Aller au contenu
Terre des Éléments

Exoriel

Membres
  • Message(s) posté(s)

    463
  • Inscrit(e) le

  • Dernière visite

Messages posté(e)s par Exoriel

  1. Il mit du temps à répondre, laissant planer le doute pour se jouer de moi. Il n'avait pas fini de se venger ce soir. Mais je le fixais, mes doutes sur moi-même n'avaient en rien altérer ma vue, et j'appréciais particulièrement lire le désir croitre sur chaque trait de son visage.

    Dès qu'il eut prononcer son ordre, qu'importe qu'il soit ordre ou conseil ou autre. A la fin de sa phrase, comme au aguets, attendant simplement le signal, juste son aval. Avec fougue et envie, je me jetais à ses lèvres, l'embrassant avec fureur. Mordant tendrement ses lèvres en glissant mes bras autour de son cou pour donner plus ferveur à notre langoureux baiser.

  2. Il insista sur ma liberté. La mienne. La signification de ce regard qui à présent était miens et plus siens. Je n'étais pas Rielle et elle n'était pas moi. L'océan de mon ancien regard était le passé, l'or le présent, le futur, la liberté à son apogée ...

    Je le fixais, il semblait s'être évadé un instant avant de reprendre. Je lui souris, hésitant à suivre son conseil plus qu'au mot, mais le souvenir douloureux de ma nuque se rappela à moi. Et je préférais alors rester encore un peu sur mes gardes.

    " Et puis-je le faire dès maintenant ?" lui demandais-je sur un ton faussement innocent qui ne le tromperait surement pas.

  3. Sa question eut l'effet d'une lance acérée qui me transperça. Il avait raison, enfin partiellement.

    " J'ai passé 13 années à lutter contre cette malédiction ... De la voir comme ma mort. A apprendre à maitriser chaque pulsion, chaque excès, chaque folie. Cet antidote, lorsque nous l'avons trouvé m'a permis de m'offrir quelques écarts ou même Leif, ils furent les seuls choses qui m'ont permis d'être libre ... Ma liberté au prix de dépendance passé ... "

    Je fermais les yeux ...

    " Ce n'est pas du dégout ... Plus de l'appréhension. Il me faut vivre à présent avec une partie inconnue de moi-même que j'ai méprisé tant d'années. C'est grisant cette nouveauté, mais parfois effrayant ... "

    Je rouvris les yeux, un léger sourire au coin des lèvres.

    " Entre nous, je préférais mes yeux bleus à ses yeux dorés. "

  4. Je le fixe, perplexe. Déclaration ou son départ. C'était une impasse.

    Je soupirais.

    " Tu les as vu. Marissa et Ek'tor. Ils ont renforcé leur contrôle, leur présence, agrémentant ma haine à un moment où elle frôlait déjà son paroxysme. Je me suis laissée tenter par les charmes de voir ma vie s'évanouir, de disparaitre et de la laisser me remplacer, ne plus jamais revenir. Lâcheté ... "

    Il ne bougeait pas, attendait simplement la suite.

    " J'ai lutté toute mon existante pour ne pas devenir celle que tu as face à toi. Parce que jamais je n'aurais pu lutter. J'ai usé d'un antidote pour combattre le sang d'Ek'tor, un poison qui aurait pu m'être mortel si j'avais continué. Il l'a compris, et il a tout détruit, jusqu'au produit de base de sa fabrication ... A ce moment là aussi, j'ai frôlé ma fin."

    Je fis un brève pause en souriant tristement.

    " Mais au cœur de tout cela se trouve celui qui m'a empêché de leur offrir ce qu'ils désiraient, sans le savoir. Canalisant chaque jours ma colère de diverses façons. "

    Il était inutile d'entrée dans les détails, il avait forcément compris. Peut-être à une exception près, mais c'était un secret qui n'avait pas d'importance dans mon discours.

    " Jusqu'à ce qu'il disparaisse et que la sourde colère qui m'animait laisse place à la tristesse et au dépit. J'ai erré à sa recherche en vain. Ils ont mis un peu de temps avant de s'en rendre compte, chose étrange mais possible.

