Histoire d'un guerrier, serviteur de Vulfume

[Elrindil]

Dans la guerre qui fait rage à Melrath Zorac, une figure bien connue des champs de bataille se bat vaillamment contre ses ennemis. Mais que se cache-t-il derrière la lame et l'armure? Que ce cache-t-il au fin fond du cœur de ce guerrier?

Il y a des années de cela, Elrindil vivait paisiblement, entouré de ses parents et de son frère. Elevé dans cette famille qui vivait dans une clairière d'une forêt située non loin d'un petit village, ils vivaient de chasse et d'échange avec les hommes du village voisin.

Leur vie était heureuse, jusqu'au 14 ans d'Elrindil. Jusqu'à ces cinq jours que certains humains ont appelés "L'eldorado des brigands". Ces brigands pillèrent tout sur leur passage, incendiant et tuant tout ce qu'ils voyaient. Au troisième jour, des villageois vinrent trouver le père d'Elrindil et lui apprirent que les brigands avaient massacré un groupe de villageois, parmi lesquels se trouvait sa femme. Le père fut détruit par cette nouvelle, tout comme ses deux fils. Elrindil tomba gravement malade pendant un temps. Tous les prêtres le disaient condamné. Mais des semaines plus tard, il était debout. Son frère, heureux, porta la bonne nouvelle dans le village. Mais ce que les villageois ne savaient pas, c'est que l'esprit du miraculé s'était presque éteint. Le miracle n'avait rien de divin. Elrindil était désormais sous la domination d'une voix, qui le guidait dans chacun de ses gestes. Le premier ordre qu'il accomplit fut de tuer son propre père. Tandis que son frère était au village et que son père regardait autre part, il s'approcha lentement de lui, et d'un coup sec, passa son bras autour de sa gorge et lui brisa la nuque. Sans aucun remord, il laissa un corps gisant derrière lui.

Quelques temps étaient passés, et Elrindil vivait toujours dans la foret, non loin du lieu où il avait assassiné son père. Il devenait chaque jour plus puissant, toujours poussé par la voix qu'il lui avait ordonnée de tuer son père. Un jour, un marchand en charrette avait vu Elrindil et s'était arrêté pour lui vendre toute sorte d'objet : une erreur qui lui a été fatale, Elrindil, après avoir pris une épée en faisant semblant de vouloir lui acheter, lui avait enfoncé dans le dos. Le matériel du marchand était assez rudimentaire, mais cela suffit à Elrindil à s'équiper. Une épée à une main, une rondache, une armure en cuir et une longue cape munie d'une capuche qui dissimulait son visage. Il avait aussi récupéré le sac du marchand dans lequel il mettait les pièces d'or qu'il lui avait volé.

Quand il eut presque 18 ans, il chercha le monde des humains qu'ils n'avaient pas revu depuis longtemps. Il marcha au hasard des sentiers et un groupe de bandits de grand chemin l'arrêta. Ils lui demandèrent son or ou bien il mourrait. Elrindil laissa tomber son sac et s'avança lentement. Arrivé à quelques mètres du chef, il dégaina son épée et dans le même mouvement, lui taillada le ventre, laissant les entrailles se déverser sur le sol. Les bandits ne semblaient pas avoir l'habitude qu'on leur tienne tête, car la plupart firent un pas en arrière. Voyant leur chef agoniser par terre, et l'étranger l'enjamber pour s'approcher d'eux, les plus courageux des bandits sortirent leurs armes et voulurent l'attaquer. Elrindil leva son bras gauche pour contrer une attaque avec son bouclier, et frappa dans le flanc de son premier ennemi. Le second tenta de planter son épée dans le ventre d'Elrindil, mais le guerrier donna un coup de bouclier dans la lame pour la détourner et planta son épée dans la poitrine du bandit. Elrindil retira son épée et la planta dans le sol en voyant que les deux derniers bandits s'enfuyaient. Il ramassa l'arme du dernier bandit tué et la lança de toutes ses forces vers le dos du bandit le plus proche. La lame lui passa à quelques centimètres du visage et se planta dans un arbre.

