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Terre des Éléments

Le dormeur du val


Sheelah
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La première fois que je lui ai parlé, il était de dos. J'observais par-dessus son épaule la horde hystérique se jeter sur l'homme à capuche, hésitante quant à la marche à suivre. Sans trop savoir pourquoi, je m'étais mise à lui parler. Je n'attendais pas spécialement de réponse de sa part, mais il m'en a tout de même donné une, ce qui a donné lieu à une étonnante, mais intéressante discussion. 
 
Je l'avais croisé peu de temps après, à l'auberge, complètement avachi dans un parterre de fleur, entouré d'une fumée étrange, dont je n'avais pas osé m'approcher. Il avait un quelque chose qui me rendait curieuse. 
 
Or, jusqu'à présent, la curiosité m'avait presque toujours réussie. Le presque en aurait sûrement calmé plus d'un, mais tant qu'il y avait plus de bonnes choses ressortant de ma curiosité que de mauvaises, je continuais sur ma lancée. 
 
J'étais donc venue près de lui, m'arrangeant pour que la fumée ne vienne pas taquiner mes narines. Et il s'était finalement endormi là, sous une pluie de pétales. 
Paix à son âme.
 
Mais le garçon est tenace. Sa fumée, dissipée. Plus d'encens hypnotique qu'il dit. C'était donc ça la fumée... J'ignore qui est ce Nadhir qui lui aurait fourni l'encens. 
 
Avant que je ne prenne le temps d'y penser, mes mots sont déjà sortis de mes lèvres, et je m'entends lui demander ce qu'il va alors faire, ou prendre. Je connais quelques petites choses qui font planer, en ayant parfois absorbé pour connaître l'effet de la plante, mais il semble être à un niveau bien supérieur. 
 
-Et que dirais-tu de voler ?
 
J'en oublie presque ce qu'il s'est passé, les deux dernières fois que j'ai volé avec quelqu'un. Disons que je ne souhaite pas rester sur deux échecs... 
 
De toute façon, la proposition est lancée.
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Oh mon dieu.

C'était vraiment puissant ce truc. Pourquoi, oh grand Pourquoi, je n'avais jamais essayé avant ? Qu'Eolia m'en soit témoin, ça fait du bien !

 

Mais visiblement, j'étais épié. Avec difficulté, je tentais de rassembler ma mémoire afin de me souvenir pourquoi j'avais la sensation de l'avoir déjà v... Ah, oui, c'était cette fois là. Il fallait vraiment que je retrouve Nadhir, difficile de concevoir ma vie sans cet encens si je comptais vraiment retoruver un semblant de sommeil un jour. Et pour lui demander des gouttes pour les yeux, car il me faisait encore horriblement mal, en plus de ne pas avoir retrouvé toute l'étendue de sa vision. Mais ça suffisait pour le moment.

 

J'entreprenais donc de converser avec la magicienne, qui tentait vainement de me proposer moults substituts nirvaniques afin de soulager mon inconscient d'une douleur qu'elle n'imaginait surement pas une seconde. Mais après un encens pareil, il m'était regretable d'affirmer qu'il n'existait surement rien d'aussi puissant.

 

-Et que dirais-tu de voler ?

 

Voler ?

L'espace d'un instant, j'avais cru l'entendre me faire cette proposition qui avait toujours le don de m'émerveiller, et ne put m'empêcher de sourire malgré le fait d'avoir été conscient de m'être simplement souvenu d'une vision du passé, tout en ajoutant cette petite phrase que j'adorais.

 

" Avec les mains ou avec les ailes ? "

 

Ah, un bon bol d'air frais, ce n'est pas ça qui pourrait empirer mon état actuel. Pitié, avec les ailes, je t'en supplie.

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Bon, il sourit. Ce n'est donc pas un de ces septique qui pensent immédiatement aux conditions matérielles, et à l'impossibilité pour un homme de voler. Je ne vais peut-être pas trop regretter d'avoir parlé sans réfléchir, encore une fois. 
 
-Avec des ailes ? Je ne sais pas faire ce genre de magie qui transforme en oiseau. Et puis, les plumes, c'est encombrant. 
Si tu es intéressé, viens donc. C'est plus facile à montrer qu'à expliquer. 
 
