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Terre des Éléments

Keril Cahendirr

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Tout ce qui a été posté par Keril Cahendirr

  1. Lundi soir 10 juin le jeu sera interrompu quelques minutes. - 1ère étape : nous allons effectuer une revalorisation sensible des gains d'XP de l'ArenA pour lui redonner de l'attrait - 2e étape : pour l'ensemble des joueurs ayant parcouru des salles de l'ArenA, le différentiel d'XP sera ajouté (certains gagneront un ou plusieurs niveaux). Bon jeu.
  2. Corrigé pour les deux messages ci-dessus.
  3. Concert ce soir de Youn Soun Nah ce soir avec 3 musiciens dont vous pouvez voir des superbes solos dans cette vidéo : Ulf Wakenius (guitare), Vincent Peirani (accordéon) et Simon Tailleu (contrebasse). Cette fille a une voix incroyable
  4. Bonsoir, en effet il y avait un souci d'affichage de l'image, merci de l'avoir signalé. Le problème a été corrigé et vous pouvez vous inscrire à présent. Désolé pour le désagrément et bienvenue parmi nous. Keril
  5. Bonsoir, c'est dû à une mise à jour qui est mal passée. Le problème doit être réglé à présent. Désolé pour le désagrément.
  6. Keril Cahendirr

    Hakima

    Re bienvenue donc.
  7. Bonjour, donnez-moi également le mail d'inscription par MP afin que je récupère le nouveau mot de passe.
  8. Nous rééditons notre présence sur le salon Japan Expo / Comic Con. Japan Expo regroupe ce qui a trait au manga à l'animation et au Japon et Comic Con est la partie dédiée aux jeux vidéos (celle qui nous concerne). Le salon est du jeudi 4 au dimanche 7 juillet 2013. Nous ne savons pas encore où sera situé notre stand et nous vous tiendrons informés lorsque nous aurons l'information. Vous serez tous les bienvenus sur ce stand. Si certains d'entres vous sont par ailleurs disponibles pour passer un peu de temps afin de nous épauler et de tenir le stand pendant quelques heures, votre aide sera appréciée. Merci de nous donner dans ce cas vos disponibilités afin de s'organiser au mieux. Il y a aura de l'électricité pour connecter quelques machines mais pas d' accès internet sur le salon car il coûte trop cher. Si certains d'entre vous ont des idées d'animations pour pour égayer le temps elles sont les bienvenues.
  9. On est le 12 donc au maximum un jeu peut avoir 12 votes. On est a 9 de notre côté, certains ont peut-être 10, 11 ou 12 votes mais en ayant un taux de satisfactions plus faible.
  10. De quel 9 votes tu parles ? En l'occurrence nous avons reçu 15 votes positifs sur les 22 du mois écoulés. Le principe étant qu'un seul vote par jour est possible. Quant à la valeur du classement c'est celui qu'n veut bien lui donner comme n'importe quel classement.
  11. TdE a été élu meilleur jeu du mois de mars 2013 sur http://clicjeux.net/ avec 68% de votes favorables (pour les votes non favorables : 13% il n'y a pas assez de joueurs, 13% pas d'avis et 6% c'était mieux avant) Merci à vous.
  12. Je viens de te renvoyer un mot de passe Stanislas. Si tu ne reçois rien donne-moi par MP l'adresse que tu consultes.
  13. Bonjour, Vous trouverez une nouveauté en bas de la fiche de chaque personnage : la liste des autres joueurs avec qui la connexion a été partagée au cours des 30 derniers jours. La limitation du nombre de compte pouvant se connecter sur une même IP est pour le moment laissée de côté. Bon jeu
  14. Nous mettons en place à partir d'aujourd'hui l'affichage des connexions partagées. La limitation du nombre de connexions est pour le moment repoussée, nous allons réfléchir à son utilité.
