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Terre des Éléments

Meurtre au monastère


Leif
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C'est durant un hiver des plus rudes que Leif fut mis au monde, dans des contrées maintenant oubliées, au sein d'une famille que certains qualifièrent de "barbare". Etaient-ce eux cependant les plus barbares, ou bien ceux qui vinrent les massacrer, tous, jusqu'au dernier, ou presque, avant que la mer ne se déchaine, réveillée par cette trahison, et ne reprenne ces territoires? Là n'est pas la question.

Avant ce tragique évènement, Leif fut élevé comme tout enfant dans ce village, entrainé et soumis à la loi la plus rudimentaire de la vie, celle du plus fort, et le plus fort, il s'est toujours préoccupé de le devenir un jour ou l'autre. Tel était son souhait, et celui de sa déesse, souveraine des barbares de Dhün.

C'est le jour suivant son dixième hiver que la tragédie eu lieu. Cette partie douloureuse de l'histoire de l'enfant, son esprit a préféré l'oubliée, toutefois, il fut le seul à s'en tirer vivant, vivant mais perdu, oublié de tous.

Le jeune barbare avait été receuillit après la tragédie, retrouvé sur une plage dont il n'avait pas connaissance. Ce sont deux moines qui passaient par là, parlant de tout et de rien, qui furent les premiers à découvrir le corps gisant sur le sable fin. Il paraissait san vie, mais n'avait néanmoins aucune marque de blessure sur le corps, sa peau semblait très résistante. Les deux moines l'examinèrent hativement, et se rendirent compte que le jeune naufragé ne voulait pas quitter le monde des vivants ce jour, et ils l'emmenèrent alors dans leur monastère, situé sur une petite falaise quelques mètres plus loin. Il n'eu aucunement besoin de soin, car, à peine arrivé, il repris subitement connaissance, mais ne montra étonnement aucun signe de surprise. En réalité, ayant repris ses esprits bien plus vite que les moines n'auraient pu s'en doutés, il avait analysé chaque détail de ce qui l'entourait, habitude de guerre sans doute. Le jeune barbare avait vraisemblablement déjà acquis les réflèxes guerriers de ses ancêtres.

Fort de sa constitution, de sa robustesse et de la vivacité de son esprit, il fut confié à l'ordre des paladins affectés au monastère.

Il fut alors initié à la maitrise de la lame par les gardiens d'une divinité qu'il n'avait jamais reconnue. Adorant cette maitrise nouvelle, il se montrât vite meilleur que les paladins eux mêmes; il était plus brutal, plus téméraire et ne connaissait pas la peur de la mort, seulement l'honneur de rejoindre l'autre monde aux côtés de sa déesse. Cela, il le devait à son sang barbare.

Sept années passèrent, laissant à Leif le temps de s'initier à la lecture, à l'astrologie, et à toutes les sciences connues par les moines. Il réussit à réunir une connaissance bien plus grande qu'une moine seul ne pourrait en réunir en une vie, s'excercant à tous les domaines connus dans le monastère.

Cependant, cette vie n'était la sienne, sa déesse ne lui aurait sans doute pas permit de vivre ici, auprès de moines et de paladins, sans grand intérêt à ses yeux.

C'est alors qu'il lisait un des derniers livres qui avait encore échappé à sa soif d'apprendre qu'il découvrit l'existence d'une contrée lointaine mais néanmoins merveilleuse. Il lui fallait s'y rendre. Une nuit, alors que la Lune était masquée entièrement, il revêtit une armure des plus raffinées, mais non moins résistante, puis mit une cape ornée d'une capuche, qu'il déposa sur sa tête, nul ne verrait plus alors son visage. Il s'empara de son épée, celle qui avait été forgée par ses soins, une lame magnifique et tranchante, au pommeau d'argent. Cependant, dans cette perfection persistait un petit quelque chose qui n'allait pas à Leif. Il existait encore au monde certaines personnes ayant eu connaissance de ses traits, et cela, il ne pouvait l'admettre. Son épée toujours en main, il avanca jusqu'au dortoir des moines, et, passant discrètement entre les lits, il leur sectionna la gorge, laissant lentement leur í‚me s'extirper de ce corps qui n'était maintenant plus le leur. L'un après l'autre, les moines moururent ainsi.

Le guerrier traversa le grand Hall, se dirigeant alors vers la chambre des paladins.

Mais tout ne se passa pas aussi bien qu'il l'aurait voulu. En effet, un moine était encore en vie dans le monastère, et s'appercut de ce qui venait de se passer, alors qu'il revenait d'un besoin pressant et glissa en posant le pied sur un liquide d'un rouge vif et encore chaud. Affolé, ce dernier sonna l'alerte, et un à un, les paladins arrivèrent face à Leif. Ils étaient une dizaine, mais cela ne faisait pas peur au barbare. Il avait déjà affronté chacun d'entre eux à tour de rôle, il connaissait leurs capacités, leurs limites, leurs faiblesses.

Le premier, immense, se lanca seul sur Leif, qui faisait une tête de moins que lui. Il crut tomber sur une proie facile, leur dernier combat le rendait trop confiant, sa tête vola à travers le Hall dans lequel se trouvait les onze, pardon, les dix hommes maintenant. Sachant qu'il ne convenait pas de laisser aux autres le temps de comprendre la situation, le jeune barbare sauta par dessus le corps qui venait de s'affaler, et enfonca rapidement sa lame en travers du second, la retirant juste assez vite pour la plongée dans celui qui se trouvait à côté. Trois hommes étaient tombés avant que les paladins ne se rendissent compte que leur ancien apprenti était maintenant face à eux. Les deux plus vifs se lancèrent alors sur lui, mais il avait eu le temps de prendre le recul nécessaire, il attendait l'offensive. Il para le coup de celui qui était arrivé en premier, offrant de cette façon son buste à son épée, qu'il laissa dans la plaie cette fois ci. Saisissant l'arme que tenait le nouveau défunt, il la lanca sur les cinq qui étaient encore en arrière, puis retira la sienne pour pourfendre le second paladin. L'offensive passée, il se redressa, toisant les quatre hommes encore debout, l'épée lancée avait en effet atteint le cinquième au coeur.

Cette fois ci, il se jetèrent tous sur Leif, qui s'extirpa de justesse, et prit place dans un corridor, laissant passé seulement deux hommes de front. La stratégie fut payante, il tua les deux premiers rapidement, et le troisième à la suite, puis en avanca en direction du dernier. Celui-ci n'avait que deux années de plus que Leif, et avait commencé à manier la lame en même temps que ce dernier. Ils avaient débutés ensemble, et, prit de panique, le paladin s'enfuit, sachant que seule la mort l'attendait face au barbare, lachant son arme au pieds de ce dernier. Il n'eut le temps que d'atteindre l'extrémité du Hall que sa propre épée vint le transpercer, lui laissant simplement le temps de pousser un cri plaintif avant de s'écrouler sur le sol.

C'est ainsi que le dernier homme à avoir fut le visage de Leif périt.

Il quitta donc le monastère, sans un regard en arrière, sans un regret.

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