Je me détourne alors, prête à me diriger vers la sortie, quand je marmonne :
 
-Et puis les surprises, c'est chouette il paraît...
 
Je fais quelques pas, puis me tourne à nouveau vers lui et le regarde.
 
-Debout debout. Soyons énergique, léger, et tout et tout.
Nous voulons voler, que Quen !(*)
 
Et je sors d'un pas énergique, sans vérifier qu'il me suit bien. Il faut trouver un arbre maintenant..
 
(*) : que diable
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Tiens. Je tenterais de vérifier un jour si les magiciennes sont naturellement faite pour voler ou si j'ai de la chance. Tant mieux.

 

" Sans ailes ? Après tout, je n'ai rien contre les expériences nouvelles, même si le vol n'est pas chose inconnue pour moi "

 

Je tentais tant bien que mal à me lever, mon corps souffrant encore de cette expérience nouvelle. Point négatif à noter, même si après tout ce que je lui ai fais subir, il n'est plus à ça prêt.

Je m'avançais donc vers la magicienne, l'entendant murmurer sans comprendre s'il m'était adressé ou ce qu'elle a voulu dire.

 

En sortant de l'auberge, le soleil m'arracha un râle de protestation. Bon dieu que le paysage est blanc ! Mais ma vision semblait se stabiliser à un point suffisament raisonnable pour me permettre de la suivre, mais je rabattais tout de même ma capuche sur mon visage pour ne pas trop être aveuglé.

 

" M'emmenes-tu dans un endroit en particulier ? Si l'on pouvait passer devant une étendue d'eau, je ne dirais pas non "

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Avant de partir à la recherche de l'arbre idéal, je passe pas Brings et me déchausse devant lui. Son air blasé me répond et il me tend un sac dans lequel je glisse mes bottes nouvellement acquises grâce à la persévérance de Mach Gulam.

 

Je pourrais certes les déposer au pied de l'arbre, mais cette idée m'ennuie un peu. Avec mes anciennes chausses (que j'ai perdu je ne sais où), je n'avais pas ce problème. Peu de gens risquaient de me les voler. Et si j'oubliais le lieu où je les avais déposées, ce n'était pas si grave. Mais là... Les nouvelles bottes que j'ai acquises, c'est autre chose. Ce n'est pas de la gnognote là. Elles en jettent.

 

Un peu trop peut-être pour être discrète, mais bon, ce n'est pas comme si je portais des bottes quand je cherche à l'être.

Tout ça pour dire que ça m'ennuierait beaucoup si je les perdais.

 

En voyant mes nouvelles bottes, Brings a un mouvement de surprise. Il faut dire qu'il me voit rarement avec de nouveaux habits. Alors de nouvelles bottes !

 

-Je n'ai pas à me plaindre, vu que vous me payez à chaque fois que vous laissez vos bottes, mais tout de même ! Un jour, vous regretterez de me les avoir laissées !

 

-Mais oui mais oui. Et que pourrait-il m'arriver hein ? Que je me fasse couper les orteils ?

 

Je rigole légèrement tout en m'éloignant de lui et, tandis que je sors avec Guix, je l'entends me crier :

 

-Exactement ! Les orteils madame, les orteils !

 

Mon rire résonne encore tandis que je regarde Guix en secouant la tête de droite à gauche.

 

-Nous allons en effet dans un endroit particulier.

Passons par l'étang aux crapauds si tu veux, et ensuite, directement le sud !

 

Allons vers ces grandes étendues sauvages, parfois encore inexplorées !

 

D'où me vient cet engouement subit ?

 

-Je parle trop moi...

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Eh bien, on ne pouvait pas dire qu'elle manquait d'entrain. A tel point que ça en devenait presque étrange, mais rien ne semblait annoncer que tout cela n'était qu'un vaste piège tendu à mon égard. Oh, et puis merde, j'ai beaucoup trop mal au crâne pour réfléchir correctement.