  15. Mot de passe renvoyé pour les 3. Prinny et Médolie si vous ne le recevez pas contactez-moi par MP.
  16. Je vais essayer de reproduire le problème.
  17. Keril Cahendirr

    Parrainage

    Tu as été retiré de la liste donc tu n'auras pas de nouveau filleul. Donc confirme-moi si tu veux ne plus t'occuper de ceux que tu avais avant.
  18. Kaely, contacte-moi par MP sur le forum et fourni-moi l'adresse mail que tu as utilisée pour l'inscription.
  19. Bonjour, communique-moi par MP ton adresse d'inscription afin que je recherche le mot de passe envoyé.
  20. Pour info c'est ce genre de commentaires qui m'ont incité à fermer l'accès au jeu. Je ne les modère pas et les laisse affichés afin que chacun se rende compte de ce qui n'est plus tolérable.
  21. Pour mettre les choses au clair : ceux qui ont bénéficié d'un don de compte et ceux dont on ne peut pas avoir la preuve suffisante qu'ils ont bien créé leur personnage (notamment ceux incapables de se souvenir du mail d'inscription) se voient proposer le choix suivant. - Récupération du personnage avec une perte de la moitié de l'XP (plus mise en conformité du niveau avec la nouvelle XP et diminution proportionnelle des caractéristiques). Cela symbolise le fait qu'une partie de l'XP gagnée par le personnage n'est pas de leur fait. - Création d'un nouveau personnage à partir de zéro avec quelques aides à la progression en fonction de l'investissement dans le personnage précédent (notamment et pas exclusivement des bonus, des créations M2 ou des objets de collection rares...)
  22. Voici le classement des textes effectué par le jury sans connaître les auteurs des différents textes. Merci à tous les participants 1 - Sayanel 2 - Salaha Luvia Le seigneur Dalijar eut de nombreuses filles. Il fit tuer les deux premières le jour de leurs naissances sous le regard suppliant de la Reine. Il réserva le même sort à la troisième, née d'une de ses courtisanes. Toutefois, la quatrième lui échappa. Tourmenté par le sortilège du défunt Threldor, le roi ne s'aperçut pas du lourd secret que portait son épouse. La Reine mit au monde Nelia, dans les caves du château, à l'abri des regards. Elle confia l'enfant à une servante qui l'emporta vers les terres de l'ouest. L'enfant était déjà loin quand Dalijar apprit sa naissance. Il fit tuer son épouse et ses suivantes pour cette trahison. Le même sort fut alors réservé à toute courtisane qui aurait le malheur de lui donner une fille. Cela ne suffit point, le destin était en marche. Diawen fut la huitième fille née du sang du roi. Sa mère, courtisane, prit la fuite dès qu'elle eut conscience de son état. Le sorcier lâcha à ses trousses ses plus fidèles cavaliers. Ils la poursuivirent jusqu'au pied des Montagnes Furieuse. Là, se trouvait un passage vers la demeure de Dorcanth, le légendaire dragon de l'air. Là, les gardes firent demi-tour. Dalijar, fou de rage, leur fit trancher la tête pour cet affront. Mais l'enfant lui avait échappé. Après ce deuxième échec, le roi renonça à toute descendance pour préserver sa vie. Loin de se priver des plaisirs de la chair, il fit exécuter chaque femme qui avait le malheur de partager son lit, ne serait-ce qu'une nuit. La malédiction le rattrapa pourtant. Le roi avait de nombreux vices, l'un était particulièrement étrange. La nuit, il se plaisait à parcourir les bois sous l'apparence d'un loup. Il arpentait ainsi son royaume sous sa forme bestiale, courant, chassant, se mêlant à ses semblables. Une nuit, il poussa son travers un peu plus loin que de raison. De cette union contre-nature naquit Nyra. Loin d'être hybride, l'enfant était parfaitement humaine. Cylidia, l'enchanteresse