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Terre des Éléments

Le goût de l'immatériel


Helevorn
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Elle leva un sourcil intrigué. Tous pensent pouvoir s'approprier l'âme d'autrui, implicitement ou explicitement. Jusqu'ici, personne "“ du moins à sa connaissance "“ n'y était parvenu. Ysande pouvait bien lui donner ou plutôt lui vendre quelque chose qu'il n'aurait jamais.

Il était bien trop présomptueux.

« Dis moi pourquoi je le fais alors ? Peut-être reconsidérais-je la question. »

Elle regardait devant elle, sans vraiment se préoccuper du guerrier à ses côtés.

« Crois-tu vraiment pouvoir prendre ce que tu me demandes ? »

Cette question la taraudait depuis sa dernière réponse, pourquoi lui dire cela si il n'avait pas l'intime conviction de penser qu'il pouvait s'en emparer.

Modifié (le) par Ysande
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Une de mes hypothèse est repoussée par sa seconde question, à moins qu'il s'agisse une nouvelle fois de son arrogance.

"Je ne le crois pas, je le sais."

Un aplomb déconcertant. Le masque tombe.

Je m'arrête au milieu des fougères. Ysande se retourne vers moi. Mon visage se fend d'un sourire, appréciant le trouble qui s'immisce peu à peu dans son esprit .

"Plus que la richesse, c'est le pouvoir, les terres, un royaume tout entier qui t'ouvrirais les bras. Or, argent, ivoire, pierres précieuses, matières rares. La fortune, l'influence et la gloire... Qu'espérer de mieux pour assouvir tes désirs cupides et bien d'autres encore, Ysande ? Ici, tu n'es rien. Alors que là-bas où je peux te mener, tu serais traitée en princesse. "

Je me rapproche d'elle, posant ma main sur son épaule et me plaçant dans son dos, mon visage près du siens. Murmurant.

"N'est-ce pas une alléchante proposition ?...Veux-tu voir ?"

Modifié (le) par Helevorn
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Sa liste se rallonge, elle le regarde sans le voir. Les yeux remplis des images de ses richesses. Ses améthystes s'éclairant aux rythmes fou de ses brèves hallucinations vénales. Tant de trésors, d'importance. Tout ça, pour elle ... Pourquoi elle ? Ysande s'en moquait, tout ce qu'elle voulait c'était avoir accès à ces merveilles.

Elle sursauta à son contact, ses doigts jouant sur son épaule, son visage si proche, trop proche, du sien. Perdue dans son monde, elle revient à elle, son cœur loupant une pulsation. Elle s'avança afin de perdre le lien qu'il avait crée entre eux. Juste un pas, suffisant. Elle se retourna, plantant un regard noir sur son interlocuteur.

« Ne me touches pas. » murmura t-elle en serrant les dents.

Il semblait ravi de son effet, affichant un sourire au coin des lèvres.

« Qui es-tu ... » exigea t-elle de savoir.

Une voix lui murmurait de s'enfuir, de ne pas rester en sa compagnie et pourtant, la curiosité prenait le dessus. Elle voulait savoir qui il était, comme pouvait-il se permettre de lui offrir tant de choses. Pourquoi elle alors qu'il venait de la rencontrer ... Mais pas dessus tout, elle voulait goûter à cette luxuriante richesse.

« Montres moi ! » Déterminée.

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Un frisson contre sa peau. A l'énonciation de ma proposition, sa respiration s'emballe. A chaque mot de plus, un soupire s'échoue à sa lèvre. Une caresse de plus à sa vénalité qui l'empoisonne. Je m'immisce dans son imaginaire pervertit, le cajolant de mille douceurs toutes plus exquises les unes que les autres. Une étreinte irréelle de mes mots enchâssés dans son esprit. Un vibrant appel qu'elle ne saurait ignorer...

Ce contact sibyllin la trouble plus que de raison et elle s'empresse de fuir pour me braquer d'un regard accusateur, mais à la fois follement piquée de curiosité et dévorée par l'envie.

J'esquisse un nouveau sourire à son interjection.

Ses traits sont marqués d'un désir indécent de savoir, et de voir...Elle ne s'en cache pas. Assumer ses travers est une bien belle qualité...

"Je suis l'être rêvé pour satisfaire tes désirs."

Son regard se fait plus noir encore. Je m'en amuse et poursuis, sachant très bien qu'elle voudra en savoir plus. Mais sauras-t-elle seulement l'accepter ? Et me croire.

"Le Démon des Pêchés."

Inutile d'entrer dans le détail, cette introduction saura faire son effet. Son œil d'améthyste brille soudain avec étrangeté. Sa bouche s'entre-ouvre à peine. La stupeur ? L'effroi ? La joie ? Un mélange peut-être.

