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Terre des Éléments

Saga Kaernos


Merr'Aos
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En l'an de grâce 100 après le cataclysme...

Quelque part, dans les nuages d'Aeris...

Emergeant des brumes éternelles qui entourent la cité, un couple de mages en grande discussion se dirige vers la taverne, éradiquant feuillus et cactus sur son passage malgré la nuit tombante.

« - Omphale, quelle autre solution avons-nous ?? »

« - Mais enfin, nous ne pouvons pas partir comme ça, tout laisser derrière nous ! Tout ce que nous avons bâti, toutes nos connaissances, tous nos savoirs accumulés... Tout ça en vain ? »

« - Nous n'avons pas le choix, il nous faut partir... Ils ont retrouvé notre trace, ils seront bientôt là... Nous n'avons pas la force nécessaire pour les affronter, il nous faut choisir : vivre ou mourir, fuir ou rester... »

« - Pas la force, pas la force ! Ca reste à prouver !! Restons et battons-nous, comme quand nous nous sommes connus... Toi et moi contre le reste du monde !»

« - Omphale, mon ange... Si ta volonté est restée intacte, notre résistance s'est émoussée avec les années, nos enfants ont accaparés tout notre temps, et notre puissance n'a fait que décroître ! Nous nous battrons s'il le faut, mais il est de notre devoir de d'abord protéger nos enfants...»

« - Les enfants... Mmhh...»

Les deux époux continuèrent leur chemin en silence, ponctuant leur route d'éclairs lumineux à chaque végétal hostile croisé. Après quelques longues minutes, ils arrivèrent devant la taverne d'Aeris. Merr'Aos allait ouvrir la porte, quand Omphale le saisit par le bras, le forçant à se retourner :

« - Merr'Aos, tu as raison. Nous ne pouvons exposer nos enfants aux dangers qui nous guettent. Puisqu'il faut partir, partons. Mais où ?»

« - Aqua. C'est le dernier endroit où ils viendront nous chercher. C'est au cœur du cyclone que nous serons le plus en sécurité.»

« - AQUA ? Mais enfin, tu sais bien que...»

L'homme la coupa dans son élan :

« - Oui, je sais. Inutile de citer son nom. Omphale, nous n'avons plus beaucoup de temps devant nous ! Va chercher les enfants, nous partons à l'aube. Je m'occupe de ce que tu sais.»

Omphale fit demi-tour, et s'élanca au pas de course en direction du foyer familial, lieu de tant de souvenirs, de tant de bons moments, qu'il fallait fuir comme des voleurs...

« - Quelle journée... » pensait-elle, toujours courante. Au même instant, au cœur de la ville, son mari entrait dans la taverne, et sur un signe de tête de l'aubergiste pénétrait dans une pièce sombre, au fond de la salle, fermant la porte derrière lui...

BAOUM

Soudain, de la pièce où Merr'Aos venait d'entrer, une énorme explosion soufflait la porte à travers la grande salle, faisait exploser chopes et fenêtres, faisait trembler la bâtisse sur ses fondations et le sol dans toute la ville...

***

« - Merr'Aoooooos » hurla Omphale, interrompant sa course effrénée et se retournant vers la ville d'où de grands cris lui parvenaient aux oreilles. Les larmes jaillirent, un sanglot l'étrangla... Une seconde plus tard, elle avait repris sa course, consciente du danger qui les menaçait tous...

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En l'an de grâce 100 après le cataclysme...

Dans la taverne d'Aeris...

Merr'Aos avait interrogé du regard l'aubergiste, qui lui avait indiqué une pièce obscure, derrière son comptoir. D'un pas résolu, Merr'Aos avait marché au devant du danger... La même litanie lui revenait en tête, sans arrêt...

« Lui ou moi... Lui ou moi... »

Il avait poussé la porte, l'avait refermée derrière lui... La pièce était plongée dans la pénombre, seul un rai de lumière filtrait derrière le mage... Un souffle rauque, animal s'élevait du fond de la pièce. Un souffle qui se transforma en paroles :

« - Alors, Merr'Aos... As-tu ce que je t'ai demandé ? »

Le magicien prit une grande inspiration, puis lâcha :

« - Non. »

A cette affirmation, un rugissement répondit.