y veilla et loin du tyran emporta celle qui causerait sa fin. Les années passèrent. Dalijar vieillit, mais le doute ne quitta pas ses nuits. Où étaient ses deux filles qui lui raviraient royaume et trésor ? Était-elle née, celle qui devait le tuer ? La haine hantait son cœur, la peur gagnait ses entrailles. Il n'avait jamais pu briser le sort du vieux roi. Les terres des elfes lui restaient inaccessibles... Bien loin de là, dans une grotte des Montagnes Furieuses, Dorcanth dormait paisiblement sur ses joyaux. Tous les dragons sont attachés à leur trésor. Le sien était fait de topazes, comme le veut la légende. Toutefois, il comptait aussi un diamant. Une pierre grosse comme le poing qu'il avait pris à Dracenth, un millénaire plus tôt. Elle était le symbole de sa victoire sur son cousin de l'eau. Il y tenait comme à la prunelle de ses yeux. Le dragon avait deux femmes à son service. L'une était apparue un soir à l'entrée de sa grotte. La seconde était sortie des entrailles de la première quelques périodes plus tard. Il acceptait leur présence en son domaine. Elles savaient se montrer utiles. De petites mains habiles pour lui nettoyer les écailles... il aurait dû y penser plus tôt. Seulement, il n'avait pas confiance en la plus jeune. Elle avait tendance à le regarder avec convoitise. S'il avait été un homme, il aurait sans doute gardé un œil sur elle. Mais il était dragon. Qui irait voler une créature de dix mètres de long au souffle brûlant ? Diawen était assez cupide, et peut-être un peu stupide, pour tenter l'exploit. Vivre dans l'antre d'un dragon était loin en dessous de ses projets d'avenir. Elle rêvait de richesse et de gloire. En outre, elle savait comment arriver à ses fins. Une pierre, une seule, ce gros balourd n'y verrait rien ! Dans le noir, elle se saisit de la première qu'elle trouva. Elle referma ses doigts avides sur la pierre lisse. Son butin au creux de la main, elle s'élança dans le dédale rocheux. D'ici que le paresseux se réveille, elle serait déjà loin. Le jour se levait sur la porte sud de Fang Dolm. Les caravanes marchandes s'alignaient en file sur le pont qui menait à la ville. Par endroit, on apercevait aussi des paysans, prêtres ou autres voyageurs venus régler une quelconque affaire dans la cité. Parmi eux était une jeune fille. Sa figure noircie, ses cheveux emmêlés et les haillons qu'elle portait la classaient au rang de mendiante. Pourtant, en son regard noisette brillait l'assurance des puissants. Elle gardait une main dissimulée sous un gilet de laine, s'attirant la méfiance des marchands. Dans la file, on entendait murmurer « voleuse », « vagabonde », et d'autres sobriquets moins gracieux. Comme les convois avançaient, les regards convergeaient de plus en plus vers l'étrange inconnue, pour son plus grand plaisir. Elle approchait des portes, réfléchissant au moyen de tirer le plus de richesses de sa précieuse pierre. Peut-être aurait-elle dû en prendre deux ? GrrraAAAahhaaaARRrrraaaAAahhhhaa Le grognement emplit l'atmosphère, faisant trembler les murs de la cité. Tous les regards se portèrent vers le ciel, en un réflexe vital. A des lieux au sud, l'ombre fendait le ciel, majestueuse, mortelle. « - Dragon !!! » La foule s'ébranla. Les marchands abandonnèrent chariots et marchandises, fuyant pour leur vie. Tous se précipitèrent vers la cité, renversant les gardes dépassés par les événements. Les cors sonnèrent, résonant à travers les murailles. Hommes et femmes couraient en tous sens. La panique s'était emparée de Fang Dolm. Le fléau céleste s'abattit sur la cité, comme les portes se fermaient. En un piquet meurtrier, le dragon fracassa le pont, précipitant dans