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Terre des Éléments

Sheelina

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  1. S'activer, maintenant. Le temps détaché où Sheelina regardait le visage du sylphide dormir sereinement est passé. Un peu avant qu'il ne prononce quelques mots, elle l'a vu s'agiter, remuer les doigts, la bouche, les pieds. Ce moment est le plus délicat, juste avant le réveil du patient, tant qu'il dort, tout va bien, mais au moment de refaire contact avec la réalité...C'est à ce moment précis que nombre de blessés peuvent mourir après une longue nuit paisible de sommeil. Sheelina évalue rapidement la situation. Le mal principal semble venir de son côté, son flanc gauche est comme enfoncé, les côtes flottantes du bas formant sous sa peau un angle bizarre. Si elles touchaient un organe vital...Il ne doit surtout pas bouger, c'est primordial. Sheelina sort de sa besace une poignée de feuilles à l'aspect duveteux, les frotte dans ses paumes et les émiette. Elle place sa main en coupe sous le nez de son patient temporaire, soudainement apaisé par les effluves qui émanent des végétaux. La travail peut commencer. La tunique de l'homme est bien abîmée sur son côté gauche. Il n'y a peut-être pas que des côtes enfoncées là-dessous...Le petit coutelas de Sheelina opère, déchirant le tissu sur toute sa longueur... Haut-le-coeur. La tunique, tellement collée à la peau, masquait une plaie de taille impressionnante, qui saignant à présent abondamment, libérée de son garrot. Le temps de s'en émouvoir n'est pas encore venue. Comme à chaque fois qu'elle s'occupe d'un blessé, Sheelina ferme son esprit à toute émotion, ne se concentrant que sur la tâche qu'elle doit accomplir. Une forte odeur imprègne l'appentis rocheux. Des compresses imbibées de quelque chose que la nuit masque, mais, à l'odeur, c'est piquant. Sheelina en désinfecte soigneusement la large plaie, guettant le moindre signe de l'éveil de l'homme. Il n'a pas l'air de s'en formaliser, les drogues ont eu l'effet escompté. Il continue de dormir. Qu'il dorme, donc, qu'il continue de dormir profondément, lorsque la magicienne place ses mains sur la blessure aux bords encore enflammés, et invoque un sort curatif...Un halo entoure l'homme, brillant d'un éclat bleu intense à l'endroit où il ne reste bientôt qu'une marque rosée, encore fragile et neuve...Sheelina soupire. La magie a eu raison de la blessure et le pire n'est pas arrivé. L'homme, vivant, dort toujours. Elle pose toutefois une large bande de tissu sur la blessure, les côtés collant à la peau indemne grâce à une pâte aux vertus adhésives. Pour les côtes, elle ne peut rien faire. Elle espére simplement que le pansement placé sur le flanc de l'homme le dissuaderait de faire de grands mouvements qui risqueraient d'aggraver leur état. Le temps est le meilleur remède pour des côtes cassées... Sheelina s'affaira ensuite à désinfecter la jambe qui était légèrement tailladée, mais le sang ne coulait pas. Dans quelques heures, il ne sentirait plus rien. Elle rangea tout son matériel, et, avec la satisfaction du travail accompli, s'assit en attendant le réveil de l'homme. Quelques instants plus tard, donc, il ouvrit les yeux et parla. Sheelina sourit. - De rien... Vous avez eu beaucoup de chance. La blessure que vous aviez au flanc n'a pas tout de suite saigné, elle était comprimée par votre chemise. Sinon, il y aurait eu hémorragie et...Enfin...Je suis désolée d'avoir eu à déchirer votre tunique, je ne pouvais pas faire autrement. Enfin, reposez-vous pour l'instant, il le faut pour que vos côtes se réparent... D'où vient-il ? Des cieux ? Volait-il ? Tu ne lui a pas encore demandé, ça, n'est-ce pas... Sheelina fouilla une dernière fois dans sa besace et en ressortit quelques fleurs et feuilles d'aspect disparates. - De la sauge, de la verveine, du romarin et des ancolies. En infusion, elles rendent l'esprit plus clair. En voulez-vous une ? Ce serait raisonnable après les drogues douces que j'ai dû vous faire respirer, pour vous endormir...