    Et je t'ai croisé dans le manoir, cherchant tes compagnons. Te souvenant parfaitement des circonstance, il est inutile de te rappeler ce qu'il s'est passé. Lorsque tu as disparu, les jours suivant je suis devenue ainsi. Je ne saurai même pas te dire ce que je suis devenue car je n'étais pas censée résister à la puissance cumulée d'Ek'tor et Rielle et pourtant. "

    J'oblitérais volontairement tout ce qu'il s'était passé. Une prochaine fois peut-être.

    Je baissais les yeux.

    " Sans doute m'en voudras-tu pour ce qui va suivre...

    La première je t'ai suivi bêtement pour satisfaire mes illusions. Mais en aucun cas les fois suivantes, malgré les violentes réminiscences que j'ai eu. Je ne suis pas masochiste au point d'apprécier m'infliger ce genre de torture. Je suis revenue à toi, à chaque fois uniquement pour toi, sentir tes lèvres, le contact de ta peau contre la mienne et tellement d'autre chose unique à l'unique Helevorn que tu es. "

    Je relevais les yeux, pas une fois je n'avais prononcé le nom du disparu.

    " Et non à Leif." finis-je mes explications, droit dans ses yeux.

  5. Il me retenait à lui avec violence. Enfonçant précautionneusement ses doigts sur ma nuque, immisçant ses ongles dans ma chair dans un gémissement de douleur de ma part. Je le fixais, ma colère s'exprimant à travers mon regard.

    " Ne prétend pas tout savoir." lui répondis-je d'un souffle glacial.

    Je glissais ma main sur ma nuque lorsqu'il me relâcha et m'ordonna de m'en aller. Qu'espérait-il au juste ? Si j'avais voulu le laisser partir et continuer à me lamenter, je serai encore perchée sur le toit du manoir à déchainer les éléments.

    L'or de mes yeux perdus dans l'émeraude des siens,je ne bougeais pas. Le temps filant sans un mot.

    " Je ne partirais pas. " lui dis-je d'une voix posée.

    " Et toi non plus. " enchainais-je, déterminée à le faire rester.

  6. Un ordre. Un recul. Une question.

    Colère. Contrariété. Curiosité.

    Je passais ma langue sur mes lèvres afin de récupérer mon sang, ce dernier se glissant sur mes papilles avec un arrière gout d'amertume tout en le fixant intensément.

    " La vérité " lui répondis-je simplement, en soit, je ne répondais pas réellement à sa question, mais un mot vaut plus que de long discours.

    Je pouvais encore sentir gronder sa fureur pour mes gestes, si ce n'était la voir. Lisant la tension sur son visage, dans ses muscles bandés. Cette fois-ci, sur mes gardes, j'avançais jusqu'à lui, posant ma main sur son torse, sans le lâcher des yeux, fascinée. Glissant l'autre sur sa lèvre blessée afin de récolter une goute de son sang avant de poser mes lèvres sur les siennes, m'abreuvant à sa plait de son liquide vitale et de ses lèvres.

  7. Il n'était pas parti. A ma requête, il retrouva forme visible, je voulus le sourire pour le remercier mais cela aurait été déplacé vu l'état dans lequel je venais de le mettre. Mon dernier coup avait eu l'effet escompté, mais de ne plus le sentir avec exactitude m'avait fait perdre en précision. Mes yeux se posaient tour à tour sur sa lèvre ensanglantée, sur ses égratignures.

    J'aurai pu lui présenter mes excuses pour l'avoir blesser de la sorte, ce n'était pas mon intention. Mais à peine avais-je eu le temps de l'observer que sa main, de rage s'abattit contre ma joue, m'arrachant un râle de douleur, faisant vaciller mes jambes. Mon visage marquait par le coup, je saignais également. Il venait de nous mettre sur un pied d'égalité. Je m'y quelques secondes pour me remettre, retrouver un minimum de contenance.

    Je resserrais la distance qui nous séparait, frôlant presque son corps du mien. Il me dominait largement de plus d'une tête mais il n'avait pas décroché son regard du mien qui s'était fait froid. Quand bien eu-je méritée cette claque, il aurait pu s'en passer. Je me relevais sur la pointe de mes pieds, de manière à venir caresser ses lèvres à chacun de mes mots.

    " Ne recommence jamais Helevorn ! " ordonnais-je en appuyant plus particulièrement sur son nom.