le vide ceux qui s'y trouvaient encore. De son souffle brûlant, il réduisit en cendres portes, gardes et tout ce qui lui barraient la route. Il parcourut la cité, volant, sautant, crachant, ravageant tout sur son passage. Quand il toucha au but, la ville n'était plus que braisier et cendres. Devant lui se tenait enfin la coupable et de son souffle il fit connaître son châtiment. Fang Dolm devint la nouvelle demeure du dragon, réduisant en partie le royaume de Dalijar. La malédiction avait rattrapé le roi-sorcier. De son palais, à Ouz, il ne pouvait que contemplait le désastre. La peur grandissait en lui chaque jour. Il se méfiait des femmes qui croisaient sa route. Servantes, cuisinières, maîtresses... il voyait en chacune d'elle un assassin potentiel. L'ignorance le rongeait. Il devait savoir d'où viendrait la menace, pour mieux la contrer. En la magie il trouva la solution. Nécromancien averti, il créa trois spectres qu'il envoya à la recherche de sa descendance. Le premier prit la route de Fang-Dolm, et n'en revint pas. Le second s'aventura vers les terres de l'ouest, et le roi-sorcier finit par perdre sa trace. Le troisième s'arrêta dans les bois au pied des Montagnes Furieuses. Nyra avait grandi à l'est du Grand Lac, parmi les bucherons de la forêt de Kha. Ses parents adoptifs lui avaient conté comment ils l'avaient trouvée un beau matin sur le pas de leur porte. Elle n'était alors qu'un bébé, sans doute née le jour même. La nuit l'avait déposée là, emmaillotée dans une couverture tressée de feuilles et de branchages. Ils l'avaient acceptée comme un cadeau de Fimine et élevée comme leur propre fille. L'enfant qu'ils n'avaient jamais eu. Le temps avait passé, la petite fille était devenue une femme. Grande et habile, elle maniait la hache aussi bien qu'un homme. Téméraire, elle ne craignait ni l'orage ni les fauves qui rôdaient la nuit. Elle était devenue une vraie forestière. En tous points, elle faisait la fierté de sa famille d'accueil. Ce matin-là, Nyra accompagnait son père à la chasse. Carquois sur l'épaule, arc en mains, ils se faufilaient entre les branchages. Un bruit dans les buissons à quelques pas devant eux attira leur attention. En un mécanisme bien réglé, ils encochèrent chacun une flèche. Puis, lentement, faisant le moins de bruit possible, Nyra contourna leur proie pour la prendre à revers. Elle n'avait pas fait six pas que la chose surgit, lui sautant au visage. L'horrible monstre tendait vers elle ses doigts griffus. Il était fait de bandelettes noircies et une aura démoniaque émanait de lui. Une odeur putride s'échappait de sa gueule béante. Cette créature ne pouvait venir que d'outre-monde... Krinn lâcha son arc pour se précipiter au secours de sa fille. De son couteau, il lacéra le monstre sans parvenir à le faire lâcher sa proie. Le métal n'avait pas le moindre effet sur le spectre. Il le traversait sans infliger la moindre blessure. Désespéré, l'homme se saisit de son adversaire. Le contact morbide lui brûla les mains, mais il tint bon. Il attira vers lui son ennemi, l'obligeant à lâcher prise. Ils tombèrent au sol, roulèrent sur plusieurs mètres. La chose luttait avec férocité. Krinn fatiguait. Il fallait trouver un moyen de la renvoyer outre-tombe. Le fer n'avait pas d'effet, le bois peut-être ? Dans la lutte acharnée, le bûcheron se saisit d'un bâton. Il en asséna plusieurs coups à la créature. Elle gémit de douleur. Alors il poursuivit, et parvint finalement à l'empaler. Nyra respirait enfin. La mort s'était éloignée, elle pouvait ouvrir les yeux. Mais quand son regard se porta plus loin, elle crut mourir de chagrin. Son père gisait au sol, le corps couvert