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Terre des Éléments

Abîme rouge


Ignis
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Les Forteresses fleurissent sur Melrath Zorac, quelques campements, ça et là, prenant lentement possession de la Terre, s'encrant avec toute la force possible pour essayer de vivre encore quelques instants.

Déjà sont tombés, sous les mains de l'ennemi, nous, nous avons décidé de nous accorder encore réflexions avant de décider ce que nous allons faire.

Mais la nouvelle est arrivée bien plus vite que je ne l'aurais pensé, l'habitacle de l'ennemi à céder sous les coups donnés avec acharnements.

Il est donc temps à notre tour de monter une forteresse pour simplifier les choses, les Etoiles veillent, elles ne parlent pas beaucoup, quelque choses de différent, est entrain de se dessiner à même le ciel, le yeux plongé dans le noir de l'horizon, je me laisse voyager entres les stèles cristalline.

Les Etoiles se sont retrouvée pour mettre au point les choses encore trop vague, après conciliabule, nous nous sommes rendu à la boutique, il nous manquait encore quelques petites choses précieuse pour faire vivre notre Tente d'Asile.

Anamaya, Tnerual, Barbeblonde, Néo, Indochine, Kholthor, Malicius aussi ... ainsi que moi-même entamons notre marche dans le désert, la ville est assez calme, ce n'est pas normal d'ailleurs, à mesure que mes pieds foule le sol, je ressent des vibration macabres émaner du sol, je me retourne mais ne distingue rien ...

Sommes nous suivi ? Non, rien ne laisse croire que c'est réellement le cas.

Pourtant il y a quelque chose.

Anamaya est en tête de file, c'est elle qui est au renne de l'Aube, notre Roi ne pouvant pas se libérer.

Une odeur s'élève dans le ciel, le vent parle, et crache son mécontentement, le feu et l'Enfers vont se lever.

Enfin, les porte de la boutique, quelques regards qui chassent les alentours pour ne pas se faire surprendre.

Toutes les Etoiles sur leur Garde, elles écoutent, sondent et percent l'étrange..

La chaleur, une chaleur inhabituelle s'avance lentement, Anamaya ressent certainement les ondes perturbatrices, je la regarde alors, les yeux s'illuminant d'une lueur exacerbée d'intensité, ils viennent ...

Tnerual, Mon Général, ressent et vois ce que je transmets par la pensée, Dominateur, l'attente insupportable, la contenance, puis l'exaltation !

Je fais volte face, Géhenne à ma vue, Medolie s'en vient fière et droite retranscrivant la haine qu'elle voue aux Hérétiques.

Nos regards se croisent, plus d'hésitation, de mon sort j'atrophie ces muscles, un sourire sanguinaire sur mes lèvres, je la regarde.

Peut-être surprise par ma vivacité, elle s'échappe de ma vue, ou est-elle, recherche t-elle abris ? Probable.

Pas de cris, mais l'attention décuplée par la folie, elle reviendra secondée par d'autres Démons.

Je ne me suis pas trompée, les Visions se sont fait bien réelle cette fois-ci, je ne peux plus rien faire, la fuite est imminente, mais je ne cède pas, je reste face à celle qui garde une Porte.

Je sais très bien ce qu'il m'attends j'ouvre mes bras, puis reçois le coup qu'elle m'a réservé, une mort, destinée à me faire évoluer.

"Frappe, Medolie, achève moi, mais mon âme ne te sera jamais dû, le tourment me fait vivre, les blessures me font grandir."

Ton Dieu, ne sera point satisfait de ce que tu lui apportes, je suis déjà morte à l'intérieur."

Avant de succomber, je regardes les Etoiles, je souris, ils sont à l'abri, faire don de mon éphémère existence pour protéger mes croyances.

Je reviendrai Guerrière, Salue Elladan au passage, peut-être saura-t-il qui fut elle.

Eau, feu, feu eau, ce n'est qu'un éternel recommencement.

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Ca y est, le Soleil reprenait ses droits, et inondait le désert de son affreuse lumière. La chasse était finie. Les quelques Démons qui étaient avec moi à la Surface s'étaient postés devant la tente. Je les entendais rire, et raconter aux autres, leurs derniers combats.

Je m'étais isolée dans le campement fraîchement monté. Les bois empêchent le Soleil de passer, un endroit presque idéal pour nous, obscur, mais froid.

Mon visage s'étirait étrangement. Mes yeux écarlates se reflétaient dans ma lame. Cachée derrière le coffre de la tente, je riais. Je me rappelais. Deux êtres, deux regards terrifiés, deux morts, rien que cette nuit.

