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Terre des Éléments

Rencontre fortuite


Ophelia
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Melrath Zorac, une ville bien désertique.

Melrath Zorac, une ville bien monotone, où jamais il ne se passe rien ...

Melrath Zorac, une ville qui ne se voit que dérangée par le vent balayant les bottes de foins par ci par là.

Melrath Zorac, une ville qui se voit épier par de petits jouets volants, et dont le petit crachat bien chaud ou gelant ne peut faire de mal à une mouche.

Melrath Zorac, je t'aime pour ta quiétude et ta sérénité.

Oui, comme à son habitude Melrath Zorac était calme, tranquille. Et nuls bruits ne venaient déranger la paisible routine des commerçants. A tel point que l'on pouvait encore se demander à quoi pouvaient bien servir les gardiens se trouvant aux portes de la ville.

Simples figurants ? Ou objets de décoration.

Bah peu importe, tant qu'ils ne viennent pas me chercher des noises.

Je passe donc devant eux, sans un regard, et continue mon chemin. J'en profite pour visiter les alentours, à la recherche de quelqu'un. Ma main, mon orbe, et cette envie me pousse à le faire. J'en ai envie, j'en ai besoin ... Mais rare, parfois, sont les personnes qui croisent ma route. Peut-être aujourd'hui vais-je avoir de la chance ? Il fait jour aujourd'hui, il n'y a donc aucune raison pour que quelqu'un m'échappe.

Je monte les escaliers, me dirigeant vers les cimes. La fraîcheur qu'ils procurent me changera de la chaleur de l'enfer. Arrivée au sommet, c'est de la verdure que je passe au blanc. Un blanc étincelant, frappé par le soleil, les cristaux magnifiquement mis en valeur. Un paysage hivernal. Un doux vent provenant du nord vient me taquiner, cela faisait un moment que je n'étais plus venu ici. Je marche un peu ... Mes pieds venant s'enfoncer dans la neige, un doux craquement se faisant entendre. A cela s'ajoute les traces de mes pas, symbole de ma venue. Profitant du moment présent, je viens à oublier pratiquement tout, sauf à quel endroit je me trouve. Je vérifie les alentours, je suis belle et bien seule. Après ça c'est à la façon du plus innocent des gamins que je me laisse tomber en arrière, dans la neige et les bras écartés, observant le ciel. Nuls dragons ici pour venir me narguer. Et sans doute nul ennemi qui viendra, du moins pendant un moment. Je ferme les yeux, écoutant les bruits que j'arrive à distinguer. Ici la solitude ne me gagne pas, mais c'est comme une renaissance qui s'empare de moi. Tout est blanc. Tout est calme. Tout est tellement innocent.

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Une journée passe.

Une journée de plus.

Une journée encore.

Une énième journée d'un énième mois de vie sur Melrath Zorac.

Melrath Zorac, une ville calme en apparences qui cache malgré tout de biens grands secrets.

Cette ville que j'apprécie pour sa quiétude, celle ville pourtant d'un calme froid.

C'est cette même froideur que j'ai décidé de fuir.

Parcourant le désert infesté de scorpions, ces grandes dunes de sables jauni par le soleil.

Parcourant des ruines, ruines peut-être d'une civilisation antérieure réduite à néant par la guerre ? Nul ne le sait point aujourd'hui.

Mes pas me transportent d'eux-même, comme guidés par une force, vers un plateau verdoyant.

J'aime la verdure, les fleurs, mais je continue d'avancer.

Plus loin, encore plus loin, toujours plus loin.

Bien plus loin que les plaines aux dégradés de verts empreints de la douceur du printemps, loin des animés camouflés derrière la nature.

Les cîmes enneigées.

Un paysage froid, d'un bleu-gris caché par les nuage de ce même gris.

Un paysage qui détient pourtant de si belles neiges.

La neige, glacée dira-t-on, mais me paraissant à moi tellement chaude.

Ce recoin de terres enneigées donne une impression d'apaisement.

Cet apaisement que je cherchais sans peut-être m'en être aperçu, cet apaisement qui réchauffe mon cœur et mon âme.

Mes pas me vers l'unique trace de vie visible.

Rien qu'une forme allongée, vue de loin.

Mais tout en approchant, je peux assurer que cette forme n'est en fait de compte qu'une personne allongée.

Une personne que je connais.

Ma curiosité m'amène donc à la rencontre de cette personne. Cette même curiosité qui m'a valu tant de fois de revoir la Recycleuse d'Ames.

C'est en m'avançant plus près que je l'ai reconnue..

Arrêtant tous mes gestes, je m'abaissais pour prendre un peu de neige dans mes mains, et la projetais innocemment sur la personne allongée à terre..

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Je suis plongée aussi bien dans la neige que dans mes pensées. Je suis dans ma bulle. En moi règne un bonheur que je n'ai plus connu depuis un moment. Je suis seule, en paix. Et j'aurais tout donné pour que cela ne cesse jamais. En ce moment, je m'éloigne de tout, je fuis aussi bien la réalité, que les problèmes, les soucis et la raison.