Le silence s'étire dans le marais. Plus un crapaud ne coasse, plus une fougère ne bruisse, plus un insecte ne bourdonne grassement autour de nous.

"Pour te montrer, il faudra que tu ailles en Enfer..."

Le croassement lugubre d'un corbeau brise brutalement le silence.

Modifié (le) par Helevorn
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Elle écoute avec attention ce qu'il lui dit être. Pouvait-elle le croire ? Un être pareil existait-il ? Partagée entre son envie de le croire, l'envie de le suivre de voir et de plonger dans tout ce qu'il disait posséder. De se fondre au travers du métal brillant, de voir son reflet se perdre dans l'éclat des diamants et autres pierres précieuses. Et celui de la prendre pour un fou.

Si il était l'incarnation des pêchés, il n'en paraissait rien. Ni la colère, la paresse, l'avarice, la gourmandise, la vanité, ne le caractérisaient au premier abord. Dans sa présomption, il s'était sans doute approprié trop de choses pour lui.

Elle quitta des yeux son visage pour chercher d'où provenait le chant macabre du corbeau dans ce silence angoissant. Comme si il l'avait crée lui-même.

Ysande se rapprocha, refermant l'espace qu'elle avait mis entre eux. Ce pas de sécurité entre son corps et celui aux manières familières de l'elfe. Un sourire froid, ses iris dans les siens.

« Je t'ai demandé de me montrer. »

Il avait très bien compris sa demande, et elle détestait devoir se répéter. Qu'il cesse de jouer avec elle et lui prouve qu'il disait vrai.

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Un rire mauvais glisse entre mes dents, s'enroulant lestement autour de celle qui veut devenir ma proie. Impatiente...

"Qu'il en soit ainsi." Froid.

Peu importe le prix, l'Envie est plus forte que la raison qui la pressait de fuir. Les appâts tendus sont bien trop alléchants. La guerrière à déjà oublié la souffrance de son poignet, et mes plans ont changés. Les évènements auront été finalement plus rapides que prévu.

Ma main disparait dans le replis de ma sacoche et en tire un pendentif circulaire de métal sombre marqué d'une main griffue à six doigts. Le sceau de Gratz'zt, démon chaotique de la luxure. Estampille maudite de mon père.

Je la tiens devant ses yeux avides avant de la passer autour de mon cou. Le médaillon heurte mon plastron dans un retentissement sonore. Mes mains se croisent sur la matière noire, mes paupières s'abattent sur mes prunelles.

Je sens l'empressement d'Ysande qui ne comprend pas ce qui se trame. Peut-être s'attendait-elle à ce que je fasse sortir une bourse pleine de diamants comme pourrait le faire un charlatan. Sa nervosité me divertit un instant, mais bientôt, sa présence est reléguée au second plan.

Une profonde inspiration s'engouffre dans mes poumons et je forme mon appel en langue noire. Articulant parfaitement chaque syllabe de ses mots barbares. Au fur et à mesure que s'enchaîne les sentences, le pendentif produit une légère vibration, le métal tiédit puis chauffe diffusant une faible lumière avant de s'intensifier en une lueur verte, filtrant entre les interstices de mes doigts.

Je fronce les sourcils, la transformation vient... Mon regard se laisse envahir d'une clarté étincelante, mon sang me brûle les veines, mon rythme cardiaque s'accélère, mes muscles s'embrasent, la lueur verte devient aveuglante et se diffuse largement autour de moi. Deux pics naissent dans ma chevelure d'argent, m'arrachant atrocement le crâne. Un hurlement naît en moi, mais je demeure les lèvres closes, supportant la douleur d'une métamorphose nécessaire. Les proéminences d'os s'élargissent et grandissent jusqu'à former deux cornes aux extrémités effilées.

Un soupire rauque.

Mes mains se crispent sur le médaillon qui me cuit la paume à présent. Je serre les mâchoires. Mes poignets épaississent, tremblants sous le traumatisme, et de mon annulaire se dédouble dans l'os et la chair un sixième doigt parfaitement indépendant des cinq autres. Enfin, mes ongles s'étirent pour devenir griffes, marquant l'achèvement de la transition.

Sans un regard vers Ysande que je sens pétrifiée, j'avance d'un pas, tend le bras et déchire la nuit de mon index en une longue lacération verticale, laissant s'échapper une lueur verdâtre vers un autre monde. Une coupure irréelle sur le paysage des marais.

Tournant le visage vers elle.

"Donne moi une mèche de tes cheveux, et quelques gouttes de ton sang."

Nous ne jouons plus.

