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Terre des Éléments

Quelques notes dans la nuit...


Sheelina
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Je le savais.

Je le savais que je devais m'arrêter dans cette auberge, au bord de la route.

Je le savais.

Alors pourquoi est-ce que j'ai pris à droite, dans les fourrés ? Pourquoi est-ce que j'ai voulu chercher la source d'eau qui produisait ce si joli son ? Pourtant, c'était tout à fait inutile, je n'avais pas soif, je n'avais pas faim, tout allait bien, juste un pressentiment, quelque chose qui me disait d'aller gagner ma croûte dans cette auberge...J'aurai joué de mon instrument, les gens m'auraient donné un peu d'argent, ou bien le patron m'aurait offert à manger en échange d'une distraction musicale pour ses hôtes. Mais le soleil tapait dur, j'avais envie de frais, de calme, et pas de la moiteur bruyante d'une auberge...

Les fourrés m'ont donc appelés, et j'y suis allée.

Le glouglou de la cascade était si attirant...Je l'ai cherché, comme une petite fille qui s'éloigne de la maison en courant après les papillons...Je n'ai pas retrouvé mon chemin, évidemment. Qu'importe. Ce n'était pas la première fois que j'étais incapable de revenir sur mes pas, et puis, à quoi bon ? Personne ne m'attendait nulle part, je ne devais me rendre aucun endroit, juste marcher...Et j'ai marché, ça oui, je sais le faire.

Et il y a eu l'orage. J'aime l'orage, j'ai marcher sous la pluie et les éclairs, mais les gens en général préfèrent se cacher dans leurs demeures lorsque le tonnerre retentit...Je commençais à avoir faim...Et évidemment, avec la nuit, aucun moyen d'obtenir des champignons ou des plantes comestibles. Je n'aurais plus qu'à attendre demain matin. Aucune importance pour mon estomac, il faut s'attendre à ce genre de choses lorsqu'on vagabonde en fuyant le bruit et la compagnie des humains...

Hop, pause sous un amas de rocher qui fait comme un toit.

Quelques instants plus tard, un feu de camp s'élève dans les bois.

Bientôt accompagné par la musique féerique d'une flûte qui lance ses notes magiques vers les étoiles masquées par les nuages...

( rp privé ! )

Modifié (le) par Sheelina
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Quitter Melrath Zorac...

Retourner sur Aeris... Ou ailleurs... Impossible?...

Shisha décrit de larges cercles dans le bleu du ciel de la ville maudite. S'il peut aller au delà de la peur, au delà de la douleur, VAL le peut aussi!...

Combien de temps depuis qu'il n'a pas senti ses mains caresser le roc? Combien de temps depuis que ses doigts n'ont pas tâtonné à la recherche d'une prise pour aller plus haut? Toujours plus haut!...

Les membres se tendent, la poitrine s'ouvre... L'air froid des hautes cimes pénètre en lui malgré le soleil qui lui frappe le dos; des tourbillons le font chavirer. Ça fait délicieusement mal de se sentir vivant! De s'ouvrir de tout son être au monde!

Un défis! Pas de ceux qu'imposent à tous les semeurs de mort! Un défis!... Le seul qui en vaille vraiment la peine!... Celui que l'on mène contre soi-même!... Un défis de vie!

La dernière fois qu'il s'est lancé à l'assaut d'une montagne, c'était juste avant de les rencontrer... Celles qui allaient devenir ses amies, ses soeurs... Celles qui se faisaient nommer « les roses sauvages »!...Le sylphide n'est pas mélancolique... Juste heureux... Heureux de s'être élancé ce jour là... Heureux de les avoir rencontrées... Heureux de ce bout de chemin en leur compagnie...

Le vent glace ses phalanges, ses lèvres aussi, et donne à ses cheveux un grain de folie.

Shisha!... J'arrive mon ami!...

Le pèlerin accompagne l'archer dans son escalade. Harmonie du cercle...

Le rôdeur rit!... Il vient d'arriver sur un large promontoire rocheux! Il souffle. De joie?... L'excitation est à son paroxysme! Il va pouvoir mettre à l'épreuve ses jeunes talents de forestier qui lui ont permis de choisir le meilleur bois, la meilleure taille, la meilleure ligne, la meilleure solidité, la meilleure souplesse, la meilleure légèreté...