 

" Au sud, dis-tu ? Je parcours assez régulièrement cette zone, et d'aucune ne m'est pas familière. Je me demande bien de quel endroit tu peux bien parler. "

 

Nous étions arrivés devant la mare aux crapauds, lumineusement signalée par cette foutue réverberation du soleil sur l'eau. Pourquoi ne pensais-je donc jamais à sortir avec un marteau ? J'espérais vraiment que cette désagréable sensation allait passer.

Pas le temps de faire des manières. Je range ma cape dans ma besace, prends un petit élan et saute tout entier dans l'eau, les crapauds me connaissant suffisament pour savoir qu'on ne rigole pas avec moi. Je remontais à la surface quelques secondes après et sortais de la mare en retirant les quelques algues qui s'étaient accrochées à moi. Bon sang, ce que ça faisait du bien.

 

" Désolé pour ce petit contretemps. Ca va rudement mieux maintenant. Je suis prêt à te suivre n'importe où. "

 

Enfin. Non. Peut-être pas ... Mais pourquoi je réfléchis encore moi ? Marche, et arrête de penser, ça fait mal.

 

" J'espère ne pas avoir fait une erreur en gardant mes bottes. " disais-je l'air de rien en évitant le plus possible la réfléxion du pourquoi elle ne les avait pas prises avec elle.

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Ah mince, il connait déjà Irliscia... J'aurais dû m'en douter en même temps, d'après ce que j'ai compris, il est sur ces terres depuis bien longtemps déjà. Sa réflexion douche quelque peu mon entrain, mais je me reprends bien vite. 
 
Et quand bien même il connait déjà les lieux, je n'ai pas dit pour qui elles étaient inexplorées... Bien que cette réflexion me donne l'impression de chipoter pour pas grand-chose. 
 
Je vais pour lui dire que, pour moi, sortie de Melrath Zorac, tout ou presque m'est inconnu, mais il me prend de court en sautant de lui-même dans la mare. Je pensais qu'il voulait boire. Comme quoi trop penser n'est pas toujours bon. 
 
Mes yeux ébahis le regardent revenir vers moi, entièrement trempé. 
 
Il est dingue. 
 
Mais ça me plait. 
 
-J'espère que tu vas vite sécher, ça ne va pas être pratique de voler avec des habits tous collants. 
Et pour les bottes... 
 
Je baisse les yeux vers ses pieds, observe ses chausses. Je me mords la lèvre sans vraiment m'en rendre compte tandis que je réfléchis. 
 
-J'avoue que je n'en sais rien. 
Je ne connais pas ton agilité. 
 
Au mot agilité, je me mets à tiquer. D'accord, il s'est revigoré semble-t-il en sautant dans l'eau, mais est-ce suffisant pour dissiper les fumées qu'il inhale sans cesse ? Je ne voudrais pas qu'il s'écrase au sol par ma faute. 
 
Ce serait une première, tuer quelqu'un en lui proposant de voler. 
 
Le seul souci... C'est que je ne sais pas si c'est une bonne chose de le tuer. Et je ne peux pas demander à Mach Gulam son avis pour le moment. Surtout que je pensais qu'il fallait plutôt essayer de convertir les autres. 
C'est un vrai casse-tête cette histoire, et le Dîn est trop occupé pour le moment pour prendre le temps de m'expliquer les choses. Je pourrais aussi demander à Mach Gulam, mais la peur qu'il m'exclue des Sentinelles pour manque de connaissances envers Niue est toujours présente. 
 
Donc...
 
Disons que j'apprends de l'autre, et que je verrais plus tard s'il est un ennemi ou non. 
 
-Nous verrons bien hein !
Surprise surprise...
 
Et je reprends la tête de l'expédition, direction la forêt d'Irliscia.
 
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" Ne t'inquiètes pas, ce cuir n'absorbe pas l'eau, il aurait été idiot de ma part de sauter dans l'eau entièrement vêtu sinon. Enfin, je crois ... "

 

Ouh, le vilain mensonge. Avec ou sans, je resauterais dans l'eau sans hésiter une seule seconde. Et plus si affinités élémentaires., mais je ne pensais pas que la blague de " l'homme qui essaye de voler et tombe finalement dans l'eau " aurait été de bon goût vu la situation. Elle m'aurait fait rire en tout cas.

