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Terre des Éléments

Désillusion. Déception. Déchéance ...


Guix
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Désillusion.

 

La patience était un concept fort intéressant. Elle est capable, au gré d'années d'une lenteur impitoyable, de se montrer extrêmement abondante. Certains me diront " la vengeance est un plat qui se mange froid ", et je leur répondrais que les cimes enneigés ne m'offriront aucun glacier capable d'être aussi froid que ma vengeance.

Mais ce glacier n'est aujourd'hui plus entretenu. Il n'y a plus rien. Rebom avait complétement disparu de ces terres, sans laisser un moindre indice tenant à prouver qu'il soit encore en vie. Rien, hormis encore et toujours mon bras. Sa simple vision me rappelait tout l'étendu de mon échec. Il devait forcément exister un endroit dans ses terres, une personne, quelque chose capable de faire renaître en moi une lueur d'espoir. Et qu'Eolia m'en soit témoin, j'étais à cours de ressources. J'avais tenté tout ce qui était possible en ses terres, de la divination à mon intégration rapides dans diverses sectes liés de près ou de loin à n'importe qu'elle activités suspectes. Même le grand Bob était incapable de m'offrir un esquisse de réponse. Et j'étais la, à errer sans but sur ces terres, à attendre désespérément un signe ...

Signe se matérialisant lentement sur ces terres. Il se faisait appeler l'Architecte. Un idiot supplémentaire parmi tous ceux qui m'avait été donné de supporter sur ces terres. Le " semeur mystérieux de parchemin ", comme il était surnommé. Tel un joueur ambitieux et incroyablement sournois, il déplaçait une à une les pièces de son petit jeu d'une main de maître. A aucun moment, quelqu'un fût capable de lui mettre le grappin dessus. La mutinerie tout d'abord. ître capable de bouger les foules avec une facilité déconcertante trahissait forcément un incroyable charisme. Ou une puissance tout aussi incroyable. Et ce fut bien malgré l'engouement de la population les deux. Au terme de la mutinerie, il a pu nous démontrer ses incroyables talents. Malgré tout, il fût repoussé, et nous n'entendions plus trop parler de lui, du moins directement. Lors de l'ouverture du Raschräk, il m'eut été donné d'apercevoir tout le génie et l'intelligence du personnage. C'était sans conteste l'un des spectacles les plus divertissant de toute ma vie. Cette manipulation des Nains et des Gobelins, c'était ... parfait. L'espace de quelques jours, regarder se mêler l'espèce humaine à toute cette petite guerre me remplit bien malgré moi d'un sentiment de satisfaction puissant, auquel même je m'étais adonné avec une maîtrise plutôt productive. Ainsi, Onizuka et moi-même ont pu profiter quelques instants de la puérile satisfaction du port de la couronne, avant de la balancer tout au fond de se stupides cavernes, accompagné de moults explosifs que les Gobelins nous avaient confiés. Trop occupés à s'arracher la royauté de leurs terres, aucun ne furent capables d'éviter l'éboulement fatal. Un quatrième parchemin se trouvait mystérieusement non loin de la mine, abandonné négligemment. Les rouages du plan mystérieux de l'Architecte se posait petit à petit, mais personne encore n'en comprenait encore l'utilité.

C'est à partir de ce moment que je me décidais de traquer cet homme ...

Plusieurs jours après, des hommes de l'architecte paradait en plusieurs endroits, tous à la recherche du précieux sceptre d'un certain Hersyn. Je tenais la ma chance de saisir les informations dont j'avais besoin. J'avais choisi de m'intéresser à l'homme se trouvant sur Aeris, car le connaissais la zone comme ma poche. Non sans une certaine facilité, je réussis à finalement rassemblé les éléments pour la création du sceptre. Lorsque je revenais vers le fanatique, le voir ainsi faire les quatre cents pas, je ne pus m'empêcher déjà de gouter à la satisfaction de ma prochaine manipulation de ma pitoyable victime. cachant précautionneusement le bâton sous ma cape d'invisibilité, j'engageais la conversation comme si de rien n'était. Mais j'avais fais une énorme erreur. Celui que je pensais d'une faiblesse maladive et d'une impatience suffisamment forte pour soupçonner son manque d'intelligence m'avait bien eu. D'un geste d'une rapidité sans pareille, il m'éjecta contre le sol, révélant à ses yeux assoiffés d'avidité le bâton, dont il s'empara avec la même rapidité. Maudissant ma totale incompétence, je tentais en vain de le poursuivre afin de récupérer la chose qui m'important beaucoup plus que l'or: des informations. Mais ce fût un échec total. Il avait complétement disparu. Et avec lui s'envolait mon unique espoir de m'approcher de l'Architecte ...

 

Désillusion.

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  • 2 weeks later...

Déception.

Les jours suivant furent de ceux étant les plus longs que je n'avais jamais connu. J'essayais, en vain, de récupérer autant d'informations que possibles sur ces fameux sbires de l'Architecte. Mais quand ils n'étaient pas tout simplement retrouvés morts, ils avaient complétement disparu de la circulation. Non, c'en était trop. Il me fallait garder mon calme et analyser tranquillement la situation. Ou en tout cas, analyser le peu de choses que je savais. Cet architecte était dangereux, peuvent en témoigner les dernières actions commises en son nom. Qu'une personne, dont nul n'avait entendu parler quelques semaines plus tôt, puisse arriver à un tel contrôle sur les foules et les populations, cela me dépassait. Ajouté à cela, sa connaissance certaine de choses qui semblaient avoir disparu: Le Raschräk et ses Nains et Gobelins, le sceptre d'Hersyn ...