Tel un inventeur qui vient de trouver une idée géniale, il se met à l'ouvrage. Les montants s'assemblent, la corde se noue, la toile se tend... Le temps n'a plus de sens, les nuages défilent à mesure que le gigantesque cerf volant prend forme!...

A peine un instant pour s'essuyer le front du revers de la manche, il saisit le large trapèze de ses deux mains fermes et cours!... Vers le vide!...

YAAAAHHHOOOUUUUhhh!!

Il chute! Vite! Très vite!... Et en un instant, la magie opère... Et son corps tout entier se redresse porté par le souffle d'Eolia sous ses ailes.

Il crie!

Shishaaaa!!!... Je vole avec toi!!!...

Le sylphide est pris entre des forces contraires qui écrasent sa poitrine... Une poigne le tire vers le sol tandis que le souffle le propulse vers le ciel.

Un! Un avec le monde!...

Deux ombres se détachent sur le paysage... Celle de l'oiseau et de l'homme... Ils gagnent de la hauteur, gagnent de l'allure... Comment détacher son regard de la merveille qui défile devant leurs yeux?!? C'est irréel!

L'horreur de Melrath Zorac n'est même plus un souvenir tant la beauté de ce qui est frappe le regard et l'imagination!

Il fait froid! Un froid vif, piquant! Ça brûle, même! La pointe des ailes du cerf volant prennent une couleur de givre alors qu'il découpe les rares nuages en tranches et en volutes. VAL tremble...

Et puis, il y a eut l'orage...

Roulement du tonnerre dans le lointain puis de plus en plus près... Flash de lumière bleutée, comme lui, entre ciel et terre... Odeur d'ozone!...

Si la mort est là, en apprécier chaque seconde!... Mourir dans les bras d'Eolia!... Ne pas mourir et danser avec elle!...

Cumulo nimbus!

Nuit!

Bourrasque!

Pluie!

Déluge!

Vertige!

Voici que les éléments se conjuguent et que la terre est soudain de plus en plus proche! Non! Redresser! Sursaut de vie!... Pas de peur!... Une bien étrange exaltation!... Pas de regret...

Il vole!...

Les éclairs et le tonnerre se rapprochent...

Le choc!

Les flammes!

La chute!

Assez de conscience... Dernier sursaut?... Un petit cours d'eau... Quelques arbres... Ne pas s'écraser!... Savourer l'ivresse jusqu'à la fin!...

CRAAAAACCCCKKKKKK!!!!!

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Les notes cristallines de la flûtes enveloppaient Sheelina comme un baume contre l'agression du froid et de la pluie. Les yeux fermés, ses doigts couraient naturellement sur le bois de saule blanc, interdisant le passage à certaines notes, précipitant d'autres dans l'abîme extérieur de la nuit, composant une musique qu'elle ne connaissait pas, comme à chaque fois lorsqu'elle jouait seule, pour son simple plaisir ou réconfort.

La mélodie qu'elle créait venait de son coeur, elle louait le sifflement du zéphyr dans les ramures de la forêt, les rides qu'il forme sur le miroir lisse et poli de l'eau calme, l'herbe haute des champs qui ondule sous sa tendre caresse, l'énergie qu'il diffuse et qui donne aux hommes l'envie de s'envoler, de déployer ses ailes et de voler toujours plus haut, quitter la terre où sont enracinés nos pieds...

Ils se disent libres tant que personne ne peut leur donner d'ordres, ils sont fiers de revendiquer leur indépendance.

Mais tout ceci n'est qu'illusion.

Leurs pieds, quoi qu'ils fassent, quoi qu'ils disent, seront éternellement fixés au sol ou à une surface solide, jamais ils ne goûteront la véritable liberté, jamais ils ne se rendront compte de l'extase que l'on ressent lorsqu'on s'élève sans frontière ni limite, libre, enfin, de tout...Lorsqu'on quitte le sol, c'est une partie de nous-même, la partie trop vaniteuse, trop envieuse, trop tentée, trop jalouse, trop humaine en fin de compte qu'on abandonne. Ne reste que les rêves et la vie...Comme Sheelina aurait aimé être un oiseau...

Elle avait depuis longtemps compris qu'elle ne saurait jamais s'envoler tout comme eux, d'un simple coup d'aile. Et pourtant, elle avait essayé...Elle ne se savait donc pas libre, même si personne ne guidait sa vie ou ses choix hormis le murmure du vent. Elle tentait donc de trouver un compromis dans la fuite, l'évasion, la marche ininterrompue, et l'absence de contacts humains. Mais peut-être tous les serviteurs de Lilouien ressentaient-ils la même chose ? Elle n'en savait rien, n'en ayant pas assez rencontré pour tirer des conclusions...

