Yuwena

Non en effet, je pensais allemand (classe est un substantif qui devient un adverbe, pas un adjectif).

Eugénie près de l'entrée de la forêt Irliscia : « - Tout ça c'est à cause de ce maudit livre! Avec Myrt' on voulait se lancer un sort pour ressembler aux elfes, parce qu'ils sont trop beaux et trop classe et en plus ils ont beaucoup de charisme! la précédente potion?(ici manque espace)D'habitude je me fait livrer par la fille de l'intendante mais là.... Peut être que j'ai raté quelque chose... J'ai besoin d'Ahuyasca, de diamant, de Mohair et du bois d'ébénier , un cheveu de tyranno-sirène , 2 pétale de Rausiet et 2 coeurs vitaux... Keril : Corrigé

Voilà un bon sujet pour ton premier article sur le wiki ;o)

Kaboji est-ce que ce sont tes pensées ou tes paroles ? (je demande parce qu'il n'y a pas de guillemets)

Yùwéna n'était pas ivre d'une gorgée de bière et d'une autre d'alcool de bambou répartis sur la soirée, elle était ivre de la frénésie de ceux qui croient en leur valeur morale et Loxka n'avait fait que décupler son ardeur à parler. La Conteuse avait une voix habituée à parler des heures durant s'il le fallait, mais son excitation la faisait parler plus vite qu'avant, elle prit une bonne inspiration avant sa tirade : "J'espère au contraire -- madame qui ne dévoilez pas votre nom, mais en avez un -- que je ne découvrirai pas ces Dieux dont le prêtre crie : Purifiez ce monde de l’infâme souillure des faux dieux, rasez leurs temples, brûlez leurs prêtres dévoyés, ceux qui resteront sourds à l’appel de Niue ne méritent rien d’autre. Je n'y retrouve pas la civilité, la douceur ou la clémence que l'on associe à la Déesse Eolia. J'ai dit tout à l'heure que l'air aspire aux hauteurs ! Tous c'est certain n'atteindront pas le sommet de la pureté morale, de la légèreté de l'existence et de la sérénité d'une âme qui a dépasser la violence. Hé bien peut-être que je ferai partie de ceux-ci, mais je tente cette aventure, et l'amélioration de soi n'est pas une qualité que les Terrans ici présent ont montrée ce soir, bien au contraire. Et Madame : la pacifisme ne se quantifie pas ! Soit on tue, soit on ne le fait pas ! Et à moins de regretter le trépas de au final bien peu d'aventuriers, vous avez probablement un fond de bonté comme le suggère justement Anamaya, mais vous ne pouvez arborer la distinction du pacifisme." Badjo était arrivé en tout ce temps à la porte qui menait aux chambres à coucher. Yùwéna ne s'adressa donc pas directement à lui. "Badjo ne fait que répéter ce que vous avez dit, Héphaistos quand la Tavernière vous récompensait, avant de vous perdre en contresens scientifiques et prédication de la fin du monde, et ce que Badjo dit est sensé ! Nous sommes tous ici animés par une ardeur que l'on peut associer au feu, mais voyez-vous Badjo ne se contredit pas : il ne réclame pas l'amour pour son élément, pour ensuite déclarer que tous les éléments sont amour et haine en égale partie. Mes principes moraux ne sont peut-être partagés autours de cette table, mais j'ai la constance de ne pas retourner ma veste à chaque tournant de la discussion. Nous avons tous en nous une part des quatre éléments et Badjo me rappelle qu'il est temps que je tempère la feu qui commence à gagner sur l'air. Cette fièvre ne m'étonne pas après autant d'image de violence et destruction... consomption. C'est mon avis que quiconque tolère dans toutes les directions sanctionne et invite aussi : le despotisme, la pratique de la torture et un dernier exemple d'une longue liste : le racisme, dont Suyvel Ayflesh n'a jamais eu à souffrir en Aéris, c'est notable puisque la chronique rapporte que l'héroïne terrane Rayna voyait d'un mauvais œil Suyvel pour sa seule appartenance aux Elfes noires. Ce n'est j'espère pas représentatif, je ne le croyais pas jusqu'à ce soir... les doutes me prennent. Mais je vous en prie continuez comme si je n'étais pas là, vous en étiez avant les interventions ignées à : la Terre est le meilleur élément! Rien qu'en y voyant ses représentant on le comprend tout de suite!" Yùwéna se rassit, sans être tout à fait sûre de tout ce qu'elle avait dit, normal qu'on ne puisse pas suivre son argumentation et en oubliait la moitié.

