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Terre des Éléments

Euf

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Tout ce qui a été posté par Euf

  1. Etait-ce une technique d'intimidation ? Quoi qu'il en soit, l'Euf perdit le peu d'assurance qu'il lui restait lorsqu'elle lui dégagea le visage d'un revers de la main. Elle n'avait pas peur. Elle aussi avait compris que personne ne viendrait. Lui qui d'ordinaire faisait peu de cas de la présence de ses compagnons maudissait à cet instant leur absence. Ses oreilles étaient écarlates et lui brulaient malgré la douce brise. Les mots qu'elle prononça alors résonnèrent comme de lointains échos dans sa tête. Elle le regardait mais il ne fixait que ce sourire. Ce sourire qui, selon lui, avait vaincu de manière déloyale. Il ne lui fallu que quelques secondes pour reprendre ses esprits mais lorsqu'il recula enfin, il eut l'impression désagréable d'être resté trop longtemps spectateur. Que feraient les autres ? Il n'en savait rien. L'attaquer serait inutile et ses intentions semblaient pacifiques. Il n'avait d'autre choix que de lui répondre en espérant que quelqu'un arrive enfin ...ou qu'elle se décide à rentrer chez elle. Mon nom est Euf, et tu es ici chez les Gardiens de la Porte. Celle que tu as outrageusement attaquée à ton réveil. Il prononça ces mots calmement mais son regard était redevenu méfiant. Il lui semblait important de comprendre. Si aucun de ses compagnons d'armes n'avaient ramené cette guerrière ici et qu'elle ne semblait pas plus au courant que lui... Personne ne vient jamais ici, continua-t-il.
  2. Surpris, il retomba sur les fesses, un peu honteux de s'être fait prendre comme un débutant. A la surprise succéda vite l'angoisse, celle d'avoir sans doute perturbé les plans d'un de ses compagnons d'armes. Son visage était brulant d'embarras mais il se releva avec contenance, dépoussiérant son pantalon sans la regarder franchement. La bonne nouvelle était que personne n'avait encore manifesté sa présence. Peut-être étaient-ils vraiment seuls. Il l'espérait pour lui, mais aussi pour elle qu'il avait eu le temps d'observer ces dernières heures. Ne pouvant plus feindre l'indifférence, il leva les yeux vers elle. Les derniers rayons du soleil s'éteignaient une à une, et il fut reconnaissant pour cette pénombre qui le protégeait du regard inquisiteur de l'intruse. Elle souriait, ce qu'il jugea inapproprié en cet instant. Faisait-elle si peu de cas du danger qu'elle encourait à demeurer en ce lieu ? Il se demanda une fois encore où les autres pouvaient bien se trouver. Il lui fallait gagner du temps. Je ne t'espionne pas puisque je suis ici chez moi. Conscient de son manque d'expérience, l'Euf restait sur ses gardes. Il ne savait jamais trop à quoi s'en tenir et passait plus de temps à fuir la compagnie des gens qu'à se mêler à eux. Quand bien même il venait à les côtoyer, son esprit était ailleurs. La vie parmi les Gardiens lui convenait donc parfaitement. Pas de faux-semblants ni de regards complices. Liés par un devoir commun, ils se regardaient sans se voir. Cependant, cette étrange apparition venait bouleverser cet équilibre avec son sourire. Que fais-tu là ?
  3. L'Euf l'observait dans l'ombre d'une maisonnette. Quelle que soit la raison de la présence de ce corps inerte au milieu de la place, il était déterminé à ne pas s'en mêler. Ses nouveaux compagnons étaient des êtres sombres et silencieux dont les réelles motivations lui étaient encore inconnues, mieux valait rester prudent. Il se mit à chercher une ombre dans les environs, un Gardien attendant le réveil de sa captive mais il était difficile de voir sans être vu et il estima qu'il valait mieux garder un œil sur la pauvre fille. Le soleil tombait et la guerrière ne bougeait toujours pas. Accroupi dans son coin, l'Euf commença à se demander s'il ne valait pas mieux rentrer. Il avait mal partout à force d'attendre immobile et la douleur devenait insupportable. Enfin ! Il lui semblait la voir bouger. Il changea de position, se penchant en avant pour observer la scène. La bouche à demi ouverte, il balaya des yeux les environs une nouvelle fois ; toujours personne. Son regard revint se poser sur l'inconnue qui se relevait péniblement comme si elle avait reçu un bon coup de masse sur la tête. Son armure était pourtant intacte, et elle non plus ne semblait pas comprendre ce qu'elle faisait là. Déjà elle reprenait ses esprits et se dirigeait vers les maisons, et le jeune guerrier dû réagir vite pour reculer dans l'obscurité. Heureusement pour lui, elle ne fit qu'un vague tour sans arrêter son regard dans la direction où il tentait de se cacher. Il s'autorisa à reprendre son souffle lorsqu'enfin elle fixa son attention sur la lourde porte. Lorsque les battements de son cœur arrêtèrent de résonner dans ses oreilles, il pu l'entendre crier, appeler à l'aide peut-être. La curiosité reprit le dessus, et il reprit sa position dans l'angle du mur au moment même où elle mettait un coup de pied dans la porte sacrée. Fallait pas faire ça... se dit-il.