    A cette insistance, je pris plaisir à entendre l'écho de ce dernier résonner dans ma tête. Alors que ses yeux émeraudes affrontaient mes yeux dorées dans un duel silencieux. Après quelques secondes qui semblèrent de longue minute, je souris sans aucune raison apparente. Du moins, en apparence. Il n'était pas lui. La ressemblance frôlait l'inexistence, je le savais depuis longtemps et pourtant je m'étais bêtement accrochée à mes illusions.

    Malgré tout, c'était à Helevorn que j'avais donné, il y a quelques heures, les clefs de mes appartements. C'était également à lui offrir à nouveau mes lèvres que je résistais, bien que faiblement, pour l'instant.

  8. Furieux, il se retourna vers moi. Sans bouger. Il avait compris mon petit jeu. Si il ne bougeait pas, rien ne lui tomberait dessus. Et il profita de ce moment de répit pour m'interpeller. Me disant qu'il n'était pas lui, qu'il n'était pas Leif. Un sourire stria mon visage, je le savais. Mais que savait-il de mes raisons? Rien ... Je ne lui répondis rien. Mon mutisme déclencha son nouveau désir de départ, ainsi qu'un nouvel éclair. Instinctif.

    La rage se lisait sur son visage. Il n'appréciait pas. Il détestait même cela. Je pouvais le ressentir à travers son aura. Et il disparu de la même manière que lorsqu'il était passé outre ma bulle de protection. Je ne le voyais plus et sa présence était à peine perceptible. L'orage grondait, cherchant sa cible. Je pouvais me guider à son aura, il était toujours là, mais c'était un pari risqué. Il pouvait subir bien trop de dommage. Je pouvais contrôler aisément sa trajectoire, mais nullement sa puissance.

    Tant pis. Quitte ou double. J'avais, approximativement sa localisation. Avec moins de précision, je faisais tomber la foudre, à quelques mètres cette fois, en espérant qu'il n'est pas bougé. Profitant de ce moment de trouble pour quitter mon piédestal.

    Je dévalais les escaliers du manoir afin de regard la terre ferme où il se trouvait. Il m'avait fallu tout de même quelques minutes pour y parvenir. Et lorsque je fus sur place, le ciel commençait à retrouver son naturel. Cela demandait beaucoup d'énergie et de concentration et en perdant le dernier critère, le sort s'amenuisait jusqu'à s'éteindre. J'espérais seulement qu'il n'en avait pas profité pour partir réellement.

    Le champ avait subi quelques dégâts, disons considérables, mais il s'en remettrait. J'avançais en direction de ce qui me semblait être son aura. Doutant quand à la véracité de celle-ci. Cela pouvait très bien être une trace de son passage comme lui. J'approchais au plus près ...

    « Ne pars pas ... » demandais-je simplement.

  9. Le frôlement de sa peau lorsque nos chemins se croisèrent. Une pointe de désir naissante aussi rapidement qu'elle mourut. Souvenir omniprésent de mes rêves, conséquences inéluctables de mes envies les plus profondes ...

    Alors que je montais, grimpant les dernières marches du manoir, montant jusqu'au toit. Lui, il descendait, s'engouffrant dans le hall. Mais nous nous retrouvions tous les deux à l'air libre, dans les ténèbres de la nuit. Moi avec mes démons, ou plutôt mon démon et lui avec ses pulsions inassouvis.

    Une brise d'air fouetta mon visage, je regardais la Lune, premier témoin de ma passion. L'éclat blanchâtre qu'elle renvoyait me rappeler son regard.

    « Tu me manques Leif ... » Soufflais-je au vent en montant sur le rebord.

    Le vide à mes pieds. Cette fois, personne ne me rattraperait si je sautais. Mais mourais-je si je sautais ? J'étais seule, depuis longtemps. Personne pour me retenir. Personne pour me rattraper. Personne pour m'empêcher d'agir.

    Une nouvelle brise, plus forte, emporta ma cape dans mon dos, parcourant sur tout mon corps une flotté de frisson. Je n'étais qu'habillée de ma tenue de nuit après tout. Une simple robe de soie blanche, se mariant parfaitement avec ma peau. En contradiction avec mon être. Impie, ténébreuse, maléfique.

    La nuit m'appartenait, ou plutôt, nous appartenait. Helevorn se trouvait en bas. Près des murs, sur le départ. Réaction normal. Je le regardais se mouvoir comme si nous étions en plein jour. Les avantages de la nuit, sans les inconvénients. Le voir partir, me dérangeait. Un sentiment d'un nouvel abandon. Ridicule alors qu'il n'était pas miens. Je n'étais pas sienne.

