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Terre des Éléments

Confrontation Multiple


Ignis
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C'est étrange n'est-ce pas, Nadhir et sa Rose Noire, une connivence mystérieuse, entre ce qu'il est venu chercher, et ce qu'il pourrait trouver ...

Etais-ce donc au même moment ?

Bien des présages m'ont parlés, les visions ne cessent de fleurir comme un champ d'Aechmea se plaisant à céder leur couleur vive sous l'éclat de lune.

La tanneuse n'est pas loin, juste à quelques pas observant mes premières avancées dans son art.

1, 2, 3, 4 ...

Quelque chose vient perturber mon apprentissage, Le parfum d'une mort, une lumière qui s'éteint provisoirement.

Je regarde le ciel, son Etoile est bien blafarde ce soir, mais demain, elle illuminera le ciel nocturne, sous cette résurrection, elle brillera mille fois plus.

Pourtant, ce n'est pas comme d'habitude, nous sommes tous habitué à ce que la mort vienne nous apprendre de sons sort, cependant, une chose est différente cette nuit, une quête, la recherche de l'improbable.

Celui qui redonnes la vie, sait la reprendre sans qu'on ne s'en rende compte, finalement, tes intentions sont autant crapuleuses que le sont les miennes recycleur !

Tous ces songes m'emmènent loin, trop loin, l'écureuil qui se débat sous mon couteau me ramène un peu plus à la réalité.

Il couine, bouge nerveusement, du sang, plus, encore plus, il expire tout proche à succomber, ça ne me déplait point, au contraire, mais la Tanneuse regarde les yeux soupçonneux remplis d'accusations, Nécromancienne et pourtant moins cruelle que je ne le suis.

Un maigre sourire d'excuse, et d'un coup sec je termine l'animal afin de lui retirer sa fourrure.

Après ceci, Je m'arrête, j'ai terminé mon travail, mais avant de regagner le campement, je ferme les yeux pour faire raisonner mes pensées.

Qu'y a-t-il Nadhir ?

Ta compassion est trop noble, tu as recherché le dénouement, sans avoir pu trouver ce qui pourrait améliorer les choses ...

Tu as espéré, sans rien attendre d'elles, et pourtant, encore et toujours tu espères, jusqu'à ce qu'un symbole te prouves le contraire, t'approuves ou te blâmes.

Un prêté, pour un rendu, une mort, pour une vie ...

Quelques gouttes de pluie, le ciel pleure, des nuages qui s'amassent comme des yeux qui se ferment sur l'orage sans laisser passer la colère des éclairs qui s'infiltre au milieu du brouillard.

Un souffle qui transporte la haine, les peines, et les font voler si loin qu'on arrive à en oublier les raisons antagonistes.

En chacun de nous quelque chose sommeille, un opposé, une volonté cachée, la véhémence, l'humilité, nous n'oublions jamais ce que nous sommes.

Une Rose contre une Etoile, une Etoile avec une Rose ...

Je sens ce climat qui règne au centre du champ, je suis si près, je n'ai cas monter, faire le chemin contraire ...

Brusquement je ré ouvre mes paupières, je regarde la Maître Tanneuse qui n'a pas bouger depuis que j'ai terminer le dépeçage.

Je vais monter, j'incline la tête en direction de ma formatrice, puis commence mon ascension entre les vastes arbres qui de leur feuillages ne laisse rien transparaître de la nuit qui se fini.

Les cœurs raisonnent, la respiration s'accélère, un coup d'œil furtif dans le firmament sans m'arrêter cette fois-ci, un drôle d'augure se met en place sous mon regard.

Plus très loin, je suis plus très loin, mon pas se hâte, une autre présence bien plus proche ...

Je la distingue malgré la nuit qui s'effile.

Un ombre qui essaie de se dissimuler dans les buissons, qui essaie de guetter ce qui approche, sent-elle aussi qui je suis ?

Mon visage s'éclaire d'un sourire carnassier.

Enfin, je te vois, oses-tu croiser mon regard Magicienne ?

Croira-tu à un nouveau jour après la nuit qui va s'étendre au-delà de tes souffrances, encore bien plus loin que ce que tu peux imaginer ?

L'inattendu ...

Une Rose qui se fane, qui se dessèche sous la colère de mes sentiments.

Un éclat qui perd de sa splendeur, l'animosité tu l'as appâté à toi, ton dieu te sauvera cette fois-ci.

Rose sauvage aux couleurs sombres, une vie, pour une mort, Une esquive pour une vie.

L'ais-je épargner Parce que l'Etoile du Nadhir s'est mis à cligner d'une étrange lueur ? Elle était terne peu avant, mais mon esprit m'a sommé de regarder le ciel, m'a ordonné de décrypter les signes qui se déploie à présent au milieu des Constellations.

Une odeur charriée par le vent, me fait penser à la trop noble sérénité d'un Mage des Constellations.

Celle-ci emporte aussi avec elle une fragrance épicée, la senteur démesurée que peuvent transmettre les Roses lorsqu'elles déploient leur parfum si entêtant.

