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Terre des Éléments

les prémices d'une venue


Anamaya
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C'était la première fois. Ses premiers pas en dehors de l'enceinte sacrée du temple dédié à Eolia depuis son arrivée. 24 années passées dans l'obscurité de mûrs gris sans autre horizon que la nuit aperçue par la fenêtre de la pièce servant aux ablutions.

Ce jour-là, avec un empressement qu'elle n'avait jamais connu auparavant, ont lui ouvrit les portes.

La nuit venait à peine d'embrasser le monde qu'elle connaissait, qu'un nouvel univers se déployait sous son regard. La lumière de la lune irradiait ses yeux gris d'une vie brûlante et d'une passion ingénue pour cette terre inconnue.

Titubante elle fit quelques pas dans l'herbe froide, puis se mit à courir le plus loin et le plus vite qu'elle pu, le vent joueur soufflant sous ses pieds.

Presque flottante, Anamaya aurait pu passer pour un esprit si quiconque l'avait croisé. Sa peau était si pâle, si fragile... comme si elle n'avait jamais été caressée par le soleil.

Ce fut un arbre qui arrêta quelque peu brutalement sa course. Livrée toute entière à son extase, elle n'avait pas vu le malicieux chêne, imposant et droit juste devant elle. La jeune femme ricocha et retomba sur son séant, des larmes de douleurs et de rires mêlés alors qu'elle se moquait d'elle-même.

Durant de longues minutes elle demeura allongée en silence, l'esprit tendu vers les étoiles auxquelles elle rendait hommage, remplissant ses poumons de l'air saturé de sève jusqu'à se les faire imploser.

Plus calme, elle se mit à repenser à toutes ces années de cloisonnement.

On lui avait raconté son arrivée étrange. La lune pleine semblait veiller avec tendresse sur un corps emmailloté qui riait, seul, au cœur de la nuit. Ce fut une prêtresse, attirée par les bruits qui l'avait retrouvée. Un bébé à la peau blanche, aux yeux gris, qu'on aurait cru fille de la lune elle-même si ses cheveux noirs n'en avaient pas démontré le contraire.

Lorsque la prêtresse arriva, l'enfant se tue. Le vent se mit à souffler si fort que la femme n'eut d'autre chose que de se baisser pour protéger le petit être. Au loin un éclair gronda puis le silence se fit. La prêtresse remercia Eolia de sa miséricorde puis observa l'enfant qui s'était endormie malgré l'éveil du vent.

Autour de son cou, une chaînette, sur laquelle un nom était gravé. " Anamaya " lut la femme dans un souffle' Le bébé sourit dans son rêve.

"Il y a de la magie dans ce nom "se dit-elle avant d'emporter l'enfant avec elle.

Sa présence donna lieu à débat. C'était un temple, non une nurseries ! Au matin, on ordonna à celle qui l'avait trouvée de la déposer au village voisin. Cependant à peine eurent elles passé le seuil que l'enfant se mit à hurler et tempêter, les yeux clos, se débattant contre un ennemi invisible.

La peau d'Anamaya se mit à rougir de manière inquiétante, se couvrant de plaques qui effrayèrent les prêtresses. Elles retournèrent à l'abri ce qui eut pour effet de calmer la rage de l'enfant, qui ne faisait plus que sangloter doucement.

Les femmes s'entre-regardèrent. Il fut décidé de ne plus rejeter cette enfant.

Au fil du temps elles s'aperçurent qu'il n'y avait là nulle malédiction. La petite Anamaya semblait juste ne pas tolérer le soleil... Des réponses furent apportées par la bibliothèque. Une affliction très rare, une photo dermatose nommée Xeroderma pigmentosum Ayant pour effet d'empêcher son porteur d'évoluer à la lumière du jour. Cela expliquait sa peau et ses yeux si pâles...

Anamaya se releva , époussetant la terre qui maculait sa robe. Elle se remit en marche avec lenteur, flânant sur la route, son orbe éclairant ses pas.

Oui, il y avait de la magie dans son prénom. Aussi fut elle initiée à cet art. On lui apprit à lire et à écrire. On lui inculqua la prudence, la tempérance et l'humilité. Les prêtresses l'initièrent à la pratique de la dévotion.... Puis lui confièrent la clé de la bibliothèque et accès aux ouvrages d'arcanes.

Seule, à la lumière des étoiles et à celle des bougies, elle découvrit ce nouvel univers qui faisait déjà partit d'elle-même.

Anamaya rejeta d'instinct ces sortilèges étranges, noirs de nécromancie. Elle ne tenta jamais rien avant d'avoir la certitude de s'en savoir capable...

A quoi cela aurait il servit de passer outre les étapes? Elle n'avait pas de comptes à rendre, personne à impressionner... Juste son esprit à abreuver.

Anamaya parvint à un point d'eau. En se penchant elle remarqua de petits poissons argentés évoluer dans l'onde. Elle fit glisser sa main sur la surface, laissant ses doigts en pénétrer la fraîcheur. Effrayés, les frétillants s'éparpillèrent, abandonnant là la jeune femme, boudeuse.

Elle laissa ses pieds tremper en chantonnant, alors que le vent s'inventait un spectacle, faisant virevolter une poignée de feuilles d'or et de rouille, au ras du lac.