    Je repensais à la raison de mon attachement. Je soupirais à nouveau me rendant à l'évidence que dans un premier temps, ce fut à cause de sa vague ressemblance avec son maitre. Je m'étais accrochée à lui comme je le faisais avec mes fantômes. J'étais tout simplement idiote.

    Bien sûr, je savais, et j'étais revenue à lui à plusieurs reprises pour différentes raisons, bien éloignées de la première. Mais la première accroche est celle qui marque le plus. Il s'éloignait. Action la plus raisonnable à ce moment. Mais il n'était pas raisonnable et moi non plus.

    L'endroit où je trônais était propice à un déferlement des éléments.

    « Je t'ai aimé. Je t'ai pleuré. Je t'ai espéré. Puisses-tu ne jamais plus ne hanter que mes plus belles réminiscences. » hurlais-je en érigeant ma tornade.

    Telle une marionnettiste, je me jouais des nuages, de la pression atmosphérique, de la magie qui m'entourait. Relâchant complétement les barrières des miennes. Déchainant ma propre puissance. Délectable. Rare étaient les moments où j'avais pu me permettre d'atteindre un si haut niveau d'exaltation lors de mes sorts.

    Ma tornade finit sa croissance à quelques mètres du guerrier étoilé. Sous son regard stupéfait. Rien ne prédisait un avis de tempête pour cette nuit. Jouant un peu plus, j'agrémentais le tout d'un puissant orage d'où la foudre s'abattrait. Le ciel s'obscurcit complètement, ni Lune, ni étoiles. Aucune témoin. Lui et Moi.

    Un éclair tomba à ses pieds, l'évitant de peu. Chance ou coïncidence. Ni l'une, ni l'autre.

    Maitrise. Pouvoir. Précision.

    Il ne pourrait pas s'enfuir. Il ne pourrait pas briser mes sorts comme lors de notre rencontre. Il ne pouvait aller au-delà. Je captais, pour une fois, sa présence avec bien trop de précision pour qu'il se joue de moi. Plus ses pas l'éloigneraient, plus la foudre frappera. Sa seule issue était le manoir.

  10. Je m'étais livrée à lui, un petit plus, encore une fois. Mes secrets, mon corps et à présent mon intimité ... Choix mûrement réfléchi et pourtant quelque chose n'allait pas.

    Sur le chemin du retour, mon esprit vagabondait plus loin que mes pensées, jusqu'à mes souvenirs. De ces moments de faiblesse où l'on pourrait me surprendre et m'abattre. Ces moments qui n'étaient jamais bon de voir arriver ...

    Les souvenirs s'enchainèrent jusqu'à ce que j'arrive au manoir, me terrant dans une profonde nostalgie. Une voile de tristesse recouvrait mon regard ensoleillé. Dans un soupir, je pensais au paradoxe qu'ils m'inspiraient. Leur douce couleur bleu, reflétant le ciel et l'océan en adéquation avec celui que mon cœur pleurait. A présent, dorée comme pouvait l'être l'étendard de sa déesse. Je détestais cela ...

    J'avançais dans le couloir où se trouvait les chambres, peu était encore utilisés. Beaucoup désertées. Instinctivement, je m'arrêtais face à la porte à quelques pas des escaliers de mes quartiers et ceux de mes trois lieutenants. Et de la même manière, je posais ma main sur la poignet qui ne s'ouvrit pas. Manquant de quelques secondes de percuter le bois de la porte. De rage, je m'appuyais face contre elle, frappant un coup contre avant de laisser s'échouer ma tête contre celle-ci.

    Une longue inspiration, ravalant ma peine, trop lourde, trop ... Une larme s'était tout de même glissée le long de ma joue, jusqu'à la naissance de mon cou pour mourir entre ma main orgueilleuse. Ne rien laisser paraître. Alors qu'il était clairement visible que mon âme était lacérée à vif. Il ne reviendrait pas. Ni ce soir, ni demain ni plus tard ... J'aspirais à ne voir jamais naitre jamais.

    Leif m'avait abandonnée ...