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Elle le regarde agir avec attention. Ses iris suivent chacun de ses mouvements, avec anxiété qu'il se soit jouer d'elle. Elle ne savait pas ce qu'il lui réservait. Cela offrait à la situation un côté aussi grisant que terrifiant.

Elle ne bougeait pas, plus les secondes défilaient, plus ce qui ressemblait à un rituel la tétanisait sur place. Figée telle une statue, elle observait Helevorn agir, ou plutôt son corps devenir ce qu'il disait être. L'instant précédent l'inconnu mystère qui l'avait entouré lui avait plu, maintenant, elle ne savait plus quoi penser. Son cœur s'affola, lui ordonnant de courir, de fuir. De ne surtout pas rester en la présence d'un tel personnage. Dans sa folie, elle n'avait pas su ce qu'elle avait fait, ni même dit. Sottise de sa raison embrumée par ses désirs, sa passion pour l'or et son affilié de valeur.

Elle ravala sa salive en serrant les poings face à ce qu'il était devenu. La différence n'était pas flagrante, presque pas importante. Mais d'y avoir assistée l'avait semble t-il profondément marquée. Il ne lui avait pas menti.

Et il lui confirma d'autant plus en ébréchant le vide avec aisance. Ses iris passaient à toute vitesse de l'elfe démoniaque à, pensait-elle, un portail. Cela la conduirait dans l'enfer dont il lui avait parlé. Le portail qui lui permettrait de posséder tout ce dont il lui avait dit, presque promis.

Perdue, désorientée par tout ce qu'il venait de se dérouler, elle mit de longue secondes à comprendre ce qu'il lui voulait. Décontenancée, elle secoua la tête pour se reprendre et sortie sa dague afin de s'entailler tout en se taillant une mèche de sa longue chevelure blonde.

D'une plaie sur son index coulait quelques perles de son sang rougeoyant, et dans sa paume siégeait la mèche demandée. Rangeant son poignard à sa cuisse marquée par son sang également. Elle ne doutait pas qu'il préférerait ce servir à la source plutôt que sur le métal.

Elle lui tendit sans le regarder, les yeux rivés sur l'antre d'où s'échappait la lumière verte. Obéissant par pur intérêt.

Modifié (le) par Ysande
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De deux doigts griffus, je saisis la mèche d'or au creux de sa paume et la laisse trainer dans le sang de son index. Le cheveux s'imprègne de son liquide vital, ne laissant que son extrémité où je le tiens intacte. Je l'approche du médaillon de métal noir, le dépose contre sa face. La mèche collante de sang se plaque contre la matière encore chaude. Une nouvelle lueur verte apparait. La boucle blonde s'évanouit, se fondant au médaillon, absorbée. Le pendentif retrouve sa noirceur mate. Ysande vient de signer son entrée à Azzagrat...

Mon regard se pose sur la guerrière que je sens soudain fébrile. Un sourire narquois sur les lèvres, je m'avance dans la brèche verdâtre pulsant d'une énergie destructrice, lui lançant un "Ne me perd pas de vue."inquiétant, avant de m'y engouffrer.

~.~.~.~.~.~.~.~.~.

Ma botte se pose sur le sol d'argent d'un immense hall à la propreté étincelante, provoquant un retentissement démesuré le long des murs et contre les plafonds de voûtes en cristal. Une armure noire forgée de visages cauchemardesques à remplacé mon plastron et mes jambières d'acier. Ma houppelande sombre de tissus simple évincée au profit d'une longue cape aux reflets changeants et soyeux. Une épée serpenté au pommeau d'or blanc repose contre ma hanche.

La guerrière apparait à genoux et les mains au sol après un voyage dans la brèche des plus déstabilisant. Ses doigts se crispent sur le par-terre froid. Elle cherche un lien avec cette toute nouvelle réalité qui lui est offerte. Ses paupières s'ouvrent difficilement, scellées par la peur de l'inconnu. Ses iris d'améthystes apparaissent. Elle remonte le long de mon corps jusqu'à mon visage. Je la braque avec dureté.

"Lève-toi."

Je la dépasse et parcours le gigantesque hall, mes pas résonnant dans l'immensité brillante. Elle finit par me rattraper. Je sens une masse de questions se presser derrière ses lèvres.

"Te voici dans la 46ème strate des Abysses, à Zelatar, au cœur de mes quartiers privés dans le Palais d'Argent, dont les hauts vitraux donnent sur le quartier de Gallenghast. Ne t'avise pas de t'éloigner de moi, même au sein de ma demeure. Le Prince Noir à pour plaisir de laisser errer des bodaks affamés dans les couloirs. Tu n'y survivrais pas."