Pendant plusieurs heures elle marcha, suivant son cœur, l'esprit émerveillé par tant de beauté. Observant le ciel, elle finit par se rendre compte que la nuit était bien avancée... Il était grand temps de rentrer! Dans un soupir, elle fit demi tour. Elle ne pouvait se permettre d'être déraisonnable... Cela signifierait jouer avec sa propre survie...

Le matin était proche, le temple aussi. Tout était calme autour d'elle, et Anamaya se retourna une dernière fois pour fixer l'écho de sa ballade dans sa mémoire.

La jeune femme trottina jusqu'à chez elle, tapotant à la porte.

Personne ne vint. Étonnée, elle réitéra, frappant un peu plus fort.

Pas un bruit ne se fit entendre.

C'était étrange,... La porte s'ouvrit sous la pression de son corps contre la rambarde. Elle s'en inquiéta.

La nuit, le temple isolé était toujours clos...

Précipitamment, elle pénétra dans la cour que nulle vie n'égayait. Une sourde angoisse la saisie...

Ses pas sourdement grevèrent le sol. Elle fit tous les étages, et ne trouva personne. Tout demeurait en l'état. C'était comme si, subitement, les lieux avaient été désertés...

L'avait on abandonnée?

Il restait une salle qu'elle n'avait pas vérifiée; celle où l'on priait, face à la statue de Eolia.

Le cœur battant, elle poussa la porte. Elle y discernait des ombres... Elle lança un sort de magie lumineuse qui éclaira quelques instants la pièce sur toute sa longueur, jetant sur la scène une lueur blafarde et glauque. Anamaya retint un cri. Ses yeux s'emplirent de larmes. Elle perçut un bruit à sa gauche, mais avant d'avoir pu voir quoi que ce soit qui en serait la cause, les portes se refermèrent devant elle. Une sorte de tourbillon se créa à ses pieds, l'emprisonnant.

Avec violence elle fut projetée à l'autre bout de la cour, dans les caves, où elle se cogna au sol. Avant de sombrer, elle crut entendre des claquements, voir la porte se refermer sur elle.

Puis ce fut l'obscurité et le néant.

De nombreuses journées étendirent leur voiles avant qu'Anamaya ne s'éveillent à nouveaux. De nombreux rêves avaient peuplé son errance, et lorsqu'elle s'éveilla son corps était plus qu'endolori. Mais cela n'était rien comparé aux tourments de son esprit.

Elle ignorait ce qui avait bien pu se produire, et comment. Mais elle avait pour habitude de ne pas se poser de question qu'elle se savait trop impuissante encore à éclaircir.

Elle se releva, chuta, puis se releva encore, frottant sa peau, ses muscles ayant du mal à se remettre en mouvement après son sommeil qu'elle commençait à deviner plus long qu'ordinairement.

Tant bien que mal Anamaya repoussa les portes qui la maintenait dans l'obscurité du sous sol afin de respirer à nouveau à l'air libre.

La nuit était jeune, et le ciel constellé d'une miryade d'étoiles rassurantes.

Une peur, incertaine s'empara d'elle. Ce qu'elle avait cru voir, elle ne voulait le croire. Elle ne le comprenait pas. Elle s'avança à nouveau vers les portes ouvertes. Une trainée de sang courrait le long de la salle menant à la statue de Eolia. s'en fut trop. Elle parti en courrant jusqu'à sa chambre, ramassa quelques affaires et s'enfui avec pour seule guide la nuit.

Elle marcha longuement, et pendant de nombreuses nuits. Par chance peu avant le lever du soleil elle trouvait toujours un abri pour se préserver des effets néfastes du jour sur sa peau. Pendant ces instants, roulée en boule, elle dormait d'un sommeil sans rêves. Des interrogations la hantait chaque nuit. Qu'est ce qui avait bien pu... ? Elle avançait sans but, le coeur lourd, mais avec pour seule compagnie le vent joueur et les étoiles protectrices.

Plus elle s'éloignait, plus elle avait la sensation de laisser derrière elle quelque chose qui lui avait pesé. Car dans ses pas incertains au coeur de cette nuit qu'elle avait toujours connu, elle découvrait aussi de nouveaux paysages. Elle qui n'avait jamais connu autre chose que l'étreinte glacée de murs de pierre, la soudaine liberté d'espace la grisait et l'effrayait en même temps.

Pas de mur, pas de toit, nulle contrainte hormis les siennes.... Et personne autour d'elle... Elle n'avait jamais eu à rendre de compte véritablement. Cependant cette totale liberté était vertigineuse et elle la dépassait. Elle se contraignait au calme, à rester méthodique. Un abri pour ne pas mourir, de quoi se nourir pour ne pas faiblir, et ses yeux vagabond enregistrant tout ce qui pouvait l'être...

C'était un monde neuf... Elle se sentait ignorante et seule... Elle était seule, n'avais jamais connu personne d'autre que les prêtresses du temple. Anamaya était consciente que vivre au jour le jour ne pouvait pas durer éternellement. Il lui fallait atteindre une certaine forme de civilisation, et rapidement. Mais elle n'aurait jamais cru qu'ils étaient si loin du monde civilisé!

Souvent elle avançait le nez levé vers le ciel cherchant un signe, une sensation, un rien qui pourrait lui indiquer qu'elle était en bonne voie. Parfois des bourrasques soudaines de vent l'obligeait à bifurquer, changer sa route. Et aussi rapidement que celles ci se créaient, elles retombaient lorsque la jeune femme acceptait de changer de cap.