« - QUOI ? »

« - Tu m'as bien compris, mécréant. Tu n'auras jamais ce que tu désires, moi vivant.» reprit le mage, d'une voix étonnement calme.

« - Cela peut s'arranger...» reprit l'inconnu doucement.

Merr'Aos savait que tout se jouait là, en cet instant précis... Il devrait être le plus rapide. Il sentit, plus qu'il ne vit, l'autre esquisser un geste, et c'est par réflexe plus que par sa volonté propre qu'il éleva la main, et prononça des mots qui n'avaient plus été prononcés depuis des millénaires, des mots au pouvoir trop intense, aux sonorités trop lourdes de sens, des mots transmis de Maître en Maître depuis l'aube des temps... Il les murmura, dans une langue que nul sur cette Terre n'a plus parlé depuis bien des siècles, fermant les yeux et y mettant toute sa volonté, sa force et ses espoirs...

Un grand éclair déchira le ciel, fit fondre le mur de la pièce à son approche, vint se concentrer en une aveuglante boule de lumière pure dans la main du mage... Le temps resta en suspens un instant, comme si toute cette puissance réunie en un si petit point de l'espace infini infléchissait son cours immuable... puis tout reparti, en accéléré. La boule jaillit de la main levée, et vint imploser au centre de la pièce, où elle se répandit dans une onde circulaire d'un bleu intense, envahissant le petit espace et annihilant toute puissance maléfique, dans un bruit de tonnerre...

La puissance de l'onde de choc projeta êtres vivants et inanimés à terre dans toute la ville, fracassant verres et cristaux et meurtrissant le sol. Rapidement, Merr'Aos se releva, s'épousseta, et sortit par le trou béant dans le mur de la taverne.

« - Ouf. Maintenant, Omphale... » pensa-t-il, s'élançant à son tour dans la nuit noire.

***

La magicienne avait enfin atteint la maison. Elle s'arrêta un instant devant la porte, reprenant son souffle. Puis elle l'ouvrit, et entra dans la pièce de vie, où un feu brûlait doucement dans l'âtre, allumé par Dobermann. Elle réunit sa famille, les sommant de n'emporter que le strict nécessaire, sans prendre le temps d'une explication. Ils ressortirent tous, et s'enfoncèrent dans les profondeurs d'Aeris, cherchant à gagner du temps sur l'ennemi implacable qui les poursuivait...

La voix, à peine essoufflée, de Dobermann retentit soudain, s'adressant à sa mère :

« - Mais vas-tu nous dire ce qu'il se passe ?? »

Sans un mot, Omphale continuait sa course, repassant dans sa tête les terribles instants qu'elle venait de vivre, l'explosion, le brui, l'éclair, le sol qui tremblait, Merr'Aos... La phrase de son fils l'arracha à ses pensées funestes.

« - Ils ont tué ton père, et ils veulent quelque chose que nous ne pouvons leur donner... Nous devons fuir, sans nous retourner. »

« - Mais qui ça, ils ? »

« - Ceux des griffes de qui nous avons arraché ton frère, sans pouvoir sauver ses parents, il y a de cela bientôt vingt ans... »

Soudain, avant que d'autres questions n'aient surgi, la voix de Toscane retentit à l'arrière du petit groupe.

« - J'entends quelqu'un courir derrière nous... »

Instantanément, un silence de mort s'installa, chacun guettant au-delà des bruits de leur course, la respiration de leur poursuivant...

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En l'an de grâce 100 après le cataclysme...

Dans les profondeurs d'Aeris...

Merr'Aos, confiant en sa femme, s'était directement dirigé vers la sortie d'Aeris, la seule voie de passage vers les autres terres. Il s'arrêta un instant, écoutant les bruits alentours... Rien d'anormal. Malgré ses 60 années, l'homme était toujours en pleine forme physique, et la course à pied ne l'effrayait pas. Il repartit donc sur le même rythme, suivant le chemin que sa famille devait avoir emprunté avec quelques instants d'avance.