Un regard appuyé à mes propos quand une froideur brumeuse apparaît près d'un des haut miroirs du hall. Une silhouette se dessine, le visage et le corps du majordome de Graz'zt se précisent. Il me scrute avec ses yeux étrange et terrifiants pour le commun des mortels. Sa présence et sa puissance spirituelle glace le sang de n'importe qui le rencontre pour la première fois. Il ouvre une bouche osseuse.

"Son éminence est de retour." d'une voix sépulcrale. Son attention se porte une seconde sur Ysande. Il ébauche ce qui peut s'apparenter à un sourire à mon attention. "Bienvenue Seigneur. Nous espérons que ton séjour sera fort long, et fort bon. Dois-je prévenir ?"

"Vérin."en guise de salut."Je suis de passage. Je ne veux pas être dérangé."

"Peut-être iras-tu au Terrain-Creux. Ton frère Athux s'y rendra demain."

"J'ai a faire."sec.

L'entité démoniaque s'incline respectueusement avant de disparaître dans une brume étincelante. Sans un mot de plus, je reprend ma route vers une destination dont la guerrière n'a pas idée.

Modifié (le) par Helevorn
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Ses yeux suivent son corps se fondre dans la brèche, il disparaît dans un ordre mais son propre corps ne parvient pas à suivre, à franchir le pas pour se glisser dans l'inconnu. Un inconnu si effrayant. Ses mots résonnent avec la certitude qu'elle devait l'écouter et ses pas s'empressèrent de le rejoindre.

Happée par le vortex, Ysande voit enfin la fin du voyage au contact du sol d'argent. Le souffle court, elle a encore les pupilles pleines d'images ... Indescriptibles ... Un nouvel ordre lui fut donné, la ramenant ainsi à elle. Ses paupières s'ouvrirent avec agacement de l'entendre lui parler de la sorte. Mais elle lui obéit tout de même, parce qu'elle ne pouvait rester ici à genoux, parce qu'elle voulait découvrir ce que ses yeux lui montraient.

Elle fit un tour sur elle-même, détaillant avec avidité les lieux d'une brillance éclatante. Le sol reflétait leurs images comme si ils marchaient sur de l'eau. Sans l'attendre, il s'éloigna, obligeant la guerrière à le suivre, distraite, occupée à brider son envie de s'approcher des parois brillantes, de les toucher. Ysande s'apprêta à lui demander quel était cet endroit, mais il la devança, comme si le démon avait lu ses pensées.

Dans son dos, elle écoutait en admirant la nouvelle tenue de l'elfe. Une très belle facture qui appelait à la curiosité, surtout sa cape. Elle tendit sa main en avant avec attrait lorsque son regard croisa une forme méconnue. Elle reprit vivement sa main vers elle, se préparant à faire un pas en arrière, peut-être même plusieurs.

Elle n'aimait pas ce qu'elle voyait, elle n'aimait pas le lien entre la mise en garde et cette soudaine apparition. Si il avait voulu lui faire peur, il avait réussi. Par réflexe, elle posa sa main droite sur la garde de son épée, mais plus elle regardait l'apparition, moins sa conviction de pouvoir se défendre face à ... ça, lui était garantie.

Helevorn et l'entité semblaient se connaître. Elle lui en dit plus sur le personnage qui l'avait conduite ici. Un seigneur. Il avait un frère ... Apparemment, la créature parlait trop et elle fut renvoyée sur un ton glacial. Comme elle était venue, elle disparue, sous le regard médusée d'Ysande. Elle jeta un regard en direction d'Helevorn, se demandant ce qu'il lui préparait, encore. Mais il avait à nouveau filé.

Il traversait le hall à grandes enjambées, presque pressé. La blonde le suivit presque en courant pour le rattraper, même le devancer. Elle se posta devant lui mais il ne s'arrêta pas pour autant, la forçant à avancer de dos.

« Où me conduis-tu ? A quoi joues-tu ? » asséna t-elle froidement.

A présent qu'elle l'avait de face, elle pouvait regarder ce qui avait changé dans sa tenue en dehors de sa cape. Son armure lui laissait entre-voir de lourd tourments et pourtant, elle n'était pas désagréable à regarder. Son épée n'était plus la même, magnifique, digne de ce qu'il disait être, un seigneur. Mais ce qu'elle remarqua avant tout, c'est que son attirail ne possédait aucune trace de souillure marécageuse, alors qu'elle en était couverte.

Modifié (le) par Ysande
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Après la disparition de Verin, la guerrière reprend ses esprits et se rebelle. En quelques pas elle me contourne et se place face à moi, reculant en anticipant mes pas.

Autant sa première question à du sens que la seconde me tire un froncement agacé.

