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Terre des Éléments

la solitude de l'ange


Anamaya
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Tiens, il pleut?

si douce, la pluie. des milliers de caresses. Les larmes du ciel

Le chagrin des Dieux.

Où peut être d'un homme, que l'un des divins a laissé couler sur tous.

Pour purifier la terre

Pour effacer le sang

Pour laver les âmes

Pour réveiller les corps.

Tiens il pleut.

Mais où est cet orage qui devrait déchirer le ciel, ces dents jaunes que forment les éclairs laissant passer les grondements?

Où est il ce cri de rage qui devrait faire trembler la terre et ceux qui la foule?

Je l'appelle je l'attend. Pourquoi ne vient il pas? J'enrage moi, mais le grondement ne sort pas,il est étouffé, derrière les dents.

Noyé?

Tiens il pleut...

Les vêtements trempés, le corps gelé jusqu'à l'os, dit on. Est ce possible pour un os de geler par la pluie?

Si seulement les os pouvaient geler...

Et le coeur aussi, pompe inutile qui ne veux pas céder, qui nous retient encore et cri par petit coup contre la poitrine "debout! debout! debout!"

Si seulement il pouvait être de glace, figé à jamais...

Ne plus faire mal, ne plus torturer... Ne plus se sentir trahis par ceux que l'on aime, puisque l'on aimerait plus.

Se rendre compte qu'en fait on se trahis soi-même, en croyant en autrui.

Oublier, tout. si facile, trop facile...

Tu pourrais faire ça pluie?

Tiens, il pleut.

Je l'aime cette pluie, si fine, si apaisante, qui tombe toujours au bon moment.

Pourtant ce dieu n'est pas le mien, mais il est bien gentil.

Et le vent qui dirige les larmes du ciel, les font ruisseler sur moi, trempée, noyée sans risque de mourir, glacée mais pas jusqu'à l'os...

Je l'aime cette pluie qui dissimule ma faiblesse, dans un torrent de passion que je ne maitrise pas,

me hurle que je ne peux pas tout controler, tout apporter, tout éviter, avec douce ironie, folle enfant que je suis...

Je l'aime cette pluie, qui cache mes larmes de chagrin et d'impuissance.

Dommage que je doive fuir ce soleil chaleureux qui me les sécheraient, et réchaufferait mon être autant qu'un sourire amical.

Je l'aime cette pluie.

Tiens, elle a cessé.

Mais pas mes larmes, cette fois.

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Est ce que tu les sens?

Les frissons de la terre lorsque le vent froid caresse sa surface...

Elle sait parler le language de ceux qui la peuple

Elle tremble de colère, dans les moments amères.

Elle ondule, elle chante, elle change

Est ce que tu les sens?

Ses impulsions de rage, plus fort que sonne l'orage, quand tout son corps convulse...

Fiancée du ciel, éternelle solitaire...

Vois tu ses valses dans les gestes des vieux saules?

Est ce que tu la sens?

Moi je ne la comprend pas...

Je perçois sa fureur lorsqu'elle me foudroie,

mais étendue contre elle, ...

reposant dans ses bras ...

c'est le souffle du vent qui, seul, s'offre à moi.

Je l'aime pourtant, cette mère qui caresse, à la fois berceau et tombeau...

Fimine, quels murmures envoies-tu à tes enfants, qui marchent pieds nus sur cette terre qu'ils ont appris à aimer comme une part d'eux-même?

Dis moi, perçois-tu les petits pas des fourmis dans leurs galeries?

Quel trouble te tiens quand elle frissonne?

Est ce que dans son chant tu t'abandonnes?

Dis-moi, est ce que tu les sens?

Ses convulsions, elles se rapprochent, non?

Et le désert, il n'avancerait pas?

Dis moi, est ce qu'elle mumure encore ces mots bienveillants, berceuses ourlées de tendresse?

Elle de qui nous dépandons tant.. va t'elle nous punir pour tout ce sang dont elle est gonflée?

Tu ne sais pas, n'est ce pas...

Mais tu l'écoutes encore, parfois, au moins?

Je n'ai pas envie d'ouvrir les yeux... J'ai trop peur que les tiens me disent non...

Modifié (le) par Anamaya
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  • 1 month later...

Chaud...

Il est curieux de ressentir une telle chaleur...

Pourquoi le feu doit il être chaud, mordant et destructeur?

Et si fascinant...

C'est une berceuse que le feu crépitant dans l'âtre...

Alors pourquoi le craindre?

La terre, l'eau, l'air ne savent ils pas dévaster aussi?

Leurs colères ne pardonnes pas plus que celles générées par Vulfume...

Il est bienfaisant, pourtant, lui aussi...

Sa lumière nous éclaire lorsque la peur glace les corps au coeur des nuits sans lune

Sa chaleur réchauffe, apporte sérénité et éloigne les prédateurs....

Alors pourquoi se méfier de lui, le voir avec tant de crainte?

Moi j'aime ces flammes...

Elles sont indomptables...

Elles dansent et virevoltent, captivante, envoutantes...

Elles sont passion dévorante et dépassement de soi

Et pourtant elles apprennent et vivent tant en accord avec les autres éléments

Est ce parce que sa fureur est rarement contenue, et la mort inévitable lorsque le feu se déchaine qu'on le craint autant?

Oui je l'aime ce feu.

Puis je en retirer ma main maintenant?

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  • 2 weeks later...

Feuille morte qui virevolte au lieu de se reposer. C'est un polisson joueur qui ne fait que rêver.

C'est une tempête sourde que l'on ne peut apaiser, qui transporte, qui éclate et nous arrache à nous-même, pauvres pantins de lumières ou d'ombres.

C'est un vent doux qui caresse les cheveux de l'endormie

C'est une main d'amant, un reflet du maitre.

C'est un petit rien. C'est une grande part de moi.

Ce chant malin, le comprendrais-je totalement un jour? Les mots murmurés à mon oreille, les danses, les chants à travers les saules...

Toutes ces notes qui flirtent avec mes sens, éveillent la curiosité, révêlent la grandeur et la décadence du monde....

Parle vent, je t'écoute.

Le coeur ouvert, j'observe tes pas, tes jeux de feuilles et tes chagrins.

Que te disent l'eau, la terre et le feu lorsque tu les caressent?

Secret sans paroles, que vous partagez....

Danse vent, je t'observe

Tes mouvements sont plus lents, non?

Pourquoi te caches tu?

Quelle offense t'as t'on faite? Vous a t-on faite...

J'ai besoin de toi moi...

Souffle vent, je te suis

A travers montagnes et vallées, jusqu'au sommet des monts enneigés, chacun de tes gestes me montrera mes pas...

Et s'il me faut lutter, je le ferai avec toi.

Et s'il me faut tomber je le ferai dans tes bras...

Parce que je sais, aujourd'hui que sans toi je n'existerai pas...

Apprend moi vent, je t'en prie...

Apprend moi à voler...

A ne plus rien peser...

A ne plus rien sentir...

Apprend moi ce que c'est que d'être libre et sans attache, de pouvoir aller à ton gré où tu le souhaites...

Apprend moi à donner avec facétie, à ne rien attendre, à ne rien regretter...

Apprend moi à être celle que mon tombeau de nuit m'empêche d'être,

Aide moi à sortir de cette prison d'amertume...

Permet moi de voir la richesse de ce que j'ai...

D'être ce que je suis.

Et de danser sous les étoiles, de m'offrir à toi, doux amis, de danser pour Elle, et de grandir....

Modifié (le) par Anamaya
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