    Voilà l'unique conclusion à mes malheurs, à mes attentes, à mes désirs. Non, il n'occuperait plus cette chambre, et personne ne le ferait. Non, il ne reviendra pas. Oui, j'attendais sottement. Et c'était surement ça que je haïssais le plus. Je montais jusqu'à ma chambre, dans un flot de contradictions, d'excuses, de raisons à mes tourments. L'évidence était maitresse. Mot clef de ma délivrance. Mais il était évident que j'y arriverais pas les yeux fermés et l'esprit hermétique.

    Combat intérieur dont personne ne pouvait se douter. Dont l'unique chose dont j'avais besoin été qu'il revienne, qu'il me revienne ... Ou de voir la vérité en face, mais il s'agissait d'une option qui me déplaisait encore. Que je refusais de voir.

    D'épuisement, j'avais fini mes remords alitée, bercée par mes tourments. Me murmurant qu'Helevorn n'était surement pas ignorant à ce qu'il se tramait au fond de mon être.

    Je m'endormis, envoutée par mes songes couplés à mes désirs. Le revoir, au moins une fois. Mettre fin à cette torture.

    ...

    Une réalité onirique. Le choc d'un souffle chaud s'enivrant du mien avant de venir taquiner mes lèvres des siennes. Je ne bougeais pas, encore endormie, vivant mon rêve avec plaisir. Perdue entre les deux. Mon imagination me dictait qu'il se glissait auprès de moi, m'enlaçant ... Et pourtant, après ce doux baiser volé, mon corps ne sentait rien. Terrible contradiction entre mon corps et mon âme.

    « Non ... » soufflais-je en une complainte encore dans le vague« Ne me m'abandonne plus ... »

    Le réveil fut brutal, la compréhension se lisait sur mon visage. Il était trop tard. Helevorn s'était retourné au son de ma voix et me fixait de ses yeux émeraudes. Je le fixais sans le voir réellement. L'ombre de sa présence.

    Un instant de faiblesse et il avait fallu qu'il soit là. Je fronçais les sourcils, me relevant sans un mot. A quoi bon en dire plus ... J'attrapais ma cape afin de m'apprêter à quitter ma propre chambre.

    Je n'avais pas envie d'assumer et je n'avais plus à craindre ma malédiction. Je pouvais épancher ma colère comme cela me le chanter.

  11. Je regardais Neala, indécise. Sans doute n'avait-elle pas l'habitude de ce genre de vêtement. Elle les passa plusieurs fois en revu avant de faire son choix. Ce dernier se portant sur la bleu nuit. Elle lui allait très bien, mettant sa peau et ses yeux en valeurs. Ainsi que ses courbes gracieuses. Je lui souris.

    " Ravissante. "

    Je me relevais, la prenant par le bras, laissant les autres robes dans la pièce, ainsi que nos affaires.

    " Si tu le souhaites, tu peux la garder." lui murmurais-je avant de pénétrer à nouveau dans ma chambre en sa compagnie.

    Helevorn était encore perturbé par notre bref échange enflammé lorsque je lui présentais Neala sous un autre jour, ou plutôt nuit. Tout en restant à ses côtés. Cette robe lui allait bien mieux que la sienne, blanche et simple.

  12. Elle accepta mon invitation et me suivit jusqu'à mes appartements, Helevorn sur nos pas.

    Sans attendre, Neala pénétra dans la salle de bain que je refermais derrière moi. Au cas où que notre ami ait l'envie de nous suivre.

    Je murmurais une incantation afin d'allumer les bougies présentes sur les chandeliers. L'eau coulait tranquillement dans la baignoire sur pieds suite à une incantation aussi. Nous n'avions pas spécialement le temps d'attendre de se faire monter de l'eau.

    Je la laissais se dévêtir pendant que je lui déposais quelques serviettes sur une commode à son côté.

    " Je vais te chercher de quoi te changer, profites-en."

    Et je disparus dans ma chambre où siégeait Helevorn tel un pacha sur mon canapé de velours rouge, attendant patiemment notre retour. Je me mordis la lèvre inférieur en le fixant, pensant que Neala était occupée à la salle d'eau. Juste un instant ...

    Je me rapprochais de lui, nonchalante, passant une jambe par dessus les siennes de manière à m'assoir sur ses genoux, face à lui. Le pan de ma robe tombant sur ma jambe gauche, dévoilant complètement l'autre jusqu'à l'extrémité de ma hanche. Je lui donnais un baiser sulfureux.