"Quand ais-je dis que nous jouions."

Ma phrase se veut interrogative mais se referme sur elle même, n'appelant que le silence et l'obéissance. Je bifurque soudainement, ma cape claquant dans son étoffe de ténèbres. Dans un couloir perpendiculaire au sol et murs d'ivoire et d'argent, j'avance face à une porte à double battants. Ma main griffue s'en approche sans en toucher la poignée. Elle tourne sur elle-même et s'ouvre en grand, dévoilant une suite au luxe indécent.

Au centre trône une fontaine d'adamantite au fluide clair et vaporeux, un peu plus loin, une large marche menant à un balcon de jais des plus spacieux donnant sur la cité. A droite, un lit a baldaquin aux lourdes draperies sombres cousues de fils d'argent, a gauche, un bassin flanqué de quelques marches recueillant une eau chaude et parfumée. Des armoires en bois précieux, des commodes, des coffres aux mécanismes d'orfèvre regorgeant de vêtements ostentatoires, de pierres précieuses, d'objets décoratifs et de bijoux confectionnés par les plus fins joailliers du royaume.

Une profusion de richesses à rendre fou le plus cupide des hommes, d'autant que cette suite n'est qu'une parmi d'autres dans les soixante-six tours d'ivoire que compte le Palais d'Argent, et qu'il renferme bien d'autres somptuosités...

J'avance jusqu'au balcon dont les hautes fenêtres ont été ouvertes. L'atmosphère de la nuit dans les Abysses est bien différente de celle de la surface. Une odeur de soufre persistante plane dans l'air, et avec elle des lueurs noires et grises s'érigent dans un ciel tourmenté. Les lumières de Gallenghast parsèment l'obscurité de points aussi nombreux qu'insignifiants. Et plus loin, les différentes provinces de la 46ème strate s'étalent à mes pieds.

Je tourne la tête, observant d'un œil ce qui se trame en arrière. Ysande observe, ébahie, chaque objet, chaque meuble de la suite, approche ses mains sans encore oser les toucher.

"Tout ceci t'appartient." revenant sur mes pas. "Si tu as besoin de quelque chose, tu n'as qu'a frapper deux fois dans tes mains et un serviteur viendra. Repose-toi, demain j'ai mille choses à te montrer."

La journée sur la surface additionnée au passage de la brèche l'a suffisamment épuisée pour qu'elle profite du confort d'un lit sans en attendre plus pour le moment. Demain est un autre jour. Et entre les deux. La nuit...

Modifié (le) par Helevorn
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Sa réponse cingla dans l'air suivi de sa cape. Visiblement, il n'était pas ici pour jouer. Ysande le suivit avec un air renfrogné, les bras croisés sur sa poitrine.

Lorsqu'ils pénétrèrent dans la chambre, ou du moins ce qui semblait en être une. Son air changea complètement. Son regard se mit à briller devant tant de luxes et de richesses. Elle s'échappa de derrière Helevorn pour s'approcher de tous les meubles, du grand lit à baldaquin. Des armoires sculptés dans de somptueux bois, finement ciselés. Elle toucha à tout du regard, s'émerveillant telle une enfant à qui l'on offrait le cadeau tant désiré. N'osant en apprécier la matérialité jusqu'à ce qu'il parle à nouveau. Ses mots sonnant comme la fin d'un combat. Une lutte intérieur entre sagesse et excès.

A côté du lit, ses doigts s'apposèrent enfin sur l'un des piliers, apprivoisant son bois délicat. Descendant entre les dessins imprécis jusqu'aux tissus sombres, glissant agréablement sous le bout de ses doigts. Ysande releva les yeux sur son hôte qui s'apprêtait à partir, lui laissant un dernier conseil. Un frisson parcourut son échine à la mention de ses serviteurs, l'image de celui dans le hall encore bien présent dans son esprit.

Il partit, la laissant seule. Lui laissant tout loisir de découvrir la suite.

Ysande s'approcha des grandes armoires afin de les ouvrir, de voir ce qu'elles contenaient. La première ne comportait que des robes, lourdement arnachées, des robes de fêtes. La seconde, pour son plus grand dépit, ne possédaient que des robes aussi. Bien moins obstruées de tissus mais toujours trop encombrantes. Dans la dernière, encore des robes. Elle soupira. Au moins, celles-ci étaient portables, seulement du tissus aux contours indécents. Elle choisit une robe longue violette qu'elle accrocha sur le grand miroir avant de fouiller dans les commodes à la recherche de différentes tenues, espérant trouver de nouvelles cuissardes, des gants.

Ysande retira ses vêtements marécageux, en avançant en direction de la source d'eau d'où émanait une agréable chaleur, afin de s'y fondre. Retirant ainsi toutes souillures boueuses de son corps fatigué.