Pendant plusieurs lunes elle se fraya un chemin parmi des terres qui lui parurent hostiles. Mais elle se fiait à son instinct et à ce qui guidait ses pas. Des bois sombres cachaient un secret en leur sein. Une citée semblait, à l'abri du monde, hébergée en ces lieux. Elle sentait que le jour se lèverait bientôt. d'ici 1 ou 2 heures maximun. Elle hésitait entre trouver asile dans cet endroit ou rebrousser chemin. Elle voulu partir, mais à nouveau le vent l'en dissuada. Elle soupira s'approchant un peu plus.

Il y eu un bruit qui la surprit. Un bruit de vie, quel n'avait pas entendu depuis la fois où un lapin avait bondit hors d'un taillis à proximité d'elle. un autre animal cette fois encore? Elle se figea. Murmura

" Quelqu'un ?"

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Chut, je l'entends, qui donc s'aventure dans les profondeurs du bois ?

Qui donc ose défier les ronces qui se tissent le long du chemin ?

Pourquoi vient-elle ?

Est-elle sur de ce qu'elle entends, est-elle certaine de ce qui l'attends ?

Alors pourquoi cette crainte ?

Le vent chantonne au creux de ses oreilles, les Etoiles veillent sur sa route, elles l'observent depuis les profondeurs du ciel.

Il fera bientôt jour ...

Et pourtant les Constellations brillent comme si on était en plein milieu de la nuit ...

Un signe pour elle ?

Un message pour nous ...

Je peux presque entendre son cœur battre, les pulsations se font intense raisonnant dans ma tête.

Les bras croisés sur la poitrine, mes yeux percent la nuit qui tente vainement de s'enfuir, il n'est pas encore tant qu'elle laisse sa place à l'Aube, pas encore ...

Un murmure, un refrain ...

« Au clair de la lune, On n'y voit qu'un peu

On chercha la plume, On chercha le feu.

En cherchant d'la sorte

Je sais c'qu'on trouva,

Mais j'sais que la porte

Sur elle se fermera.

Au clair de la lune, Son coeur bat très fort,

Car toujours si bonne Pour l'enfant tout blanc,

La lune lui donner Son croissant d'argent. »

Mon visage se fige, mon visage, sourit.

Un étrange sourire ...

Un rire étouffé pour ne pas faire trop de bruit, pour ne pas l'effrayer...

Douce et exquise enfant, ainsi ton destin t'a mené jusqu'à nous, viens, approches toi, laisse toi guider par ce qui bouillonne en toi, fait céder les palissades qui s'abattent sur ta voie ....

Vient ....

N'appréhende pas l'inimitié qui peut se lire sur les portes en bois, sur les Troncs qui contournent le campement, sur le sol que tu hâtes malgré toi de tes pas.

Cette fois, la proximité est tangible, le flux qui s'écoule en elle semble se déverser jusqu'à l'orée de la forêt.

Alors, discrètement, je m'avance, tout en regardant les Etoiles, non loin de ma trajectoire, un animal jaillit d'un fourré, peut-être a-t-il senti l'augure s' échanger, peut-être a-t-il été effrayé par les ombres qui nous suivent du regard ...

C'est sans doutes ce qui l'a fait parler avec inquiétude, sur un ton pratiquement inaudible.

Je décide de me montrer, elle à déjà subi beaucoup de tentions depuis qu'elle à fait route pour venir jusqu'à chez nous.

Je garde cependant une petite distance pour ne pas l'effaroucher davantage...

« Bienvenue à toi, je me nomme Ignis, n'ait crainte, je ne te ferai aucun mal, si tu es parvenu à tracer ta route jusqu'à notre campement, ce n'est sans doutes pas sans raisons.

Les Constellations...

Comment t'appelles tu ? Essayerais tu de fuir quelque chose ? »

Je reste impassible tout en l'observant ...

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Terre étrangère, bruits inquiétants... C'est une lutte de tous les instant que la magicienne vit dans son coeur. Un animal s'enfuit, et elle devrait se sentir rassurée, mais il n'en est rien. Un je ne sais quoi lui souffle que rien, ici, ne se passe comme sur la route qu'elle a traversé. Une nouvelle forme, une autre présence, distante... Comme un espace de liberté qu'on lui laissait.

Elle s'imaginait biche sur la neige, effrayée et bloquée de crainte par un homme proche n'ayant pas montré de signe d'hostilité.

Nulle hostilité dans cette femme qui lui faisait face. Mais une présence forte, une aura qui émanait d'elle... Anamaya la voyait danser, onduler au gré d'un vent imaginaire autour de ce corps.

La jeune femme se sentie rassurée en la voyant. Non pas papillon fasciné par le jeu de flammes qu'elle ressentait sur sa compagne, mais comme si elle avait atteint la fin d'un voyage.

Anamaya ferma les yeux. Inspira longuement alors qu'Ignis s'adressait à elle. " Les Constellations" ? Quelque chose lui susurra qu'elle ne parlait pas des étoiles au dessus de sa tête... Pas tout à fait...

Elle observa le ciel, puis sourit.

" Non je ne fuis pas... Fuir signifierai que je me marche sans but ni logique, afin de m'éloigner de quelque chose qui me poursuivrait ou risquerait de m'atteindre, dans la crainte. En réalité mes pas ont toujours été guidés, bien que je n'ai en effet pas de destination précise, et c'est cela, qui pourrait causer une quelconque crainte... Enfin..."