L'obscurité se faisait de plus en plus intense, et il se résolut à allumer une des nombreuses torches qui ornaient le passage avant de repartir de plus belle. Soudain, son oreille aux aguets lui fit percevoir des bruits de course devant lui.

« Ils sont là ! » pensa-t-il, heureux de les avoir rejoint. Toujours courant, il cria :

« - Omphaaaaale ! »

Les bruits de course stoppèrent net. Puis reprirent dans l'autre sens... Ils couraient vers lui... Etrange... Soudain, il s'arrêta. Ces pas... Oh non, ce n'était pas sa famille. Ils avaient compris leur plan, et étaient partis à leur poursuite. Impossible de savoir s'ils avaient déjà attrapé certains d'entre eux, mais il était hors de question de tomber entre leur mains.

Laissant la voie vers Aqua dans son dos, Merr'Aos repartit vers Aeris, les autres dans son dos...

***

Au cri de son mari, le cœur d'Omphale avait tressailli d'allégresse. Vivant, Merr'Aos est vivant ! Mais quand l'ouïe fine de Toscane avait décelé le demi-tour chez leurs poursuivants, son cœur avait cessé de battre pour la seconde fois de la journée. Déchirée entre son époux et ses enfants, Omphale se résolut à continuer. Il fallait arriver sur Aqua coûte que coûte.

Bientôt, des lueurs apparurent au loin... La ville où tous les éléments se côtoient, sans doute. L'inconnu, dans tous les cas. Mais l'inconnu, parfois, est bien plus rassurant que le connu qu'on laisse derrière soi. Atteindre Aqua, tel était désormais son seul objectif. La phrase de Merr'Aos résonnait encore à ses oreilles :

« - C'est au cœur du cyclone que nous seront en sécurité. »

Mais avant d'atteindre le cœur, il faut affronter le cyclone lui-même. Son époux affrontait en ce moment une partie du cyclone, que lui réservaient les autres parties ? Heureusement les enfants avaient grandi. Si Halite et Karka ne dépassaient guère la vingtaine, Dob' et Toscane approchaient de la trentaine.

Cette fois, c'est Halite qui prit la parole :

« - Que fait-on maintenant ? »

« - Nous allons sur Aqua. Ton père nous y rejoindra, je l'espère. Reste à trouver le chemin... »

Un sourire malin illumina le visage de la jeune nécromante.

« - Je sais. Et je le connais. Suivez-moi ! »

« - Cette fille a son lot de défauts, mais est décidément pleine de ressources précieuses... » pensa Omphale, impressionnée par sa fille.

Et à la suite d'Halite, tous progressèrent vers Aqua, laissant définitivement leur passé aérien derrière eux...

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En l'an de grâce 100 après le cataclysme...

A la surface d'Aeris...

Merr'Aos, essoufflé, ressurgit des profondeurs d'Aeris, ses poursuivants sur ses talons. Sur sa droite, il aperçut un rat sauvage, occupé à dévorer avec appétit un serpent venimeux qui avait manqué de vivacité à prendre la fuite. Rapidement, il projeta sur le rongeur une boule de magie, et l'animal, touché, s'enfuit à toute vitesse, dégageant un nuage de poussière derrière lui, et laissant entendre un bruit de fuite caractéristique.

Le vieux mage saisit rapidement le cadavre de serpent, le jeta au loin, et courut silencieusement se cacher, de manière à ne pas être aperçu depuis la sortie de la grotte menant vers le monde commun.

Soudain jaillirent à la surface, haletants, ceux qui le pourchassaient...

« - Là, là, dans la forêt ! »

Trompé par la ruse du patriarche Kaernos, ses ennemis s'étaient élancés sur une fausse piste. Mais il savait pertinemment qu'ils ne seraient pas dupes longtemps. Attendant qu'ils soient assez loin pour ne plus être entendu, il repartit à nouveau sur le chemin menant à Aqua, laissant dans son dos la menace mortelle qui planait sur lui et sa famille.

