Aller au contenu
Terre des Éléments

Des étoiles au milieu des terres


Guest Nadhir
 Share

Recommended Posts

Un souvenir, d'il y a si longtemps déjà.

Une envie, maintes fois renouvelée.

La cicatrice de larmes et de sang, qui cherche à se guérir plutôt que s'oublier.

La volonté, toujours présente, qui se confrontait aux réalités.

Et les débats, qui finissent maintenant par une décision.

Le campement des Constellations, au fin fond de la forêt millénaire qui en est le garde, a décidé de s'étendre.

Pas une simple bâtisse de plus, remplaçant les anciennes tentes et hamacs de nos membres.

Pas un palais éclatant, imprenable, impressionnant, intimidant.

Mais une interface.

Un pied en dehors de la forêt, un pied au milieu du monde de la Terre des Eléments.

Un pont, entre notre campement isolé et la vie fourmillante du Marais d'Isscanak, de Melrath Zorac, et des terres environnantes.

Un bâtiment est à nouveau sorti de terre, par la main des Constellations.

Qui sait ce qu'il durera?

Qui sait quelles blessures il endurera, et lesquelles il infligera à ses occupants?

Là n'est pas la question.

Chacun de ceux qui interagira avec cette nouvelle ambassade étoilée y apportera quelque chose.

J'aimerai y apporter la sécurité, la dureté des murs, la quiétude pendant le sommeil... mais je sais que ce n'est pas en mon pouvoir.

Ce que je veux y apporter, c'est ce qui rendra cette bâtisse le fruit sucré de nos efforts, tant qu'elle durera.

La vie. La fraternité. La jovialité. Le délice d'un feu de camp qui crépite, et fait pendant aux intempéries du dehors.

Le coeur en fête, toujours, pour quand vient le moment de sortir et affronter les éléments, quels qu'ils soient.

A peine la construction finie... ou du moins habitable, avant les inévitables travaux de réaménagement... je vais chercher quelques objets, inutiles jusqu'alors, ils prennent tout leur sens maintenant.

Des tambours.

Qu'il y ait toujours de la musique dans notre demeure. Du rythme, que ce soit pour ponctuer les histoires racontées à la veillée, enflammer la salle principale lors des fêtes, ou marquer le pas des défenseurs qui subissent l'assaut des envahisseurs.

Pour moi, les tambours, c'est... un battement de coeur.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Telle la rosée s'étendant sur les milliers d'hectares de verdure, au plus profond de la terre, ne nait non point l'eau qui fait vivre les arbres, mais bien, un édifice qui prend tout son sens. Tout ce qui à été ébranler, détruit, envier, haïe n'est qu'histoire devenue légende des Constellations. Ainsi l'histoire se poursuit. Qu'elle s'écrive sous le sang, ou qu'elle se lise dans les ténèbres, ou encore qu'elle soit synonyme de lueur, ceci s'en deviendra rassemblement. Lieu de vie éphémère avant de regagner les sombres bois. Mais point chimère car le feu crépitera dans l'âtre pour accueillir amis ou ennemis. Pour festoyer, ou pour guerroyer.

Je suis sortie de mon abri de fortune, pour toucher la terre qui nous fera vivre, de part les murs s'élevant. J'ai versé mon sang pour qu'ici eux sachent qu'il faudra veiller. Dès lors, les étoiles sous leurs manteaux nébuleux vont percer la brume et teinter le toit de mille éclats tous différent et tous unis pourtant.

Un rituel qui ne signifie que l'étrange à ceux qui ne me connaissent point, et s'en arrive la construction, de mon point de vue, j'observe, écoute, ressens et d'un morceau de bois déposé dais à tenture prend sa forme. Dans l'air une odeur d'océan accompagne le vent qui se lève. D'une incantation, je fais vivre le feu devant une construction guère encore achevée, il prend ses quartiers au milieu du bois prêt à l'accueillir pour le sanctifier. Déjà une lente mélodie fait écho par delà les marais. Tous, autant qu'ils peuvent être en ces terres, ils entendront les tambours se distinguer au milieu de la mélopée.