Ses yeux à nouveau se portèrent vers le lointain, guettant un signe d'éclarcissement. Elle paraissait triste.

" Je ne fuis rien ormis le matin... Mais c'est une lutte continuelle et ce n'est pas seulement cela qui m'a menée ici, je crois. Je me nomme Anamaya, enchantée Ignis.

Constellations? Est ce le nom de ton campement? "

La jeune femme se sourit à elle-même. Nul hasard, nulle surprise... Tout chemin devient logique lorsqu'il est éclairé par les lumières de la compréhension. Etait-ce à dessein qu'elle était arrivée ici?

Elle y croyait. Elle avait toujours vécu ainsi. Chaque chose à son sens; si on ne le comprend pas un jour ce sera le cas demain...

Anamaya songea qu'elle avait bien fait de suivre son coeur. Guide, doux guide, qu'as tu prévu pour moi, enfant de la lune, enfant sans terre? Vais je donc demain chanter avec les étoiles plutot que pour elle?

Quelques secondes pour de tendres pensées, et une autre qui vint les remplacer.

Elle observa la femme, et se dit qu'il n'était pas encore temps de la formuler...

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Un sourire se dessine sur mes lèvres, elle se fait délicate, mais forte à la fois, une petite assurance fait sa place dans son regard, elle qui craint l'Etoile de feu, mais qui à la nuit venue pourra se montrer redoutable.

L'horizon s'éclaircit peu à peu, il ne faut plus perdre de temps.

« Vien ma douce, je t'emmène à l'abri des rayons qui vont bientôt se montrer. »

Lui dis-je le regard scrutant le ciel devenant plus clair.

Il ne nous faut pas plus que quelques minutes pour gagner le centre de notre campement, je me dirige vers une hutte qui fais office de petite taverne, de lieu d'abri lorsque la pluie commence à tomber, lorsque ceux qui vivent la nuit peuvent aisément boire jusqu'à plus soif et manger jusqu'à en devenir repus.

« Je t'en prie entre, nous seront mieux ici, moi-même je n'aime pas trop le soleil, je vis principalement la nuit, je n'aime pas voir la lumière inonder mes endroits de chasse. »

J'attends qu'elle prenne place ou bon lui semble avant de refermer les petites portes qui nous protégeront des rayons trop lumineux.

« Ainsi, tu ne fuis rien, et bien voilà déjà une nouvelle de bonne augure.

Tu as d'un certain sens raison, nous sommes les Constellations, ici, c'est un lieu ou les forces occultes et étincelantes se côtoient.

Ou les idéaux de chacun sont respectés sans pour autant n'agir que solitairement.

í€ l'égard de ce que j'en déduis, c'est que si il n'y a guère d'évasion, c'est alors autre chose qui t'a poussé à suivre ce chemin !

Parle moi de ce que tu as vu, raconte moi ce que tu as vécu et je pourrai t'impliquer dans les présages.

Je pense effectivement que dans ta chair quelque chose est inscrit.

Une jeune magicienne, nous sommes donc de véritable opposés mais c'est ce qui va faire la richesse de notre rencontre Anamaya. »

L'éclat argenté, le mélange d'une certaine obscurité et d'une petite clarté.

Son souffle reflète les couleurs de la lune, l'enseignement de diverses prêtresses lui a fait voir l'allégresse dans son monde souterrain.

Fille de la nuit, maîtresse des ombres qui parlent à travers elle.

Le Baron sera ravi de pouvoir compter en ses rangs une âme telle que cette jeune fille.

Je ne fais que des rencontres qui sont opposée à ce que je suis, cependant, cela m'instruit et la puissance de mes visions peuvent encore alors se renforcer.

Je ressens parfois la lumière qui est terrée au plus profonds de mon corps, la différence c'est qu'elle ne sera jamais dominante cette lueur.

« Après un si long chemin, puis-je te proposer à boire, il y a tout ce don tu as envie ici, je peux même te proposer quelques mets appétissant pour te restaurer. »

Elle est bien moins à l'affût que dans le bois, l'évidence d'un bien-être semble se peindre dans es mouvements.

Elle a trouvé son chemin, elle a reconnu l'endroit.

Elle s'est enfin arrêtée ou le vent a tourbillonné, ou la terre lui à parler, ou l'eau a dansé, et ou le feu l'a réchauffée.

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La femme l'invite. Elle semble avoir compris ce qui oppresse Anamaya et cette dernière n'hésite pas à suivre Ignis. Elle se sent différente d'elle, comme c'était déjà le cas des prétresses au temple. Cependant l'énergie de la femme face à elle divergeait de ce qu'elle avait pu ressentir jusque lors. Ce n'était pas Eolia qui guidait ces pas...

Elles marchent en silence, et Anamaya laisse son regard errer autour d'elle. Elle se nourrit des lieux, s'imprégnant d'une ambiance qu'elle ne connait pas. Elle prend conscience que son autarcie passée l'a privé d'énormément de richesses, et le contact avec d'autres êtres n'a rien à voir avec celui d'un livre.

Tant de choses...

Elles arrivent auprès d'une bâtisse de bois, simple, mais que l'on ressent accueillante, où des tables et des chaises sont disposées près d'une table plus haute. Anmaya ressent cela comme un endroit où l'on se retrouve, fait pour réunir les membres de cette communauté... La salle à manger peut être?

