux. Inhabituel.

Nous avons peut être tort de nous accorder ce moment.

Je suis tenté de le lui dire mais quelque chose me retiens.

Le paradoxe me tiraille.

J'expire profondément, comme un regret. Un baiser sur ses lèvres et je me lève, quittant l'eau refroidissant pour une serviette. Je me sèche, plongé dans mes pensées, troublé par la situation.

Je sens son regard sur moi. J'aimerais la regarder et lui sourire mais je me ferme, protection instinctive, et retourne dans la chambre pour prendre mes affaires, et partir...

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Le regard dans le vague, je le suis, encore allongée dans la baignoire, le furtif souvenir de ses lèvres sur les miennes. Un instant hors du temps. Je mis quelques secondes à réagir après son départ, sortant de l'eau, attrapant une serviette sans prendre le temps de me sécher. Laissant derrière moi les traces de mes pas humidifiant le sol.

Dans l'encadrement de la porte, je le regardais, sans un mot, il prenait ses affaires, sur le départ. Encore une fois. Comme toujours, la situation faisait en sorte qu'il puisse partir. Nos lieux de rencontres, coïncidence ou pas étaient neutres ou miens, jamais siens. Ne pas déroger à cette règle qu'il semblait s'être fixée. Fuir ... Le premier.

J'hésite longuement, devais-je le laisser partir, le laisser regagner sa chambre ? Ou profiter du climat qui s'était installé tout à l'heure pour le retenir. Ou du moins essayer.

Alors qu'il fut à la porte, près à partir, sans un mot, un regard. J'attrapais sa main qui allait prendre possession de la poignée. Il se retourna vers moi, qui fixée mes doigts enlacés à son poignet, étonnée par mon propre geste. Avait-il seulement envie que je le retienne ... Nous étions passés d'une situation incongrue pour nous, à une situation que je rendais ridicule mais tout aussi troublante ...

Je relevais mes yeux vers les siens. Cherchant mes mots. N'en trouvant aucun alors qu'il le fallait. Parle.

« Reste ... »

Qu'avais-je d'autre à dire ... C'était si simple comme demande et à la fois si compliqué.

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Je rassemble mes affaires. Je suis nu mais qu'importe, ma chambre n'est qu'au bout du couloir, hors de questions que je passe ces habits souillés après ce bain. A cette heure, il ne devrait pas y avoir foule dans les couloirs, et quand bien même...

Exoriel revient dans la chambre. Me voyant sur le départ, les mains prises par mon armure et mes vêtements tâchés de sang, elle s'approche et s'empare de mon bras pour me retenir.

Un seul et unique mot. "Reste".

Je la regarde, silencieux, prenant un instant pour réfléchir, avant de prononcer quelques mots hasardeux.

"Je...je vais revenir, je dépose juste mes affaires dans ma chambre et je prend des vêtements propres."

La rassurer pour qu'elle me laisse partir...

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Il met quelques secondes pour me répondre mais sa réponse est hésitante. Je souris avec amertume ne sachant pas si je devais le croire ou non. Je baisse les yeux en desserrant l'étreinte de mes doigts et m'éloigne au même moment où il ouvre, s'en va.

Je laisse tomber ma serviette au sol, parmi mes autres vêtements, sortant une robe simple de mon placard, d'un bleu nuit. Je l'enfilais devant mon psyché, les yeux rivés sur mon reflet. Pensive.

S'attacher s'avère toujours dangereux ... Le jeu en valait-il la chandelle ? Pensais-je.

Soupire. Le temps s'écoulait ... Attend me murmurait une petite voix que j'aurai préféré ne jamais entendre. Je me dirigeais vers ma fenêtre, m'installant contre le rebord, admirant la beauté de la nuit. Si calme et si dangereuse.

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Elle finit par desserrer ses doigts autour de mon bras, ses yeux dans les miens. Elle hésite à me croire, je le lis dans son regard, dans son sourire. J'ai toujours fuis jusqu'à maintenant. Elle baisse les yeux et se détourne.

Je longe le couloir, fouille dans la poche de mon pantalon pour prendre la clé de ma chambre. J'entre, pose mes affaires, pensif. Je ne sais pas ce que je vais faire. J'enfile un pantalon simple au tissu léger, prenant le temps de la réflexion.

Je vais dans la salle de bain pour nettoyer mon arme et mon armure. Les minutes défilent.

Mon équipement propre, je le pose sur la commode. Elle va commencer à s'inquiéter, ou se résigner vu l'heure.

Encore une hésitation. Je prend une profonde inspiration comme pour me donner du courage.