Aux mêmes rythmes que le son des éléments, la bâtisse prend forme. Sous le parchemin vierge, je fais vivre les couleurs, le mouvement des arbres, le souffle du vent, sous mes doigts se décharge la magie, pour qu'elles reproduisent point par point les étapes non transgressées du montage de notre autre demeure.

Enfin, elle fait partie de l'horizon. Elle remplit le trou béant d'un vide laissé par multitudes de saisons passés. Et avant d'y déposer à l'intérieur mes empreintes, je fouille ma besace, pour en tirer diverses fourrures. Elles se feront protectrices, lorsque le froid s'engouffrera aux travers des murs heurté par les machines de guerre, peut-être ... Elles se feront agréable lorsque à même le sol, nous nous coucheront pour ressentir la terre vibrer sous nos corps. Elles pourront même se faire douces et complices d'une nuit lorsque la chair s'échauffera.

Tout ceci me tire un sourire mutin. Ce logis sera témoin des plus vils aux plus beaux instants. Ceci n'est que question de choix. De là ou je suis, encore pensive devant les portes désormais construite, je lève la tête puis n'omet point de céder révérence au firmament. La voute célestes s'étend si loin dans le ciel que je peux seulement distinguer une route qui zigzag entre de frêles nuages. Tout ceci, ne dévoile que le présent, mais si je plonge davantage mon regard sur l'Hydre, alors, une brèche de futur se dessine.

Il est l'heure, et avec assurance, je passe le pas de la porte. Mes yeux alors se baladent sur les quatres coins premiers pilier que l'on nomme fondation. L'intérieur est sobre pour le moment, mais d'ici peu chaises, tables, comptoir, ripailles, boissons, couchettes prendront leur aise là ou nous auront décidé. L'endroit finalement est vaste. Je décide alors de déposer mes fourrures dans un coin de la vétuste étagère. Dans le coffre j'y dépose une pierre de sang. J'y apporte en cela une partie de mon être. Pour toujours inonder la pièce de ce qui me définit, juste un peu ...

Pour moi, l'odeur de l'océan, la pluie qui gentiment se déverse c'est ... Le sang qui afflue et submerge l'entièreté de ce qui nous détermine.

Modifié (le) par Ignis
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Depuis des jours entiers, notre bon Roy et ses fidèles Lieutenants amassaient dans le dépôt de notre camp toute sorte de ressources. Minerais, bois, peaux, plantes, outils. Chaque matin, à l'aube, il montait sur l'estrade dressée pour l'occasion sur la Place des Etoiles et annonçait son bilan.

Ce matin là, il déroula le codex d'un geste leste, le parchemin voleta dans les airs avant de plonger au sol et termina sa course sur mes bottes.

Le brouhaha de l'assemblée exceptionnelle avait réussi cette fois-ci à me tirer du lit sans pour autant me dispenser d'un grognement contrarié...

Mais revenons un peu en arrière...

"Qu'est ce que c'est que ce boucan ! J'vais leur dire ma façon de penser moi ! Ca fait trois jours qu'ils me réveillent à l'aube, ça va bien !...Oh et puis je suis sûr que c'est un coup d'Ombre. Il doit organiser de petites sauteries sans prendre la peine de m'inviter, et faire un after sur la place avec un petit-déjeuner ! Le chacal !"

A cet instant je croisa Sélène qui, me surprenant à parler tout seul, ricana dans sa cape avant de se diriger vers la source du bruit.

"Grmmblblbleu.." (<ceci est l'onomatopée du grommellement)

Le pas lourd, j'arrivais sur les lieux. A ma grande surprise, je ne trouvais pas Ombre en train de chanter des chansons paillardes au bord du coma éthylique mais un rassemblement d'étoiles observant le Roy qui montait sur une estrade. Pensant avoir loupé un rendez-vous important, je me faufilais dans le groupe pour me planter au premier rang comme un bon élève, genre "je suis là depuis le début".

