Ou la patience de la récolte

[kuchikucha]

L'automne fut froid, l'hiver fut long.

Voilà déjà deux saison entière que j'attendais que la population animale de TdE puisse se régénérer et reprendre quelque peu ses droits. Les confrères tanneurs n'avaient pas tous eu ma patience apparement, à la vue des nombreux cadavres d'animaux dépecés que j'ai pu croisé dans les bois. Ah! si triste que ces actions envers ces êtres qui, bien qu'ils assurent notre survie, ont besoin de temps pour se remettre de notre traque intensive.

Je m'étais même mis au bucheronnage en attendant, maniant la hache avec autant d'agilité que si l'ont m'avait attaqué les mains dans le dos et bandé les yeux! Quel travail brutal! Je n'étais décidement bon que pour le dépeçage!

Et ce métier de tanneur me convient bien de toute façon, il me rapproche des morts en quelque sorte, bien que je n'ose tester mes sortilèges sur des cadavres d'animaux; ceux humains restant bien plus interessants.

Mais voilà que le printemps fait de nouveau son apparition, ces animaux sont sur le point de redevenir mes proies favorites. Mais malgré ça mon respect pour elle n'en ai pas amoindri. leur capacité d'adaptation au monde et à ses changement m'a toujours frappé et j'ai souvent regretté de ne pas être capable d'en faire autant.

La première chasse s'annonce grandiose, je viens de voir une dizaine de petits lapins s'aventurer sans leurs parents. Leur peau et leur fourrure seront parfaites, douces, tendre, mais solides! Cette année encore, je ne pourrai que remercier la Nature pour ces magnifiques ressources. Que dis-je ce sont ces ressources elles-même vers qui ma gratitude doit se tourner, ces parents qui m'offrent de si beaux enfants, de si belles ressources. Mais qu'ils ne s'en fassent pas, leur progéniture sera assez nombreuse pour continuer à peupler décemment ces contrées