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Terre des Éléments

Suyvel

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  1. *En pleine partie de scrabble, tire 2 lettres et tombe sur un K et un X*

    Pffff... Je vais aller loin avec ça, moi... Mmmh.... et si....?

     

    *Réorganise ses lettres, en place cinq sur le plateau avec une case mot compte triple*

    L-O-X-K-A.... Youhooouuuu !!! :pompom:

     

    Vraiment providentiel, ce rôdeur... Joyeux anniversaire ! :air_kiss:

     

  2. Aujourd'hui, c'est le jour de Malicius, le plus grand guerrier elfe noir de ces terres.

    Si si, c'est un elfe noir, et c'est le mage Toupuy Sang qui l'a dit:

    "Affronter Malicius ? Argh ! Non, il est drow fort !"

     

    (Ou du moins, ce sont les propos qui ont été rapportés par son apprenti, Shuy Umboulay)

     

    Joyeux anniversaire, Malicius, avec une nouvelle décennie qui commence !

    :mimi2:

     

    Petit cadeau pour l'occasion: un souvenir d'un débat entre Malicius et Jean (discussion hautement philosophique entre guerriers, donc)
     

    Spoiler

     

    final-fantazizi-remake-mug-anniversaire-

     

     

     

     

  3. Un jour, en passant devant le tableau d'affichage, l'attention de Suyvel fut attirée par la mention suivante:

    invoc110.jpg

     

    "Ah, se dit-elle, je pense savoir qui c'est..."

    Et là, surprise !

     

    invoc210.jpg

     

    "Que... quoi ?!"

     

    Suyvel s'en alla en maugréant, mais ne tarda pas à se remettre à invoquer.

    Et quelque temps plus tard...

     

    invoc310.jpg

     

    "Ah! Cette fois, ça devrait être corrigé..."

     

    invoc410.jpg

     

    "Voiiiiiiiiilà ! Bien mieux comme ça.

    Nanmého ! Pour qui elle se prend, la danseuse tzigane ?!"

     

    danseu10.gif

     

  4. Une lueur crépusculaire, blafarde.

     

    Ce fut la première sensation qui parvint à l’esprit embrumé de Suyvel.

     

    Lorsqu’elle eut quelque peu récupéré, elle se rendit compte qu’elle était revenue en un endroit hélas un peu trop familier : la nécropole. Le recycleur d’âmes se tenait non loin d’elle. Elle tenta de rassembler ses souvenirs encore confus. Elle s’était rendue en la ville de Melrath Zorac pour profiter des festivités de fin d’année… Là, elle avait improvisé un petit récital au piano, et le sommeil avait finalement eu raison d’elle. Elle n’avait pas pris la peine de réserver une chambre, suite à l’annonce de la trêve des fêtes de fin d’année. Et voilà ce qui en résultait.

     

    Ah ben bravo pour l’esprit de Nowel !

     

    Un indélicat dépourvu de scrupules avait manifestement profité de la situation pour l’attaquer et l’occire dans son sommeil. Le souvenir d’une vive douleur, suivie d’une chute dans le néant, refit surface et attisa sa rancœur. Un sentiment déplacé en cette période…

     

    Bon, la première chose à faire est de sortir d’ici.

     

    En peu de temps, elle fut de retour dans les murs richement décorés de la ville. Madame la Maire n’avait pas fait les choses à moitié cette année. En retournant à l’auberge, elle fut contactée par un guerrier Aquéen, Karz, qui avait assisté à son agression. Etant donné l’interdiction de molester quiconque, il n’avait pas osé s’en prendre à son agresseur, qui était en fait une personne à laquelle elle n’avait pas songé : Sepertina, la magicienne pyromane, paranoïaque et légèrement xénophobe. Karz avait néanmoins pu récupérer un certain nombre d’objets personnels qu’elle avait perdus dans l’affaire. Une fois la restitution effectuée, Suyvel s’était interrogée sur la ligne de conduite à tenir. Elle avait eu envie de s’en prendre à l’humaine, mais elle avait vite appris que celle-ci se trouvait désormais sous les verrous, pour la période des fêtes, suite à son acte.

     

    Difficile de la trucider sous le nez de la garde…

     

    De plus, c’était un coup à se retrouver bouclée dans la cellule voisine de Sepertina, pour un bon moment.