La magicienne se sent observée, et elle s'aperçoit que sa consoeur l'invite à s'asseoir. Elle balaye la pièce puis se dirige vers le fond, à l'écart des portes et fénêtres. Le coin et sombre, et Anamaya se place dos au mur. Bien droite, les mains sur les genoux, elle regarde avec un fin sourire la nécromancienne interdire au jour de séjourner ici.

La jeune femme s'approche, et dans la faible clarté, elles s'observent. Nulle crainte. C'est étrange. Elle qui semble l'avoir comprise, sans trop de mot, qui parlent d'augures et de présages... Qui est elle?

La jeune femme fronce les sourcils. Quelque chose d'inscrit dans sa chair? L'idée est difficile à concevoir. Elle ne se souvient pas avoir vu de mots gravés sur son corps. Seul un tatouage orne son homoplate droite depuis toujours. Le langage aussi est différent. Décidément son apprentissage de papier ne l'a pas prévenu pour de nombreuses choses...

Inscrit... un destin.. oui chaque chemin est tracé devant soi bien qu'on en ignore les détails. Ce doit être de cela qu'elle parle.

" De véritables opposées? Tu es donc une nécromancienne... "

La jeune magicienne est songeuse, curieuse de savoir ce que l'apprentissage de la nécromancie apporte de différent. Mais il n'est pas temps pour ce genre de question. Car, pour l'heure, c'est à elle de fournir des réponses.

Une légère moue se dessine sur son visage alors que son regard se fait lointain. Il n'y pas si longtemps qu'elle est parti de cet endroit qui était sien, et elle revoit tout le trajet parcouru, l'hésitation puis la conviction d'aller dans la bonne direction. Et puis la raison de son départ...

Elle lui offre de quoi se restaurer, et cela la tire de sa rêverie.

" Je te remercie Ignis, je n'ai guère faim, car il est trop tôt pour cela mais par contre je ne refuserai pas un peu d'eau... D'autant plus si je dois t'entretenir de ce qui m'amène ici..."

Ana inspira, la remercia puis fit le point sur ce qu'elle avait à dire.

" Ce que j'ai vu... Les mûrs du temple dédié à Eolia où j'ai grandi. Ma peau a toujours refusé les caresses du soleil, et la nuit les portes demeuraient closes. Les prêtresses craignaient une quelconque attaque de brigands j'imagine. Je crois me rappeller qu'à une certaine époque cela été fort courant.

Et puis il y a de cela un cycle de lune, elles m'ont ouvert les portes. Lorsque je suis revenue..."

La jeune femme serra les dents. Le souvenir de corps déchirés, d'autres consumés lui revint douloureusement en mémoire, et elle n'avait eu guère le temps de recommander leurs âmes à la déesse ou de s'interroger. Elle but un gorgée du liquide cristallin puis se reprit.

" Elles devaient avoir raison de se méfier des voyageurs de la nuit. Car lorsque je suis revenue au matin, elles avaient... La déesse avait rappellé leur âmes auprès d'Elle. Une attaque je crois. Elle n'avaient peut être pas fermé la porte pour me permettre de rentrer et des personnes en ont profité..."

La jeune femme ne comprenais pas ce qui avait bien pu pousser des êtres humains à profaner un temple et ses résidentes. Ce n'était pas un lieu à voler, et aucune réelle richesse n'était dissimulée. L'idée qu'on puisse agir par simple cruauté l'attristait.

" Ensuite, et bien, je n'avait plus de raison de demeurer en ces lieux où ne résidait que la mort, et il me fallait prévenir de ce qui s'était passé. Car jamais personne d'extérieur n'avait pénétré le temple pendant les 25 années que j'y ait passé. Alors je suis partie. Et le vent et la nuit m'ont amenés ici..."

Une profonde tristesse passa sur les traits de la magicienne, alimentée par un sourire san joie.

Dis moi, Ignis, en quoi les changements dans mon existence influencent tes présages...

Et puis... Qui crois tu que je pourrais prévenir de l'attaque? Je ne pensais pas mettre si longtemps à trouver d'autres personnes...

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L'aube commence gentiment à étaler sa piètre lueur à l'extérieur, Anamaya a pris place, installée sur le tabouret de bois, elle semble réfléchir, avant de formuler ses premiers mots.

Je m'installe à mon tour sur le siège face à elle, je suis alors dos à la porte d'entrée ...

« Effectivement Anamaya, ta richesse est la lumière de ton âme, moi la mienne est la noirceur et l'occultisme.

Mais cependant, tous ici, nous réussissons à nous compléter pour former la force des Constellations. »

La seule certitude c'est qu'aucuns de mes frère, ni aucunes de mes sœurs ne devra souffrir par mes maléfices, et aussi étrange soit-il cela me convient à merveille.

Elle me compte ce qu'elle a vécu, une amère tristesse s'empare de son visage, la souffrance pour elle est difficile à surmonter, mais avec le temps, tout s'apaisera.

« Donc tu as quitté un certain temps ton temple, qu'a fais tu de ton temps Anamaya, as-tu parcouru les terres d'Aeris pour te prouver ce que tu es capable de faire ? Pourquoi as-tu rebroussé chemin ? Tu n'aurais jamais dû voir ces corps saturé de sang ... »

Quelque chose ne va pas, j'ai cette étrange sensation qui fourmille dans tout mon corps ...