***

Halite, suivie de sa mère, de ses frères et de sa sœur, avaient enfin atteint le monde commun. Elle ralentit le pas, reprenant une démarche normale "“ il ne s'agissait pas d'attirer l'attention des rôdeurs et autres bandits qui parcouraient cet endroit chaotique. Les autres firent de même, désormais attentifs au moindre geste de leur sœur et guide.

Formant un petit groupe compact, ils se dirigèrent vers l'endroit d'où l'on pouvait rejoindre Aqua, prenant garde au moindre mouvement suspect, sur le qui-vive et prêts à se battre. Dobermann, nerveux, jouait avec son poignard de la main gauche, la droite sur la garde de son épée, prêt à la sortir si le besoin s'en faisait sentir. Karka, les yeux braqués sur Halite, veillait à ce que rien ne puisse l'atteindre, et Toscane, fermant la marche, écoutait chaque bruissement de feuilles, cherchant à repérer une menace quelconque.

La réputation de Melrath Zorac n'était plus à faire...

***

Les hommes qui avaient pourchassé la famille en fuite, avant de se retourner vers Merr'Aos, avaient fini par rattraper le rat sauvage "“ et l'avaient exterminé, de rage de s'être fait bernés. Faisant demi-tour, anxieux de la sanction que prendrait leur Maître s'ils revenaient bredouilles, ils retournèrent en direction du monde commun, aussi vite que les portaient leur jambes.

Leur habits, recouverts de bleu, détonnaient sur Aeris, et pour puissants et redoutés qu'ils furent, ils devaient rester discret en territoire ennemi. Un magicien, l'air particulièrement brutal malgré son art, menait le groupe. Merr'Aos, quelques instants plus tôt, l'avait immanquablement reconnu à sa sortie de la grotte, et avait, presque inconsciemment, murmuré son nom :

« - Dredzed... »

Sur les terres de chaque Elément, dans chaque foyer, dans chaque taverne, ce nom provoquait les mêmes ricanements de mépris, et en même temps, au fond des yeux des gens, le même effroi se lisait... Exactions, massacres, vols,... La liste de ses méfaits était longue comme un jour sans pain, et sa réputation le précédait partout où ses pas le menaient. Toujours prêt à servir ses intérêts propres, il avait constitué autour de lui une bande de malfrats, qu'il mettait au service du plus offrant, pour les plus basses besognes.

En cet instant, Dredzed n'en menait pas large... Si son nouveau Maître payait superbement la réussite, le bâton était à la hauteur de la carotte en cas d'échec - et d'ailleurs, soyons francs, l'échec lui était tout simplement interdit. C'est pourquoi toutes ses ressources, nombreuses, avaient été mobilisées pour réussir cette mission. Qui pourtant tournait au fiasco... La peur est peut-être mauvaise conseillère, mais elle fait pousser des ailes, et aucun de ses acolytes ne ressentait plus que lui la fatigue de la course. Ils devaient gagner du terrain, ils savaient qu'ils en gagnaient, mais serait-ce suffisant pour rattraper les fuyards...

Modifié (le) par Merr'Aos
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En l'an de grâce 100 après le cataclysme...

Aux abords d'Aqua...

La famille Kaernos, amputée de son meneur naturel, se trouvait devant le passage menant à Aqua. Le dilemme se posait maintenant, alors qu'ils avaient atteint un semblant de sécurité. Pouvaient-ils franchir le pas, débarquer sur Aqua, s'y terrer, en laissant derrière eux leur mari et père ? Devaient-ils enfreindre ses propres consignes, et l'attendre ou voler à son secours ?

Ils nageaient dans le brouillard, chacun défendant sa position, sans même être convaincu de la justesse de celle-ci : c'étaient leurs instincts qui parlaient, qui s'affrontaient, ramenés à la surface par la peur qui les prenait au ventre.

***

Merr'Aos déboucha sur Melrath Zorac, et prit la même allure que celle que le reste de sa famille avait pris sans lui quelques minutes auparavant. Lui savait où aller, mais chemin faisant, alors qu'il surveillait constamment ses arrières, il se demandait s'ils y trouverait bien sa famille, et dans quel état... Rongé par l'inquiétude, il avançait discrètement mais rapidement en direction d'Aqua.

