Une longue histoire...

[yaninho]

Dans le noir, sous la fraîcheur d'un air obscur, une ambiance malsaine rodait autour de moi. Je ne me sentais guère en confiance en ces lieux, pourtant, j'étais déterminé à rester. Pourquoi ? Allez savoir, sans doute la peur du danger prenait racine, me procurant une envie d'en découdre avec la Mort. Ils étaient deux cette fois ci, enfin je crois...un sublime halo de sang autour de ma dépouille, un dernier regard en direction de ma Belle pour mieux souffrir...

Le temps passa, les heures défilèrent, toujours enfoui dans un profond sommeil éveillé, je n'avais plus la force de me lever, l'avoir laisser sans ne rien faire me rongeait l'esprit. Mépris de honte, je repris conscience et me mis en route en direction du lieu marqué de mon sang.

Je l'aperçu au loin, j'approchais vivement d'elle, impatient de la retrouver pour mieux la sentir. Quelques mètres nous séparaient l'un à l'autre, des mètres de trop...

Ce qui se devait être l'idylle parfait d'une retrouvailles tant attendue se transforma en sinistre cauchemar, elle fit la route inverse, celle que mes yeux ne pouvaient supporter...

Je le reconnu, le même meurtrier, ce même regard, Aioros.

Je rentrais de vive hâte dans ma chambre, seul. La haine m'empara, brûlant intensément mon sang, ce dernier qui coulait à flots tantôt par ses coups. Je me devais de nous venger, le voir autant souffrir que lorsque je dus me rendre témoin de cette scène horrible.

Ni une, ni deux, je pris possession d'un bout de parchemin, plume en main...

« Lieutenant Aioros,

Je meurs, encore et toujours avec ce sentiment de culpabilité, mon rayon de soleil croulant sous vos coups sans que je ne puisse esquisser le moindre geste.

La vengeance est ma seule envie à cet instant. Venez m'affronter, que notre sang tapisse l'horizon, celui de votre Mort...

Yaninho »

Je ne devais rien ajouter de plus, il en savait déjà trop. En route, il est temps pour moi de faire face à mon superbe ennemi, aurait-il l'audace et la folie d'accepter ma proposition ? Je ne sais pas, mais je l'espère.

Je déposai le vulgaire bout de papier au pied de son seuil, la patience étant le maître mot...

[Aioros]

La mort avait frappé plusieurs fois cette nuit là, séparant ainsi le couple de Kilinaí«, sous les assauts des nécromants des Enfers à deux reprises.

Je n'oublierai pas le visage de l'homme que j'ai tué dans l'obscurité de cette nuit d'Uniqua, non pas avant sa propre mort mais après sa mort à elle.

Exoriel...

La vengeance était presque palpable et je savais que cette histoire ne se finirait pas de cette façon. Le magicien disparu vers le sud avec un regard glacial.

Il faudra se montrer prudent lors d'une probable prochaine rencontre avec lui.

Après avoir fini mon tour dans les forêts de Melrath, je retournai me reposer à notre repère.

Quelques heures suffirent pour récupérer mes forces.

Une lettre avait été déposée au seuil de notre tente, m'étant adressé je l'ouvris et la lu.

Quoi de plus normale...

Il voulait sa revanche et bien entendu il l'aurait.

Ne prenant pas ce défi à la légère, il est évident que son sentiment de vengeance fera la différence et qu'il sera un adversaire à la hauteur de mes espérances.

Je fis demi tour et alla chercher une plume et un vieux bout de papier qui trainait.

« Qu'il en soit ainsi Yaninho,

Le combat aura lieu où et quand bon vous semblera.»

Je ne refuse jamais un duel, cela faisait parti de mes principes.

Il s'agira cette fois de trouver et d'exploiter ses failles au combat individuelles.

Cela s'annonçait décidemment très intéressant...

Modifié (le) 15 févier 2009 par Aioros

[yaninho]

La réponse fut longue, très longue au point que je me dû fermer l'œil pour me ressourcer. Je me retraçais les événements passés en tête, ces moments tout aussi douloureux les uns des autres. Je souffrais dans l'anonymat, ses bras étant si loin de moi pour me réconforter...

Une légère brise souffla, emportant avec elle ces sinistres pensées. Oublier pour mieux avancer, telle était ma devise. Pour elle, le sang devait couler...

Je ramassai un papier humidifié, sans doute la route l'ayant rendu ainsi. Il accepta volontiers cette proposition, n'attendant que l'heure et l'endroit de l'affrontement. Ne perdons pas de temps...

« Très bien. Je n'ai guère envie d'attendre, l'impatience m'envahit, que ce duel laisse une trace sur ces terres, vil nécromant.

Ce dix-septième jour d'Uniqua sera notre théâtre et la conclusion de notre vengeance commune. Vous n'aurez qu'à suivre votre instinct là où il vous guidera pour enfin me faire face...»

Les hostilités étaient lancées, enfin. Il me reste plus qu'à me préparer pour combler ce vide insouciant me contrôlant, le voir périr sous mes coups. Trêves de spéculations, il est temps pour moi de me refermer dans un profond sommeil bouleversé.

Une longue journée m'attend...