La flamme qui orne la chandelle non loin de mon regard, entame une sorte de mouvement circulaire, étalant ainsi quelque chose sur le mur.

Je fixe la bougie, et je tends l'oreille la tête légèrement inclinée sur le côté.

Mes sourcils s'écarquillent, Quelqu'un arrive ...

Les Pas de l'individus résonne dans ma tête, un ... deux ...

Un homme ouvre la porte pour s'engouffrer dans le lieu de ripaille.

Malheur a lui, à peine a-t-il posé pied à l'intérieur, que les rayons du soleil naissant chasse l'ombre qui protège Anamaya, s'avançant dangereusement où nous sommes assises.

D'un mouvement brusque je me lève me plaçant devant la jeune magicienne, par crainte que cela ne suffise pas, je récite une incantation à voix basse.

Ames du passé puissiez vous venir ternir l'éclat du moment présent. Puissiez vous montez englober les tours du chatoiements, et de par mon offrande vous serez récompensé.

A peine ais-je fini de réciter les mots qu'une brume obscure monte du sol, se densifiant à mesure qu'elle prend de la grandeur, elle fini par contenir la totalité de la hutte.

Un sourire aux lèvres, j'observe encore quelques secondes les battants de la porte qui se referme brusquement.

L'odeur au sein de la maisonnette est âcre, difficilement supportable pour quelqu'un qui n'a jamais défié la mort, des formes se détachent et se dissocient du brouillard, elles repartent veillée par les chandelles qui n'ont pas cessé de projeter leur flammèche.

Par Les démons, il faut vraiment que je songe à améliorer ma formule, le sort ne dure pas très longtemps !

Cela n'a guère duré plus d'une poignée de secondes, et sans m'attarder, je regarde Anamaya.

« Est-ce que ça va Anamaya ? Hélas point d'autres solutions que de t'avoir infligé cette odeur et cette obscurité, peut-être cela n'aurait pas été nécessaire ... Mais je suis très impulsive et j'agis souvent avant de réfléchir ! »

Je replace ma chaise devant Anamaya et me rassied tout en jetant un regard noir au guerrier qui à déclanché ce branle bas de combat avant de reposer mes yeux sur le visage de la magicienne.

« Hum, bon, ou en étions-nous ? Ah, oui ... Pour répondre à ta question, le présage est déjà inscrit dans la voûte céleste, je crois que si tes pas t'ont mené jusqu'ici c'est que tu es importante pour les Etoiles.

Le fait que tu n'ai croisé personnes sur ton chemin est très certainement l'œuvre de la Terre, en ayant brouillé tes empreintes, aussi bien l'œuvre de l'air qui a semer ton odeur à mille lieu, ou encore à cause de l'eau qui a décidé d'effacer tes foulées, et bien entendu, le feu qui lui à brûlé les restes de ce que tu as laissé sur ton passage.

Vois-tu les Etoiles cachent encore bien des secrets, je ne peux te dire avec conviction de quoi sera fait ton avenir, si ce n'est qu'ici se sera ta famille. »

Elle a beaucoup de choses à assimiler, mais elle saura comprendre pourquoi elle à posé sa vergeur au sein de notre bivouac.

Je n'arrives pas à dire si la peur essaie de l'enrôler, ou alors si l'audace s'est réveillée...

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  • 2 weeks later...

Ana allait répondre aux questions de la nécromancienne lorsque quelqu'un entra. Cette simple constatation la figea et sa main se dirigea machinalement vers le sac qui contenait sa boule de cristal, artéfact canalisant sa magie.

La lumière, comme une onde mortelle étendait son bras vers les 2 femmes...

Spontanément la nécromancienne se lève et protège de son corps bouclier l'Enfant de la Lune. Ana suspend son geste, bouche bée, dans l'ombre de celle qu'il y a une heure encore, elle ne connaissait pas.

Ce qui, plus que tout la surprend, c'est qu'on cherche à la protéger ainsi. C'était... nouveau. Alors, la main toujours sur la sphère, elle laissa la magie l'inonder, mais ne broncha pas et observa. Les mots.

La nécromancienne sait faire plier les mots. Même la forme de magie les opposaient. Car Ana, elle, était ce qu'on appelait une magicienne des objets. Malgré le danger, elle ne pu s'empêcher d'admirer le savoir faire latent d'Ignis, et sa façon de contrôler la brume, une entité en la séduisant par ses paroles.

Elle voit des ombres étranges, des impressions de chaud, de froid, de malaise... Magie sombre, que la nécromancie.

La jeune femme frissonne. Elle ne s'est pas trompée de voie. Si jamais elle en avait douté, le ressenti le lui démontre, et ce malgré la curiosité.

Puis tout disparait en un instant, et elle reprend sa place, s'excusant.

Ana se mit à réfléchir aux paroles de la femme. La terre, l'eau, le feu? C'était la première fois qu'on lui disait que tous les éléments pouvaient veiller sur une même personne, depuis la séparation des 4...

Elle se met à sourire à son tour.

"Merci de ton geste spontané Ignis. Qu'importe le sois disant dérangement, ta méthode est efficace au moins. Tu as été très perspicace sur la maladie qui m'affecte...

