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Terre des Éléments

Rêveries sous une ombrelle


Anamaya
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Les bruits de vies qui s'insinuent entre les lames du parquet.

Des chants, des rires, des cris...

Dehors, tout bouge, tout prospère.

Le sommeil la fuit, se joue d'elle. Les délices des rêves s'évaporent sous la chaleur du soleil.

Et qu'elle chaleur! Dans sa chambre tous les brasiers avaient dû se donner rendez vous....

La prêtresse se releva, quittant la fournaise de ses draps pour celle ambiante.

Elle soupira, plaquant ses paumes sur les lourds rideaux opaques.

Le soleil semblait darder ses rayons avec une incongrue véhémence dans sa direction!

Pendant quelques instants, son cœur se serra. Adossée au mur, elle songeait à la caresse du soleil, au bienfaits de sa lumière sur le teint, à ces choses qui croissaient sous son ombre chaude ...

Son esprit par volute s'envola dans un rêve éveillé. Des images de lumière s'imposèrent, la transportèrent de son monde lourd et opaque d'une nuit forcée en plein jour, vers des cieux d'un bleu azur qu'elle ne verrai jamais.

Et le soleil, chaud, et l'air rafraichissant, courait sur sa peau en une délicieuse promesse d'été, qu'elle aurait tant voulu gouter... Pieds nus dans la fraicheur de la neige, les joues rosies par le froid, le jeu, les boules qui volent, les rires....

Cela ne devrait donc jamais arriver?

Non jamais...

Elle replia ses jambes sous elle, s'abandonnant à cette pensée glacée pour fuir l'oppressante réalité.

Et les jeux dans l"˜oasis... Jamais?

Et pourtant, peut être...

Et ce sort qu'Ignis avait utilisé, de quelques secondes, pour cacher le jour...

Et pourtant... Il devait y avoir un moyen...

Un focaliseur, peut être?

Quelque chose pour lutter contre sa malédiction...

Pas la faire disparaitre, non...

Mais... parfois, de temps en temps... pouvoir l'oublier... vivre avec plutôt que cachée...

Elle se souvint de ces illustrations d'antan, découvertes au temple.

De ces femmes en robes longues assises auprès de l'eau, sous un soleil de feu, sous leurs ombrelles...

Elle avait tout de suite eu le coup de foudre pour ces choses...

Elle avait cru, enfant que cela la protégerait... Qu'elle pourrait, ainsi, marcher parmi ses proches dans la chaleur du jour et non la froideur de sa mère Lune...

Son esprit s'emballa. Elle imagina la structure délicate soumise au sortilège d'Ignis, en bien plus puissant... La peau recouverte par les vêtements, cela suffirait il? Cela pourrait il?

Elle se releva, s'emparant d'une robe qu'elle déchira, le cœur battant de ses chimères. Elle récupéra dans sa sacoche 4 batons de bambou qu'elle avait échangé plutôt.

Avec l'aide du vent, elle les fit tenir dans un même ensemble, un peu chaotique, mais à ses yeux si somptueux!

En quelques coups de fil, elle les arrima au tissus.

Quelques bidouillages sous l'œil étonné du rat que ce remue ménage avait éveillé, et tout fut fini. Dans un silence quasi religieux, elle releva l'ensemble, le plaçant au dessus de sa tête.

Tout se maintint, le temps d'un battement de cœur, le temps de tous les mirages...

Et puis un morceau de bambou lui tapa sur le crâne, alors que les autres rebondissaient au sol.

Arthur recula, peu rassuré.

Anamaya fit retomber ses bras, le long de son corps, vaincue. Colère et chagrin se mêlaient à la résignation.

Elle retourna à la fenêtre derrière laquelle la soleil l'attendait.

Une pulsion la dévora. Elle posa ses mains sur les bords des rideaux, prête à les arracher.

La tempête faisait rage dans son esprit. A quoi bon vivre lorsqu'il s'agissait de fuir encore et toujours un ennemi invincible?