de plaies béantes. « - Non, non... - Nyra... approche... - Je vais aller chercher de l'aide... il... - Trop tard. » Elle s'accroupit à côté de lui, posa sur sa poitrine une main tremblante. Son cœur battait si faiblement... « - Quand nous t'avons recueillie... - Papa, garde tes forces. - ... une elfe est venue nous voir. Elle nous a prévenu... un danger... te menacerait... tôt ou tard. Un homme te veut... du mal. - Qui ? Pourquoi ? Oh, papa... je t'en prie, ne me laisse pas. - Dalijar... - Le roi !? ... - Papa ? Papa !? Noooonn ! » Krinn mourut dans les bras de cet enfant à qui il avait fait don de sa vie. Pleurant sur le corps de son père, Nyra se jura de le venger. Une semaine s'était écoulée depuis la mort de son époux. Sur le pas de sa chaumière, Elinda regardait maintenant s'éloigner sa fille. Elle n'avait su la persuader de renoncer à son projet. Son enfant allait au-delà du danger, et elle était incapable de la retenir. Elle ne pouvait que prier pour son salut. Nyra ne se retourna pas. Juchée sur le fier alezan de son père, elle s'engagea sur la route d'Ouz. La capitale était à quatre jours à cheval. Cela lui laisserait le temps d'élaborer un plan. Elle avait emmené avec elle plusieurs fourrures que son père comptait vendre en ville. Les gardes la laisseraient passer. Il était courant que les trappeurs viennent commercer sur la place du marché. Entrer dans le palais serait sans doute plus difficile. Elle pouvait toujours essayer de se faire engager comme servante. Avec un peu de chance, une place serait disponible. Alors elle trouverait bien une occasion d'approcher le souverain. Le voyage fut sans encombre. Quatre jours après son départ, elle était aux portes de la ville. Les hautes murailles se dressaient dans la plaine gelée. Ouz, la cité des glaces était à la hauteur de sa légende. Nyra s'avança vers les portes. En ce milieu de matinée, elles étaient ouvertes mais bien gardées. Deux gobelins en armure dévisageaient les voyageurs. Derrière eux, trois trolls se tenaient prêts à repousser les indésirables. Une jeune femme seule n'avait rien de menaçant. L'un des gardes l'interpela pourtant. « - Hep toi, qu'est-ssse tu viens faire ici ! - Rien de spécial. Je viens vendre des peaux. - Vendre ! Ah ah. Oui, ssseront intéressés par ta marchandise au château. - Vraiment ? Voilà qui est intéressant. Pourrais-tu m'indiquer le chemin ? - On va t'y conduire. Viens par là ma jolie. » Le gobelin l'attrapa par le bras et la poussa dans les pattes d'un des trolls. Nyra se débattit en vain, la prise était d'acier. La force n'était pas une option face à un troll. Elle ne gagnerait pas sa liberté ainsi. Elle lança au garde un regard suppliant, c'était peine perdue. « - Hé ! Qu'est-ce qui vous prend !? Ce n'est pas une façon de traiter une dame. - J'en connais pas d'autres, ma p'tite. Emmène-là au sssérail, face de groumph ! » Le troll jeta sa prisonnière sur l'épaule, comme un vieux sac de pommes de terre. Il la conduisit à travers des ruelles plus ou moins fréquentables. Badauds et marchants s'écartaient sur son passage, sans lui accorder plus d'attention que nécessaire. Le spectacle semblait habituel pour les habitants d'Ouz. Combien de femmes avaient ainsi parcouru la ville sur l'épaule d'un troll ? Ils s'arrêtèrent finalement devant une grande porte de bois. Le troll y tapa trois coups de sa lourde patte velue. Une trappe s'ouvrit sur un œil jauni. « - Chair fraiche. », grommela le troll. La trappe se referma, le battant pivota sur ses gongs. Une grille d'acier se trouvait derrière. Un gobelin rachitique les dévisagea un temps. Puis, d'un signe de la main, il fit lever la herse. « - Pose-la là » Le