La fin

[Valombre]

Je suis fatigué...

Fatigué de lutter inlassablement sans parvenir a faire changer les choses. le monde est devenu sourd a l'appel de notre dieu, il n'est plus personne pour se rallier a sa cause.

J'ai arpenter chaque lopin de ces terres et nul part je n'ai trouvé trace de foi.

A vrai dire ce monde m'insuporte, les hommes ne méritent plus que l'on se battent pour eux... eux qui venerent de faux dieux ou qui pactisent avec leur ennemi le temps d'un soir.

A mon arrivé en ce monde j'ai animé d'une foi ardente, d'une volonté inflexible de servir mon dieu, peu a peu j'ai fini par comprendre que j'étais le seul a suivre cette voie. les rares qui m'avaient ralliés provisoirement finirent par partir eux aussi.

Etais ce ma faute?

N'avais je pas suffisament l'étoffe d'un leader?

Surement mais cela n'a plus d'importance.

La flamme de ma volonté n'est a présent plus que braises a demi éteinte et je ne demande a présent que le repos... un repos éternel car ce monde n'est plus pour moi.

J'ai emballé tout mon attirail et je suis parti... j'ai erré sans but précis jusqu'a trouvé l'endroit qui me satisfasses.

Je me suis étendu la, posant tout mon attirail de guerrier et ma bourse gonflée de pieces d'or.

J'ai alors sortie cette fiole et je l'ai bue... le poison devrait agir lentement, cela me laissera le temps de m'endormir et de ne pas souffrir. j'aurais pu choisir une mort de combattant mais je n'ai meme plus la force pour un ultime assault... de toute maniere cette derniere bataille n'aurait aucune conséquence alors a quoi bon?

Mes yeux se ferment deja, mon corps s'engourdit tandis que je songe a celui ou celle qui me trouvera la, accompagné de tout mon équipement....le peu de curiosité qui me reste me pousse a me demander qui sera le chanceux qui dépouillera mon cadavre.

Enfin ca n'a plus grande importance puisque je suis mort.

[Caramel]

Un Cri d'Effroi. Une demande d'Aide Cachée.

Caramel ignorait d'où venait cet Appel, et sortit de sa Chambre explorer ses Environs.

Quand il y avait un individu a sauver, elle irait tout de suite le secourir. Même si elle devait y passer.

Malheureusement, elle ne trouva pas âme qui vive. Et c'est dépitée, que la magicienne retourna a l'auberge la plus proche...

Modifié (le) 15 juin 2009 par Caramel

[Chamsin]

La rumeur était-elle fondée... ?

Le guerrier avait-il déjà scellé à tout jamais sa destinée... ?

Il ne pouvait en être ainsi, dans un tel anonymat et sans aucune reconnaissance... !

Chamsin respectait le Guerrier qu'est Valombre, tout comme ses valeurs et croyance en son dieu.

C'est le guerrier que Chamsin honora avant tout, puis l'homme. Pour certain cela n'est qu'un départ parmi d'autres, mais celui-ci à une valeur des plus sombre pour des aventuriers tels que Chamsin...

[Anamaya]

Le monde tremble. Il est éreinté d'avoir trop combattu.

Ou peut être que ce n'est pas lui mais juste elle. A la lisière du rêve, un adieu qui se peaufine. L'impression que quelque part quelqu'un a perdu un frère

Impression pénétrante, comme un coup de poignard, une vrille dans le coeur.

Tourment qui réveille, un de plus. Les sommeils ont-ils déjà connu le calme?

La sensation disparait à mesure que la conscience reprend le dessus sur l'inconscient, laissant place à un tiraillement.

Une voix. Un quelque chose qui murmure, qui attire.

La prêtresse hésite. Son combat avec les fourmis ouvrière pour quelques mandibules l'a vidée de tout.

Mais la sensation s'impose, dispose, et elle soupire et obéit. Grâce à un léger sort qu'elle ne peut utiliser qu'une fois toutes les sept lunes, elle reprend un peu d'énergie.

La tête lui tourne, guidée par son coeur elle entend des rumeurs, messager de mort. Les Constellations auraient dit qu'une étoile étaient en train de s'éteindre.

Ce fut Caramel qu'elle croisa par hasard, qui lui expliqua ce qui se passait, la quête qu'elle s'était donnée. Voyant qu'elle ne pouvait lui être d'aucune utilité, la prêtresse repartie dans l'autre sens.

Mais la sensation ne disparaissait pas... Elle partie donc, marcha jusqu'au bout du monde connu, traversant les méandres d'une forteresse et évitant les baquets de poudre qui la jalonnait.

Devant un être de feu, elle se figea. Immense et imposant. Le feu était la clé, mais ce golem n'était pas ce qui la tiraillait. Elle leva les yeux, aperçu le pic des cîmes au nord. Ses sourcils se froncèrent et elle en pris la direction, habitée par un pressentiment.

Elle avait parcouru ce chemin tant de fois, et même si la fatigue gagnait, rien ne pourrait la faire rebrousser chemin... Et le passage dans la glace, elle le connaissait par coeur... Et puis elle la sentie. La présence qui avait angoissé Caramel. Le frere perdu. C'était un guerrier de flamme qu'elle connaissait sans le connaitre, comme beaucoup de gens qu'elle respectait sans les avoir vraiment côtoyé.