  4. C'est l'intention qui compte ^^
  5. Ah non ! Pas mineur ! Je franchis la porte de ma chambre et m'affale sur la vieille paillasse qui me sert de lit. Las, je laisse glisser de ma main ma nouvelle pioche qui s'écrase lourdement sur le plancher. Je hais cet outil. Il ne représente que contrainte et embarras. A chacune de mes sorties, je ne peux m'empêcher de regarder les pierres, le moindre petit caillou. Comment m'y prendre ? Trop grosses, trop petites. Je frappe de toute mes forces, je rate, tombe à la renverse. Au fond de mon sac, une poignée de graviers. Tout ça pour ça. Je plonge la tête plus profondément dans la paillasse. La douleur gagne tout mon corps et semble grandir avec ma frustration. Il faut que je me change les idées. J'arrive tant bien que mal à m'extirper du lit et me laisse porter par mes jambes encore lourdes jusqu'à la taverne. Il y a là bien plus de gens que je ne le pensais mais je trouve une place dans un coin de la salle d'où je peux observer leurs discussions animées etleurs beuveries. Il y a pourtant quelqu'un que je n'ai pas remarqué, quelqu'un qui m'observe et m'a fait porter à boire et à manger. Je cherche parmi la foule, mais il y a bien trop de monde. Je lève mon verre à sa santé, qui qu'il puisse être, et le vide d'un trait.
  6. Fidèle ? J'ai reçu ce matin le pendentif sacré d'Aeris qui représente selon l'inscription "ce que je suis et d'où je viens". J'observe de près ce laissez-passer que j'ai tant espéré et qui me permettra de quitter cet enfer dès demain. Pourtant je ne ressens rien. Je le retourne encore et encore entre mes doigts, je tente de comprendre. Depuis mon arrivée ici, je n'ai rien vu de la grandeur d'Eolia. Je n'ai trouvé qu'un peuple abandonné, un peuple dont on attend beaucoup mais qui ne reçoit rien. Je repense à cet aventurier d'Ignis qui est surement déjà mort à l'heure qu'il est. Lui aussi avait ce visage... vide. Il n'était personne. Les dieux auraient-ils tous déserté leurs terres ? Je serre le poing autour du pendentif et me lève d'un bond. Pourquoi attendre ? Il n'y a rien ici. Je prends mon sac et quitte l'auberge en direction de Melrath. Un étrange sentiment me gagne. Pas le temps de m'y attarder, on verra ça plus tard...
  7. Soigneur ? Cet aventurier à l'air en piteux état. A ses cotés, une mare de sang. J'avance lentement. Il ne faut pas qu'il se réveille. J'hésite encore, vais-je vraiment le soigner ? Je n'ai jamais vu de disciple de Vulfume avant aujourd'hui et je l'observe avec curiosité. Il n'est pas en meilleur état que nos gens. Même équipement miteux, les traits tirés... Ca n'a pas l'air d'être son sang et pourtant il baigne dedans. Je tends le bras vers lui, il est encore temps de changer d'avis. Un bon coup de masse ferait aussi l'affaire. Concentre toi... A mon grand étonnement, le sort fonctionne du premier coup et une faible chaleur semble émaner de la paume de ma main. Le résultat est quant à lui plus que discutable. Quelques égratignures ont disparu, dois-je encore m'exercer ? Le moment est passé, mon intérêt aussi. Je regarde une dernière fois cet aventurier, cette loque étendue sur le dos, attendant que la mort vienne le chercher. Ils se ressemblent tous. Je le quitte, lui souhaitant une mort lente et douloureuse. De retour à Aeris, je regarde ce peuple différemment. Etonnante compassion.
  8. Cordonnier ?! Des bottes usées. Des bottes qui puent. Raaah ! Des bottes partout ! Ras le bol de ces souliers. Je repense aux difficultés de ces dernières heures et marche d'un pas rapide vers mon coffre, fondant à travers les décors verdoyants d'Aeris. Quelle ironie. On en oublierait presque la misère de ses habitants. Cette misère qui m'insupporte. Je les vois tomber d'épuisement, perdre l'envie de se battre pour quelques pièces qui ne suffisent pas. Ils couchent dehors, à la merci des détrousseurs. Ceux qui en ont la force détournent les yeux et avancent avec indifférence. Ici il faut foncer, regarder toujours devant soi. Il faut que j'avance moi aussi, que je l'oublie, elle et les autres, mais les visages autour de moi me rappellent les visages de ceux qui tirent profit de la misère. Je revois cette marchande dédaigneuse qui, occupée à compter ses fioles, s'était contentée de secouer la tête lorsque je déposai les deux paires sur le comptoir. J'insistai. Elle me désigna la porte sans lever les yeux. Le marchand d'armes m'en proposa huit pièces d'or. Je flairai l'arnaque mais son discours était bien rodé : "Personne n'en veut de ces bottes", me dit-il avec un large sourire, et il me désigne un amoncellement de vieux cuir au fond de la salle. Son sourire s'efface et il se penche par-dessus son comptoir, "...huit pièces d'or pour les deux paires, tu n'auras pas de meilleur prix." J'observai cet homme un instant avant de quitter les lieux avec mon bien. Brings devra s'habituer à l'odeur.
  9. Euf