  2. Les notes cristallines de la flûtes enveloppaient Sheelina comme un baume contre l'agression du froid et de la pluie. Les yeux fermés, ses doigts couraient naturellement sur le bois de saule blanc, interdisant le passage à certaines notes, précipitant d'autres dans l'abîme extérieur de la nuit, composant une musique qu'elle ne connaissait pas, comme à chaque fois lorsqu'elle jouait seule, pour son simple plaisir ou réconfort. La mélodie qu'elle créait venait de son coeur, elle louait le sifflement du zéphyr dans les ramures de la forêt, les rides qu'il forme sur le miroir lisse et poli de l'eau calme, l'herbe haute des champs qui ondule sous sa tendre caresse, l'énergie qu'il diffuse et qui donne aux hommes l'envie de s'envoler, de déployer ses ailes et de voler toujours plus haut, quitter la terre où sont enracinés nos pieds... Ils se disent libres tant que personne ne peut leur donner d'ordres, ils sont fiers de revendiquer leur indépendance. Mais tout ceci n'est qu'illusion. Leurs pieds, quoi qu'ils fassent, quoi qu'ils disent, seront éternellement fixés au sol ou à une surface solide, jamais ils ne goûteront la véritable liberté, jamais ils ne se rendront compte de l'extase que l'on ressent lorsqu'on s'élève sans frontière ni limite, libre, enfin, de tout...Lorsqu'on quitte le sol, c'est une partie de nous-même, la partie trop vaniteuse, trop envieuse, trop tentée, trop jalouse, trop humaine en fin de compte qu'on abandonne. Ne reste que les rêves et la vie...Comme Sheelina aurait aimé être un oiseau... Elle avait depuis longtemps compris qu'elle ne saurait jamais s'envoler tout comme eux, d'un simple coup d'aile. Et pourtant, elle avait essayé...Elle ne se savait donc pas libre, même si personne ne guidait sa vie ou ses choix hormis le murmure du vent. Elle tentait donc de trouver un compromis dans la fuite, l'évasion, la marche ininterrompue, et l'absence de contacts humains. Mais peut-être tous les serviteurs de Lilouien ressentaient-ils la même chose ? Elle n'en savait rien, n'en ayant pas assez rencontré pour tirer des conclusions... Sa musique guidait le fil ses pensées, et ses pensées se traduisaient par sa musique. Sheelina se sentait bien, dans son élément, sous le vent, en plein coeur de sa musique. Rien n'aurait pu la faire rouvrir les yeux. Et pourtant... Un fracas monstrueux retentit tout près d'ici. Le charme fut rompu, la musique cessa, les pensées de la magicienne retournèrent rudement à la réalité, ses pieds redescendirent sur terre, elle ouvrit les yeux. La pluie martelait toujours la forêt à quelques pouces d'elle, protégée par son appentis naturel de pierre. Le feu avait légèrement baissé. Combien de temps s'était-il écoulé depuis le moment ou elle avait porté la flûte de saule blanc à ses lèvres ? Etait-ce le matin, la journée, la nuit noire encore ? Sûrement...Elle n'avait pas du joué plus de deux ou trois heures, la forêt était trop sombre pour que le jour ne soit que masqué par les nuages orageux. Un éclair fendit d'ailleurs l'atmosphère, juste devant Sheelina, lui révélant au passage la présence d'un animal nocturne, qui épiait la lumière étrange du feu de camp, à quelques mètres de là. Oui, la nuit était encore à son plein. Elle se leva, et le petit ongulé s'enfuit dans les ténèbres. Sheelina sortit du couvert de son abri. Aussitôt, la pluie l'écrasa de toute part, mais, ne trouvant