    Assouvir une infime partie de mes désirs, enflammé les siens.

    Je du me résoudre à le lâcher afin de retourner m'occuper de la jeune femme qui se trouvait dans ma salle de bain. Lui apporter quelques robes.

    Lorsque je retournais auprès d'elle, avec mes robes. Trois, une rouge sanguin, dénudé dans le dos jusqu'aux reines, s'arrêtant aux genoux. Simple, élégante. L'autre d'un bleu nuit étoilé ne possédait aucune bretelle et était échancré de la cuisse aux pieds des deux côtés. Et la dernière était similaire à la mienne, à quelques détails près, plus sobre et moi indécente. Ma robe était lancée dans le dos et sur quelques centimètres de ma poitrine, celle-ci caché entièrement le dos et la poitrine sans pour autant ne pas la mettre en valeur. Ma robe tombait jusqu'à mes chevilles alors que celle-ci s'arrêtait aux genoux et qu'elle était échancrée qu'à partie de la cuisse du côté gauche.

    " Je pense que la troisième te conviendrait mieux. Mais tu peux essayer les trois." lui conseillais-je en lui donnant.

    Et j'allais m'assoir sur un tabouret, dans un angle, en attendant.

  13. Helevorn revient trois corne en main, sans un mot, les déposant toutes parmi les cadavres des autres que nous avions but depuis les quelques heures de nos discussions. Neala prit la sienne la portant à ses lèvres. Légèrement en retrait, je suivais Helevorn du regard en tentant d'attraper mon verra posait sur la table. La tête ailleurs, mon bras glissa sur le côté, renversant malencontreusement ma boisson sur la jeune magicienne.

    Je lâchais rapidement Helevorn, afin de constater l'étendu des dégâts. Sa robe d'un blanc éclatant était à présent tâchée par l'hydromel. Le regard perplexe de mon geste maladroit, je pris ma cape en me levant à sa suite, la recouvrant avec.

    " Pardonne moi. Si tu le permets, je t'offre de te changer dans ma chambre. J'ai quelques robes à disposition. "

  14. " Dans ce cas, tu te cherches ou alors peut-être espères-tu trouver quelqu'un qui t'influencera assez pour te faire choisir un endroit qui te plaira ? "

    Ma réplique fut quelque peu incisive. Tant pis, c'était dit.

    " Si tu souhaites un jour venir nous rendre visite, tu seras la bienvenue en notre demeure. Malgré l'aspect lugubre, il y est plaisant d'y vivre. Sans doute apprécieras-tu la noirceur du monde. "

    Je décrochais ma cape de mes épaules, la laissant tomber sur mon dossier, laissant cascader mes chevelure sur mes épaules, jusqu'à mes clavicules, le reste s'épanouissant dans mon dos. Un léger sourire sur le visage, les yeux plantés dans les siens, cherchant à me montrer douce sans réellement y parvenir.

  15. Je fronçais les sourcils en suivant Helevorn du regard. Observant la scène du coin de l'œil froidement. Personne n'ignorait ici mon antipathie envers ceux que côtoyaient la femme avec qui il parlait, et il ne faisait pas exception. Je ne le lâcha que lorsqu'il s'appuya au comptoir en nous fixant, lui lançant un regard qui en disait long.

    Neala me rappela à la réalité de sa présence en me posant une question sur un sujet totalement différent. C'était une bonne chose. Évitons de nous torturer l'une l'autre lors de notre première rencontre.

    " En effet. Je suis la générale de la faction Sapere Aude. "

    Je pensais qu'il fut inutile de détailler ce que nous faisions ou étions, elle le devinerait fort bien en me sachant à leur tête.

    " Cherches-tu à en rejoindre une en particulier ? "

  16. Je rigole doucement de sa naïveté en m'éloignant de la table en attrapant à la volé mon verre. Le portant à mes lèvres, la regardant par dessus.

    " Les mots ne sont utilisés pour être ignorer. Ainsi, j'ai utilisé la mort de cette ange qui fut déchu. "

    Je reposais mon verre vide en lui souriant à pleine dent.