    Projet "Origines"

    Bonjour à tous, En tant que TBL,je m'interroge sur l'intérêt pour tous de ce projet. Je vois qu'il motive beaucoup de joueurs n'ayant pas eu l'occasion de connaitre certaines zones ou n'en ayant pas profité pleinement vu le désert que sont les terres élémentaires (je ne sais pas pour les autres, mais j'ai croisé 3 actifs sur Aeris). En ce qui concerne les luttes, on m'a découragé de les faire à mon niveau mais j'y suis entré plusieurs fois par curiosité sans croiser personne. Donc oui, je suppose que ce n'est plus ce que c'était. Cependant, si j'ai bien compris, ce projet est conçu pour (et intéresse) des joueurs qui n'y voient qu'un vaste terrain de jeu, une colonie de vacances pour passer le temps et compléter des quêtes qui manquent à leur grimoire. Est-ce vraiment dans l'esprit du jeu ? Est-ce que tout le monde s'ennuie au point de vouloir les avantages d'un "˜reset' sans avoir à recommencer ? Si on veut développer un jeu et intéresser de nouveaux joueurs, cela passe par le développement de zones comme cela a été fait pour Kiar Mar sans pour autant queles anciens aient à intervenir ou à en "˜profiter' (à prendre dans un sens tout à fait positif). Ou alors, à quand des P-Personnages pour connaitre la vie de THL et juger de si on veut passer 3ans sur les Terres des Eléments, puisqu'apparemment, ils s'ennuient à mourir. Mon post se veut une critique constructive, et si j'ai mal saisi le concept de ce projet, je vous présente d'avance mes excuses.
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