Passer la nuit avec Exoriel...dormir avec elle, dans le même lit, comme le font des milliers de couples, suis-je prêt à accepter ça ?

Ma main se fige à quelques centimètres du bois, au même instant, Exoriel ouvre la porte de sa chambre, nous tombons nez à nez.

Un sourire gêné sur mes lèvres.

"J'ai mis du temps...désolé...le sang sur mon armure ne voulait partir..." une excuse, elle vaut ce qu'elle vaut...

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Les minutes défilent, j'en perd la notion du temps devant le spectacle figé de la nuit. Il ne se passait rien. Il ne se passerait rien, il ne viendrait pas ... Pourquoi le ferait-il après tout. Je soupire, perdue entre désirs et raisons.

Je quittais mon promontoire, faisant les cent pas devant mon orbe, la regardant brillé, parfaite, puissante. Et je jetais quelques coups d'œil à la porte, espérant au fond qu'il finirait par arriver. Qu'il n'avait pas fuit en m'ayant menti cette fois. Je laissais mes vêtements en plan. Je posais ma cape sur mes épaules, l'accrochant à mon cou, rabattant ma capuche au maximum afin de couvrir mon visage. Mon arme en main, prête à partir ... Repartir. Réfléchir. Loin. Retourner aux Marais d'IssCaNak.

Je posais ma main sur la porte, emprise par le doute : devais-je aller le chercher avant de quitter la ville pour m'exiler à nouveau loin de tout ça. Je n'en savais rien ... Il n'était pas venu, mon départ n'aurait donc aucune importance.

J'ouvris la porte, tombant face à lui, étonnée et ravie à la fois. Je ne disais rien, l'écoutant s'excuser en s'en cherchant en même temps. Je le regardais, hésitante à reculer, ou à partir alors que je lui avais demandé de rester. Retournant dans ma chambre à reculons, suivant mes pas, je finis par lui répondre.

« Ce n'est rien ... » Il était évident que cela fut faux.

Face à lui, nous scrutant l'un l'autre, cherchant à comprendre. Je finis par céder à la tentation de l'enlacer ...

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Elle m'enlace d'une façon qui trahit un soulagement.

Je me sens mal à l'aise et à la fois content de la retrouver. Mal à l'aise avec ce que mon retour peut entraîner, inquiet de la suite des évènements, avec la peur peut être que les choses changent, prennent plus d'ampleur pour au final détruire une relation si simple.

Mais fatalement, à force de se revoir, il ne pouvait en être autrement.

J'aurais dû me contenter de cette première nuit dans la clairière, ne pas céder à ses avances dans les thermes, ni les suivantes, mais l'appel de sa chair, de son être était trop enivrant pour y résister...

Un regard.

Je sens qu'elle est prête à céder, prête à lever son bouclier, après m'avoir offert son corps, j'entrevois son désir de me livrer autre chose.

Un sourire.

Beauté insolente, rose piquante. Mon cou se baisse légèrement, j'ai soif de ses lèvres. Elle se hisse sur la pointe des pieds, ses bras croisés derrière ma nuque. Nous nous embrassons. Saveur particulière de ce baiser, sans bestialité, sans désir poignant de se posséder l'un l'autre, juste un échange, suave, doux, langoureux, éclairé par une lueur singulière...

Nos bouches se séparent, je l'observe, souriant tendrement.

J'ignore si elle va me dire quelque chose, si nous allons en revenir à la conversation avortée dans la salle de bain. De ses mots dépendra ce que je lui dirais...

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Au moment où mes bras ont entouré son corps, une fissure c'est ouverte. Son regard, son sourire l'ouvrant pour devenir brèche ... Jusqu'à l'implosion au contact de ses lèvres, à l'échange de ce baiser si particulier ... Unique.

Mes doigts caressaient sa nuque, se perdant parfois dans les mèches de ses cheveux. Je remontais mes doigts jusqu'à sa joue, passant en un doux frôlement dans son cou, agréable caresse. Ma main se moulait contre celle-ci, mon pouce flattant sa mâchoire remontant jusqu'à sa pommette.

Le silence s'installa à nouveau entre nous, sous nos regards enjôleurs et sourires cajoleurs. Une tendresse réciproque troublante et envoutante. Le désir de savourer cet instant était oppressant. J'appréciais grandement nos visites, bestiales, sensuelles mais ici, le caractère différent qui nous retenait dans les bras l'un de l'autre. Bien défini et pourtant je ne pouvais mettre de mot dessus.

Il fallait, malgré tout, briser ce silence. J'hésite. Les bons mots ? Balbutiements.