Il déroula donc un codex d'un geste...? d'un geste...? d'un geste...? Leste ! C'était pour voir si vous suiviez. Il se déroula sur plusieurs mètres, voltant dans les airs avant de cogner l'extrémité de mes pompes. Sur ce, sa majesté Nadhir commença à faire une sorte de bilan sur un tas de ressources qu'il fallait transporter chez sa tante, enfin bref, j'avais rien compris. Bizarrement, il y avait beaucoup de motivés pour lui rendre ce service, et certains dirent même -a voix haute en plus- qu'ils avaient hâte de la pénétrer.

Relativement effrayé par ce que je venais d'entendre, je m'éclipsais discrètement de ce groupe d'étranges personnages et m'en retourna à mes occupations. Le soir même, cette histoire me turlupinait fortement les méninges. Mais qui est cette tante ? Je m'en faisais une image repoussante, mais vu l'enthousiasme des étoiles, sans doute faisais-je fausse route. Je me promettais alors, dés le lendemain matin à la même heure d'y retourner pour voir de quoi il retournait réellement. Parce que les a priori, c'est moche.

A l'aube, je m'arrachais de mon lit bien-aimé pour élucider le mystère de la tante du Roy. Un peu en avance, je laissais trainer mes oreilles ici et là pour en apprendre davantage, je captais quelques bribes de conversations.

"Il faut des peaux de bêtes...il faudra lui emmener des pieux aussi...ca sera génial quand on pourra entrer à l'intérieur, on sera au chaud !...Ça sera douillet !...Oui, et puis il y aura de la place pour tout le monde dedans !...On risque d'être un peu serrés quand même si toutes étoiles entrent dans la tante, mais on se tiendra chaud ahah !"

Ma mâchoire se décrocha.

"Haaaan mais ! Mais qu'est ce que ! Oh mais OOOH mais je suis OH !"

"Bah qu'est ce que tu as Hel' ?"

"Mais...vous...vous voulez bourrer la tante du Roy ?!"

"Oui enfin elle va s'agrandir au fur et à mesure !"

"HAN NON MAIS HAN !"

"Qu'est ce qu'il a à gueuler comme ça ? Tu fais partie de la CFDT ?"

"La quoi ?"

"Comité Fédéré de Défense des Tentes."

"Ahah, très drôle ouais... Non mais je comprend pas, toutes ces ressources là que vous lui emmenez, c'est pour la payer ?"

"C'est pour la construire."

"Glups..."

La construire, la construire...

"Ca demande énormément de ressources, ça met un peu de temps mais bientôt on aura un endroit à nous !"

"Ah ouais...Ouais bah ouais bien sûr ! Ahah ! ...bien sûr.."

"T'as l'air bizarre Helevorn, tout va bien ?"

"Hein..euh..oui oui...Simple confusion lexicale...beeeeeuh"

La vérité venait d'éclater au grand jour. La tante du Roy était en fait une tente. Reste à déterminer pourquoi les étoiles s'escriment à en construire une alors qu'elle coute 49 po chez le marchand et se déplie en 2 secondes, mais ça c'est une autre histoire.......

Modifié (le) par Helevorn
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Du bois, des peaux, des pierres et même...des plantes en guise de décoration.

C'est une fort jolie forteresse qu'avait réussi à mettre sur pied les Etoiles. Mais malgré cette joie et l'engouement que suscitait cette nouvelle bâtisse Ombre avait peur. Oui peur. De quoi ? De ne pas avoir assez de place pour stocker ces fûts. Il pouvait les garder au campement, certes, mais faire de la marche à pied tous les jours, non merci !!!

Arrivé près de la construction Ombre entra à l'intérieur pour y découvrir... O joie, une table, des chaises et surtout...de la place. Ni une ni deux, il couru à en perdre haleine vers le campement. Il attela sa charrette à ses 2 bœufs (Gin et Vodka) et chargea 6 tonneaux de bonne bière, cuvée spéciale Ombre (Houblon, Orge, Eau, bave de limace, jus de sapins, copeaux de bois et l'ingrédient secret....un peu de bave de Tapate, que de bonnes ressources naturelles en fait).

