L'autruche

[Tapate]

Aujourd'hui, Tapate s'est mise de la peinture verte sur la figure. Avec l'aide de Shorion, Papy, Bartimeus son idole et Monsieur pain d'épice, elle va aller faire de la soupe à l'Orkis. Chaudron sur la tête, assiette au bras, elle s'est déguisée en orc pour passer inaperçue.

Pendant le tapage diurne (plus pratique que le tapage nocturne si on veut éviter d'avoir des ennuis), Shorion et Tapate décident d'adopter l'idole de Tapate. Au départ, il n'accepte qu'une adoption temporaire, le temps d'une soirée. La soupe à l'Orkis aidant, il commence à hésiter, fait même des compliments aux Nous :

"Vous êtes des malades !"

"Je pensais qu'il y avait un espoir, mais là..."

Après le repas, il commence à réfléchir sérieusement à la question, tandis que Shorion et Tapate écrivent une missive à Sympave, qui est en ce moment haut commandant des Eux, en lui proposant un marché des plus alléchants :

Tu serais d'accord de vendre Barti aux Nous ? Ton prix sera le nôtre, on marchande même pas ! *_*

Pendant ce temps, l'idole de Tapate réalise que Shorion et Tapate sont sérieuses et il commence à négocier les conditions de son adoption : "Il faut bien me nourrir, alors !"

Après avoir reçu l'assurance d'être bien nourri, il recommence à hésiter et essaie de détourner l'attention : "Si vous voulez un sage vaut mieux prendre Sympave !" Ce qui ne diminue en rien la détermination de Shorion et Tapate : les Nous ne sont pas sages, et n'aspirent pas à l'être.

C'est alors que Bartimeus pose sa condition ultime : "Je veux une autruche !" "Une trutruche !" "Si vous arrivez à soudoyer les Dieux pour qu'ils créent une trutruche, je m'engage dans un CDI avec vous !"

Alors que Tapate réfléchit à un moyen de fabriquer une autruche, Shorion a un trait de génie : "Ben t'façon il y en a déjà. Voilà tu t'es engagé, on a gagné Mapate ! Il y a des Hôtes Ruches, les Abeilles, z'ai gagné !"

L'idole de Tapate, lié par sa parole, ne pose qu'une dernière condition : "Bon je vous laisse annoncer à Le JeanJean.", ce que Tapate s'engage de bonne grâce à faire.

Pain d'épice, qui pendant toute la durée des palabres a rêvassé sans prêter attention à ses compagnons, revient dans le monde des vivants et, voyant la joie que reflètent les visages de Tapate et Shorion, s'enquiert de ce qu'il s'est passé, ce à quoi Bartimeus répond d'un laconique : "Kidnadopté." Pain d'épice dans sa grande sagesse, en entendant ce mot plus que Chilandarien, fait la conclusion qui s'impose : "Du Nous coule dans ses veines."

***

Un peu plus tard, dans sa chambre d'auberge, Tapate prépare sa lettre à Jean pour lui expliquer la situation :

Bonjour,

Comme tu le savais, les Nous et surtout moi désiraient depuis longtemps adopter Bartimeux mon idole. C'est maintenant chose faite, puisqu'il a accepté qu'on l'adopte en échange d'une autruche. Grâce à la présence d'esprit de Shorion, nous avons pu lui en trouver, et par conséquent il est désormais un Nous.

Conscients néanmoins de la perte que représente le départ d'un membre aussi vaillant, et ne désirant en aucun cas mettre votre faction dans l'embarras, nous acceptons de vous le prêter aussi souvent qu'il vous plaira et vous aiderons à notre tour autant que nos moyens nous le permettent.

Nous sommes également ouverts à la possibilité d'un dédommagement en espèces ou en nature, dont il faudrait bien sûr encore négocier les conditions.