La guerrière sortit de son bain, regagnant le lit, entourée d'un peignoir cotonneux. Elle s'habilla, veillant à replacer sa dague à sa cuisse, son épée posée élégamment sur le lit. Ysande fit le tour de la chambre, admirant chaque recoin, s'arrêtant pour caresser l'eau de la fontaine. Finissant sa promenade sur le balcon. Il surplombait une immense cité. Il faisait sombre, était-il la nuit ou la journée ? Était-ce une nuit éternelle ?

Elle retourna dans sa chambre, la faim au ventre, elle s'apprêta à frapper deux fois dans ses mains quand le souvenir de l'entité fantomatique revient à elle. Elle n'en fit rien. Elle préférerait se passer de quelque chose pour l'instant que de se faire servir par une de ces ... choses.

Son regard se posait sur les divers objets présents, elle aurait aimé tout voir ce soir, tout toucher, tout apprécier, mais la fatigue la gagnait. Ysande retourna vers le lit, soulevant les couches de draps pour s'y blottir, se délectant de leurs textures. Elle plaça sa dague sous un oreiller, laissant son épée à son côté et se laissa aller dans les bras de Morphée. Ses pensées toutes dirigées vers les richesses que pouvaient encore contenir cette pièce et celles qu'Helevorn lui montrerait demain ...

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Ma main effleure la surface d'une eau sombre. Au contact de ma peau, mon reflet se brise, la couleur change et s'étire jusqu'aux bords de la vasque. Ysande apparait dans les ondulations, plongée dans le bassin chaud de sa suite. Les yeux clos, la tête en arrière, ses cheveux se meuvent dans l'onde caressant mollement ses bras nus. Mon regard s'enfonce dans la transparence, s'y attarde un instant avant de se détacher des formes aperçues, un sourire en coin.

Je lève les yeux sur Verin qui me scrute avec attention.

"Que puis-je pour toi Altesse ?"

"Demande au Thaumaturge de me préparer un bain d'or."

Le sourire du majordome s'élargit.

"C'est déjà fait..."

Il disparait, laissant planer des résidus de brouillard à quelques centimètres du sol.

Un frottement, puis deux se rapprochent. J'écarte les bras. Des mains de femmes s'affairent à déboucler les attaches de mon armure, à délacer les liens de ma cape, à retirer mon arme pour la déposer sur son piédestal, a côté du mannequin d'argent brut servant à ranger mon équipement.

Des sifflements, un grouillement dissipé. Mon regard se porte sur le visage de ma servante et sa chevelure de vipères.

Visage parfait, bouche somptueuse, poitrine superbe, et à la place de jambes un prolongement gigantesque de serpent. Belle marilith. Elle me scrute de son regard reptilien, activant ses multiples mains a retirer tout ce qui cache mon corps.

On toque soudain à la porte. Une stridulation excitée fuse entre ses crocs.

"Entrez." sans la quitter des yeux.

Un Orc-mage vêtu d'un mantelet bariolé s'avance, sa tête épaisse craintivement baissée.

"Vous m'avez fais demander O Seigneur Démoniaque."

"As-tu ce que j'exige ?"

"Bien sûr Majesté. J'espère ne pas vous avoir fais trop attendre."

A ces mots il se recule, laissant passer deux gobelins voûtés portant chacun un énorme sac sur leur dos. Sous les ordres de leur maître ils les posent dans un bruit de graviers.

"Un bain d'or." un sourire fier sur sa face.

Ses larbins renversent le contenu des deux sacs dans le large bassin. Des pépites du précieux métal.

"Puis-je vous demander ce que vous comptez en faire ?"

Un regard glacial a mon interlocuteur qui déglutit bruyamment avant de s'en retourner sur les gobelins, leur flanquant quelques coups de pieds pour qu'ils se pressent.

"Il faut que le liquide tienne à la peau." une question implicite à laquelle il ferait mieux de m'apporter une réponse positive.

"Bien sûr votre Grandeur !"

"J'espère."

La totalité des sacs à été vidé. L'Orc renvoi ses sous-fifres hors de la chambre et lance un sortilège à la surface de l'eau. Un crépitement suivi d'un long bouillonnement remue le liquide qui prend peu à peu la teinte de l'or. Il se retourne vers moi, les doigts liés, incliné.

"Voilà qui est fait Altesse."

Un signe de tête en direction de la sortie. La marilith siffle agressivement et s'avance. Le Thaumaturge s'éclipse sans moufeter.

"Voyons..." rejoignant le bassin.