"Si je ne me trompe, ” la Conteuse savait qu'elle pouvait compter sur sa mémoire entraînée par son métier à retenir ce les paroles qu'elle entendait, „ vous avez offert une bière à la magicienne qui se vante de meurtre et des pouvoirs destructif de la Terre ; et plutôt que de réprimer la plus forte, ” Yùwéna prenait ce mot de le sens du bruit, „ violence verbale de la soirée, ni la menace d'assassinat qui s'en suivit, vous avez papoter avec celui qui les a commises, demandant son avis sur vos propres dires. Vous n'avez pas proférer de menaces, mais votre conduite complice fut tout aussi répréhensible à mes yeux. Cependant je vous accorde que puisque je passais mon temps à ne pas écouter, j'ai certainement tantôt mal citées leurs paroles et vos actions. Je ne vous retiens pas, partez Monsieur si cela vous fait moins mal qu'une excuse, mais si vraiment vous étiez animé du pacifisme que vous prétendez vivre vous seriez aussi choqué que moi.”

Yùwéna se vit servir un alcool de bambou, qu'elle échangea contre son verre entamé, mais bien réchauffé. Il y avait un petit mot d'Aon Duine, la jeune Aéride sourit au jeu de mot, puis rayonna en lisant la suite. Voilà qui la confortait, mais elle ne voulait pas laisser place à des accusations de divulgation de la vie privée, il lui suffisait de savoir qu'elle n'avait nullement mal agit, elle pour qui la morale était si importante. "Merci Madame la Tavernière, vous en vouliez des nouvelles : le goût est merveilleux, un vrai délice ! Ah pardon ce n'est sans doute pas ce sur quoi portait votre question : sa couleur est ambre, chatoyant entre l'orange, le jaune et le roux. L'alcool me fait perdre le sens de ce qui importe, j'ai parlé d'intégrité et de respect plutôt que du principal : le ciel est bleu, le sang est rouge et le soleil jaune !"

Yùwéna regarda Merel droit dans les yeux : "Bien sûr parlons de couleur de l'arc-en-ciel, c'est tellement plus important que la morale ! Vous ne savez pas quoi répondre au fait que votre élément se distingue ce soir pas des menaces, le meurtre ouvert et perfide, l'apologie de la dévastation et la non-reconnaissance de la neutralité ? Les paroles sont aussi de a violence et c'est pourquoi j'ai expliqué ma raison de l'avoir employée, hélas à tort, et c'est pour ça que je m'en suis excusée de mon propre gré, reconnaissant le tort que j'ai commis. Ce que vous n'avez pas fait ! Et pardonnez-moi si cela dépasse votre entendement, mais ôter le souffle d'un humanoïde est d'une brutalité qui surpasse de plusieurs sommets une insulte proférée dans une taverne."

Bon séjour à Cannes __ _.--..--._ _.._ _._ .-' _/ _/\_ \_'-. |__ / _/\__/\_ \__| |___/\_\__/ \___| \__/ \__/ \__/ \__/ ____\__/___ . - ' ' -. / \ ~~~~~~~ ~~~~~ ~~~~~ ~~~ ~~~ ~~~~~