Et sur les remèdes temporaire à y apporter... Pour en revenir à tes questions avant l'interlude solaire"

Elle eut un léger sourire complice

"Je n'ai pas quitté le temple bien longtemps... Une nuit, une simple nuit. C'était... un cadeau je crois. Pourquoi a t'il fallu que le malheur nous frappe cette nuit là particulièrement? Je l'ignore...Je crains que ce soit mon absence qui ait causé tant de souffrances... Si je n'étais pas sorties les portes ne seraient pas restées ouvertes... Bien que je ne doive pas me rendre coupable de crimes que je n'ai pas commis... Cela m'attriste de me dire qu'il a fallu faire couler tant de sang innocent pour me permettre de suivre un nouveau chemin qui m'était destiné...

J'ai voyagé aux alentours, découvert cette nature que je ne connaissais pas, posé ma paume sur un arbre, observé des poissons... C'était si simple et pourtant si grand pour moi... Et si je suis rentrée et bien..."

Elle regarda la porte avec méfiance

"C'est parce que le matin n'allait pas tarder, et que mon heure était venue de retourner à la sécurité du temple...

Bon et bien, voilà je crois que tu sais tout... Il n'y pas grand chose à dire, ma vie était paisible et le quotidien serein jusqu'à cette nuit là..."

Pendant quelques instants, ses yeux pétillent.

"Tu utilises la magie des mots, si j'ai bien entendu?"

Elle sort son orbe qui éclaire la table d'une faible lueur dorée, signe de sa magie de jeune disciple d'Eolia.

"La magie des objets est mon rayon de prédilection... Tu crois qu'il y a beaucoup de différences? De choses qui nous sont réciproquement impossibles?"

Une moue se forme sur son visage, et elle range la sphère.

"Pardon je m'emporte un peu... Je n'ai pas discuté avec beaucoup de personnes pratiquant une quelconque forme de magie, et la théorie acquise à travers des ouvrages ne remplace pas l'usage..."

Elle regarde le guerrier entré plus tôt, qui ne semble pas remarquer sa présence, puis balaye à nouveau les lieux.

" Dis moi... Tu m'as souhaité la bienvenue, mais je ne vais pas être acceptée ici comme ça... Il y a bien un chef ici, une personne à qui je doive me présenter, sauf si il s'agit de toi... Il n'y pas des tests à passer ou je ne sais quoi?

Tu as été très généreuse avec moi mais je ne souhaite pas m'imposer ou créer de quelconques ennuis...

Si on doit agresser chaque prochaine personne qui rentrera ça risque de poser problème rapidement, non? "

La jeune femme eut un léger rire. C'était étrange de se sentir presque si facilement acceptée par une inconnue, et il ne fallait pas qu'elle oublie que, malgré la sensation d'être arrivée au bout du chemin, elle ne savait pas où elle était, et qui elle allait devoir rencontrer.

Après tout, elle même était une étrangère, arrivée ici par hasard... Penserait on partout comme Ignis?

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Un éclat lumineux.

Une ombre, floue.

Un autre éclat lumineux.

Tout ça, pour mon seul bénéfice.

Ma seule vue.

Mon rêve.

Seulement le début.

Une brume blanche et grise, en fuite, semblant courir sur l'ombre.

Et puis un éclat lumineux, fluide, aux reflets noir et rouge qui l'arrête.

Des scintillements, partagés comme deux galaxies qui se rencontrent.

Comme une danse, l'une tourne autour de l'autre, s'en approche, prend ses distances, tourbillonne.

Petit à petit, je me rends compte que ce n'est qu'un rêve.

Toujours étrange, cette sensation, de quitter le rêve inconscient pour entrer dans l'univers nébuleux et songeur de la conscience.

Ces deux formes se précisent, la brume devient silhouette, l'éclat devient forme.

Pas de sons, dans ce songe, et pourtant tout celà commence à me parler.

Deux femmes se partagent mon champ de vision, de plus en plus nettement maintenant.

Je crois connaître l'une, et quelque chose m'attire de façon singulière dans l'autre, comme un clin d'oeil.

Imperceptiblement, les détails viennent étoffer ma vision.

Les mouvements, les traits, l'obscurité... et un rayon de lumière fugace.

Bientôt, ce n'est plus à travers mes paupières closes de sommeil que la scène se pose, mais bien devant mes yeux, filtrant à peine au delà de ma capuche.

A quelques mètres de moi, Ignis est en discussion avec une demoiselle inconnue.

Elles parlent avec entrain.

J'entends Ignis qui s'enflamment en évoquant les Constellations.

Je les observe.

J'écoute l'inconnue raconter une partie de son histoire, et puis s'enjouer à propos de la magie d'Ignis, éternelle discussion de la magie des mots et de la magie des objets. J'en souris.

Et puis... sa question sur son acceptation, des tests, que sais-je.

Le début de mon rêve revient à mon souvenir.

Une brume, constellée d'étoiles.

Un présage évidemment.

Les seuls tests pour être accepté parmi les Constellations sont invisibles, et ne se provoquent pas.

Je relève doucement ma capuche, laissant le peu de lumière ambiante éclairer mon visage.

Mon regard croise celui d'Ignis, mais ma main lui intime l'ordre de n'en rien laisser paraître.

Mon geste se transforme en invitation à répondre, alors que ma curiosité doit se lire sur mon visage comme dans un grimoire ouvert.