Les bœufs marchaient fièrement et Ombre entonnait quelques chants à la gloire de son Dieu :

O Sainte Boisson

Toi sans qui mon nom

Ne serait connu

Que comme un simple trou du cul

O Saint Breuvage

Toi qui m'aime et me protège

Depuis mon plus jeune âge

Je te dédis ces arpèges

O Saint Alcool

Tout jeune tu m'as pris par le col

Pour ne plus jamais me lâcher

Jamais assez je ne te remercierai

O Saint des Saints

O Dieu des Boissons

Fais moi du bien

Pour que toujours j'honore ton nom

AMEN (Santé)

La forteresse était en vue. Malgré la brume matinale Ombre distinguait sans peine le petit édifice. Une volute de fumée s'en échappait déjà. Il n'était pas le premier. En même temps tout le monde n'a pas plusieurs centaines de litres de bière à amener.

Un stop net devant la bâtisse, Ombre détela ses bœufs, Gin et Vodka trouveraient bien le chemin du retour seuls. Il entreprit de déposer tous les tonneaux dans la forteresse. Un à un il les amena avec amour à l'intérieur. Une fois les 6 tonneaux entassés dans leur nouvelle demeure Ombre entreprit d'ouvrir un tonneau....Malheur, il n'avait pas prit de pieu avec lui.

Un long moment de dépression s'en suivit jusqu'à ce qu'Ombre se dise que cette forteresse devait bien être défendue. Il fouilla le coffre et trouva des pieux tellement acérés qu'ils auraient pu transpercer un millier de canettes en aluminium (si l'aluminium avait existé).

Un trou dans le tonneau, la tête en dessous. Ombre s'allongea, c'était l'heure de la sieste, pour la suite il faudra attendre quelques litres...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La tente ! Depuis des jours elle était le centre de nos discutions, de nos préoccupations. Tout le campement s'est mobilisé pour trouver tout ce qu'il fallait en un temps record. Peinant un peu sur la récolte des essences de lavandes, j'ai néanmoins persévérée et distillée ces douces fragrances avec entrain.

C'est maintenant chose faite ! Je profite d'une belle nuit étoilée pour descendre enfin sur le Marais pour admirer le fruit de notre travail. Mon lynx Lyncée sur les talons, je déambule avec insouciance le long des plaines vertes, pour arriver devant la majestueuse bâtisse en bois.

Hésitant quelques secondes, j'entre avec discrétion pour trouver à l'intérieur quelques compagnons endormis, réchauffés par un reste de braises chaudes.

Ressortant pour profiter de l'air frais, je fais quelques pas alentour, quand mon attention est attirée par un faible couinement près des branches.

Je reconnais là un nid que j'ai déjà repéré il y a un petit moment sans arriver à l'atteindre. Une maudite histoire d'œufs pour des crêpes... Cherchant la source du bruit, je découvre à terre un jeune oiseau empêtré dans les hautes herbes.

Le prenant délicatement entre mes mains, je sors la bête de son trou en murmurant quelques mots presque inaudibles. Il avait juste besoin d'un petit coup de pouce

Revenant vers la tente, j'abaisse lentement mes bras avant de propulser l'animal en l'air. Etendant ses ailes, l'oiseau produit quelques battement et s'élève rapidement vers les airs, avant de disparaître dans le halo lumineux de l'astre lunaire.

M'apprêtant à m'en retourner, je remarque une plume virevolter au gré de l'air et descendre vers moi. L'attrapant avec un sourire, je devine un clin d'œil des Etoiles.

Puisse cette plume devenir un symbole de l'harmonie avec le monde vivant. Un environnement protecteur, familier, qui nous accueillera lors de soirées au grand air, nous offrira ses bienfaits. Un environnement qui saura aussi se montrer hostile aux ennemis, comme une avant garde de notre forteresse.