     

    Alors ça, pas question !

     

    Et puis les festivités se préparaient, et elle n’avait pas envie de le rater juste pour le plaisir douteux d’occire l’humaine. Pas envie du tout. A ses yeux, elle n’en valait pas la peine. Finalement, une autre pensée s’immisça dans son esprit.

     

    La vengeance est un plat qui se mange froid.

     

    Suyvel passa donc les fêtes dans la ville, sans plus se préoccuper de Sepertina, mais fort accaparée par les lutins du Père Nowel, de toute évidence débordés durant cette période de l’année. Ce fut l’occasion pour elle de démarrer une jolie collection de poupées et même de recevoir quelques cadeaux, soit de la part des lutins reconnaissants, soit de la main du Père Nowel en personne. Oui, Madame la Maire avait vu les choses en grand.

     

    Durant cette période, Suyvel réalisa que son paquet de cookies avait quelque peu fondu. Or elle n’en avait pas croqué un seul depuis longtemps. Elle supposa que Sepertina avait fait main basse dessus, connaissant son amour immodéré pour ces biscuits. Elle eut alors l’idée de demander à la garde si elle pouvait demander restitution de ses biens, qui avaient dû être confisqués à l’humaine lors de son arrestation. La guilde des chasseurs lui apprit qu’ils n’avaient pas trouvé de gâteaux sur elle, ce qui laissa l’elfe noire perplexe.

     

    Qu’a-t-elle bien pu en faire ?

     

    Avant le jour de Nowel, lors d’une visite à l’Académie, elle se plongea dans une recherche documentaire sur la magie divinatoire, et finit par mettre la main sur un sortilège permettant de localiser des objets personnels. Ses cookies semblaient remplir les conditions pour que le procédé soit efficace. Elle accomplit donc le rituel et, après une heure d’efforts, elle vit apparaître dans un miroir une scène qui lui était familière.

     

    Le quartier des apothicaires… L’auberge du quartier sud…

     

    La vision lui sembla se centrer sur un meuble en particulier, un buffet qui appartenait à… hé bien… elle n’en savait rien au juste. Intriguée, elle fit un passage en ville pour se rendre sur place et constater que ledit meuble était bien là, tel qu’elle l’avait vu. Elle hésita un instant puis ouvrit une porte : aucune réaction de l’assistance.

     

    Fort bien. Je vais pouvoir l’examiner en détail.

     

    La fouille fut aisée et rapide, mais décevante. Soit ce n’était pas là que se trouvaient ses cookies depuis le départ – et son rituel avait échoué – soit ils avaient été déplacés. Mais par qui ? L’humaine était toujours derrière les barreaux, et l’elfe noire l’imaginait mal confier à qui que ce soit la garde de ses précieux biscuits.

     

    Ou alors… étant donné le tempérament parano de Sepertina…

     

    Suyvel examina le meuble en détail et finit par se rendre compte que la planche en bas du buffet était amovible. Elle parvint à la lever et se rendit compte qu’elle dissimulait le fond du meuble tout en ménageant une cache, où se trouvaient des petits sacs. L’elfe noire en sortit un et l’ouvrit pour découvrir…

     

    … des cookies !

     

    Le sac en était rempli. Une vingtaine au bas mot, bien plus que ce qu’elle avait perdu. Et il y avait plusieurs autres contenants. Combien de biscuits l’humaine avait-elle entassés ici ? Combien de larcins et de méfaits ce butin gastronomique représentait-il ? Et combien d’autres cachettes y avait-il encore ?

     

    La première pensée de Suyvel fut de tout ramasser et de filer, imaginant d’avance – et avec délice – la tête de l’humaine quand elle se rendrait compte du pillage de sa cachette. Puis elle se dit que c’était un peu facile, que ces biscuits ne lui appartenaient pas… et qu’il y avait probablement mieux à faire.

     

    Dès le lendemain, elle se lançait dans de nouvelles recherches à l’Académie, mais cette fois dans la section hermésisme de la bibliothèque. Elle découvrit une recette qui lui parut prometteuse. Après en avoir réalisée une copie sur parchemin, elle quitta le prestigieux centre de savoir et partit récolter les ingrédients idoines. De retour à son laboratoire, elle se lança dans une confection totalement nouvelle, qui l’absorba pendant des heures. Et lorsque le résultat lui parut satisfaisant, elle décida de mettre en œuvre son projet machiavélique.

