VAL Posté(e) 29 févier 2008 Signaler Share Posté(e) 29 févier 2008 (modifié) Melrath Zorac... Ville de la violence et du vice où chaque ruine peut dissimuler la mort et le mensonge. Le danger y est omniprésent, palpable, écrasant de sa chape terrible les épaules et la poitrine de ceux qui osent s'y aventurer... Peur... Désir... Haine... Voilà les noms des fantômes qui hantent cet endroit. Aucun repos pour le corps, pour l'esprit ou pour le cœur... L'aube approche, les premiers rayons du soleil vont chasser la rosée et réchauffer la terre. Lentement le jour va se lever et les coroles des fleurs vont s'épanouir, s'ouvrir tranquillement à cette nouvelle aurore sans crainte du jour précédent. Un jeune rôdeur a quitté le camp des roses sauvages en silence. Il est encore meurtri dans sa chair, les bandages sur sa peau en témoignent. Mais plus encore, ce sont ses émotions et ses pensées qui ne lui permettent plus de regarder le ciel avec la même intensité... Souillé?Les spectres de Melrath Zorac sont plus dangereux que les coups d'épée des deux étoiles aveugles qu'il a rencontré: Onizuka et Van Helsing... Et ceux qui sont prêts à lui réserver le même sort mais dont il n'a pas encore croisé le regard vide; ceux là sont plus terrifiants encore...Shisha est parti à la rencontre de la lumière rosée dardée par les soleils jumeaux qui se lèvent vers l'orient. VAL marche d'un pas serein au delà de l'enceinte et au delà des coupes gorge de la ville; nulle âme à cette heure trop jeune de la journée...L'oasis!... Il aime cet endroit plein de vie aux mille parfums, c'est le seul lieu où il parvient à trouver la paix, ici à Melrath Zorac... Le Sylphide se déchausse et s'avance dans l'eau claire et tiède. Ce matin il a cette paix en lui... retrouvée?... Simple effet de sa résolution à ne pas sombrer dans la facilité, à ne pas se laisser dicter ses actes et ses pensées par les menaces de la ville morte?... L'enracinement. VAL se met en position... Comme le long d'une ligne... Il tourne le visage vers le cactus, le corps de profil. Le grand arc à double courbure asymétrique du sylphide repose dans sa main gauche à la hauteur de sa hanche, les flèches dans la main droite, à la même hauteur. L'air entre et sort régulièrement de son centre énergétique... Ouvert sur le monde, il fait face à sa cible. Ensuite, lentement, il écarte les pieds... Sans une seule pensée, ils viennent prendre une distance correspondant à l'exacte allonge de l'archer. Un axe imaginaire aligne désormais les orteils du rôdeur et le cactus. L'affermissement.Le jeune sylphide vérifie son équilibre ainsi que l'alignement de son bassin avec ses épaules. Il trouve là le maximum de stabilité dans les quatre directions... Avant, arrière et latéralement. VAL est calme et concentré. Sa posture s'étend vers le ciel et vers la terre mais aussi, librement, horizontalement... Sa respiration est harmonie avec l'action. Le corps est en place et l'esprit est prêt.L'éveil de la vigilance. La main droite de VAL se déplace et vient se positionner sur l'arc, la main gauche est placée d'une nouvelle manière, sur la poignée de l'arc, pour tirer. Le jeune homme tourne lentement la tête vers sa cible végétale et la regarde fixement. Les secondes semblent infinies. L'archer se saisit de la corde avec la flèche et maintient cette saisie. Un nouvel équilibre... Entre les deux parties de l'arc cette fois... La partie basse est courte et forte, elle donne la puissance au tir... La partie haute est longue et faible, c'est par elle que le tir trouvera sa précision... Les deux branches doivent s'équilibrer lors de l'ouverture de l'arc. L'élévation. Telle une fumée dans un matin de printemps, VAL soulève l'arc au dessus de sa tête pour se préparer au tir. Il maintient une respiration régulière, l'union n'est qu'à quelques battements de cœur...L'extension. Voilà... Il commence à abaisser son arc vers la gauche tout en écartant ses bras. Son mouvement dessine un arc de cercle. VAL pousse simultanément l'arc avec sa main gauche et tire sur la corde avec la main droite. Maintenant, la flèche est au niveau des sourcils. L'union. Le sylphide semble faire une pause pour viser mais en réalité, il continue l'extension de son corps dans toutes les directions. Unité!... Entre le corps, l'esprit, le cœur, l'arc, la flèche, la cible!... Il suit la ligne imaginaire qu'il avait précédemment tracée. La poussée de l'arc se réalise entre le pouce et l'index, la paume n'intervient pas mais cette extension dynamique est suffisamment énergique pour provoquer le départ de la flèche. La séparation. Il crie!KIAííííL'union est parfaite!... La main droite de VAL libère la corde pour lâcher la flèche. Celle-ci part, se sépare du tireur. La persistance. La flèche est partie, le corps du jeune rôdeur est maintenu en extension tout en retournant à l'état de concentration. VAL suit la flèche du regard, prêt à toute éventualité. Son vol est parfaitement stable... Plus rien ne sépare en cet instant l'homme de sa cible... Le sylphide est réalisé à cet instant précis où la flèche se fiche dans le cactus... Vérité dans le son de la corde qui se détend, dans le son de la flèche qui vient se ficher dans le bois; le tir est limpide... Vertu dans le geste détaché de tout sentiment, de toute émotion, de toute pensée... Beauté dans l'harmonie des mouvements et de la respiration et dans l'économie de force...Lentement, VAL abaisse son arc... Il se sent à nouveau en paix... Modifié (le) 29 févier 2008 par VAL Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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