Sa musique guidait le fil ses pensées, et ses pensées se traduisaient par sa musique. Sheelina se sentait bien, dans son élément, sous le vent, en plein coeur de sa musique. Rien n'aurait pu la faire rouvrir les yeux. Et pourtant...

Un fracas monstrueux retentit tout près d'ici. Le charme fut rompu, la musique cessa, les pensées de la magicienne retournèrent rudement à la réalité, ses pieds redescendirent sur terre, elle ouvrit les yeux. La pluie martelait toujours la forêt à quelques pouces d'elle, protégée par son appentis naturel de pierre. Le feu avait légèrement baissé. Combien de temps s'était-il écoulé depuis le moment ou elle avait porté la flûte de saule blanc à ses lèvres ? Etait-ce le matin, la journée, la nuit noire encore ? Sûrement...Elle n'avait pas du joué plus de deux ou trois heures, la forêt était trop sombre pour que le jour ne soit que masqué par les nuages orageux. Un éclair fendit d'ailleurs l'atmosphère, juste devant Sheelina, lui révélant au passage la présence d'un animal nocturne, qui épiait la lumière étrange du feu de camp, à quelques mètres de là. Oui, la nuit était encore à son plein. Elle se leva, et le petit ongulé s'enfuit dans les ténèbres.

Sheelina sortit du couvert de son abri. Aussitôt, la pluie l'écrasa de toute part, mais, ne trouvant qu'à la remercier de rendre fécondes les terres, elle n'en tint pas rigueur et se mit en marche à tâtons entre les fourrés. Elle ne mit pas longtemps avant de trouver le lieu du carnage : dans un bosquet de fougères et de lauriers, les taillis étaient aplatis et une forme semblait reposer au sol, au milieu de la végétation. Elle se fraya un chemin à grands coups de coutelas, une arme secondaire qu'elle ne gardait sur elle qu'en cas de besoin extrême, parmi les lianes qui pendaient des lauriers centenaires. Les fougères détrempées lui arrivaient aux genoux, et le bas de sa robe ne fut plus qu'une immonde chute de tissu recouvert de boue. Elle gagna l'endroit où, sous un des plus vieux lauriers, un corps reposait. Mort ? Non, le pouls battait toujours. Elle retourna la forme allongée : il s'agissait d'un homme, le visage entaillé sur une joue, inconscient. Mais par où était-il donc arrivé, pour produire un fracas semblable ? Aucune traces de pas ne venaient ou ne repartaient de l'endroit, hormis celles de Sheelina qu'on distinguait clairement dans les fougères malgré l'obscurité. Elle leva les yeux sur le laurier sans âge : les branches en étaient toutes saccagées.

Sheelina baissa les yeux sur le visage évanoui, stupéfaite. Cet homme était-il donc arrivé en...en volant ? Poursuivait-il le même but qu'elle-même ? Etait-il un sage, un grand connaisseur de la vie pour que, même dans une douloureuse inconscience, un sourire comblé plane sur ses lèvres, une lueur d'extase illumine ses traits ? Qui était-il...

Assise auprès du feu qui brûle à nouveau avec ardeur, l'inconnu reposant juste à côté, au couvert de l'appentis de rocs, le reflet des flammes dansant sur son visage, Sheelina attend.

Modifié (le) par Sheelina
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Rêves:

... Le vol des faucons... Oiseaux de son enfance... Eveil d'une passion... D'un amour que rien n'a tari...

...Apprendre à voler...

... Ce fut sur une immense aile sombre frémissante sous le vent que s'acheva le travail. VAL contempla quelques temps son ouvrage avec fierté et s'approcha avec précautions des cordages qui maintenaient difficilement l'engin au sol. Il se cala solidement entre deux énormes piquets enfoncés profondément dans la terre et s'arrima à un harnais improvisé.

D'un coup sec du poignet, les sangles furent déliées et l'engin prit son envol. Lentement, d'abord au ras du sol, puis dans un soubresaut et une violente traction sur les longes, vers le ciel. Il s'en suivit alors un étrange ballet tout en force entre l'homme et le vent. L'aile sombre s'agitait par à coups, jouant avec les nuages et les bras du jeune rôdeur comme avec des amis ou des fétus de paille. La douleur se faisait cuisante, le jeune homme croyait que ses membres allaient lui être arrachés. Mais, comme par un heureux caprice, le vent se fit tout à coup plus régulier et le cerf volant se mit à suivre une spirale ascendante harmonieuse qui relâcha la pression le temps que le jeune homme prenne un peu plus d'assurance avec son engin volant.