« Merci ... »

Trop banal. Pas assez explicite. En totale inadéquation avec l'instant. Je pose mes doigts sur ses lèvres, lui intimant le silence, de me laisser finir. Si seulement avais-je réellement commencé ...

« Reste ... » une impression de déjà vu ... « ... avec moi. Aujourd'hui, demain ainsi que les autres jours ... »

Ce n'était pas ça, ce n'était pas loin mais ce n'était pas ça. Je n'y arrivais pas. Pas encore ...

Je le fixais, le regard ampli d'incompréhension pour moi-même, pour lui sans doute aussi. Un sourire timide et fugace ...

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Pour la première fois je la sens trembler sous la pression de ses sentiments qui se bousculent. Elle balbutie quelques mots, pose son index sur ma lèvre pour que je ne l'interrompe pas.

Ses paroles...elle semble s'y perdue, éperdue...

Ma main caresse sa joue. Comment veut-elle que je "reste", comment l'espère-t-elle ?

Au contact d'une autre j'ai réussi à comprendre beaucoup de choses. J'ai fais fausse route si longtemps...

"Je dois te dire quelque chose Exoriel..." grave. "Allons nous assoir."

Je l'entraîne vers le lit et nous nous asseyons. Ses yeux ne me quittent pas, elle semble inquiète, elle ne me lâche pas des yeux, suspendue a mes lèvres. Ma main se pose sur les siennes.

"Toutes ces années, j'ai combattu avec plus ou moins de succès mon héritage démoniaque qui me voue à une vie de luxure et de manipulation. En trois siècles, je n'ai jamais réussi à trouver mon équilibre. Je l'ai cherché partout. En moi-même, dans la guerre, dans la méditation, dans la solitude, avec les femmes... C'est grâce à elles que je suis parvenu à une plus grande maîtrise ou à plus grand échec." une pause pour observer ses réactions avant de reprendre "Je n'ai jamais su déterminer avec certitude ce qui me permettait de trouver l'harmonie ou de la perdre. Mon attirance ou mes sentiments n'y changeaient rien, tout comme ce qu'elles éprouvaient pour moi..." ma main se resserra sur la sienne "C'est en arrivant chez les Constellations que j'ai compris..."

Un soupir. J'ignore si j'ai la clé, mais si je l'ai trouvée, alors avec Exoriel nous sommes condamnés...

Condamnés à vivre en plongeant toujours plus dans mes abysses, en proie éternellement à mes instincts, sans connaître le point de chute s'il y en a un...

"J'ai reproduis la même erreur des décennies sans m'en apercevoir. Je m'engouffre sur la même voie que celle qui m'attire, alors que je devrais m'opposer totalement à elle, pour trouver cet équilibre qui me manque, et pouvoir contrôler mes pulsions..."

Je l'observe en silence, tentant de lire ce qu'elle ressent, ce qu'elle pense, si elle a compris où je veux en venir...

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Je le suis, m'assoie à ses côtés, patiente. J'attends qu'il parle pour finir par écouter chacun de ses mots. Chacun ampli de sens. Une évidence pour lui, une logique implacable qu'il a cherché durant si longtemps. La paix auprès de son opposée. Pouvait-il réellement trouver celle qui incarnerait une pureté contraire à son côté démoniaque? Qui sait ...

Une chose était sûre, j'étais au antipode de celle-ci. Je brûlais de maléfisme. Et si son but était un équilibre, je ne pourrais lui apporter. Cette révélation me tira un sourire.

Il me fixait, attendant une réponse de ma part, ou même un geste. Lorsque mon regard s'illumina en souvenir de notre dernière rencontre. Plutôt mouvementée.

« Quelqu'un m'a dit un jour que je devais accepter ma liberté et l'embrasser. »

Il se reconnaitrait surement là dedans.

« Pourquoi fuir qui tu es ? Pourquoi chercher à renier tes origines ? »

Je m'agenouillais sur mon lit, à ses côtés, me permettant ainsi de me mettre à sa hauteur. Son visage face au mien. Nos souffles si proches, si irrésistibles ... Ne pas céder.

« Ne rejette pas une chose si précieuse ... » Le citais-je mot pour mot.

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Elle ne comprend pas.

Je ne cherche pas un être pur...

La regardant droit dans les yeux, mêlant son souffle du miens.

"Non...ce n'est pas ça...Ce sont mes actes, mon karma qui doit s'opposer à celle qui m'attire, non pas pour renier ce que je suis, je ne pourrais rien y changer. Mais pour ne plus fuir, et rester aujourd'hui, demain et les autres jours avec Elle. Pour pouvoir maîtriser mon pouvoir et décider de mes actes, et ne plus subir le joug de mon instinct...Comprends-tu Exoriel ?"

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