« Hum ! Pauvres imbéciles ! »

Le vainqueur de ce combat alla récupérer son sac, remonta sa capuche qui était tombée lors du combat et continua son chemin après d'avoir fouillé les corps et récupéré les quelques pièces d'or que les bandits possédaient.

Après une longue marche, Elrindil trouva enfin une habitation humaine. C'était une vieille ferme. Le fermier, qui semblait angoissé, vint lui parler. Il avait un souci avec quelques serpents. Quelques coups d'épée plus tard, ils étaient déjà en morceaux. Elrindil fut mit au courant d'une grotte apparemment maudite. Ce fut pour lui une évidence que de s'y engager.

La grotte n'était pas grande en terme de superficie, mais lorsqu'Elrindil leva les yeux, il ne put apercevoir de plafond. La première salle était totalement vide, mais un couloir bloqué par un homme s'enfonçait dans les ténèbres. Après une rapide discussion, Elrindil fut autorisé à passer. Suivant les instructions du gardien, il observa un instant les 4 cristaux qui s'offraient à lui. En observant le cristal bleu, il pu observer les plages d'Aqua, baignées par une interminable mer. Il recula rapidement, prit de nausées. Devant les cristaux vert et jaune, il fut pris d'un spasme. En regardant le cristal rouge, il vit les terres magmatiques d'Ignis. Il s'approcha, et observa encore un instant les mers de lave qui s'étendaient sous ses yeux. Il fut poussé par la voix. Il se retourna un instant, et vit le gardien lui sourire... Un sourire plein de malices. Ce fut la dernière chose qu'il vit avant d'être téléporté sur les terres qui lui servirait d'asile pour un moment.

Modifié (le) 10 avril 2011 par Elrindil

[Elrindil]

Ignis, terres de lave, terres du dieu Vulfume. C'est donc ici qu'Elrindil allait passer quelques années de sa vie. La population locale s'était installée sur un plateau de lave refroidie, construisant des bâtiments pour les quelques marchands qui faisaient tout le commerce dans la ville. Malgré le calme et la sérénité des lieux, Elrindil vivait loin de tout ça, préférant rester isolé, écoutant sa voix.

Un jour, un mage lui apparut dans un rêve. Il se présenta rapidement. Apparemment, il était le général d'une faction recherchant la vérité. Elrindil n'eut aucun mal à expliquer sa vie, comme si le fait d'être endormi faisait que sa voix n'avait plus aucune emprise sur lui. Il promit qu'il viendrait voir le général de cette faction, et se réveilla en sursaut.

Quelques jours passèrent avant qu'Elrindil réussisse à s'opposer pour la première fois depuis longtemps à sa voix. Elrindil marcha quelques heures avant de rejoindre le campement recherché. A peine arrivé que quelqu'un vint le rencontrer.

-Elrindil je suppose? Je t'attendais.

Violente réaction de la voix, Elrindil fut prit de nausée, mais fit comme si rien ne se passait, et suivit le mage.

-Je m'appelle Thald, général de la faction de la Mélancolie de l'Akasha. Ton esprit est puissant jeune guerrier, mais il renferme un mal qui a particulièrement attiré mon attention.

-Effectivement... Une voix dans ma tète se fait violente... Et toujours plus à chaque mot que je vous dis... Pouvez vous faire quelque chose pour moi? Pourrais-je vous rejoindre?

-Hum, cet état de fait que tu me livres là est assez inquiétant... En fait, le problème majeur réside dans cette voix. Si tu acceptes notre politique concernant les habitants de ce monde, c'est-à-dire ne frapper que ceux qui t'ont porté un coup, et que tu souhaites toujours nous rejoindre, alors je veux bien t'accepter parmi nous au moins le temps de régler pour de bon ce problème d'esprit. Nous aviserons ensuite de la conduite à tenir quand nous pourrons faire face au véritable Elrindil, seul.