qu'à la remercier de rendre fécondes les terres, elle n'en tint pas rigueur et se mit en marche à tâtons entre les fourrés. Elle ne mit pas longtemps avant de trouver le lieu du carnage : dans un bosquet de fougères et de lauriers, les taillis étaient aplatis et une forme semblait reposer au sol, au milieu de la végétation. Elle se fraya un chemin à grands coups de coutelas, une arme secondaire qu'elle ne gardait sur elle qu'en cas de besoin extrême, parmi les lianes qui pendaient des lauriers centenaires. Les fougères détrempées lui arrivaient aux genoux, et le bas de sa robe ne fut plus qu'une immonde chute de tissu recouvert de boue. Elle gagna l'endroit où, sous un des plus vieux lauriers, un corps reposait. Mort ? Non, le pouls battait toujours. Elle retourna la forme allongée : il s'agissait d'un homme, le visage entaillé sur une joue, inconscient. Mais par où était-il donc arrivé, pour produire un fracas semblable ? Aucune traces de pas ne venaient ou ne repartaient de l'endroit, hormis celles de Sheelina qu'on distinguait clairement dans les fougères malgré l'obscurité. Elle leva les yeux sur le laurier sans âge : les branches en étaient toutes saccagées. Sheelina baissa les yeux sur le visage évanoui, stupéfaite. Cet homme était-il donc arrivé en...en volant ? Poursuivait-il le même but qu'elle-même ? Etait-il un sage, un grand connaisseur de la vie pour que, même dans une douloureuse inconscience, un sourire comblé plane sur ses lèvres, une lueur d'extase illumine ses traits ? Qui était-il... Assise auprès du feu qui brûle à nouveau avec ardeur, l'inconnu reposant juste à côté, au couvert de l'appentis de rocs, le reflet des flammes dansant sur son visage, Sheelina attend.
  3. Je le savais. Je le savais que je devais m'arrêter dans cette auberge, au bord de la route. Je le savais. Alors pourquoi est-ce que j'ai pris à droite, dans les fourrés ? Pourquoi est-ce que j'ai voulu chercher la source d'eau qui produisait ce si joli son ? Pourtant, c'était tout à fait inutile, je n'avais pas soif, je n'avais pas faim, tout allait bien, juste un pressentiment, quelque chose qui me disait d'aller gagner ma croûte dans cette auberge...J'aurai joué de mon instrument, les gens m'auraient donné un peu d'argent, ou bien le patron m'aurait offert à manger en échange d'une distraction musicale pour ses hôtes. Mais le soleil tapait dur, j'avais envie de frais, de calme, et pas de la moiteur bruyante d'une auberge... Les fourrés m'ont donc appelés, et j'y suis allée. Le glouglou de la cascade était si attirant...Je l'ai cherché, comme une petite fille qui s'éloigne de la maison en courant après les papillons...Je n'ai pas retrouvé mon chemin, évidemment. Qu'importe. Ce n'était pas la première fois que j'étais incapable de revenir sur mes pas, et puis, à quoi bon ? Personne ne m'attendait nulle part, je ne devais me rendre aucun endroit, juste marcher...Et j'ai marché, ça oui, je sais le faire. Et il y a eu l'orage. J'aime l'orage, j'ai marcher sous la pluie et les éclairs, mais les gens en général préfèrent se cacher dans leurs demeures lorsque le tonnerre retentit...Je commençais à avoir faim...Et évidemment, avec la nuit, aucun moyen d'obtenir des champignons ou des plantes comestibles. Je n'aurais plus qu'à attendre demain matin. Aucune importance pour mon estomac, il faut s'attendre à ce genre de choses lorsqu'on vagabonde en fuyant le bruit et la compagnie des humains... Hop, pause sous un amas de rocher qui fait comme un toit. Quelques instants plus tard, un feu de camp s'élève dans les bois. Bientôt accompagné par la musique féerique d'une flûte qui lance ses notes magiques vers les étoiles masquées par les nuages... ( rp privé ! )
  4. Sheelina