 

Hum, agilité hein ...

 

" Niveau agilité, je n'ai pas à me plaindre, j'arrive toujours à retomber sur mes pieds. "

 

Oui, c'est bien, ça. Détourne la vérité et ne précise absolument pas qu'après une chute de 30m de hauteur ou qu'après un lancer de Baliste, retomber sur ces pieds est le cadet de tes soucis . Sinon, pas sur de pouvoir voler. Et j'avais envie de voler.

 

" Et je sais grimper aux arbres ou aux falaises sans y laisser une partie de moi. "

 

Car, oui, un dicton fait loi chez moi: " Après une chute, n'oublies pas de raccomoder. Sinon tu ne peux plus marcher et manger. "

 

" Je pense donc qu'il n'y a aucun souci. "

 

Un geste rapide dans ma besace pour vérifier si j'avais bien pris avec moi le fil à raccomoder, et nous étions déjà repartis.

 

 

 

 

Un autre détail s'accrochait à mon esprit, et il avait besoin de clarification car ma curiosité prenait le dessus sur l'envie d'arrêter toute reflexions vitales.

 

" Dis moi ... Lors de la soirée ou l'Homme mystérieux a attaqué Melrath, je n'ai pas souvenir de t'avoir vu échanger quelques attaques avec lui. Y avait-il une raison particulière ? "

 

Conscience de la différence de niveau ? Inintérêt totale de la situation ? Appréciation du spectacle ? Ou ...

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Je marche à petits pas mesurés, avec lenteur même, tandis que nous entrons dans la forêt. Comme à chaque fois que je viens ici, un doux bien être se propage en moi. Quand bien même je ne suis pas seule, je prends le temps de profiter de la sensation. 
 
Je ferme les yeux, continuant ma lente avancée, et étends les bras. Je prends une longue inspiration, respirant les senteurs du bois, mais retiens le cri qui me libère habituellement. Je ne peux pas, pas ça, pas devant lui. Ce serait trop... Intime. Bien trop intime oui, pour faire ça devant lui. 
 
Sa voix me parvient d'un peu loin. Je penche la tête sur le côté, yeux toujours fermés, me force à l'écouter. 
Un léger sourire monte à mes lèvres. Qui devient sourire amusé. 
 
Je ne lui réponds pas tout de suite, me contentant d'inspirer longuement. Puis mes bras retombent. Mes mains glissent dans mon dos, se trouvent, s'accrochent. 
 
Et mes yeux se rouvrent sur lui. 
 
-Tu m'observais donc ?
 
Mon sourire amusé est toujours là. Mes sourcils se haussent un instant. 
J'avais pensé avoir été discrète. 
 
-Tu as bien vu, je n'ai pas cherché à le frapper. 
 
Je reprends ma marche, lui jetant de temps à autre de petits coups d'œil.
 
-Je l'ai soigné.
 
Je laisse le silence s'épaissir entre nous, réfléchissant à mes actes. 
 
-Il me semblait que, lorsque quelqu'un était coupable d'une chose, il fallait le faire passer devant un tribunal. C'est en tout cas ce que Mach Gulam a fait, avec Woo. 
 
Pourquoi aurait-ce dû être différent ici ? Pourquoi tous ces gens, tous ceux qui disent se battre pour le bien, se sont-ils arrogés le droit de le tuer ? Quels sont leurs arguments ? L'homme aurait fomenté une mutinerie ? De qui tiennent-ils ces informations ? En sont-ils sûrs ? 
Et pourquoi ne pas demander des explications à l'homme ? 
 
Comment peut-on être pour le bien, et ne pas permettre à quelqu'un de s'expliquer ?
 
Un nouveau soupir s'échappe de mes lèvres.
 
-Mach Gulam n'aurait pas agit ainsi. Il n'aurait pas eu peur d'entendre les arguments d'un autre, car il aurait su y répondre. 
 
Sans doute est-ce pour cela qu'ils l'ont tué sans sommation. Par peur que leurs arguments ne valent rien.  
 