Durant des heures, telle une gigantesque corneille, l'aile delta flotta au dessus des monts de Rauluys en suivant les doubles injonctions du ciel et de l'homme au sol...

... Le jeune homme avait saisi fermement, des deux mains, le trapèze de bambou qui maintenait l'équilibre de la grande aile sombre. Et, sans plus la moindre hésitation, il s'était élancé dans le vide. Son envol était aussi symbolique que celui d'une chimère dont les ailes fabuleuses auraient balayé la plaine d'un vent venu de nulle part... Quelque chose d'irréel auquel on se refuse à croire malgré ce que nous démontrent nos perceptions.

VAL contemplait l'horizon qui défilait devant ses yeux comme un ruban sombre, une ligne infranchissable, un désir... Seul au monde... Avec Shisha qui virevoltait près de lui!... Dans les airs, il ne pouvait s'empêcher de lutter contre ce souffle qui l'emportait toujours plus vite et plus haut mais aussi contre cette attraction fatale qui l'entrainait vers le sol comme une poigne d'une force irrésistible. Sous la pression de ces tensions contraires conjuguées, ses sens s'étaient mis à vaciller...

Le jeune homme était comme hypnotisé par ce ciel tournoyant qu'il n'avait jamais vu d'aussi près. Sa langue se tordait jusqu'à presque faire des nœuds. Et il se disait qu'il n'était rien du tout cloué à cette bonne vieille terre.

De la glace commençait à se former à l'encoignure de ses yeux...

Même si sa condition humaine le liait au plancher, le jeune homme était déterminé à essayer de s'élever. Son âme était mise sous tension. Etait-ce cela apprendre à voler ?... Etait-ce sentir sa langue se tordre jusqu'à presque faire des nœuds et se sentir n'être rien du tout au cœur de l'infini?

Surplombant les Terres des éléments, porté par une aile sombre et une douce prière vers Eolia, le sylphide contemplait son ombre voler au milieu des nuages. Tel un ange déchu, son auréole et son âme étaient déchiquetées. Ses yeux humides laissaient derrière lui comme une trainée de vapeur, des gouttelettes, des larmes qu'il serait tellement aisée de suivre dans le vide de son ciel...

Un rêve rassurant à la lueur de l'aube pourrait, d'une bourrasque, expédier son âme au travers du plafond de la nuit où brillaient les étoiles de la licorne.

Grisé, ivre, il se disait, dans un bref éclair de lucidité, qu'il n'y avait aucune sensation susceptible d'être comparée à celle-là. Le jeune homme se sentait comme en animation suspendue, dans un état de félicité totale.

VAL était comme hypnotisé par ce ciel tournoyant qu'il n'avait jamais imaginé d'aussi près. Sa langue se tordait jusqu'à presque faire des nœuds. Et il se disait qu'il n'était rien du tout cloué à cette bonne vieille terre devant l'immensité du ciel...

Il sourit... Malgré la douleur de son corps rompu, il sourit...

Gémissement...

Le sylphide entrouvre les yeux...

La nuit est là... Il n'a pas froid, ses vêtements ont séché...

Une jeune femme est là à ses côtés, près d'un feu de camp...

Il a un mal de chien... Les côtes?... Une jambe?... Il est vivant!

VAL articule un...

Merci de m'avoir ramassé...

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Le temps détaché où Sheelina regardait le visage du sylphide dormir sereinement est passé. Un peu avant qu'il ne prononce quelques mots, elle l'a vu s'agiter, remuer les doigts, la bouche, les pieds. Ce moment est le plus délicat, juste avant le réveil du patient, tant qu'il dort, tout va bien, mais au moment de refaire contact avec la réalité...C'est à ce moment précis que nombre de blessés peuvent mourir après une longue nuit paisible de sommeil.

Sheelina évalue rapidement la situation. Le mal principal semble venir de son côté, son flanc gauche est comme enfoncé, les côtes flottantes du bas formant sous sa peau un angle bizarre. Si elles touchaient un organe vital...Il ne doit surtout pas bouger, c'est primordial.