C'était la seconde fois qu'une personne ne pouvant réfuter ses paroles par des arguments lançait à Yùwéna une accusation particulièrement creuse, improuvable d'ailleurs sans connaître précisément sa biographie. "Je ne sais pas m'adapter au combat pour la survie ? ” Yùwéna mit deux doigts sur sa veine jugulaire comme pour prendre le pouls vital. „ Fiathen, ce que vous dîtes me laisse froide : les Aérides n'ont pas le vertige... même devant un vide abyssal. ” Yùwéna baissa les yeux en écoutant son aînée dans la faction : "Dame Anamaya, j'opposais vos paroles à ceux seulement qui font couler le sang injustement, je vois qu'elles dépassaient même mon entendement et je travaillerai à m'améliorer ” Yùwéna releva les yeux qu'elle avait baissés avec humilité. „ Vous, une Dame de l'Air, êtes choquée même d'une moindre impolitesse dans une taverne, voilà prouvé par l'exemple notre pacifisme ! La démonstration que je voulais faire du caractère de non-violence et de respect des Aérides est meilleure encore que je ne l'avais entrevue. Quand à vous madame,” elle parlait à celle à la chevelure flamboyante, "quelle meilleure mesure de notre façon d'agir proposez-vous que le choix, en notre libre conscience, d'un élément et des symboles qui lui sont associés? ” Se tournant alors vers Suyvel, elle dit la continuité de cette argumentation : "Ma marraine, merci de rétablir les inepties scientifiques que j'ai reprises trop vite de ce Terran. La Terre n'a donc pas engendré les dragons, mais l'appartenance élémentaire -- j'ai fait une erreur que je reconnaîs et regrette -- n'est pas héréditaire. C'est un choix ! J'ai cité les animaux qui peuplent Aéris, ils sont sous l'égide de l'Air, comme les néfastes dragons sous celle de la Terre, leurs parents n'ont aucune importance. ” VAL n'avait prononcé rien qui ressemblât à un argument, mais lui livrait la phrase dont elle avait besoin, bien que beaucoup se fusse dit entre-temps : "Je ne prétends pas encore vous," elle regarda l'assemblée" avoir démontré que l'air est le suprême élément, même si assurément il est celui qui me convient le mieux. Je suis satisfaite – tout comme j'étais satisfaite d'avoir montré que quiconque parle ce soir reconnaît avoir eu besoin de l'air pendant ce concours, non pas pour sa seule existence physique pendant sa durée, mais aussi pour débattre ; et la communication gestuelle, soit dit en passant, se fait en bougeant dans l'air – je suis satisfaite donc si l'Air est meilleur que l'élément de celui qui plus tôt dans la soirée voulait vociférer jusqu'à la victoire et nous imposer la Terre-i-fiante par intimidation, je rappelle qu'il a menacé de m'offrir un bijou mortel : un cadeau empoisonné !" Yùwéna avait tourner la tête vers l'homme saoul qui ronflait contre le mur. "J'oppose l'Air à l'élément de celle qui se vante d'ôter le souffle à ceux qui se déclarent neutre dans une guerre, celle-là même qui déclare que la Terre est par dévastation le maître ici-bas et qui encore dit prouver sa supériorité, non pas dans le respect de toute la Création, mais dans le fait de tenir tête aux autres. Si j'ai seulement fait comprendre que la voie d'Eolia est meilleure parce qu'elle laisse la liberté, et la vie sauve, aux autres cultures, je suis satisfaite pour l'instant. D'autant plus qu'il est un Terran ce soir ” elle se tourna vers Aon ” qui s'est comporté avec courtoisie, a apporté un argument bon enfant et qui mérite que je m'excuse d'avoir cru voir dans une action polie une pointe déguisée.” Elle lui proposa en gage de pardon le cognac qu'elle avait plus tôt accepté parce que cela peut-être utile, mais sans en prendre la moindre goutte. Elle le refroidit un peu par magie en touchant le verre dont la glace avait diminuée de moitié. "Si un tel Terran existe parmi 6 participants, je veux bien croire qu'il y a de par le monde des poseurs de bombes Aérides." Se souvenant alors de l'alcool de bambou que la Tavernière lui avait apporté, il y avait lurette fort jolie, Yùwéna bu une gorgée, modérée tout de même parce c'est fort comme boisson.

"J'avais peut-être tord pour vous, mais cette Terrane se vante de meurtre !!! Mes mains ne sont pas tâchées du sang d'un de mes congénères et l'Air par sa puissance constante qui persévère jusqu'à éroder les plus grandes montagnes, me donnera la force et, oui, la fermeté de ne jamais laissé une pulsion de mon instinct commettre cette barbarie. C'est une lutte permanente dans ce monde, mais l'air m'élèvera au-dessus de la vulgaire violence."