    " Et ce n'est qu'un héritage physique." * Cela a seulement pour but de reconnaitre la puissance de celui qui la détient. Encore faut-il le savoir *

    J'avais fini mon explication, bien que vague de manière mentale. Une faculté récente, de nombreuses fois Marissa en avait usé avec moi, à présent j'apprenais à contrôler ce pouvoir, parmi de nombreux autres qui apparaissaient petit à petit. Je me demandais donc si Helevorn avait perçu ce que je lui avais transmis.

    " Je suis maléfique ... "

  17. Elle était finalement plus encline à répondre que je ne le pensais. Elle aurait pu m'harceler de questions, mais elle ne le fit, répondant à mes questions implicites.

    " Les miens sont l'héritage de la mort d'un ange déchu. " lui confiais-je en échange. " Mais toi, quel est la signification que tu leurs donnes ? Te penses-tu élu ou prédestiné ? "

    Je lui avais soufflé mes derniers mots en me rapprochant d'elle, la fixant avec intensité. Une intensité qui croissait.

  18. Elle répondit, froidement, mais elle le fit alors que je lui avais accordé le droit de ne pas le faire. Un sourire, comprenant à sa phrase où elle voulait en venir. Passé d'elle à moi, que je cesse de remuer le couteau dans la plaie de son passé.

    " Ne jamais dire jamais, n'est ce pas ?"

    Je me retournais vers Helevorn, qui jouait sur les fils de sa chemise, dévoilant une partie de son torse, jouant avec indécence sous nos yeux. Je levais les yeux au ciel et je retournais auprès de Neala.

    Je rapprochais ma chaise de la table, posant mon coude sur celle-ci de manière à poser mon visage sur ma main avec légèreté. La distance entre Neala et moi était à présent de quelques centimètres.

    " Je doute qu'ils signifient la même chose. " lui murmurais-je sur le ton de la confidence sans m'étendre plus. Laissant ma révélation en suspend.

  19. " Possédez vous tous des yeux similaires dans votre pays ? " lui demandais-je piqué par la curiosité. Avant même de répondre à sa question.

    " D'un village où l'exceptionnel est banni. " sur un ton neutre.

    Je ne remarquais qu'après la gène occasionnée.

    " Excuse-moi. Ne répond pas si cela te dérange. Peut-être préfères-tu parler d'autres choses. Le passé est souvent un sujet épineux." conclus-je en pensant à ce qu'il s'était produit la dernière fois.

    Mon verre posait devant moi, je jouais sur sa circonférence sur bout de mon index en l'observant naturellement.

  20. Elle semblait troubler de ma venue. A la suite de sa présentation, un instant de flottement s'installa, occupée à regarder celle qui paraissait être mon reflet de pureté. C'était presque amusant. Je lui adressa un sourire franc et enjôleur à la fois.

    " Très joli nom, doux et harmonieux. Tout comme vos yeux sont magnifiques. " lui intimais-je sans vraiment voiler la similitude avec les miens et l'attrait que cela entrainait.

    Je pris le verre d'hydromel sur le table, sans doute ici à mon intention en me retournant légèrement face à Helevorn avant de tremper mes lèvres dans le doux liquide.

    Vêtu d'un pantalon noir, rehaussé d'une chemise blanche contrastant avec l'ébène de sa peau qui habillait son corps sculpté par le temps, les épreuves, le combat d'une bien belle façon. Je m'attardais quelques secondes sur son visage où logeait ses deux émeraudes si caractéristique mais surtout si parlant lorsqu'on savait. Et où quelques mèches de ses cheveux argentés se battaient pour jouer sur ses joues tombant jusque dans sa nuque.

    Sa position était provocante et intéressée qu'il était presque indécent d'arriver à lui résister.

    C'est les yeux éclairés par sa simple vue que je lui accorda mon plus beau sourire avant de retourner à Neala.

    " D'où viens-tu Neala ? " lui demandais-je suis le ton de la conversation, passant aisément du vous au tu.

  21. Après ces longs combats, épuisants mais tout aussi entrainant. Une danse avec la mort. Tant de corps tombés, tant de sang perdus, gâchés dans cette fureur. Une infime partie se trouvait sur ma robe, les pans de ma cape déjà coloré d'un rouge sang, se mêlant au miens. Douce souillure.

    J'étais redescendue à la ville de Melrath avec Helevorn, n'expliquant ma présence ici qu'à la sienne. Depuis longtemps j'avais élu domicile à IssCaNak. Nous nous étions séparés sans un mot, juste un baiser avant de se retrouver plus tard dans la soirée.