***

Dredzed, à la tête de ses hommes, fonçait vers le monde commun, éperonné à chaque instant par les images des tortures que lui avait promises le Maître en cas d'échec. Quand il y arriva, aucun ne prit la peine de ralentir, tous étaient tendus vers le même objectif : retrouver et ramener les Kaernos.

Courant à perdre haleine, Dredzed donna rapidement des ordres, dispersant ses hommes vers chacune des sorties de Melrath Zorac. Réfléchissant aussi rapidement que sa course le lui permettait, il décida d'en envoyer une moitié vers Ignis, et l'autre moitié vers Terra. La pensée de surveiller Aqua ne lui vint pas à l'idée, tandis que ses hommes s'éparpillaient selon ses directives. Essoufflé, il s'arrêta un instant, pour concentrer sa réflexion sur son problème...

***

« - Merr'Aos !!!! »

Merr'Aos arriva en vue du passage vers Aqua, de nouveau courant. Au détour d'un arbre, il aperçut, ô soulagement, sa famille réunie au grand complet "“ et en pleine discussion des plus animées. Il les rejoignit rapidement, alors que tous s'étaient retournés au cri d'Omphale, soulagés eux aussi de retrouver leur père indemne.

« - Tout le monde va bien ? Oui ? Parfait ! Il est grand temps de filer... En avant ! »

Et, prenant la tête de sa famille, Merr'Aos s'engagea dans le passage menant à Aqua et la sécurité.

***

Soudain, Dredzed sentit une présence derrière lui... Vif comme l'éclair, il se retourna, lançant une frappe céleste sur celui qui allait le frapper dans le dos. L'homme s'effondra, le bras droit arraché par l'impact, et le côté droit sévèrement brûlé. A terre, ce qu'il restait du bras du bandit tenait toujours un poignard. Le mage allait continuer sa route, dédaignant sa victime, lorsque celui-ci lui adressa la parole :

« - Holà, toi, le magicien ! Ecoute... Je sais qui tu es, alors je vais t'proposer quelque chose, un marché tu vois ? Les mages peuvent soigner, non ? Si tu sauves ma vie, tant pis pour mon bras, je te dirai où sont ceux que tu recherches. »

Dredzed, piqué au vif, se retourna, et empoignant l'homme par le col lui demanda :

« - Comment sais-tu que je recherche quelqu'un ? Comment sais-tu qui je recherche ? »

« - Tout se sait sur Melrath Zorac, pour qui sait où laisser traîner ses oreilles et ses yeux... Tu cherches les Kaernos, et je peux te dire où ils sont. Soigne-moi ! »

Le ton s'était fait impérieux, la douleur commençait à percer le barrage chimique déchargé par le cerveau pour s'en protéger. Dredzed tendit la main sur sa gauche, attrapa le poignard de l'homme, et brusquement fit une large entaille dans le flanc brûlé de l'homme.

Un hurlement de douleur s'éleva dans l'air, et lorsque l'homme rouvrit les yeux, la terreur s'y dessina, devinant les intentions de Dredzed qui brandissait l'arme au-dessus des chairs carbonisées et meurtries. Les mots s'enchaînèrent plus vite que le vent ne fait voler les feuilles mortes :

« - Arrête ! Ils sont partis vers Aeris ! Je les ai vus, après que vous soyez passés ! »

Dredzed, satisfait, se releva, lança au loin l'arme devenue inutile, réfléchit une seconde, et, arrivant à la conclusion que ce que disait l'homme pouvait fort bien être vrai, il leva la paume vers le ciel, tendit brusquement le bras à la verticale, lançant une boule de magie dans le ciel, qui vînt éclater au-dessus des deux hommes. Ensuite, il fit de même vers l'homme, lui arrachant la tête et, par la même, la vie.

Ses hommes rappliquaient au pas de course, appelés par le signal de leur chef. Tous s'élancèrent vers Aeris, pour reprendre les recherches, trompés par les paroles fielleuses d'un bandit agonisant...

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