Les Démons dehors restaient silencieux, guettant. Et moi, le Silence me tuait. Je ne l'entendais plus, ce bruit sourd, régulier, fort. Depuis toujours je suis bercée par lui, et je m'y suis habituée. Mais je ne l'entendais plus, à la Surface, la Porte des Enfers. Je n'ai jamais vraiment su d'où ce bruit venait, mais je me suis convaincue que c'était son cœur. Et la respiration du Mal qu'elle cache me semblait trop lointaine.

Je ne peux rester loin d'elle trop longtemps, nous sommes liés devant Hadès, pour l'Eternité.

Au moment où je sortais de ma bulle, et allais annoncer mon retour vers l'Empire des Enfers, je vis tous les Démons debout. Ils avaient l'air ravis, surexcités.

Puis je le sentis, moi aussi. Dès que le Sang coule sur la Terre, nous le sentons. Nous entendons chaque cri de douleurs, où qu'il soit. Mais cette fois, nous ressentons une peur énorme. Un convoi se dirige vers la Citadelle de Melrath Zorac.

Peu importe qui ils sont, ils vont être sacrifiés pour la gloire d'Hadès. Leur peur les trahis.

Nous nous mettions en chemin, aussi silencieux et rapide que nos lourdes armes nous le permettaient. Comme des ombres nous les suivions de loin, à travers le Désert, puis dans la Citadelle, jusqu'à une auberge.

J'étais la première arrivée devant la porte, avec Ultério, le Garde Impérial, fier et solide comme l'acier.

Aveuglés par tant d'âmes hérétiques, et assourdis par l'appel du crime, nous entrâmes, en défonçant la porte inutilement, juste pour impressionner..

Ils étaient trop nombreux pour nous deux, mais nous chargions quand même.

Nous avons traversé la pièce en courant, et assenant des coups d'épées au hasard.

Je sautais derrière un tonneau, pour reprendre mon souffle. Mes bras étaient faibles, étrangement, je n'avais pas eu le temps de le voir, mais je le devinais, la Nécromancienne avait pu dégénérer mes muscles.

Et je souriais.

Je connaissais la fin de cette scène.

« Maintenant !» criais-je.

Les Démons réunis autour de l'auberge entrèrent tous en même temps, avec moi.

Quelques minutes plus tard, quand le fracas fut calmé, il ne restait que deux personnes étrangères à notre Nation.

Ignis, et Anamaya.

« Mais...Toi ? » disais-je en dévisageant Ignis. « Tu es déjà...tu es déjà Morte ! Je t"˜ai déjà abattu ! Comment est-ce que.. ? »

Ma phrase fut coupée par sa course, elle courait vers moi. Quelle folie.

Soulevant avec peine ma lourde épée, je frappais, esquivais... puis plantais.

Son corps fut traversé par ma lame, et tomba, inerte, baignant dans son sang et ses larmes.

Ses yeux étaient ouverts, vers le plafond...ou le Ciel.

Une impression étrange m'étreignit Comme si je savais, que ce n'était pas fini, comme si, même dans la mort, elle gardait sa fierté et s'en servait pour me narguer.

« Cette fois, c'est la dernière » pensais-je, comme pour m'en convaincre. « Tu n'en reviendras plus, Hérétique. »

Et Anamaya, ne bougeait plus. Non par peur, mais elle savait. Comme nous tous... Personne ne la toucherait.

Elle posa un regard noir sur moi, avant de se placer sous la protection de l'aubergiste.

Modifié (le) par Medolie
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Une charge dont Anamaya ne saisissait pas toute la portée. Ils avaient convenu d'une forteresse, mais le roi ne pouvant être présent, la jeune femme avait hérité du poste de générale pour un soir. C'était angoissant. Ils se sont retrouvés près de Brings, et tout se passait bien. Ou presque. Une tension dans l'air... Arthur le rat messager qui l'accompagnait depuis peu observa l'extérieur... puis revint se dissimuler sous la jupe d'Anamaya. Un regard vers Ignis...

Un ordre lancé, celui de se replier... Et l'entrée de deux guerriers, repoussés...

A nouveau la demande de rentrer... Certains obéir, mais d'autres plus habitués à en découdre restèrent là, dans l'attente...

Pesante, douloureuse. La jeune femme refusait de monter les étages sans ses soeurs qui était un peu sous sa protection d'un soir.

Puis un torrent de feu s'abattit. Tnerual, Barbeblonde, frappés rentrèrent finalement... le temps d'un regard en réponse à une voix... la guerrière semblait en vouloir personnellement à Ignis... qui n'en démordait pas!

Et Ana qui refusait de lever son arme sur un semblable... Pendant une seconde elle se demanda si elle ne faisait pas erreur. Face à la violence, on est parfois contraint à se défendre par les mêmes moyens...