"Les fleurs d'héliotrope avant que je ne parte..." murmura rêveusement Yùwéna pour qui l'air avant toujours un parfum, surtout que le vent lui parlait, ce que certains pourraient appeler improprement des "visions". "Mais il ne comprendrait pas le son est plus important pour lui et ses camarades qui louent Les chants des oiseaux s’envolent dans l’Air tels les notes d’une majestueuse symphonie." Sa rêverie achevé, elle parla à voix plus haute : "Je ne comprends qu'elle valeur vous voyez à vous présenter comme bourrin." La jeune Aéride venait d'intégré une faction pacifiste : "Un souffle... Comme un soupir... Celui poussé par ceux qui ne croient pas en la mort comme chemin de vie. Celui des hommes qui ne savent comment faire changer les temps. Celui des êtres observateurs cherchant à trouver le repos sans le sang. C'est notre devise au Souffle d'Eolia qui se place sous la bannière d'une déesse civilisée et clémente." Yùwéna détacha ensuite la gourde qu'elle portait toujours à sa ceinture et la posa sur la table devant elle. "Il n'est pas un serpent que j'aie tué qui fut gaspillé. N'ayant d'autre nourriture je mangeai leur viande, faisant exception à mon végétarisme ; et de chacun je tiré la peau pour que le cuir soit utile. Je regrette seulement d'avoir en pure défense poignardé le premier, l'endroit du trou était perdu."

Yùwéna pour le première fois ce soir était choquée. Elle n'était pas sûre d'avoir cacher le tremblement qui s'empara d'elle au mot "dragon". Combien de contes avait-elle rapportés des temps anciens ou des contrées lointaines où régnait ces Immondes ? N'avait-elle pas vu avec effroi à l'Ouest de MZ un dragon incendiaire et sanguinaire ? "Ces chimères insatiables qui dévorent tout ce qui a des poils, des plumes ou des squames et enlèvent des vierges contre des rançons ? Leur souffle est pestilentiel et asphyxie quiconque l'inhale. Ce sont des serpents diaboliques qui n'usent de leurs ailes que parce que la Terre leur mère périodiquement ne veut plus de ces êtres mal-formés, c'est alors qu'ils sortent des entrailles sombres comme leurs âmes et viennent incendier nos villes. J'accorde avec grâce la paternité de telle laideur et vilénie à votre élément."

Un petit sujet pour tout ce qu'on brûle d'envie de partager et qu'on trouver sur la "monde large toile" : Un humoriste explique le principe états-unien d'élection des juges.... vous avez bien lu, regardez au moins de 3:00 à 4:05 il montre des pubs tournées pour promouvoir les magistrats candidats : https://www.youtube.com/watch?v=poL7l-Uk3I8