Après tout, Ignis a capté son attention, elle n'aura pas besoin de chef pour avaliser ce qu'elle ressent elle-même.

Presque inaudible, une musique vient faire fredonner mes lèvres.

L'histoire d'une étoile qui a rendez-vous avec la lune.

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Lorsqu'on goûte à l'obscurité et que les yeux sont purs, il en ressort un étrange sentiment, lorsque pour la première fois, on voit ce que les ténèbres sont capables de faire pour protéger la lumière, qu'en ressort-il ?

Une déliquescence qui puise la force juste pour envoyer la réunion.

Les Etoiles sont reflet de l'union céleste, en ne négligeant pas l'infernal ...

Mystérieuse carnations que voici, et pourtant pratiquement indestructible.

Elle qui prend confiance en frissonnant dans la noirceur, et elle ne s'est pas trompé de chemin !

Quelques mots enchanteurs et maléfiques semblent s'autoriser la connaissance des objets.

Un important engrenage de frivolité, si tous s'assemble, rien ne meurt.

Le sourire qu'elle me sert me montre la sincérité et la connivence qui s'aventure dans ses pensées, elle comprendra vite ce en quoi nous croyons.

La nuit ou elle à fuit, tout était déjà inscrit, des éclats d'images me sont parvenus, et du haut de la colline, tapie dans l'ombre je pouvais la voir, je l'ai regardé quitté le temple laissant derrières elle les prêtresses condamnées.

Un sourire malsain ne quittait plus mes lèvres, le sang qui se déversait pendant qu'elle s'offrait le plaisir du temps et de la terre, ne faisait qu'accroître la jouissance des crimes commis.

Pourtant, ce n'était pas moi qui étais à l'œuvre lorsque c'est arrivé.

Je connais très bien les créatures qui ont festoyé de chair jusqu'à en être repus, parfois, ils me servent, mais cette fois là, quelqu'un d'autres les avais appelés.

Le son de sa voix me rappelle au réel, je la regarde alors.

« Eh, bien, c'est là une histoire des plus malheureuse, mais crois, moi, tout ceci n'est pas arrivé par hasard ...»

Voyant la crainte obstruer sa vue, je la rassure

« Ne craint rien pour la porte, je crois qu'elle ne va pas s'ouvrir de sitôt. »

Le sujet initial ...

« Avantageusement, pour toi, tu as quitté le temple à temps ! »

Son regard enjoué ne me trompe pas, la magie, qu'ils soient des mots, ou des objets, elle leur accorde beaucoup d'importance.

« Effectivement, je suis une adepte du grimoire sombre, l'orbe maléfique ne me convenait pas !

Cependant, c'est un art très intéressant.

En ce qui me concerne la souffrance de mon ennemi est primordiale et avec une dégénérescence de la chair, ce que je peux infliger me convient vraiment très bien. »

L'intérêt qu'Anamaya porte sur nos diverses façons d'user de magie, me fait sourire.

« Détrompe toi, tu n'a pas à t'excuser, je suis ravie d'avoir face à moi, quelqu'un de si enjoué. »

La mélodie, des pulsations celle de la Terre, entre autres ... Une odeur que je connais, un être surprenant.

Je n'aurais pas besoin de me retourner, mais le simple fait de croiser son regard, m'évoques bien des choses, alors d'un lent mouvement je tourne la tête une fraction de secondes comprenant ainsi ce qu'il est venu faire.

J'incline la tête respectueusement, pour lui faire savoir que son message est passé, avant de replonger mes yeux dans celui de la jeune magicienne.

« Anamaya, pour répondre à tes question, il y a effectivement une certaine hiérarchie ici, malgré tout ce n'est pas comme partout.

Des chefs, oui, mais en temps et en heure tu va les rencontrés. »

Peut-être une légère interrogation peut se faufiler dans les songes d'Anamaya, mais ce n'est pas la le plus important.

« Je crois que tu viens de passer les épreuves, nous ne fonctionnons pas comme la majeure partie des Guilde, ici, les Etoiles nous guide, les Constellations nous veillent, écoutes simplement les Etoiles qui te parlent, ressent ce qu'elles doivent te faire passer.

Mais n'omets jamais d'écouter le vent, regarde le feu avec l'attention qu'il mérite, prête aussi une oreille attentive aux mouvements de l'eau, et contemple la Terre avec perspicacité.

Et laisse ton âme, ta chaire s'imprégner de tout ce qui t'entoure jeune Alcine.»

Mes yeux n'ont pas quitté la profondeur de son être lorsque j'ai parlé, l'importance de cette vérité, peut ainsi se fondre dans ses rêves.

« Alors l'audition est passée, et tu as réussis, si je puis dire ainsi. Tu vas encore beaucoup apprendre au sein de notre campement, plus les lunes passeront, plus les cycles du temps s'écouleront et plus ta connaissance deviendra grande. »

Je reste muette quelques instants avant de reprendre.

« Il te faut de la patience la route est encore longue, mais tu saura user de ressources pour apprendre davantage, tu te plairas ici, j'en suis persuadée. »

Il faudra avant tout qu'elle accepte la noirceur dans sa vision de lumière, il faudra peut-être aussi qu'elle fasse le pas, qu'elle accepte l'horreur se répandant pour que l'équilibre s'investisse.

C'est ainsi, c'est comme ceci que le grand jour pourra à nouveau naître.

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