Et une angoisse, immonde la gagna, la dévora. Ignis qui embrasse goulument la mort, et la sensation de mourir avec elle. C'était un mauvais sortilège!

Un simple cri d'effroi dirigé contre elle par un guerrier dont elle ne connaissait le nom.

Ses yeux s'emplirent de peur, de colère puis de haine. Un regard noir vers celle qui venait de briser l'une de ses étoiles soeur, alors qu'on ne l'attaquait pas. Un doute...

Pas de pensée cohérente, juste quelque chose de terriblement étouffant, qui la dépassait. Pendant un instant, cette crainte inspirée par la technique du guerrier fit enfler en son coeur un sentiment qu'elle n'avait jusqu'à lors pas connu. Colère, violence.

Elle n'allait pas attendre un coup, chancela jusqu'à la logeuse attitrée.

Pendant de nombreuses minutes, elle trembla de frustration, jusqu'à ce que la crainte insufflée ne disparaisse.

Et le temps s'éternisa, et le gouffre l'engloutit.

Il avait fallu qu'elle soit générale pour que cela arrive... Sensation d'échec, de ne pas avoir fait ce qu'il fallait, de ne pas avoir su les protéger, se mettre en avant pour faire barrière de son corps comme il y a peu, avec Kosto...

La sensation d'avoir failli, d'avoir trahis sans n'avoir rien fait. Nulle stigmate, nulle plaie, une seule raison à cela, sans qu'elle en soit certaine, sans que cela ne se répête forcément. Quelque chose avait été dit, quelque chose avait été fait, et elle était maintenant séparée des siens par une barrière intangible. Non voulue.

Pas de regrets des actes, mais des conséquences.

Sa route passait par la souffrance de ne pas avoir été brisée avec les siens.

Et son lien avec eux s'en trouva renforcé.

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Détournes tes yeux de la marre de feu juste un court instant Medolie, et plonge ton regarde dans les abyme profondes bleu nuit tachetée de lueurs Etranges, regarde bien, mon Etoile ne s'est pas éteinte, remarque tu la densité de celle-ci ? Medolie, je suis entrain de revivre.

Grâce à toi ...

Je sais que tu peux m'entendre, je devine ta jubilation face au carnage.

Je ressens ton esprit, comme si je pouvais me l'approprier, nous ne sommes pas si différentes, la damnation peut donc tenter d'usurper ce que je suis, mais ne parviendra pas à s'accomplir dans mon âme.

Et mon rire résonne, résonne, s'envolant avec acharnement pour regagner la plaine de la résurrection.

Un soupir, de satisfaction s'échappe de ma bouche, je suis bien là, l'opportunité d'être morte pour décupler ma soif de sang.

Rien n'est terminé, tout recommence, Medolie m'a entendu, elle m'a regardé avec l'incertitude comme reflet dans ses yeux.

Anamaya, n'a rien à se reprocher, elle me devine à présent sachant que ma mort n'est qu'un tremplin pour mon accomplissement, elle est bien trop pure pour évincer l'inquiétude de sa volonté.

Comme chaque fois, je retournerai vers la petite lumière, comme chaque fois, je lui sourirai, comme toujours elle posera sa main sur ma personne pour s'assurer que c'est bien réalité.

Depuis le temps, elle devrai être habituée, tout ce temps à réapparaître comme par enchantement sous ses yeux.

Ana ...

Je me remets en marche, j'ai encore beaucoup à faire ce soir, le temps s'en vient à l'orage, les nuages voilant la lune naissante, menant à néant la légère clarté qu'elle tentait de diffuser sur l'horizon, Le tonnerre gronde en sourdine, mais plus tard il se fera tourment.

Les Morts se lève sur mon passage, ceux qui sont tombés sous les coups des Adorateurs d'Hadès, par une prière muette, je les encense dans une fièvre galvanisant leur sacrifice, pour échauffer ma chair.

Une révérence pour saluer leur présence, puis je m'éloigne doucement, escortée d'éclair qui font leur passage entre les lourd cumulus qui se rejoignent avec fracas.

La pluie me fait don de ces précieuse gouttes, me ruisselant le long de mon visage.

Le déluge est proche, les bras tendu à l'horizontal mon corps adoptant l'aspect d'une croix, la tête en arrière, je reçois la pluie comme une Augure obscure venant à s'accomplir dans peu de temps.

La transe me pénètre, dominant le temps et la mort, elle écrase la vie, pour en faire ressortir les limbes du Martyre conciliant, viens maintenant.

Ce n'est plus qu'une question de temps, elle va venir me défiant une nouvelle fois, comme toujours je l'attends.

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