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Je remarquais que quelque chose semblait avoir changé en elle depuis que nous étions arrivés dans la forêt, comme si elle était ... apaisée. En tout cas, elle semblait satisfaite d'être venue ici. J'avais moi même cette sensation de sérénité qui m'envahissait chaque fois que je venais dans cette forêt pour la voir, et c'était encore le cas aujourd'hui malgré ...

 

Je chassais cette idée de ma tête pour le moment, me concentrant sur sa réponse. Ces paroles ne purent m'empêcher de souriure aussi, mais d'un sourire qui se voulait plus caustique.

 

" La Justice est aveugle. Non par impartialité, mais bien parce qu'elle ne voit rien du tout. Elle possède un moule, et quiconque ne rentrant pas dedans à la perfection ne mérite pas le droit de vivre en ces terres. Et leur vision n'a d'égale que leur lâcheté, profitant de leur nombre pour faire s'abattre le couperet de leur justice. "

 

Je les imaginais bien, festoyant en se couvrant de louanges: " Tu t'es bien battu ". " Oh non, ne me fais pas rougir voyons, mais j'accepte bien volontiers tes louanges en ommetant de te faire signaler que nous étions 10 fois plus que cet homme mystérieux. ". " Les hérétiques n'ont qu'a bien se tenir, la justice est en marche. Nous allons débarasser les vilains de ses terres ... délimitant notre puissant camp bien sur. Pas la peine de protéger plus loin, il fait trop froid dehors. ".

 

Ah, que j'aimerais être à leur coté et leur envoyer quelques os à aller ronger ...

 

" J'espère être le seul à l'avoir remarqué, pour ton bien. La Justice n'aime pas ceux qui se moquent de son jugement ...  Mais je l'avoue, j'aurais ... beaucoup aimé interroger cet homme. Savoir qui il était. S'il travaillait seul, ou bien ... "

 

Sans m'en rendre compte, j'avais saisi et serré mon bras droit de ma main gauche, relachant l'étreinte aussi vite que possible après l'avoir remarqué. J'avais visiblement encore du mal à retenir mes émotions. Pourquoi a t'il fallu que ces idiots se réunissent à Melrath pour le tuer ... Détruire l'unique preuve qui pouvait me donner une once d'espérance afin d'avancer ... ?

 

Et sans m'en rendre compte à nouveau, je restais totalement silencieux, fulminant dans mes pensées et sans même me rendre compte que nous avancions toujours.

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  • 4 weeks later...
A mesure qu'il parle, mon regard sur lui se fait plus pesant. J'ai l'impression d'affirmer pour la première fois ce que je pense, et non plus de répéter sans trop comprendre ce que le Dîn a pu dire. Comme si je commençais à faire mienne leurs idées, à les mélanger à ce que je ressens, pour faire sortir les miennes. Je sens bien cependant que je suis loin encore, bien loin de savoir parler uniquement pour moi, sans qu'aucune autre voix ne transperce dans la mienne. Je ne me sens cependant pas encore assez forte, assez légitime pour pouvoir parler réellement de moi-même sur de tels sujets. 
 
Guix lui semble n'avoir besoin de s'appuyer sur personne pour parler de ce genre de choses. Cette liberté de ton, les propos qu'il dit, tout cela m'intimide, même si j'ai appris à ne pas le montrer. Je n'ai que des questions pour ma part, et les certitudes qui semblent sortir de mes lèvres sont celles des autres, que je reprends car ne sachant pas en créer seule. 
 
Nous voilà tous deux silencieux, ma bonne humeur envolée par la constatation de cette faiblesse qui est mienne. Mon regard revient vers lui de temps à autre. Il a l'air sombre. Alors, comme toujours, un sourire revient à mes lèvres. Je m'efforce de chasser les sombres pensées qui envahissent mon esprit, et risqueraient de m'empêcher d'avancer. 
 
Il existe des gens qui mènent la danse. D'autres qui les suivent, et j'aurais beau avoir parfois des regains d'esprit, des envies de m'exprimer plus fortes, cela ne changera pas ce que je suis au fond de moi. Je me laisse porter, ainsi suis-je...
 
D'un air enjoué, qui n'est qu'un air, je m'approche de lui, me saisis de son bras.
 
-Allons voler !
 
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