Aller au contenu
Terre des Éléments

De l'ombre de la fatalité que sont les toilettes qui dévore l'être.


odriistfen
 Share

Recommended Posts

L'aube teinte d'améthyste l'eau frémissante

La plaine alanguie reçoit ses rayons comme de fils partis depuis trop longtemps.

A travers les arbres humectés de rosée où la brise chante

La nature s'éveille rêveuse, comme hors du temps.

Deux vols de geais s'envolent en croassant

A l'arrivée d'un vagabond qui par les chemins va.

Leurs cousins corbeaux relèvent la tête, le regard scintillant

Vers cet intrus qui erre serrant dans sa main son long bâton de bois

Soudain sa tête encapuchonnée qui bringuebalait au rythme de la marche se fixe

Et, si seule l'ombre apparaît sous l'étoffe frangée de bleu ,

Il aurait semblé à qui l'eût observé voir son regard attentif

Car son intensité le rendait tangible, même l'ombre de l'eau n'en couvrait pas le feu.

A l'autre bout de la plaine, à l'autre bout du regard, se tient un autre homme

Un jeune magicien, tout de noir et de vert, s'étant lui aussi arrêté pour contempler le vagabond

Son bâton est couvert de lierre frémissant au vent, comme s'agitant en une plainte, à sa main une pomme

Il se tend resserre sa prise sur son bâton, les deux êtres semblant de même force, se font face, de loin, sans dire mot.

Avec peu d'écart, ces deux âmes opposées s'ébrouent et reprennent leur marche

La lumière croissante de l'astre solaire tombant à travers les nuages par halos sur leurs chemins

Les derniers oiseux se sont envolés, les vivants restants se taisant comme par temps d'orage;

Le sol tendre et les ramures semblent trembler et vaciller comme tombent leurs pas d'airain.

Ainsi les deux hommes sont opposés, ils avancent le regard dur

Marchant l'un sur l'autre d'un rythme soutenu

Nul n'eût pu dire lequel était le mieux doté par la nature.

Mais dont on connaissait les valeurs semblables de justice et de vertus.

La collision approche, les nuages semblent oppressant

S'élevant sur les marches célestes la fatalité semble presque matérielle

Les cors infernaux eussent paru trompettants

Là où peu de temps avant le vent se ravissait des chants d'hirondelles

Mais voilà le vagabond et le magicien presque côte à côte!

Les âmes alentours, fermant les yeux voyaient surgir en éruption les flammes infernales!

D'un changement de place, le nécromancien se supplanta à l'autre,

Et tous deux suivirent leur errance en foulant leur chemin, ils eurent tôt fait de quitter le val.

Chronique rimée première, de l'antimatière d'un combat.

Modifié (le) par odriistfen
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 3 weeks later...

A travers les champs où veillent les paisibles rocchus

Battus par les pesantes giclées de glace et de flammes

Se dessine parmi les hommes le besoin jamais repu

De sacrifier le corps pour servir l'âme

Se battant pour qu'elle soit marquée d'un étendard,

Pour qu'elle iradie le monde de son éclat

Pour l'honneur, l'or, la gloire

Pour tromper la fatalité qu'est l'ennui d'ici bas

Les lames s'entrechoquent, ou siffle

Lorsque les vents scintillants d'enchantement les giflent

Trahissant le luth et la musique, l'arbalète,

Sonne son glas pincé sous des malédictions comme venues de prophètes.

L'acier trempé de sang s'efface à la lumière même en mettant fin aux malédictions

La flêche blanchie par une âme noire se redresse sous un juste blasphème

Alors que le ciel voit se déchaîner les dragons

Le chaos envahit la plaine

Et par l'éploration d'une plainte guerrière ascendante

Sous les rayons de l'ardent zénith

S'enfoncent sous Terre les pensées transcendante

Dont la damnation éthérée hérite

Sous les feux et les trompettes de l'apocalypse

Le doux séisme flamboyant de la chute

Précipite l'enterrement sous une éclypse

Du luth

Rageant de sang et crachant la terre

Comme brûle la rosée pourrie par une aurore défraichie

S'éviscère dans un maelstrom et dégénère

La moralité atrophiée de l'obnubilation équarie.

Et alors que l'immondice ravage la plaine

Sous une forêt perdue dans l'ombre de la décadence

S'illumine le surplomb à la résilience sereine

A ses pieds la putréfaction s'étend comme une danse

Dans le matin se levant comme chaque jour

sûr la fange obscurcie et dévoyée

Le vagabond connait bien mieux le vautour

Que les cors victorieux de la postérité.

Se présente un lui alors qu'il avance

Un individu au regard vide

Paraissant comme en transe

Ne bougeant pas, le teint livide

D'autres lui donnent la mort en échange

Et ce geste sage délivre le pentelant de la Terre hostile

Un pipeau n'est pas un cor ni une vendange

Mais il vaut mieux que le vide stérile

Cet acte vaut mieux que la bile d'un dragon

Ce serait lui rendre service.

Mais telle n'est pas ma vocation,

Le diable m'emporte si un jour je tue un inactif.

Seconde chronique rimée, de la geste et de l'esprit du combat et du serment sur les croix de bois et de fer.

Modifié (le) par odriistfen
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

 Share

×
×
  • Créer...

Important Information

By using this site, you agree to our Terms of Use.