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Terre des Éléments

Une petite histoire dans la grande...


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« La construction du monument funéraire de DäzLok est enfin terminée »...

« Désormais, ils creuseront aussi pour nous donner l'accès aux Terres inconnues septentrionales... »

Ainsi, une histoire venait de se terminer... Celle-ci, comme beaucoup d'autres, avait commencé avec la fin d'un autre récit, celui d'un moment de relative quiétude pour les humais, ainsi que pour les nains. Elle débuta par un malheur, mais quoi de plus normal après tout,, puisque leur but est souvent de le surmonter... Là, la suite du conte se profilait déjà, aussi grosse qu'un golem dans une maison.

Mais non, les hommes ont de cette caractéristique qu'ils font tout, absolument tout, pour échapper au destin quel qu'il soit...

Enfin, vu son investissement dans cette œuvre, Thald se devait d'aller admirer le travail fini, rendre un dernier hommage au mort. Il se rendit donc vers la mine, désormais élevé au rang de lieu de réunion entre les deux peuples...

Ainsi, ni les brigands, ni les terribles dragons n'avaient étanchés la soif de sang des hommes ; bons ou mauvais, ces frontières ne valent presque plus rien de ce genre de moment, seule la frénésie du combat compte. Il se rappelait... Thald affrontait les dragons à cette occasion, la majesté de leur vol le fascinait, leur taille imposante ne rendait ces adversaires de choix que plus admirables, et leur puissance augmentait, si c'était encore possible l'excitation du combat.

Plongé dans ses pensées, il était désormais en train de longer les hautes murailles de la ville, lorsqu'un triste spectacle attira son attention : une des caravanes du convoi, calcinée trônait en face des portes, tel un monument au cuisant échec des hommes...

Affronter un dragon nécessitait une attention maximale, ce n'était à l'arrivé que l'aéride prit conscience des dégâts subis par les nains, et surtout, par la mort de l'un d'entre eux. DäzLok, seigneur nain, avait donc définitivement rejoint le monde des morts... Non sans laisser derrière lui un petit quelque chose... Ce fut en premier lieu un sentiment amer de la part de quelques hommes, qui regrettaient sincèrement cette perte. Puis, une colère, profonde, puissante, sortie des entrailles du peuple nain. Acculés par les éléments de ces terres, voilà que des hommes tentaient de les achever... Et avec succès. Ils souhaitaient rendre la pareille aux humains après un coup de main, ils leur rendront leur baffe, c'était logique pour eux...

Enfin, il arrivait à la mine, le temps d'entrer et de s'habituer à l'obscurité des lieux, il pourrait... Pas besoin de temps d'adaptation.

La pauvre lumière des lieux était amplement suffisante pour donner à ce monument une clarté et une richesse incroyable, et la pauvreté des lieux environnants rendait le tout encore plus impressionnant...

« Ainsi donc, ceux qui ont cru réduire ton nom au silence éternel prématurément l'ont en vérité gravé dans ces pierres et dans les mémoires pour bien plus de temps que leur propre vie... quelle ironie du destin...

Gloire à toi, DäzLok, toi qui a pu, dans la mort même, changer définitivement la face de ce petit monde, en étant en même temps la source et la solution du premier conflit entre les hommes et les nains... Même si ces deux peuples ne pourront jamais coexister sans le moindre accro, qu'au moins ta mémoire montre que c'est à la source de nos problèmes que se trouvera toujours une solution. »

Puis il fit la révérence à cette statue, ou plutôt à DäzLok, et se dirigea vers l'auberge...

Dans cette histoire, un élément manquait : le retournement des nains. Ceux-ci étaient en effet passés d'un pur désir de vengeance à une seconde chance, réduisant cette vengeance au tueur... D'ailleurs, Thald avait à ce propos entretenu un échange de lettre avec le nain survivant dans les jours qui suivirent le drame...

Un cri, puissant, se rapprochant rapidement. Des flammes. Un dragon ! Pas assez blessé pour être tué, le seul espoir réside dans la fuite. Après les quelques sorts basiques de protection magique, devenus presque un réflexe, le mage s'enfuit, de plus en plus vite, cherchant à sortir du chemin du colosse... Il se rapprochait, Thald se jeta au sol, dernière chance pour éviter les flammes. Et la bête le survola pour s'en aller plus au sud... En se relevant, Thald récupéra quelques effets tombés par terre dans la précipitation. Parmi eux, la copie d'une lettre, adressée à Ií«lKor, lorsqu'il essayait de calmer les ardeurs des nains, et de trouver des solutions pour qu'ils puissent redonner confiance à certains hommes.

Eh bien, d'après ce postulat, le mieux est de vous faire vous même votre propre idée de la confiance que vous pouvez apporter à chaque homme à travers de... sortes d'épreuves. í€ vous de choisir lesquelles en fonction des preuves de confiance que vous souhaitez recevoir.

í€ titre d'exemple, si les funérailles de DäzLok n'ont pas encore été effectuées, vous pourriez demander à chacun une participation substantielle (en ressources, en or, ou quelque chose de plus douloureux...) qui doit représenter un sacrifice pour chacun. Je sais que même si vous acceptez le principe d'une telle idée, elle sera bien insuffisante pour prouver quoi que ce soit, mais elle peut représenter quelque chose de concret si elle est liée à d'autres de natures différentes.

Je pense aussi que certains humains seraient près à vous prêter leurs bras, pour crier votre vengeance, qui a détruit toute votre confiance envers nous, en même temps que votre ami.

Tiens... C'était finalement bien proche de ce qui s'est passé... ce pourrait-il que ces quelques lettres aient changés le cours de cette histoire ? Dans ce cas, cela signifierait que même Thald ne pouvait s'empêcher de vouloir changer le cours des choses... un humain comme les autres en somme. Cette journée serait une bonne occasion pour reprendre le contact avec Ií«lKor, qui sait ce qu'on peut apprendre de ce nain, maintenant que la situation a évoluée...

De retour à l'auberge, assit devant une table, un parchemin sur cette table et une plume dans la main, les mots se forment...

« Je vous salue, Ií«lKor !

Je suis heureux, personnellement mais aussi en tant qu'homme, de la tournure qu'a pris cette histoire. Non pas que je ne regrette pas la mort de votre ami, bien au contraire, mais j'ai longtemps cru que cet accident malheureux romprait définitivement les contacts entre nos deux peuples.

Mais non ! Je ne sais pas si les quelques lettres que je vous avais adressé eurent une quelconque incidence sur les événements, mais le fait est que vous avez eu la magnanimité de laisser aux hommes une seconde chance, et je vous remercie pour cela.

Enfin, n'oubliez pas que certains hommes seront quoi qu'il arrive toujours près à vous donner un coup de main...

Cordialement, Thald. »

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