Coincant fermement la plume entre deux lattes de la cabane, je la regarde queques instants s'agiter.

Pour moi, cette plume soumise au gré des éléments c'est... le souffle de nos âmes tendues vers les Etoiles.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 3 weeks later...

Les premiers piquets plantés pour délimiter notre terrain ont fait place aux fortifications.

Chaque fois plus, nos forgerons et nos menuisiers fournissent aux bâtisseurs de quoi agrandir notre demeure. Les tisserands proposent de quoi l'embellir.

En place du vernis que certains aiment à badigeonner leurs murs pour leur donner brillant et lustre, jamais plus que du temporaire, j'ai préféré appliquer certaines recettes connues de mon recueil d'hermésisme. Des potions de vitalité, des mixtures résistantes, des elixirs de chance. Rajouter un peu de magie à ces défenses encore trop matérielles. Je ne suis pas allé jusqu'à utiliser d'autres potions, car en fait, à quoi servirait à un mur d'être plus intelligent, ou adroit?

Notre forteresse grandit et s'embellit.

Elle tiendra ce qu'elle tiendra, et tant qu'elle le fera, nous en profiterons.

Les Constellations tout d'abord, qui viennent s'y reposer, partager leurs faits d'arme, se réunir pour boire à leur victoires et oublier leurs défaites.

Les autres factions aussi.

Les Constellations ont toujours eu comme point d'honneur de recevoir avec toutes les attentions leurs visiteurs. Qu'ils soient amis ou ennemis, en notre demeure leur vie est sacrée.

A certains, nous proposerons de croiser le fer, ou les mots, dans notre salle d'arme ou au coin du feu, lorsque les éléments se déchaineront au dehors, et que la nuit ou le brouillard empêchera de voir le bout de l'épée ou du grimoire.

D'autres, nous inviterons à venir raconter leurs aventures. Faire revivre les légendes, écrire l'histoire. Le foyer réchauffe l'âme, et ravive les rêves.

Tous, j'espère, s'y sentiront à l'aise. Faites comme chez vous... enjoindrai-je à tous nos visiteurs.

Et d'abord, une invitation pour une faction dont les membres ont toujours été disponibles à nous aider à réunir les matières premières. Un remerciement en somme. Et une espérance que nous pourrons leur rendre la pareille.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Une invitation, une invitation, une invitation ! Ils ont dit qu'on est invités ! Faites comme chez vous, ils ont dit ! Un coquille !

Incapable de contenir sa joie, Tapate sort en trombe de l'auberge et rampe-saute à toutes pattes vers le Nord. Après avoir dépassé les trucs-à-têtes et les trucs-à-becs et s'être piqué les pattes dans les rosiers, elle est devant la porte et admire la maison des Constellations.

C'est une grande coquille... Ils sont nombreux, les Constellations, mais ils ne remplissent certainement pas toute la coquille.

Une idée "brillante" germe subitement dans ce qui sert de cerveau à Tapate.

Shoriooooooooooooooooooooooooon ! On a reçu une invitatioooooooooooooon ! Shoriooooooooooooooooooooooooon ! On a reçu une invitatioooooooooooooon ! Shoriooooooooooooooooooooooooon ! On a reçu une invitatioooooooooooooon ! Ad lib.

Après un petit détour par la rivière pour boire quelques litres d'eau (hurler, ça donne soif...), Tapate arrive dans la taverne et recommence sa chansonnette.

On a reçu une invitatioooooooooooooooooooooon !

A hauteur des patates, là où les Nous ont l'habitude de se rassembler, Tapate prend Dunkel sa clonette et Patafruit son raisin-prune par la patte et fait signe aux autres de suivre. Intrigués, tous glissent sur la traînée de bave jusqu'à la sortie de l'auberge. Arrivée devant l'échoppe du banquier, Tapate sort plein de trucs de son coffre, des bouts de bois, des peaux d'écureuil, des cailloux, des racines de fleurs, et fourre le tout dans la bulle de Shorion.