    Sheelina

    Merci de ton soutien Anamaya !
  5. Sheelina

    Sheelina

    Rhalala VAl, tout de suite cataloguée ! Non mais vraiment...^^ Eeeeeeh, Faust...maintenant que je suis prévenue, je vais prendre soin de me tenir à l'écart, hein, ne le prend pas mal...
  6. Sheelina

    Sheelina

    Heyyyy !! Couché, le gosse !! Les bébés c'est pas censé avoir des dents ! Non mais !
  7. Sheelina

    Sheelina

    La bâton, la baguette, c'est qu'une image, je me sers de mes mains pour balancer mes sortilèges !
  8. Sheelina

    Sheelina

    * regarde, ahurie, ce déballage d'autochtones lancer des zigues un peu partout. * Ah, y'a quand même quelques bienvenus dans le tas ! Ouf, j'ai pas ( encore ) eu droit aux tomates. N'empêche que l'autre là...Faust ! Une SDF ? Un vagabond ? Mais bien sûr monsieur, et je le revendique ! Je suis une vagabonde, et je n'ai pas de domicile fixe ! Cependant, que j'entende le mot " clodo " sortir de votre bouche et ce n'est une panthère rose que vous aurez devant vous, non, juste une magicienne prête à se servir de son bâton ! ( )
  9. Sheelina

    câlin gratuits

    Câliiiiins ! * pieds calés sur les starts, jambes sous tension, levé du postérieur, coup de feu, s'élance dans un trente mètres fascinant conclu par une triple prise d'élan sautée, atterrissage au milieu de la foule en délire, on croise les doigts en espèrant qu'ils ne s'écarterons pas...*
  10. Sheelina

    Sheelina

    * reprends doucement quelques couleurs * Merci m'sieur Basal !
  11. Sheelina

    Sheelina

    Bonjour à tous ! Je ne m'étalerai pas sur des pages et des pages, ça viendra plus tard, quand j'aurai un peu moins qu'un statut de mollusque sur ces terres. Et comme je suppose que vous n'êtes pas complètement illettrés, vous avez sans doute vu que je me nomme Sheelina...Hep hep hep, je vous entends d'ici ! " C'est normal, Sheelina, c'est le nom de sa présentation ! " Ben oui, je sais, c'est pas ce qu'il y a de plus original...Mais avouez, vous, vous trouveriez autre chose ? Hein ? J'ai pas entendu...Voilà, vous voyez, vous non plus, inutile de faire les malins ! Sinon...Par où commencer ? J'en ai déjà trop dit, enfin, trop de choses inutiles...Que puis-je dire de plus ? ... Grand silence troublé par mes seuls claquements de genoux... ... Excusez-moi, la perspective de nouvelles terres et de nouvelles et nombreuses peuplades comme ici, je vous le dis franchement, ça m'inquiète un peu...Donc...Peut-être voulez-vous connaître mon parcours sur ces terres ? Enfin, parcours est un bien grand mot, on ne peut quasiment pas parler de parcours, tout juste de promenade ou de cheminement, encore moins d'ascension...Cela viendra plus tard, enfin, je l'espère. Pour l'instant, en tout cas, sachez que je me plaît à pratiquer la magie, et que je nourris l'ambition de devenir herboriste. Je suis au service de l'Air, toujours en mouvement à l'image de ma vie. Non pas que je sois hyperactive, loin de là, il s'agit uniquement du fait que je ne parviens pas à séjourner trop longtemps au même endroit, je dois toujours courir les routes, c'est un besoin vital pour moi. Mais ça, vous n'avez pas besoin de l'apprendre ! Vous auriez dû vous rendre compte que je ne savais pas me présenter... * se mord les joues en pianotant des doigts sur ses cuisses avec les yeux qui virevoltent de droite à gauche, manifestant tous les symptômes du malaise...*
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