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Terre des Éléments

Quand je serai grand, je serai...


Euf
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Cordonnier ?!

Des bottes usées. Des bottes qui puent. Raaah ! Des bottes partout ! Ras le bol de ces souliers.

Je repense aux difficultés de ces dernières heures et marche d'un pas rapide vers mon coffre, fondant à travers les décors verdoyants d'Aeris. Quelle ironie. On en oublierait presque la misère de ses habitants. Cette misère qui m'insupporte. Je les vois tomber d'épuisement, perdre l'envie de se battre pour quelques pièces qui ne suffisent pas. Ils couchent dehors, à la merci des détrousseurs. Ceux qui en ont la force détournent les yeux et avancent avec indifférence. Ici il faut foncer, regarder toujours devant soi.

Il faut que j'avance moi aussi, que je l'oublie, elle et les autres, mais les visages autour de moi me rappellent les visages de ceux qui tirent profit de la misère. Je revois cette marchande dédaigneuse qui, occupée à compter ses fioles, s'était contentée de secouer la tête lorsque je déposai les deux paires sur le comptoir. J'insistai. Elle me désigna la porte sans lever les yeux.

Le marchand d'armes m'en proposa huit pièces d'or. Je flairai l'arnaque mais son discours était bien rodé : "Personne n'en veut de ces bottes", me dit-il avec un large sourire, et il me désigne un amoncellement de vieux cuir au fond de la salle. Son sourire s'efface et il se penche par-dessus son comptoir, "...huit pièces d'or pour les deux paires, tu n'auras pas de meilleur prix."

J'observai cet homme un instant avant de quitter les lieux avec mon bien. Brings devra s'habituer à l'odeur.

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Soigneur ?

Cet aventurier à l'air en piteux état. A ses cotés, une mare de sang. J'avance lentement. Il ne faut pas qu'il se réveille. J'hésite encore, vais-je vraiment le soigner ? Je n'ai jamais vu de disciple de Vulfume avant aujourd'hui et je l'observe avec curiosité. Il n'est pas en meilleur état que nos gens. Même équipement miteux, les traits tirés...

Ca n'a pas l'air d'être son sang et pourtant il baigne dedans. Je tends le bras vers lui, il est encore temps de changer d'avis. Un bon coup de masse ferait aussi l'affaire.

Concentre toi...

A mon grand étonnement, le sort fonctionne du premier coup et une faible chaleur semble émaner de la paume de ma main. Le résultat est quant à lui plus que discutable. Quelques égratignures ont disparu, dois-je encore m'exercer ?

Le moment est passé, mon intérêt aussi. Je regarde une dernière fois cet aventurier, cette loque étendue sur le dos, attendant que la mort vienne le chercher. Ils se ressemblent tous. Je le quitte, lui souhaitant une mort lente et douloureuse.

De retour à Aeris, je regarde ce peuple différemment.

Etonnante compassion.

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Fidèle ?

J'ai reçu ce matin le pendentif sacré d'Aeris qui représente selon l'inscription "ce que je suis et d'où je viens". J'observe de près ce laissez-passer que j'ai tant espéré et qui me permettra de quitter cet enfer dès demain. Pourtant je ne ressens rien.

Je le retourne encore et encore entre mes doigts, je tente de comprendre. Depuis mon arrivée ici, je n'ai rien vu de la grandeur d'Eolia. Je n'ai trouvé qu'un peuple abandonné, un peuple dont on attend beaucoup mais qui ne reçoit rien. Je repense à cet aventurier d'Ignis qui est surement déjà mort à l'heure qu'il est. Lui aussi avait ce visage... vide. Il n'était personne. Les dieux auraient-ils tous déserté leurs terres ?

Je serre le poing autour du pendentif et me lève d'un bond. Pourquoi attendre ? Il n'y a rien ici.

Je prends mon sac et quitte l'auberge en direction de Melrath.

Un étrange sentiment me gagne. Pas le temps de m'y attarder, on verra ça plus tard...

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Ah non ! Pas mineur !

Je franchis la porte de ma chambre et m'affale sur la vieille paillasse qui me sert de lit. Las, je laisse glisser de ma main ma nouvelle pioche qui s'écrase lourdement sur le plancher. Je hais cet outil. Il ne représente que contrainte et embarras. A chacune de mes sorties, je ne peux m'empêcher de regarder les pierres, le moindre petit caillou. Comment m'y prendre ? Trop grosses, trop petites. Je frappe de toute mes forces, je rate, tombe à la renverse. Au fond de mon sac, une poignée de graviers. Tout ça pour ça.

Je plonge la tête plus profondément dans la paillasse. La douleur gagne tout mon corps et semble grandir avec ma frustration. Il faut que je me change les idées. J'arrive tant bien que mal à m'extirper du lit et me laisse porter par mes jambes encore lourdes jusqu'à la taverne. Il y a là bien plus de gens que je ne le pensais mais je trouve une place dans un coin de la salle d'où je peux observer leurs discussions animées etleurs beuveries. Il y a pourtant quelqu'un que je n'ai pas remarqué, quelqu'un qui m'observe et m'a fait porter à boire et à manger. Je cherche parmi la foule, mais il y a bien trop de monde. Je lève mon verre à sa santé, qui qu'il puisse être, et le vide d'un trait.

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