que les étoiles veillent, que la déesse guide

[Anamaya]

Était ce un rêve?

Peut être un mirage....

Une trainée de sable dans le désert, un morceau de tissus qui a lié plus que quiconque n'aurait pu le deviner...

Les armes rangées. La paix en avant. Voilà une idée qui avait plu à la prêtresse.

Plus de sang au nom de sa douce déesse...

Plus de vendetta, de meurtres qui ont perdu tout sens....

Certains partageaient donc une même pensée qu'elle?

Elle avait apporté ses idées, ses pensées. Très radicales, certes, mais dont la plupart lui tenaient à cœur.

Ce qui en était né, était un lieu où la haine n'était pas le premier des pas franchis. C'était riche de promesse.

Sans oublier mon cœur, je m'y suis avancée. Les étoiles au dessus de ma tête n'avaient cessés de scintiller.

Mon départ, je crois, ne les avaient pas laissé indifférent. Ma présence, j'avais toujours fait en sorte de la laisser planer vers eux. Loin mais proche.

A tout jamais ce sera le cas... Je sais qu'ils ne m'en voudront pas d'avoir choisi un nouveau pas. Je sais qu'ils sauront toujours me trouver quand le besoin sera présent. Mes chères étoiles....

J'ai endossé ce nouveau manteau, effleuré le fanion qui y était dessiné. Qu'il était étrange de se sentir une nouvelle fois sous l'astreinte des devoirs d'une faction... Enchainée presque...

J'en aurai presque eu envie de fuir, de retrouver ma liberté, cette espièglerie qui me permettait de m'approcher de tout un chacun en étant vue pour ce que je suis, et non pour ce que l'on croit d'une faction.

J'aurai peut être dû me rappeler que je dois faire attention. Pourtant, les hommes, c'est plutôt bruyant, d'habitude, surtout lorsqu"˜ils sont 2... Absorbée dans mes plantes, je n'ai rien vu, rien réfléchi... J'étais comme.... ailleurs...

Et le temps d'un battement de cil, je l'étais vraiment. Les murs froids de la grotte de la recycleuse m'entouraient. Je n'ai pas tout de suite compris.

Puis j'ai rappelé les souvenirs, et appris.

Une poignée de minute sous ce nouveau manteau, et déjà mon sang l'avait souillé.

Les Ombres ont ouvert le bal, cherchant à entacher ce fondement de neutralité, d'entente même avec les ennemis d'hier. Il faudra donc rapidement que les choses soient posées, auprès d'eux...

Etrange, moi qui ne me reconnait pas d'ennemi, même de ceux qui me foudroient...

Savaient ils qu'elle faction ils attaquaient vraiment? Avaient ils pris la peine de voir que le monde change?

Ou suis-je passée pour un ennemi dangereux, moi, pour que des hommes éprouvent le besoin d'essayer de m'anéantir à plusieurs...

Je souffre, je meurs.

Je souris. Il sera lourd ce manteau. Lourd d'apriori, de cruauté facile, et d'habitudes sanglantes trop ancrées.

Il sera lourd. Mais je rêve qu'il en vaille la peine.