Et c'est toujours les yeux fermés que je laisse mon esprit vaquer à droite et à gauche. Ne me préoccupant plus de rien. Peut-être m'endormais-je même, je ne le sais. Etre ici, en ce moment, et seule ... Me fais perdre toute notion du temps. Si je devais aider des personnes ? Bof ... Ce serait pour plus tard. Mon métier à faire ? Ca pouvait bien attendre ça aussi. Oui, j'avais envie d'un peu de répits. En profiter, tout simplement.

Mais comme toujours, les meilleures choses ont toujours une fin. Et à mon goût elle fut bien trop courte et amère.

Alors que je me trouvais encore "“ en bonne aeride que je suis "“ sur mon petit nuage, un truc assez compact, mais froid quand même me frappe le visage.

Hourra, de la neige !

Ni une ni deux je me relève, prends dans ma main mon orbe et regarde aux alentours qui m'a fait ça. Mais bien sûr, avoir passé autant de temps les yeux fermés me demande un peu de temps pour me réhabituer à cette lumière, qui, frappant sur la neige en est tout d'un coup plus qu'agressive. Une fois que je reprends pleinement conscience de tout mes sens je distingue nettement la personne qui se trouve en face de moi.

Je prononce juste quelques mots.

« Reika, ça faisait longtemps... »

Oui, ça fait longtemps que je n'ai plus vu la jeune femme. Je sais pertinemment qu'elle a choisi l'autre côté de la balance contrairement à moi. Et ne l'ayant plus vu depuis longtemps je ne sais si elle m'attaquera. Pour cela je garde mon orbe près de moi. Je sais ce que je fais aux aerides, mais que peuvent-ils bien me faire eux ?

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  • 4 weeks later...

Redécouvrant de mes yeux la personne qui m'a accompagnée pendant mon apprentissage sur Aéris, je sentais mon coeur se remplir de joie.

Je m'étais séparée d'elle à notre arrivée sur Melrath Zorac, chacune sa voie, chacune son chemin..

Moi, je m'étais tournée vers la Lumière alors qu'elle, se tournait vers les Ténèbres.

Alors qu'une envie de la serrer dans mes bras après tout ce temps, je remarquais enfin son orbe.

Elle était visiblement sur ses gardes, je ne pouvais lui reprocher, j'aurais fait de même à sa place.

Nos camps étant opposés, c'était bien là une preuve de prudence que je partageais, qui nous séparait à présent.

Ne en tenant pas rigueur, je continuais sur ma lancée.

Nous avions tant de temps à rattraper, tant de secrets à partager, une partie de notre vie à redécouvrir.

« Reika, ça faisait longtemps... »

« En effet, Ophelia, je suis heureuse de te retrouver. Que fais-tu ici, couchée dans la neige ? »

Je préférais commencer par une simple question, pour lui ré-apprendre à me faire confiance.

De mon côté, je préférais croire en elle et en notre amitiée passée, et me laisser aller vers ce sentiment si agréablement nostalgique.

Nostalgie d'une époque passée, qui ne demande qu'à être retrouvée.

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Je fais un pas en arrière. J'ai peur... mais peur de quoi ? Reika est mon amie après tout. Elle m'a aidé à une époque alors pourquoi ? A vrai dire, je n'ai jamais eu de chance avec les personnes. Une amie qui s'en va sans un mot, en pleine nuit ... Des relations qui s'arrêtent vite. A force, j'en deviens sans doute trop méfiante. J'en viens même à ne plus avoir confiance envers les personnes qui pourraient être de vrais amis. Je me méfie de celles qui ce disent gentilles. Préférant plutôt la solitude à la trahison.

Pourtant plus je me retrouve en sa présence et moins je me sens menacée. En entendant ces paroles je redeviens maître de moi-même, et un sentiment de culpabilité vient s'emparer de moi quand son regard vient se poser sur mon orbe.

Pourquoi se sentir coupable ? Je ne faisais que me protéger ...

Je tente de me justifier, de trouver des excuses pour expliquer ce geste. Mais en réalité je me suis sentie menacée, agressée. Et par mon orbe j'ai menacé une amie. Reika ne serait pas capable de me faire du mal, mais moi j'aurais pu ...

Encore perturbée par ce qui vient de se passer, je balbutie.

« Oh, euh ... Oui, moi aussi je suis heureuse. Oui, heureuse de te revoir, Reika. »

Je me détourne d'elle, un peu. Lui tournant le dos, j'admire le paysage.

« Ce que je faisais ? J'essayais de m'éloigner de tous ces conflits en venant ici, de penser à autre chose. De ne plus penser à rien du tout. De me vider l'esprit. Il faut croire que ça a bien marché, puisse que j'en suis même arrivée à te considérer comme une ennemie. »

Je me retourne à nouveau et la regarde.

« Je suis désolée.»

Modifié (le) par Ophelia
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