Loxka semblait vouloir dire quelque chose, mais ne parla pas. Yùwéna entre-temps pensait au nobles causes pour lesquels les cailloux avaient déjà été employés comme arme contre la répression, mais d'une manière générale le cailloux ou la terre densifiée est l'arme primitive des singes. Kaboji avait couper court aux précédentes discussions et la jeune Aéride se lança à aiguiller le débat vers un aspect inexploré de la question. "Si l'on ne contemple les éléments eux-même ils semblent bien difficile de départager tant ils sont imbriqués. Je crois plus judicieux de regarder là où ils sont clairement séparés : dans les terres élémentaires. Qu'est-ce qui est né des éléments ? Prenons le bestiaire des monts aérides : Les fées branleils qui luisent dans la nuit sans feu, sont parmi les plus graciles animaux et côtoient volontiers les papillons, une autre merveille ailée pour laquelle les collectionneurs viennent de loin en Aéris. http://www.terre-des-elements.net/images/bestiaire/skin_g/papabeille.gif Ce que nous avons de plus dangereux, dans notre paisible contrée, ce sont les abeilles tueuses. Elles n'attaquent que si l'on tente de s'accaparer leur miel par violence. Pour qui sait leur offrir du sucre en échange, elles sont parmi les plus utiles des bêtes : pollinisatrice et fabricatrice du délice doré dont on fait les meilleures pâtisseries et l'hydromel. http://www.terre-des-elements.net/images/bestiaire/skin_g/abeille_tueuse.gif L'aigle royal si majestueux dans les airs est, dépassant ces deux compatriotes, à la fois gracieux et serviable à la nature comme charognard qui nettoie nos somptueuses montagnes. http://www.terre-des-elements.net/images/bestiaire/skin_g/aigle.gif Quand je regarde de même le bestiaire des autres terres j'y trouve pour Terra le loup hurlant : http://www.terre-des-elements.net/images/bestiaire/skin_g/loup_terra.gif Être hirsute, enragé et amaigri parce qu'où il apparaît se sauve ce qui le peut. D'ailleurs il semble bien apparenté à l'horrible Croloup qui tue sauvagement à travers plusieurs contrée. Mais pis de tout : le loup achevé ne donne qu'une viande ligamenteuse et dure et une fourrure grise, fine et miteuse de bien basse qualité : http://www.terre-des-elements.net/images/items/fourrure_loup.png En Ignis, c'est triste vit une sorte de chauve-souris qui cause régulièrement des incendies avec la cendre incandescente qu'elle perd en vol, rien avoir avec les nobles volatiles d'Aéris : http://www.terre-des-elements.net/images/bestiaire/skin_g/chauve_souris_feu.gif Et Aqua, que je n'ai pas oublié : des pyranhas qui vous déchiquètent en bancs de cent par morsure chacune pas plus grosse qu'un sou brrrrrr. Et quand on veut les manger on ne trouve rien entre les yeux globuleux de poisson et les écailles visqueuse qui deviennent mates une fois sèche. Ah et au milieu dans tous les sens des arêtes. Cela me conforte dans mon végétarisme ! http://www.terre-des-elements.net/images/bestiaire/skin_g/gros-poisson.gif Un animal commun à tous les contrées et qui est ailé – car vos têtes alcoolisés entendront probablement que je ne parle pas du bestiaire d'Aéris, mais en général de tous les animaux associés à l'air – un animal ailé donc ne délivre pas tout de suite son intérêt pour les humanoïdes, c'est le moustique sanguinaire. http://www.terre-des-elements.net/images/bestiaire/skin_g/moustique.gif J'ai discuté avec le bestiairologue de la capitale et il m'a confirmé qu'il n'est dans notre bestiaire pas d'autre animal capable de soigner les varices, d'aspirer le venin ou le pu d'une plaie au profit de la médecine." Yùwéna avait compris qu'elle était entourée d'incultes qui ne voulaient pas entendre d'exposer, pourtant Héphaistos et la baleine ivre de Terran, les deux qui l'avaient surtout dérangés, étaient à ses yeux hors-jeu et l'ennui risquait de la gagner. Elle était à l'affiche du bestiaire la pipelette, bien plus que le faucon ce soir-là.

Yùwéna rit de bon cœur en esquivant une boule de neige, elle ressortit de sous la table. "Une jolie combinaison du vent qui apporte les nuages et de l'eau gelée, mais le spectacle de la neige tombant douce et silencieuse est tellement plus beau que cette barbarie de la confondre avec un caillou ou une motte de terre"

Aperçoit Aon s'écarter et voit clairement à son tortillement du postérieur la raison de son écartement. "Heureusement pour nous que vous n'y avez pas uriné, ni plus approprié à votre élément : déféqué !"

Yùwéna qui avait dans ses toutes premières paroles en entrant dit que le feu avait besoin d'air pour vivre, n'avait jamais prétendu qu'il n'ait aussi besoin de combustible. Mais voilà Loxka avait prétendu que l'eau venait à la seconde place puisque la délicieuse boisson qu'elle consommait en était, jamais n'avait-il été question de dire que les breuvages nécessitaient ou non la terre. "On a besoin d'eau pour faire du feu ! Elle est bien bonne !"