Elle les emmène ensuite vers la rivière, et les pousse l'un après l'autre dans l'eau. Malgré les protestations, elle les éclabousse de son mieux, nettoie les oreilles de Panda, peigne les cheveux de Melii et Mymoime, lave les dents de Dunkel, vérifie l'odeur des chaussettes de Lofo et récure Patafruit de fond en comble. Seule Shorion est épargnée, par la force des choses : Miss janvier fait forcément attention à son hygiène, on peut lui faire confiance sur ce point. Et l'envoyer dans la rivière pourrait faire exploser la bulle qui contient tout le matériel. C'est fragile, les lutinettes à bulle, faut pas les casser.

On est invités, on doit être propres !

Après un petit mur de feu gentil de Melii pour sécher les habits de tout le monde, le trajet reprend en chanson.

Promenons-Nous, dans les bois,

pendant que le Nous n'y est pas,

si le Nous y était,

il Nous mangerait,

mais comme il n'y est pas,

il ne Nous mangera pas

Lala la Nous lala,

Viens Nouer en coeur,

Lala la Nous lala,

Ca t'portera bonheur

Arrivés devant la porte, les Nous attendent sagement qu'on leur ouvre. Au bout d'une heure, Patafruit pense à toquer à la porte. Il a du potentiel, le petit. A peine un instant plus tard, Nadhir ouvre et invite les Nous à entrer. En l'espace d'un battement d'antennes, Tapate sort le matériel de la bulle de Shorion et construit à toute vitesse un truc dans un coin de la pièce principale.

Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Les Nous ont une coquiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiille !

fortotente.png

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La réponse ne s'est pas faite attendre.

Ce sont de bons invités, s'ils accourent ainsi à la première proposition de partager le gîte et le couvert.

C'est toute une bande de Vous qui débarquent bientôt chez nous.

Bienvenue, chers amis. Entrez donc, et faite comme ch...

La fin de ma phrase est coupée par le bruit d'une cavalcade. C'est l'entrée à toutes berzingue de cette troupe hétéroclite sur notre joli parquet tout neuf.

Je me fais la remarque un peu tard qu'il ne va pas rester si neuf que ça en étant tout imprégné de bave comme Tapate à l'habitude de laisser son environnement.

Enfin faut bien laisser du boulot aux ingénieurs de surface, non?

La cavalcade, donc, coupe ma phrase. Et le vent qui s'engouffre à la suite de nos invités impatients fait s'envoler les papiers et autres objets légers dans la salle.

C'est presque une petite tornade qui se déclare, et coupe du même coup ma vue des évènements.

Un clignement d'oeil plus tard, et alors que l'air environnant reprend son calme habituel, je m'aperçois qu'il est des phrases que l'on peut prendre un peu trop littéralement.

Dans un coin de notre forteresse, bizarrement bien rangé d'ailleurs, je découvre une tente. Plantée à même le parquet. Tendue telle une maison d'enfant dans une demeure d'adultes.

Un instant abasourdi, je médite sur les conséquences de mes paroles.

Et bien vous n'avez pas besoin qu'on vous le dise deux fois, à ce que je vois...

Vous n'avez pas l'impression que vous serez à l'étroit, comme ça?

J'imagine déjà les ronflements de tout ce beau monde dans la forteresse. C'est que la toile de tente, ça ne retient rien du tout comme bruit.

Ah, attendez, il faut la baptiser, votre tente! dis-je en empoignant une bouteille de vin pétillant, la soupesant un instant, avant de l'envoyer se fracasser contre la nouvelle demeure.

Oups.

Mal prévu.

Au lieu de se casser, comme elle l'aurait fait sur nos murs, la bouteille est passée à travers de la toile, s'écrasant à l'intérieur dans un bruit, cette fois-ci, de bris de verre.

Hum, et bien comme ça au moins, ça fait une fenêtre.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

 Share

×
×
  • Créer...

Important Information

By using this site, you agree to our Terms of Use.