Quand ferait elle face, enfin!?

Elle hocha la tête, se morigénant. Le jour où elle lui ferait face, elle tournerait le dos à tant d'autres!

Frustrée, chagrine, elle se laissa tomber sur son lit.

Une torsion lui permis d'attraper le vil bambou qui lui rentrait dans le dos.

Oui elle avait beaucoup aimé ces jolies ombrelles de l'image, la finesse de leur tissu...

Elle fini par s'endormir, songeuse. Peut être que quelqu'un saurait en faire... Peut être que...

Et sous les flammes du ciel, protégée par l'ombre bienfaitrice, petit soleil orangé d'un soir qui approche, elle s'envolerait, le vent gonflant le tissus, sans avoir besoin d'ailes...

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Belle princesse endormie, m'as-tu appelé ? Ange qui ne vit que la nuit m'as-tu rêvée ? Le soleil pointe aux travers de ces gros rideaux de velours. As-tu donc laissé la fenêtre ouverte ? Le vent souffle il serait tant que tu te lève et que tu referme cette fenêtre trop ouverte. Plonges-tu encore dans ces songes oniriques ? Les voix te portent au-delà de la frontière de bois. Soit forte et rebelle et un jour viendra ou tu sauras faire barrière avec le soleil.

Ce n'est qu'un Rêve petite lumière, plonge et vole sous la chaleur des rayons de l'astre contraire à la nuit. Pour une fois, regarde l'oasis sous le couché de soleil, tout est orange, tout devient espérance. Prendras-tu ton Ombrelle pour éviter le regard trop dur de l'éclat des rayons ? Non Anamaya, cette fois laisse tes bouts de bambous choir sur le sol de ta chambre, tu n'y es plus.

Un souvenir d'un brouillard noirâtre t'es revenu en mémoire. Te souviens-tu de l'écran de brume t'envahir ? Ton âme appelle, je suis là. Goute donc à une matinée de printemps avant que l'automne fasse pleurer les arbres. Ce ne sont point là que larmes amère, non, juste une fatalité. Eux, n'ont pas le choix, petite Etoile. Non, ce sont les saisons qui font vivre Gaïa.

Viens avec moi, le voyage n'est pas terminé. Regarde, il neige à présent. La grâce des flocons tourbillonner sous une brise arctique qui scintille sous le soleil bien plus fort qu'il ne devrait être. Tes yeux laissent même couler des larmes, sous l'effet éblouissant. Le sol se mue en tapis de neige, pose donc pied à terre et hume la douceur des cristaux de glace. Quand vient la nuit, ils fleurent bien meilleur, t'en souviendras-tu ?

Écoute cette Aubade sœur de lumière, ils sont là, rien que pour toi, ils te montrent sous leur rire joyeux ce que peut être un rêve ou tout sens s'éveille.. Un songe si réel qu'il peut facilement te faire oublié l'espace d'un court instant ce que ta destinée te prédit. Et si tout pouvait changer ?

Mais n'oublie pas de regarder la nuit quand tu t'éveille. Elle est si belle. Là les Étoiles veillent et t'offrent leur symphonie nocturne sous ton œil enjoué. Ressent l'été quand se prépare le crépuscule. Qu'-a-t-il donc de différent que lorsque l'Aube arrive ? Ne cherche pas tu as trouvé. Écoute encore une fois les vagues s'échouant sur un rocher. Tu les entends n'est-ce pas ? Oui, la Nuit est là et les oiseaux ne couvrent plus le chant de la mer.

Lorsque s'en vient le soir, même les âmes torturées se sentent moins damnées. Écoute la nuit, le doux murmure d'une exquise frénésie qui ne fait que couler dans le sang et apaise les tourments. Le soleil lui estompe les déplaisirs. Mais les faits il disparaitre ? Quand se révèle la lune, n'oublie pas non plus de lire en elle. Elle dévoile le début d'une prophétie ...

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