Sheelina sort de sa besace une poignée de feuilles à l'aspect duveteux, les frotte dans ses paumes et les émiette. Elle place sa main en coupe sous le nez de son patient temporaire, soudainement apaisé par les effluves qui émanent des végétaux. La travail peut commencer.

La tunique de l'homme est bien abîmée sur son côté gauche. Il n'y a peut-être pas que des côtes enfoncées là-dessous...Le petit coutelas de Sheelina opère, déchirant le tissu sur toute sa longueur...

Haut-le-coeur.

La tunique, tellement collée à la peau, masquait une plaie de taille impressionnante, qui saignant à présent abondamment, libérée de son garrot. Le temps de s'en émouvoir n'est pas encore venue. Comme à chaque fois qu'elle s'occupe d'un blessé, Sheelina ferme son esprit à toute émotion, ne se concentrant que sur la tâche qu'elle doit accomplir. Une forte odeur imprègne l'appentis rocheux. Des compresses imbibées de quelque chose que la nuit masque, mais, à l'odeur, c'est piquant. Sheelina en désinfecte soigneusement la large plaie, guettant le moindre signe de l'éveil de l'homme. Il n'a pas l'air de s'en formaliser, les drogues ont eu l'effet escompté. Il continue de dormir. Qu'il dorme, donc, qu'il continue de dormir profondément, lorsque la magicienne place ses mains sur la blessure aux bords encore enflammés, et invoque un sort curatif...Un halo entoure l'homme, brillant d'un éclat bleu intense à l'endroit où il ne reste bientôt qu'une marque rosée, encore fragile et neuve...Sheelina soupire. La magie a eu raison de la blessure et le pire n'est pas arrivé. L'homme, vivant, dort toujours. Elle pose toutefois une large bande de tissu sur la blessure, les côtés collant à la peau indemne grâce à une pâte aux vertus adhésives. Pour les côtes, elle ne peut rien faire. Elle espére simplement que le pansement placé sur le flanc de l'homme le dissuaderait de faire de grands mouvements qui risqueraient d'aggraver leur état. Le temps est le meilleur remède pour des côtes cassées...

Sheelina s'affaira ensuite à désinfecter la jambe qui était légèrement tailladée, mais le sang ne coulait pas. Dans quelques heures, il ne sentirait plus rien.

Elle rangea tout son matériel, et, avec la satisfaction du travail accompli, s'assit en attendant le réveil de l'homme. Quelques instants plus tard, donc, il ouvrit les yeux et parla.

Sheelina sourit.

- De rien...

Vous avez eu beaucoup de chance. La blessure que vous aviez au flanc n'a pas tout de suite saigné, elle était comprimée par votre chemise. Sinon, il y aurait eu hémorragie et...Enfin...Je suis désolée d'avoir eu à déchirer votre tunique, je ne pouvais pas faire autrement. Enfin, reposez-vous pour l'instant, il le faut pour que vos côtes se réparent...

D'où vient-il ? Des cieux ? Volait-il ? Tu ne lui a pas encore demandé, ça, n'est-ce pas...

Sheelina fouilla une dernière fois dans sa besace et en ressortit quelques fleurs et feuilles d'aspect disparates.

- De la sauge, de la verveine, du romarin et des ancolies. En infusion, elles rendent l'esprit plus clair. En voulez-vous une ? Ce serait raisonnable après les drogues douces que j'ai dû vous faire respirer, pour vous endormir...

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Malgré la douleur, il laisse planer un sourire fripon...

C'est vous qui semblez la plus à l'aise dans le rôle du médecin...

Et en effet, Sheelina se débrouille très bien avec ses simples.

L'esprit du jeune homme est un peu embrumé, les gestes de la magicienne l'hypnotiseraient presque...

Vous avez l'air de savoir ce que vous faites...

Va pour une tisane et au lit alors!...

Il se retient de rire mais malgré tout, son visage se crispe... Ses côtes le lancent mais il continue à plaisanter.

Encore heureux que j'ai une bonne étoile qui veille sur moi... Il y a des fois, j'ai l'impression d'être fait de papier... La Licorne préserve les imprudents...

C'est une bonne chose!...

Il regarde avec intérêt sa consœur sylphide travailler.

Je me nomme VAL...

Enchanté de vous rencontrer...

Il a l'air sincère...

Et visiblement pas pressé de retrouver l'oubli du sommeil...

Comme s'il avait trouvé ce qu'il était venu chercher...

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