La nuit avait gagné son corps et le givre constellait ses paupières. Et surtout, un énorme Grizzli mauve gardait son corps. Elle voulu s'approcher pour voir comment il allait, mais l'animal n'était pas de cet avis. Elle mit du temps à le faire tomber, sa magie n'étant pas de celle usitée pour vaincre. Le passage fut enfin libre, et elle se précipita , tirant l'homme hors de l'alcove dans lequel il semblait dormir, faisant grincer au passage une armure posée à terre avec d'autres objets auxquels elle ne fit pas attention.

Sa peau était plus froide que les murs de glaces qui les entouraient. Elle sentait les battements de son coeur, distants. Elle plaça ses mains au dessus du corps mais il ne se passa rien. Sa magie ne soignait que les blessure du corps, et non celle de l'âme ou du coeur...Le froid lui engourdissait l'esprit, elle tatonna, trouva une fiole vide dont elle ne senti pas d'odeur. Passant le doigt sur le bord, elle récupéra un peu de son ancien contenu.

Son gout la fit frissonner plus que le froid. Elle senti la mort qui s'immisçait sur ses lèvres.

Chagrine, elle posa sa main sur le front de l'homme. Soigner le poison... C'était possible, à condition qu'il veuille vivre...

Elle pria, elle le pria. Il devait se réveiller, il devait lutter, il devait...

Et elle entendit. Une voix, dans sa tête. C'était brouillé, flou derrière le mur de ses pensées troublées par la fatigue.

Elle lui disait de prendre les affaires, d'achever le guerrier et de partir.

La pretresse refusa. Ses biens ne l'intéressait pas. Le guerrier en aurait besoin lorsqu'il se relèverait...

Mais la voix disait qu'il ne voulait pas... Qu'il fallait le faire.... Abréger les choses.... Prendre.... Laisser choisir la fin...

Et d'autres arrivent... Ils sont prévenus...

Ils savent que tu es là... Tu ne vas pas mourir pour un mort, si?.... Tue, prend... et va...

La prêtresse, la main crispée, la tête lourde, ne savait que faire.

Elle se redressa, attrapa des objets qu'il y avait à proximité sans y faire attention, se retrouva avec une bourse pleine sans même l'avoir touchée. La voix voulait ça, peut être qu'il accepterait de se réveiller après, pour défendre ses affaires ...

Mais il n'en fut rien ... Et ce fut même pire, car elle entendit qu'un serviteur des EnferS de sa connaissance aurait indiqué qu'il fallait aller dans les montagnes ...

Il fallait qu'elle obtempère... Plutôt que mourir elle même...

Alors, elle sortit son orbe, et à contre coeur, elle lança deux sortilèges. L'un effleura sa cible, l'autre se perdit dans la glace. Elle tomba à genoux, fatiguée par ce simple effort. Elle qui ne se battait jamais n'imaginait pas l'effort qui était à fournir pour blesser autrui.... Au moins sa magie ne trahissait pas les dogmes qui peuplaient son coeur...

Se fut plus fort qu'elle, et elle se mit à pleurer. Elle se sentait impuissante. Elle ne pouvait même pas lui offrir un sommeil éternel pour le dernier voyage...

En trombe, elle sortie de la grotte. Peut être était ce parce qu'elle avait suivi la piste du feu, un seul nom lui vint à l'esprit alors qu'elle avait besoin d'aide. Faya. Elle cria ce nom comme si sa vie en dépendait, et selon la voix bizarre, c'était peut être le cas. Il ne posa que peu de question. Il vint. Elle lui donna le contenu de son sac à mettre à l'abri, en bafouillant. Il s'exécuta, lui souriant gentiment.

Elle voulu retourner dans la grotte pour s'occuper de l'homme, et il dit simplement qu'il la suivait. La voix avait dit que des ennemis montaient... Mais elle n'avait vu personne... Qu'est ce que cela voulait dire... ? Elle n'était pas en état de se le demander...

Elle pénétra dans la grotte, se précipita à l'endroit où était le corps... Mais il n'était plus. Il était trop tard et le blanc était souillé de carmin.

Le poison avait il fini son action?

Faya débarrassa l'alcôve des derniers vestiges d'humanité, silencieusement. La prêtresse, hébétée, restait figée.

Elle tenta de s'asseoir, et le guerrier l'y aida.

Elle lui dit qu'elle allait rester là, qu'il pouvait y aller. Il ne discuta pas, eut un sourire triste et repartit.

Elle lui en su gré. Lui non plus elle ne le connaissait pas tant que ça. Elle avait toujours été, consciemment ou non plus proche de chamsin que des autres guerriers. A tort surement, car Chamsin ne l'aurait probablement pas laissé seule ici. Il aurait veillé à quelques pas, au risque de tomber pour son caprice. Il l'avait déjà fait, d'ailleurs.

Elle regarda la trace indélébile du passage du guerrier de feu en ce monde. Son coeur se serra.

Qu'avait elle fait, sinon lutter pour garder en vie quelqu'un qui ne le voulait pas, abandonner un mourant sans parvenir à abréger ses souffrances, et fuir, par crainte pour sa propre vie?

Depuis quand sa vie passait elle avant celle des autres?

Mais il était mort...

Non l'excuse ne comptait pas... Elle aurait dû rester jusque son dernier souffle, prier ce Dieu qui n'était pas sien pour le dernier voyage de son enfant...

Repliée sur elle-même, elle songeait.

Ses mains se joignirent. Peut être qu'il n'était pas trop tard pour prier?

Elle avait échoué à l'aider; il ne lui restait plus que ça à faire...