Meilleures bavouilles,

Tapate

Une fois la lettre écrite, Tapate bave sur sa patte droite et l'appose solennellement au coin inférieur droit de la missive, à côté de son nom. Elle plie ensuite la lettre, fait une coccinelle en cire dessus pour la cacheter, et l'amène à l'aubergiste qui se chargera de la transmettre.

HRP : ce RP est tout vert à tous les Eux et tous les Nous qui désireraient y participer. Voilà de plus une photo de mon idole, pour vous prouvez qu'il est bien traité et ne manque de rien :

Z'ai également une copie de la conversation MSN qui a décidé de son sort, que ze vous remettrai volontiers pour vous étayer cette version des événements. Toutes les citations contenues dans ce texte sont tirées de la dite conversation, les seuls changements ont été faits pour des raisons orthographiques ou pour rester dans un cadre RP.

Modifié (le) 1 décembre 2010 par Tapate

[Elyana]

Voilà un moment qu'il était parti cette idiot de magicien. Je lui avais dis de ne pas y aller. Le prétexte me paraissait falacieux, j'étais persuadée qu'il y avait un coup fourré là-dessous. J'essayais de me convaincre de ne rien faire, de le laisser là où il était... Tant pis pour lui au fond ! Je n'allais pas le materner encore des années comme ça ! Mais bon, depuis le temps, je me connaissais et je savais bien que je finirais par intervenir, aller le chercher... On ne lutte pas contre sa nature !

Et puis il faut bien l'avouer, il me manquait cet idiot. Des liens trop forts existaient entre nous. Ne pas avoir mon compagnon de boissons le soir au coin du feu, celui avec qui j'avais fait un nombre de stupidités incalculables les jours d'ennuis, avec qui j'avais combattu avec plus ou moins de bonheur...

Non c'était clair, il devait revenir et puisse qu'il n'était pas capable de le faire tout seul, j'irais le ramener par la peau d'la robe. J'attrapais donc mon arbalète qui trainait sur la table, ajustais ma tunique et parti à sa recherche.

Je ne mis pas longtemps à trouver leur repère, des traces gluantes faisait foi. Cette faction au nom imprononçable, ils allaient me rendre mon magicien ! Arrivé sur les lieux j'eu un moment d'hésitation en découvrant la pièce. Une bave gluante maculait le sol en une couche épaisse. Des milliers d'objets multicolores et à l'utilisation inconnus trainaient partout, un nombre de choppes qui auraient suffit à l'ouverture de trois auberges, certaines vides, d'autres à moitiés pleine (ou a moitié vide, c'est comme on veut...), et puis des gens qui criaient, partout dans tout les sens, ça gueulaient, ça couraient partout, des rires fusaient à des blagues inconnues (et en général pas drôle), des MUPPPPs retentissaient à intervalles réguliers... Et puis là par terre, au fond de la salle je le vis. Cette abruti se complaisait dans la bave par terre, se roulant dans tout les sens, se renversant plus sur la barbe que dans la bouche un verre de bière à la qualité douteuse... Et il gueulait MUP, s'étouffant à moitié avec sa boisson.

Non décidément, il n'était pas toujours très futés, mais là quand même quel débacle pour son intellect. Je traversais la salle, l'attrapait et le secouait de droite à gauche : OOOOH ABRUTI REVEILLE TOI !!! TU N'EST PAS UN ESCARGOT !!! TU ES UN HOMME LIBREEEE !!! (Où avais-je déjà entendu ça ?...)

Je regardais un instant son regard vitreux et son sourire débile. Puis je le remis debout et le tirais vers la sortie. Il faudrait un moment pour le récupérer en état de marche. J'hésitais un instant à le jeter dans le marécage immonde qui traversait le marais, cela le réveillerait peut-être... Puis par un élan de bonté, je le ramenais simplement à l'auberge.

Décidement quels chieurs ces TDC, il faudra un moment avant qu'il arrête de dire MUP a tout bout de champ et qu'il puisse tenir des propos à peu près cohérent.