Non. ce n'était qu'une réflexion après tout. J'avais beau y penser, y repenser, de toutes les forces qu'ils pouvaient y avoir en moi, cela ne me donnerait aucune piste à suivre.

Au fond, était-ce vraiment le sens que je voulais donner à ma vie ? La réflexion pourrait être considéré comme contraire à tout ce pourquoi est la vie, mais à quoi bon me rattacher à un espoir, espoir prenant de plus en plus la forme d'une corde, non pour me sortir du précipice ou je m'enfonçais lentement mais surement, mais qui s'enroulait petit à petit autour de mon cou, prenant garde à faire durer la chose le plus longtemps possible, tout en me faisant comprendre que la fuite était quasiment impossible.

Quasiment. Voilà la tout l'ironie de la chose. Quasiment. Ce stupide espoir, aussi faible soit-il, me donnait malgré tout la force de continuer, non sans vigueur. Vigueur qui se matérialisa quand la nouvelle commençait  se propager: L'Architecte avait à nouveau frappé.

Cette fois-ci, le Marais était sa cible. Il avait déployé de sombres machines déversant dans l'air une substance dont je préférais ne pas connaitre la particularité. Et, en même temps, il avait dépêché certains de ces partisans à la récupération de morceaux de plans possédés par des Sages envoyés par l'Académie. Une mission enfantine, tant ces fameux Sages étaient d'une faiblesse qui frôlait l'évidence. Je ne devais pas me faire avoir cette fois, j'avais retenu la leçon avec le sceptre d'Hersyn. Je m'étais simplement contenté de rendre les morceaux de plans. Il n'y avait pas besoin d'en faire plus, le sbire retenait très mal sa joie en annonçant la destruction proche de Melrath grâce à son trésor nouvellement acquis. Melrath hein. Toujours Melrath. Y avait-il une raison particulière qui m'échappait ? Bah, je n'en avais que faire après tout: j'avais l'information que je désirais et c'était tout ce qui comptait pour le moment.

Je pouvais de nouveau retourner à mes réflexions dans l'attente de cette fameuse attaque ...

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Il n'y avait rien. Était seulement audible, un rire qui sonnait comme un mélange naturel et ... humiliant.

Qu'importe la provenance de ce son, il m'était destiné. On se moquait de moi. Au fur et à mesure que le temps passait - Combien de temps était passé ? -, le rire commençait à se multiplier, tel des badauds d'approchant d'une pitoyable scène comique en mêlant leur rire aux rieurs déjà présent. Ce rire commençait à résonner dans ma tête. Le son semblait rentrer dans mes oreilles et rebondir dans ma tête sans jamais s'arrêter, tel un écho inépuisable. Et j'avais mal. Vraiment mal. Et poser le plus fort possible mes mains contre mes oreilles n'y changeait rien. Et mes oreilles commençaient à saigner. Mes mains et mes pieds tremblaient, comme si elle ne pouvait plus retenir une seconde de plus cette chose qui s'était insinué en moi et me torturait. Je ne saurais dire si cela était une question de secondes ou d'heures, mais ils finirent par exploser, me faisant tomber tel un pantin désarticuler sur le sol. Ou quelque chose qui s'y approchait, le fait est que son contact était aussi douloureux que celui d'un poing d'une brute épaisse reçu en plein visage. Et j'étais là, essayant de hurler en vain ma douleur sans que le moindre son ne sorte de ma bouche. Mais malgré la douleur, j'imaginais facilement ce qui allait suivre. La prochaine à exploser, ce serait ma t...

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Le réveil fût difficile.

Je ne comptais plus le nombre de jours ou je faisais ce cauchemar, et je me réveillais à chaque fois couvert de sueur. A tel point que je me débarrassais entièrement de mes affaires pour dormir afin éviter de les marquer du sentiment de peur que j'arrivais de moins en moins à contenir en moi. Mais la vérité était bien là. Plus j'y réfléchissais, et puis le lien entre Rebom et l'architecte n'avait de sens, et était complétement ténu. Je balayais cette idée de ma tête pour le moment. Il valait mieux agir que de supposer et vivre l'instant présent.

Je me contentais pour le moment de rassembler mes affaires et de m'habiller rapidement en prenant la direction de mon oasis à l'est pour m'y ressourcer un moment. Ni une, ni deux, faisait fît des sentiments tumultueux qui s'emparait de moi à chaque fois que je venais ici, je lâchais toutes mes affaires et sautait sans attendre dans l'eau.

" Diantre, ce que ça fait du bien ... "

Combien de temps je restais là à scruter le ciel, je n'en savais rien. Le son de l'eau réussissait à me calmer et à faire taire les derniers échos de la voix entendue dans mes rêves que j'arrivais encore à entendre. Sans conteste, j'étais bien ici. Est-ce comme ça que je pourrais finir ma vie une fois libéré du joug de Rebom ? Seul, survivant seulement à l'eau et au fruit de mes chasses et m'amusant de temps à autres à jouer avec mes peaux. A créer, pourquoi pas, quelques pièces qui ne trouveront jamais porteur. Ou porteuse. Bah, quel intérêt ? Autant me contenter de créer sans me soucier du produit. Mon esprit serait ainsi à jamais occupé. Et je finirais comme ça, de la seule chose que je pouvais encore réussir sans jamais faillir: La solitude.

Fichtre. On ne pouvait pas vraiment dire que cela donnait envie.

 

Déception ?

Modifié (le) par Guix
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