     

    La nuit suivante, une ombre se glissait en tapinois dans l’auberge sud de la ville, passant insoupçonnée des rares yeux encore présents. Dans le cas contraire, les résidents auraient pu témoigner avoir vu passer une elfe noire affichant une expression empreinte d’une rare sournoiserie.

     

    Et ils auraient pu indiquer que celle-ci, en quittant les lieux, s’était débarrassée d’une fiole vide…

     

  5. Suyvel suivit avec une certaine appréhension la réaction de Selene. Les choses allaient-elles rapidement dégénérer en conflit ouvert ? Elle aurait préféré l’éviter dans la mesure du possible. Les confrontations avec les démons n’étaient pas choses à prendre à la légère – et celui-là en particulier donnait l’impression d’une puissance physique imposante. Elle fut donc plutôt soulagée par les paroles de la Terrane. La magicienne avait engagé un dialogue amical, usant habilement d’une certaine proximité avec Kurg. Suyvel ne le connaissait pas, mais ce n’était manifestement pas le cas de Selene, qui tentait même de le retourner contre Hycate.

     

    Un dernier échange, et la Terrane lança un regard appuyé à l’Aéride désincarnée. Celle-ci n’était pas certaine d’avoir saisi l’intention derrière les mots.

     

    … je ne viens pas délivrer le prisonnier...

     

    Suyvel se demanda un instant si elle pouvait être sérieuse, puis écarta définitivement cette idée. Selene avait avoué son attachement envers le prisonnier, elle avait pris des risques pour arriver jusqu’ici, ce n’était pas pour capituler à trois mètres de l’objectif ! C’était donc un mensonge délibéré envers le démon, mais dans quel but ?

     

    ... ce n'est pas mon intention à moi en tout cas!...

     

    Encore une coquecigrue. Etait-ce juste pour apaiser le démon ? Mais le moindre geste pour délivrer Eridani démentirait le propos dans l’instant et ne ferait que rendre le démon encore plus furieux. Les mots prononcés par Selene semblaient vains. A moins que… ?

     

    ... pas mon intention à moi...

     

    Evidemment, la Terrane ne pouvait pas s’exprimer librement devant le démon. Suyvel songea que les propos lui étaient peut-être adressés, à elle. Mais qu’est-ce que Selene attendait d’elle au juste ?

     

    ... pas mon intention à moi...

     

    Suyvel retournait la phrase dans sa tête, cherchant la clé. La Terrane insistait sur le fait qu’elle ne tenterait rien pour libérer le prisonnier, c’était donc à l’elfe noire d’agir. Mais cela revenait à entamer les hostilités avec Kurg. Indécise, Suyvel se demandait si elle avait bien interprété les propos de la magicienne… avant de se rendre compte qu’elle avait entamé une litanie bien particulière.

     

    Une invocation !

     

    Selene avait manifestement dans l’idée d’aller à la confrontation. Priant pour ne pas s’être méprise sur les intentions de la Terrane, Suyvel se concentra et lança un châtiment sacré droit sur les chaînes qui retenaient Eridani. Celles-ci cédèrent, laissant le prisonnier glisser au sol. Kurg sursauta, eut une grimace de colère et adopta une posture bien plus menaçante. Suyvel aurait bien voulu en faire plus, mais son état spectral ne lui permettait pas de se saisir de l’homme inconscient. Seule Selene était en mesure de s’en occuper.

     

    Fini la diplomatie ! Selene, j’espère que tu sais ce que tu fais…

  6. Ce fut alors que Suyvel commençait à douter qu’Eridani se trouvait bien dans le repaire de Hycate, que les deux intruses tombèrent presque sur le nécromant, enchaîné à un mur dans une petite salle. Selene parvint de justesse à réprimer un cri de surprise et de soulagement, qui aurait pu leur valoir de sérieux problèmes. L’elfe noire fut heureuse que la Terrane fit montre d’une telle maîtrise d’elle-même, et encore plus lorsqu’elle se retint de se précipiter vers le captif. Elle ne doutait pas que cette salle fût protégée : il est rare de laisser les portes d’une prison sans surveillance !