Ma servante referme consciencieusement les portes derrière elle me laissant seul pour apprécier ce bain doré. Mon index plonge dans la liquide onctueux et en ressort coloré d'une lumière d'or. Satisfait, j'y plonge le pieds, la jambe, puis tout le corps, m'immergeant totalement.

Le liquide ruisselle le long de mes doigts, laisse les empreinte de mes pieds sur le sol d'argent. Je joue de mes articulations afin de retirer l'excès. Le haut miroir me renvoi une image des plus satisfaisante. Une idole démoniaque au regard d'émeraude. Ma chevelure a parfaitement absorbé le pigment ainsi que chaque millimètre de ma peau.

Une fois sec, je retourne à la vasque trônant au centre de la suite et en effleure la surface. L'image d'Ysande apparaît, assoupie paisiblement dans son lit. Un sourire narquois s'étire sur mon visage.

~°~°~°~

La porte s'ouvre dans un souffle avant de se refermer derrière moi. Les hauts voilages du balcon se lève dans ma direction avant de se rabaisser avec mollesse. Les affaires de la guerrière sont dispersées dans la chambre. Seule son épée trône a côté d'elle. Une sécurité.

Elle n'en fera pas usage cette nuit...

Discret comme un loup je m'avance au pied du lit, pose un genoux sur le rebord, puis une main, et remonte jusqu'à la guerrière assoupie. Mon nez chatouille le drap, respirant les effluves de son parfum d'endormie. Suave et paisible. Mes mains se posent de part et d'autre de son visage, appuyant a demi sur le duveteux coussin accueillant sa tête. La dureté d'un objet s'applique dans ma paume. Je glisse avec précaution mes doigts en dessous, à la recherche de ce que je pense être son poignard lorsque ses yeux s'entre-ouvrent. Ma main se referme sur sa lame, l'autre retiens celle qui déjà plongeait à sa recherche. Je capte ses prunelles surprises qui me dévisagent. Les ténèbres parent mon corps d'une aura scintillante, rendant ma présence des plus onirique...

La prendre à son propre vice dans son amour inconsidéré de l'or...

Modifié (le) par Helevorn
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Ses rêves la happent rapidement. Elle était plus fatiguée qu'elle le croyait. Son sommeil était bercé par les événements de la journée, la beauté des lieux, mais surtout la beauté de son offrande. Toutes ses choses de valeurs, ses pierres qu'elle n'avait pas encore touché.

Un bras sous l'oreiller près de sa dague, par précaution, l'autre ramené contre son corps, sa main serrant un morceau de tissu. Ysande dormait paisiblement, enivrée par ses rêves fous de richesses. Dérangée, elle tenta de se retourner pour trouver une position plus confortable. Embrumée, elle ouvrit les yeux sur quelque chose qu'elle ne s'attendait pas à voir. De surprise, elle chercha son poignard pour se défendre mais ne trouva rien et son autre main était retenue par la présence face à elle.

Ses pupilles s'ouvrirent en grand à mesure où ce qu'elle voyait se précisait. Des contours dorés, suivit d'agréable ligne de la même couleur. Ses iris dans le visage d'or, elle se demandait si elle rêvait encore. Elle examinait chaque détail, s'arrêtant sur les deux émeraudes posées à la place des yeux. Elle ferma un instant les yeux, cherchant à se convaincre que la ressemblance entre Helevorn et cette statue plutôt vivante n'était qu'une vague coïncidence. Seulement le fruit de ses rêves, un dont elle se serait plutôt bien passée malgré la beauté devant laquelle elle se trouvait. Indéniablement, tout son corps était d'or.

« Lâche moi ... » murmura t-elle faiblement.

Étrangement, sa main fut libérée, permettant ainsi à Ysande de laisser libre court à ses désires. Elle se plaça face à lui, relevant sa main jusqu'à son visage. Elle hésita une seconde à caresser les traits d'or mais fut vite rattrapée par son penchant avide et ses doigts caressant la surface lisse de l'or mêlé à une autre sensation.

Faites que ce ne soit qu'un rêve ...

Modifié (le) par Ysande
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Un goût si déraisonnable de la richesse la pousse irrémédiablement dans des chemins dangereux. Son regard dévore chaque trait de mon visage, émerveillée devant l'idole que j'incarne. Ses quelques mots échappés dans un murmure ne prennent pas le ton tranchant dont elle à l'habitude. La guerrière se laisse conquérir par une image qu'elle espère sans doute captée du fond de ses rêves. Après tout, ni ce lieu, ni ma présence démoniaque ne l'aide à se raccrocher à la réalité qu'elle connaît.