troll lâcha sa captive à même le sol. Le temps qu'elle se remette du choc, la grille se refermait sur son transporteur. Elle était prise au piège. Autour d'elle se tenaient des femmes débraillées et des hommes armés. Le gobelin rachitique semblait être le chef. Il s'avança et la dévisagea d'un œil expert. « - Le maître va aimer. Sargah, prépare-là pour ce soir ! » Une femme un peu plus âgée s'approcha de Nyra. « - Viens, suis-moi. » Nyra observa la femme qui la conduisait à travers un labyrinthe de couloirs. Elle devait avoir quarante ans, peut-être moins. Sa peau était déjà ridée. Une mèche blanche marquait sa chevelure noire. Une profonde tristesse se lisait sur son visage. « - Où m'emmenez-vous ? - Dans les anciens appartements de la reine. - Elle n'y vit plus ? » La femme s'arrêta. Son regard était plein d'incompréhension, mais aussi d'une grande pitié. « - Elle n'est plus de ce monde. D'où viens-tu pour l'ignorer ? - De la forêt de Kha. Pourquoi me conduire dans les appartements de la reine, s'il n'y a plus de reine ? - Le roi en fait un autre usage. Tu l'y attendras. Viens. » Elle reprit sa marche. Nyra la suivit, inconsciente du danger. Avait-elle seulement le choix ? A chaque croisement se tenaient des gardes armés. Les portes se succédaient, les escaliers aussi. Elle tenta de repérer son chemin mais fut très vite perdue. Elles s'arrêtèrent finalement devant une porte non gardée. Sargah la fit entrer dans une pièce circulaire. Un lit trônait en son centre pour seul mobilier. Un simple sommier pourvu d'un matelas, rien de plus. Une seconde porte se trouvait vers la droite. Sa guide s'y dirigea d'un pas lent, puis lui fit signe de suivre. Elles pénétrèrent dans une pièce plus réduite, alors que la première porte se refermait. Il se trouvait là une baignoire, et, tout autour, étaient pendus de nombreux vêtements. « - Enlève ta tenue. Je vais chercher l'eau chaude. » Nyra regarda la femme s'éloigner, puis l'entendit verrouiller la porte. C'était sans issue. Elle tenta de reprendre ses esprits, cherchant un moyen de se sortir de ce guêpier. Le soir même elle devait rencontrer le roi. Il lui fallait au moins trouver une arme. Autour d'elle ce n'étaient que tissus et dentelles. Peut-être pourrait-elle l'étouffer ? Non, il fallait trouver autre chose. Une méthode plus expéditive ! La servante revint, un seau dans chaque main. « - Et bien ? Qu'attends-tu ? - C'est que... je n'ai pas l'habitude qu'on assiste à mon bain. - Déshabille-toi et saute là-dedans. J'en ai vu d'autres... si ça peut te rassurer. - Je peux me débrouiller seule. - Écoute, c'est moi ou les gardes. Alors décide-toi ! » Préférant ne pas vérifier la véracité de la menace, Nyra obtempéra. La femme vida les seaux dans la baignoire puis reporta son attention vers les vêtements. « - Savonne-toi bien. » Elle parcourut des yeux les nombreuses tenues avant de porter son choix sur une robe légère. Faite de voilages blancs et rouges, elle ne devait pas couvrir grand-chose. Elle la posa toutefois sur une chaise près de la baignoire. Puis, elle se saisit d'un large drap. « - Bien, voilà pour te sécher et te vêtir. - Vous n'aurez rien de plus habillé ? - Dépêche-toi ! » Plus ou moins habillée, Nyra fut conduite vers le lit. Sa geôlière la laissa là, sans un mot. Ignorant combien de temps il lui restait, elle se leva dès que le bruit de pas se fut éloigné dans le couloir. Elle essaya d'abord la porte d'entrée. Fermée, sans serrure, elle devait être barrée de l'extérieur. Elle se retourna vers celle de la salle de bain. Elle aussi fermée, à clef sans doute. La serrure semblait ancienne. Elle poussa sur la porte, donna des coups d'épaule, rien