Yùwéna lu sur la bouteille de cognac "Distillerie d'IssKogak" : "Vous savez distiller sans feu ? Décidément vous êtes dans la continuité des Terrans ce soir. Quelqu'un à dit que vous êtes les plus nombreux ce soir hé bien j'y vois une preuve statistique : les insectes sont plus nombreux que les vertébrés, et parmi les vertébrés les primates sont un nombre encore plus restreint." Puis se tournant vers Héphaistos : "Vous me rappelez... mais qui donc ? Ah oui ! Le sable touche à sa fin dans le grand sablier du temps. Leur fin est proche ! Le prêcheur sur les bords du Lac de MZ ! Dans votre cas c'est la religion, on l'a déjà vous avec vos tendances créationnistes. Est-ce que tous les ignés sont des fanatiques ? Cela collerait bien avec l'ardeur du feu, autant qu'avec sa fâcheuse tendance à ne laisser que cendres et ruines sur son passage. "

Pour Yùwéna, Héphaistos avait perdu toute crédibilité, peut-être même tout l'élément de Vulfume puisqu'il avait été son plus grand pourparleur. Elle fredonnait doucement quelques vers de sa chansonnette à boire : "Mais voilà qu'il vente et pleut Ah-la-la-la que c'est affreux Ah-la-la-la que c'est affreux Mais y'a plus d'feu !" Le silence qui menaçait de s'installer ne plaisait pas du tout à la Conteuse dont le métier était de toujours raconter quelque chose. Elle se tourna donc vers Loxka qui avait reçu la boisson de Kiwar: "Ta boisson serait de l'eau ?" La magicienne siffla deux notes et la chope se fit silencieuse, rien n'y pétillait plus. "Voilà ta bière sans gaz ni mousse, c'est-à-dire sans air. À ta santé !" Bien que sa bière d'Ignis pue, Yùwéna bu goulument un trait, c'était quand même moins répugnant qu'une bière plate.

La galerie sert à recenser tout ce que tu rencontres au fil de tes aventures.

Yùwéna s'esclaffa et aurait bien interrompu les paroles de Héphaistos, si elle avait pu contenir son fou rire, c'est donc seulement quand il se fut tu qu'elle déclara : "Vous osez parler de science après avoir proférée des inepties contredisant la théorie de l'évolution ?" Elle brandit à nouveau les ailes de scarabée, elle en aurait probablement besoin d'une nouvelle paire pour sa collection après ce soir. "Voilà une preuve, une démonstration scientifique. À votre place je me tairais."

Yùwéna le regarda avec un grand sourire : "Oh l'air est puissant Merel, mais quand même pas à vaincre la mort naturelle. D'ailleurs on voit clairement qu'il était mort depuis longtemps que je l'ai trouvé."Yùwéna lui montra les lésions que Héphaistos l'indélicat avait apportées aux élytres. "Mais bien sûr si quelqu'un ose prétendre que son élément sait sauvegarder de la Faucheuse, je suis curieuse d'entendre que les scientifiques d'Aqua sont parvenus à la cryogénie... quand bien même c'est le froid et non la glace qui compte." Sentant pourtant qu'on la croirait pas, elle tenta à nouveau d'attirer l'attention de la Tavernière par une chanson à boire : "Une bande de fous autour d'un feu, Une bande de fous autour d'un feu, Avait un p'tit creux Voulaient griller pour eux tout un bœuf, Voulaient griller pour eux tout un bœuf, Mais voilà qu'il vente et pleut Ah-la-la-la que c'est affreux Ah-la-la-la que c'est affreux Mais y'a plus d'feu ! Hélas ! Nous boirons donc un' bière Pour nous tenir chaud, Héla ! Tavernière ! Ressert-nous mais pas de l'eau !" Bientôt elle en viendrait à insulter tout les Terrans de paresseux, prenant la Tavernière pour exemple.