Je relâche son poignet, mes doigts encore fermement refermés sur son poignard. Elle approche ses mains de mon visage, touche mes cheveux, ma joue. Je débarrasse le dessous du coussin de sa lame en la glissant discrètement sous le lit, lui laissant tout loisir d'apprivoiser cet être dont la simple vision à tout empire sur elle.

Je plonge mon regard dans le siens. Mes doigts glissent contre sa nuque chaude. Lentement, un baiser s'ébauche, puis se précise. Ses paupières se referment au contact de ma langue avant de se réouvrir, comme pour apprécier cette vision qui l'enchante tant.

Le draps glisse entre nos corps, s'écrase à nos pieds. Ma peau d'or nue contre l'étoffe soyeuse de sa robe. Nos jambes se mêlent, nos mains s'égarent. Les miennes ôtant ce qui me sépare encore de sa chair, les siennes agrippant ma musculature avec avidité.

Son souffle se saccade sous les jeux libertins de ma bouche et de mes doigts. Ses poignets au dessus de sa tête, je finis par me fondre en elle. Ondoiement d'or encerclé de ses jambes de statue à la peau si pâle. Plaisir tournoyant, vénalité jetée dans la volupté, luxe mué en luxure...

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Ses doigts se rapprochent de son visage, ses lèvres suivent le mouvement de près. Beaucoup trop ... Une inspiration manquée et elle le laissa l'embrasser, goûtant avidement ses lèvres pleines d'or. Elle savait l'or nocif, un plaisir dangereux et pourtant, celui-ci était délicieux. Quel gâchis mais quel régal ...

Ce n'est qu'un rêve ...

Ses doigts s'aventurèrent toujours plus loin, à la découverte de l'être d'or aux atours de son hôte. Alors que son partenaire agissait de la même manière, retirant tout encombrement entre leur deux corps. La draperie, suivit de près de sa robe ... Un sentiment de gêne la gagna un instant, s'imaginer ainsi en la compagnie de l'elfe. En faire l'objet de ses fantasmes. L'Idole de la rêveuse la ramena à son imaginaire, lui tirant un soupire.

Juste un rêve ...

Ses caresses indécentes l'affolait. Son corps éprouvant avec un plaisir à peine dissimulé ce qu'il subissait, se délectant de la matière qui se glissait harmonieusement en elle. Dansant un ballet d'or et d'ivoire sans modération, avec une riche volupté. Il n'avait pas hésité à répondre aux supplications de son être, laissant sur le passage des traces dorées, esquissant ses courbes du bout des doigts afin de la marquer de l'objet de ses désirs.

Alors que son souffle échappait à tout contrôle. Uniquement possédée par son partenaire doré ...

N'est-ce pas ... ?

Modifié (le) par Ysande
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Un cris résonne par delà les longs couloirs du Palais...

La belle épuisée se recroqueville dans le lit, les yeux clos. Voulant à tout prix croire à son rêve. Un sourire se dessine sur mes lèvres d'or.

Le tiroir de la table de chevet coulisse. J'en tire un petit flacon au contenu nébuleux, le débouche et le remue lentement sous le nez de la guerrière. Une senteur d'oubli...

~°~°~°~°~

Le voyage en Enfer se termine. Inconsciente, Ysande est lavée des traces d'or sur sa peau, rhabillée avec ses vêtements boueux, son poignet soigné avec l'eau bienfaitrice de la fontaine de sa suite.

La brèche se rouvre, je passe le portail, la guerrière dans les bras. A mon retour à la surface, toute trace de cette nuit se volatilisera.

Mes vêtements marécageux recouvrent a nouveau mon corps, ma peau retrouve son anthracite, mes cornes disparaissent ainsi que mon sixième doigt à chaque main. Le talisman de Graz'zt est rangé au fond de ma sacoche.

J'ai laissé Ysande dans une chambre d'auberge du village, comme s'il ne s'était rien passé...Seule la présence d'un diamant taillé aux reflets ténébreux gît dans son sac.

Un indice troublant.

A son réveil, elle se sentira formidablement bien jusqu'à ce qu'elle s'aperçoive des raisons de sa béatitude. Elle sentira cette chaleur caractéristique entre ses cuisses, des images frapperons sa rétine. Un sentiment d'embarras la submergera. Elle sera incapable de déterminer s'il s'agit seulement d'un rêve, encore moins a la découverte du diamant. Un doute oppressant qu'elle décidera de repousser dans les confins de sa mémoire jusqu'à l'enterrer, ou qu'elle décidera d'élucider.

Dans les deux cas, lorsque nous nous recroiserons, je me délecterais de l'incertitude et du trouble que j'aurais jeté en elle...

"A bientôt, belle Ysande..."

Laissant un rire narquois dans mon sillage.

Modifié (le) par Helevorn
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