     

    De fait, une araignée au plafond montait la garde : Suyvel l’endormit prestement. Elle détecta également une rune d’alarme cachée sous une dalle de l’entrée de la pièce : elle la désigna à Selene pour éviter qu’elle marchât dessus. Et comme elle ne trouvait rien de plus, elle en conclut qu’elle avait déjoué tous les stratagèmes de son alter ego.

     

    Je ne vois rien d’autre. En avant ! Libérons ton ami et filons d’ici.

     

    Elles entrèrent dans la salle en évitant précautionneusement la rune d’alarme et se dirigèrent droit vers Eridani… un mouvement qui se révéla un peu hâtif.

     

    Car qui dit geôle dit geôlier.

     

    Ce que Suyvel ne pouvait pas détecter, par ses sens éthérés ou par la magie, c’est que cette salle constituait une zone de garde pour une entité d’un autre plan. Et alors que les intruses pénétraient dans la prison, un portail dimensionnel s’ouvrit juste à côté de l’entrée. Et cela, Suyvel y fut sensible.

     

    Derrière nous !

     

    Le seuil éthéré livra passage à une silhouette humanoïde et trapue. Une voix de basse vint jusqu’à elles, une voix dépourvue d’hostilité mais inhumaine, et cependant étrangement familière pour la Terrane qui sursauta en entendant prononcer son nom.

     

    « Selene ? »

     

    C’était Kurg.

     

    Kurg, aux côtés duquel Selene et Hycate s’étaient battues avec la tortue infâme.

     

    Kurg, le démon à la force titanesque.

     

    Kurg, que Hycate avait laissé en ce lieu pour garder son prisonnier.

     

    Le démon sortit complètement du portail dimensionnel et dévisagea l’humaine. Il ne fit aucun geste menaçant.

     

    « Je ne t’ai plus vue dans les parages depuis quelque temps, petite magicienne… Il est vrai que Maîtresse Hycate a l’air d’être fâchée après toi. Tu es venue la voir ? Elle est absente pour l’heure, et elle ne devrait pas rentrer avant plusieurs jours… »

     

    Selene et Suyvel échangèrent un regard : elles avaient vu juste, Hycate était effectivement absente. Mais Kurg perçut le geste de la Terrane, ce qui attira son attention. Se concentrant, il finit par visualiser la silhouette fantomatique de l’elfe noire. Les démons pouvaient percevoir plus de choses que les humains.

     

    « Tiens, tu as invoqué un esprit ? L’esprit d’une mortelle, apparemment… une défunte que tu as rappelée ? C’est curieux, je ne la connais pas et pourtant elle me semble familière… »

     

    Suyvel se rembrunit : elle aurait préféré que sa présence passât inaperçue. Cela aurait pu constituer un avantage, si la situation venait à s’envenimer. D’un autre côté, le démon ne semblait pas hostile, et cela constituait sans nul doute une bonne surprise. Les geôliers accueillants étaient chose rare. Encore plus chez les démons.

     

    « Hmm, j’y pense : tu ne serais pas venue délivrer le petit mortel que voici ? Maîtresse Hycate m’a prévenu que tu pourrais tenter une folie de ce genre… »

     

    Kurg avança de quelques pas, pour se planter devant Selene. Il croisa les bras en une posture de barrage. Les muscles puissants roulèrent sous la peau cramoisie.

     

    « Si c’est ton projet, je t’invite à l’oublier tout de suite. Maîtresse Hycate m’a donné des instructions très claires : « si Selene tente de délivrer le prisonnier, tue-le sous ses yeux, puis tue-la elle aussi. » Je n’ai rien contre toi, mais je n’irai pas contre la volonté de ma maîtresse. Je commence à la connaître et je n’ai nulle envie d’attirer sa colère sur moi… »

     

    Comme il fallait le craindre, le pacifisme du démon avait ses limites. Si les intruses le contraignaient à appliquer les instructions de Hycate, il le ferait sans hésiter. Consternée, Suyvel lança un regard scrutateur du côté de Selene, se demandant ce que la magicienne pensait de cette situation inattendue…

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