"Ah que ne pourriez-vous mourir plus vite !" Yùwéna bailla théâtralement pendant les longues paroles d'Héphaistos. "Mais ça va vous êtes Igné, vous ne ferez pas long feu, votre élément est le plus instable." Il se tut enfin. "Non, j'allais seulement dire que le poisson ne cherchera pas à voler au-delà des nuages ni l’aigle à nager dans les profondeurs de l’océan. Mais bien sûr la nature est bien moins crédible que les paroles d'un Igné..., qui partent en fumée. Ce sont, je dois vous accorder au moins autant de jugeote, des ailes de scarabées mutants. Si les scarabées se font pousser des ailes ce n'est pas pour imiter Icare qui devait avoir de la guimauve à la place du cerveau pour ignorer une chose aussi fondamentale que la dangerosité mortelle du feu, il venait peut-être de Terra. Quoi qu'il en soit les scarabées échappent à leurs prédateurs en s'envolant ! Ils n'ont pas choisi pour les protéger des foulets la terre, ni l'eau, ni le feu... leur patron bienveillant est l'air ! L'évolution favorise cet élément et il donne volontiers son secours !" La dernière phrase était de trop assurément, la jeune Aéride s'était laisser emportée.

La Source, le vent et la marraine (9° partie) „ Cornemuse ! ” Les instruments à vent sont des jurons populaires en Aéris. „ J'aurais pu lui demander s'il sait d'où me vient de ce surnom de Fille du Faucon. Kilien m'aurait répondu ! ” Yùwéna songea un instant à retourner sur le toit du monde, puis se ravisa. Le collectionneur lui répondrait à coup sûr qu'il aimerait l'aider, mais ne savait rien d'autres volatiles que les papillons, hormis des peut-être scarabées mutants. Les scarabées ailés... elle était à un pont seulement de l'homme qui avait découvert leur existence. Cela avait été un grand point tournant dans la vie de Yùwéna : l'évolution ! Rien n'est fixe dans la nature, tout change et tout s'arrange ! Elle avait transcendé les limites des catégories de sa raison et avait trouvé l'optimisme de croire à l'avènement d'un monde meilleur. Comme les scarabées fuyaient les foulets affamés, les humanoïdes bientôt s'envoleraient de leur soucis. L'aventurière qu'elle était voyait tout autant le côté pratique. Elle se souvenait que l'homme récompensait merveilleusement quiconque lui apporterait des preuves de la mutation. Elle avait justement deux paires d'ailes en poche. L'entomologiste venait à peine d'arrivé à son lieu d'observation favori. Il faut dire que le jour était encore assez jeune, ses yeux ensommeillés s'ouvrèrent émerveillés en voyant les quatre fragiles ailes. Sa voix endormie sonnait tout à coup éveillée. „ Merci ! Merci ! Tu es la Conteuse qu'on avait portée disparue n'est-ce pas ? On dit que tu veux devenir aventurière, voilà qui devrait t'être utile. ” Il tendit à Yùwéna plusieurs petits paquets de tissu retenu par des lanières de cuir : des paquets d'endurance et des paquets de combat. Les premiers étaient emplis de chaussettes neuves, semelles sans trou, un baume contre les ampoules, des fruits secs avec une portion de flocons d'avoine et des baies riches en caféine. Dans les paquets de combat, P. C. dans le jargon, se trouvaient soigneusement emmêlés pour ne pas gâcher de place : gants de cuir, bandage, compresse de glace ensorcelée, chips de banane et chocolat (réputés prévenir les crampes), ainsi qu'une petite bouteille d'un liquide qui sentait l'alcool, mais en plus agressif, en plus „ ta gorge va être littéralement corroder si tu vois ça ”. L'étiquette du flacon, car c'était plus un flaconnet qu'une bouteille disait : „ Courage avant le combat ou réconfort après ”. L'aventurière bien bleue s'en voulu d'avoir ouvert un paquet de chaque : impossible de ranger le contenu ! Le tissu était trop petit, les lanières trop courtes, ça ne rentrait pas ! Elle fourra les paquets encore ficelés dans sa besace et rendit le reste gaspillé au scrarabologue. Elle ne se sentait pas d'aplomb à combattre, ni randonner jusqu'à user ses chausses. Le médecin avait eu raison de lui conseiller du repos. D'ailleurs sa poitrine, qui s'était ouverte après le réveil, se resserrait malgré le bon air d'Aéris. Yùwéna repensa à l'huile de menthe poivrée. N'était-t-elle pas tout près du marché des métiers ?