n'y fit. Elle chercha dans la pièce un quelconque outil. Elle était désespérément vide. Pas de fenêtre, pas de mobilier, pas le moindre petit objet. Des pas résonnèrent dans le couloir. Quelle sotte, elle était venue chasser le roi, elle se retrouvait piégée, à sa merci. Les pas s'approchaient, d'une démarche sûr. Nyra recula, jusqu'à toucher le mur. Adossée contre la pierre froide, elle écoutait son destin venir à elle. Les pas cessèrent, la porte s'ouvrit. Dans l'encadrement se tenait un homme. Grand, cheveux couleur de jais, le menton proéminant, le regard dur... Il semblait d'un âge avancé, pourtant nulle ride ne barrait son visage. Tout de rouge vêtu, il la dévisageait depuis l'entrée. Un sourire cruel se dessina sur ses lèvres. « - Ce soir tu es à moi, demain tu ne seras plus. » Nyra aurait voulu crier. Sa gorge se noua. Elle aurait voulu fuir. Ses muscles demeurèrent figés. Son bourreau entra. Derrière lui la porte claqua, comme par magie. Il s'avança vers elle, se délectant de la peur qui habitait son regard. Elle pesa chaque instant comme s'il était le dernier. Elle ne pouvait plus bouger. Elle ne savait plus penser. Elle restait là, immobile. Il éclata d'un rire roque. Quelques pas seulement les séparaient encore. Elle réagit enfin. Elle s'élança vers la porte. S'y cogna. Fermée... désespérément fermée. « - Viens à moi. » Ce n'était pas une requête, mais un ordre. Et son corps obéit sans que Nyra ne puisse le retenir. Elle se vit marcher vers lui alors qu'elle souhaitait fuir. Il la manipulait tel un pantin. Etait-ce là son pouvoir ? Il se saisit d'elle, fixa son regard dans le sien. Un moment le doute le retint. Les bras ballants, Nyra sentit ses forces lui revenir. Un instant, une seconde suffit. Sa main se referma sur un poignard. Sans réfléchir, elle le planta dans la poitrine de son bourreau. L'hésitation fit place à la surprise dans le regard du roi, puis à la peur. La mort se saisit de lui, et ses yeux tombèrent sur elle. Là derrière cette femme inconnue, se tenait l'enchanteresse. Elle lui sourit, puis murmura : « - La troisième, valeureuse, vous prendra la vie. » Le roi-sorcier s'affala, le regard vide. Nyra recula, le poignard ensanglanté dans sa main. Dans le couloir, des pas résonnaient. Le roi avait-il crié ? La porte s'ouvrit seule. Sargah se tenait là. Elle vit le corps, elle vit l'arme. De l'enchanteresse, il n'y avait plus trace. Elle tendit la main vers l'assassin. « - Suis moi. Vite, avant que les gardes n'arrivent ! » Par un passage dans les souterrains, elle la conduisit hors de la ville. Dehors la nouvelle retentissait déjà. Le roi était mort sans héritier. Les nobles se disputaient la couronne. Orcs et gobelins mettaient la cité à sac. Des émeutes éclataient à chaque coin de rue. Le chaos gagnait la ville, les anciennes querelles renaissaient. Pourtant, au loin, un cor retentit en un cri d'espoir. Sur la glace s'avançait Hildur et son armée. Le prince cadet de Melrath Zorac venait quérir vengeance pour sa tendre épouse. Il n'était pas contre récupérer un lopin de terre au passage, un petit royaume... ou un grand. Hildur et Nelia firent rebâtir Ouz et régnèrent longtemps sur sa province. Dorcanth demeura de long siècle dans les ruines de Fang Dolm, faisant régner la terreur sur la région. Nyra retrouva son paisible village. Elle ne raconta jamais ce qui c'était passé dans la chambre du roi, guère sûre de détenir elle-même la vérité. 3 - Sheelah 4 - Akela 5 - lundi 6 - Panda Man
  23. Bonjour, contacte-moi par MP sur le forum afin de régler ça.
  24. Contacte-moi par MP et donne la moi on avisera ensuite.
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