    J'avais regagné ma chambre, profitant de cette instant de répit pour me prélasser dans l'eau de mon bain. Je sentais mes muscles crispés sous la tension se détendre douloureusement, les coups précédemment portés, jusque là rester indolore sous l'effet de l'adrénaline, remonter.

    L'eau colorait de rouge à mon contact, alors que je me détendais, sans doute un peu trop. Je finis par m'assoupir un instant.

    Minute ou heure, je l'ignorais, je sursautais, remarquant que les bougies que j'avais placés autour de la pièce étaient bien entamées. Sans attendre plus, ou du moins, le faire attendre, j'attrapais de quoi me sécher avant de me revêtir et descendit à la taverne.

    Je descendais les marches,vêtue simplement d'une longue robe noire, plus encombrante pour combattre mais cela ne posait aucun problème ici. Dague et baguette fidèlement accrochées malgré leur inaccessibilité rapide. Ma cape rouge sang sur mes épaules, simplement posée, accompagnant juste le tout.

    Arrivée à la porte d'entrée, je fermais les yeux, les tavernes communes n'étaient pas mes endroits favoris. Les yeux clos, je cherchais à sentir l'aura de mon compagnon, chose aisée dans ce flot de banalité et d'ivresse. Plus j'avançais, plus la tension montait, un silence pesant. Ils cessèrent à quelques mètres de la table de mon compagnon, à quelques secondes d'intervalles avant que je n'ouvre à nouveau mes yeux d'or. Afin de repartir dans des murmures et des ragots quotidiens.

    Il n'était visiblement pas seul, de dos, la jeune femme m'était simplement inconnue, une douce silhouette vêtue de blanc surmontait d'une chevelure de jais.

    " Bonsoir. " dis-je pour signaler ma présence, plus pour la jeune femme que pour Helevorn.

    Je me rapprochais d'Helevorn, déposant quelques secondes mes lèvres sur les siennes pour lui souffler des excuses quand à mon retard. Lui expliquant que les bras de Posicillon m'avait happée quelques instants. Pour preuve, ma ténébreuse chevelure en portait encore une douce effluve humide.

    M'asseyant à ses côtés en adressant un sourire à la demoiselle aux yeux dorés elle aussi, me demandant si ils avaient un quel qu'once rapport avec les miens.

    " Je vois que tu as trouvé de la compagnie en mon absence. " plaisantais-je avant de me présenter.

    " Je suis Exoriel et vous êtes ? "

  22. Très déçue de l'animation. Il est évident que les " méchants " n'avaient strictement aucune chance d'empêcher les Chevaliers de venir. La prochaine fois ne nous invitaient pas en disant que l'on peut espérer crée notre histoire alors que les hautes sphères en ont décidé autrement.

  23. Sewin et Oni, vous êtes pas obligés d'en rajouter d'une façon aussi ridicule.

    Darksamb, on t'a dit, Guix et moi que si tu viens sur une map pour taper, tu vas forcément te prendre une claque. A un moment, faut peut-être te dire que nous HL ou THL, on va pas regarder nos BL's se faire allumer pour tes beaux yeux. Arrête d'être ignorant et inepte, ça fera avancer tout le monde.

    Concernant Isilya, dit toi qu'Elrindil a perdu 3 fois plus d'xp que toi. Alors que tu as juste gagné un petit séjour de 10 secondes avec la recycleuse ( fort sympa d'ailleurs cette petite dame :p). Le soucis, c'est qu'on prépare pas vraiment les BL's au danger de MZ et lorsqu'ils arrivent, ils voient tous la mort comme une fatalité. En soit, c'est dérangeant à souhait, mais à présent, niveau perte matérielle/xp et de temps, c'est devenu risible. Donc delete pour cela, ce serait tout de même bête.

    Bon. Une réponse a été donné par plusieurs personnes, en fonction de leur point de vue.

    Le reste n'est que flood. Donc, à la façon de Maitre Orus, je verrouille le sujet qui commence à partir en dérision totale.

    Je vous invite Darksamb, à discuter d'une quelconque amélioration à ce sujet. Quelque chose de constructif, et ensuite les Administrateurs se pencheront dessus si l'idée est intéressante.

×
×
  • Créer...

Important Information

By using this site, you agree to our Terms of Use.