Exil

[Abaelion]

Nous voilà le 7 Flamba, au petit matin.

Il est à peine plus de six heures ce matin.

Je me sens mal dans ma peau.

Les faux pas me collent, j'ai la poisse comme jamais.

Je n'ai jamais ressenti telle sensation, je me haïs moi même, presque.

Je ne suis plus l'Abaelion que je connaissais il y a encore quelques temps.

Je n'ai plus aucune hargne au combat, plus aucune.

Même pas un soupçon de volonté à me battre comme je le devrais.

Je ne m'entraine plus assez, pour ne pas dire plus du tout.

Je suis dépassé, l'ancien guerrier surpuissant n'est plus.

Je me sens défaillir, les gens autour de moi me font même peur maintenant.

Surement que l'on ne me croirait pas si j'en parlais autour de moi; c'est pourtant la dûre réalité.

Que faire quand on est perçu comme un gros dûr, et qu'en fait, à l'intérieur, il se cache une âme en peine.

J'ai fait tellement de mal autour de moi, je ne sais plus que faire.

C'est décidé je vais m'en aller, je vais fuir ce monde oppressant.

Peut-être irais-je mieux plus tard, je reviendrais à ce moment là.

Il faut que je me fasse oublier, que j'oublie les autres, aussi.

Je vais faire le vide une bonne fois pour toute, je reviendrais plus fort, esperons le.

Je commence dès maintenant mon periple, je vais aller le plus loin possible.

M'enfuir, pour réfléchir.

Je décide d'écrire une brève lettre à mon Général, lui expliquant que j'allais m'en aller, avant de partir.

[Lettre au Général de l'Escorte d'Eolia]

Yaninho,

Je m'en vais fuir le conflit,

Je t'en ai déjà parlé, je me sens faible,

Je me dois de m'exiler un moment, pour revenir plus fort, esperons.

Je m'en vais, ne vous inquietez pas pour moi,

Je donnerais bien assez vite signe de vie,

Abaelion.

Je glisse la lettre dans la sacoche du magicien avant de sortir de la taverne. Je m'en vais vers de nouveaux horizons . . .

- [ Abaelion, ermite pour un temps. ] -