Lente agonie de la nuit, un autre jour se lève, chassant gentiment la noirceur et l'obscurité qui entoure Melrath Zorac, laissant place aux lueurs dorée qui ne vont plus tarder.

Je me suis arrêtée en chemin, j'ai stoppé ma course et ai bifurqué pour retourner à mon campement.

Une coïncidence ? Non, ce n'est que le résultat de notre destinée.

Deux rencontres dont une se solde dans les attentes de celui qui a été chasser la mort pour pouvoir revivre.

Un coup du sors, telle une incantation tant aspirée.

L'autre rencontre aussi brève fut-elle, a donné une chance à L'autre Rose de s'en aller.

Je secoue la tête, un rire amusé sort de ma bouche.

Ainsi sont les Constellations, et ainsi demeurent les Etoiles, imprévisible, fortuites et fidèle à ce qu'elles font passer dans toutes chimères.

Modifié (le) par Ignis
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Depuis la déclaration de guerre des hommes portant le nom des "Constellations", je n'ose plus m'aventurer à l'extérieur, sauf quand c'est nécessaire. C'est une simple peur préventive, et je suis bien mieux chez moi.

Néanmoins, je ne peux pas vivre repliée sur moi même, ou sur mes sœurs. Ce serait à nouveau me laisser mourir d'inanition morale, d'une faim de vie. C'est avec elles que j'ai appris à y reprendre goût, et que je lutte pour ma survie.

En ville, le taux de criminalité est incroyablement haut.

Un dilemme se pose à moi.

Le jour, je ne bénéficie plus d'une sécurité assurée. Je ne peux plus me déplacer sans avoir à me méfier de mes nouveaux ennemis. Après tout, en apparence, ce sont des partisans de la paix, eux aussi, et malgré la guerre qu'ils ont annoncée à cinq femmes, eux, arrivent à circuler sans gène. Leur réputation les sauve. La pression qu'ils ont faite par leur ultimatum, aussi, leur assure une protection certaine, malgré le trouble que nous avons pu commettre dans l'esprit des civils et autres utopistes. Quel scandale.

La nuit, c'est tout aussi dangereux. Ce sont les assassins de sang froid, qui, afin d'assouvir leurs fantasmes, tuent sans relâche. Les plus réputés ont des motivations fanatiques, les autres, travaillent dans l'ombre et sont tout aussi dangereux.

Je décide de sortir le soir. Entre les tueurs sanguinaires qui s'attaquent par les moyens les plus fourbes, et les personnes qui veulent et cherchent ma peau, je préfère les premières. Cela reste un choix entre l'horreur et l'horreur, mais les premiers, eux, ne me visent pas précisément, pour les seconds, je suis ciblée. Si je sors cette nuit, et que je me débrouille suffisamment bien, un autre sera sacrifié avant moi, et j'aurais le temps de retourner au campement. J'aurais évité, et les massacreurs, et les constellations.

Je suis lâche.

Mais j'ai peur. De tous. Et même de toutes.

Que l'on me jette la pierre si personne n'a éprouvé ce sentiment, au moins une fois.

Je quitte alors le campement, ma lame d'un côté, ma besace de l'autre. Cette fois ci, je n'ai pris qu'une lame. Simple détail. Je n'ai pas oublié non plus de prendre une lanterne, l'élément le plus important pour mon aventure.

Je me suis également munie de ma serpe. Ce soir, je ne vais cueillir que des racines et des fleurs, afin d'essayer de préparer une recette d'une composition, trouvée dans un des livres d'Akasha. Je compte en prendre une certaine quantité, histoire de ne pas avoir à refaire le même trajet, sous les mêmes conditions.

Ce ne devrait pas être long.

Et puis, j'ai mon épée, quoiqu'un peu rouillée, vu que je ne m'en sers pas, vu que ce n'est qu'un leurre.

Ça devrait bien se passer, je n'ai pas à m'inquiéter.

J'ai juste à faire attention.

Pourquoi des assassins viendraient-ils dans un jardin de pâquerettes.

Probablement car les personnes naïves comme moi s'y rendent.

Je ne sais pas quoi faire.

Mais c'est trop tard pour y réfléchir.

J'y suis.

Je regarde le ciel.

La lune illumine l'étang à côté du parterre de fleurs, mais ce n'est pas suffisant. Heureusement, j'ai pris de quoi m'éclairer.

Je prends ma serpe, et au moment ou je m'apprête à m'en servir, j'aperçois une présence au loin.

Elle admire les étoiles.

C'est peut être une voyageuse, se guidant des étoiles pour trouver son chemin.

Si ce n'est pas le cas, c'est une poétesse, comme moi, qui s'inspire afin d'écrire.

Mais je suis paranoïaque.

En temps normal, je ne me serais pas autant méfiée, mais la lueur dans ses yeux ne me semble pas être celle des voyageurs perdus et ambitieux, ni celle de l'âme des poètes.

C'est plutôt le regard amoureux des hommes se cachant sous la bannière des "Constellations". Le même que ces sectaires, fanatiques, puisant leur inspiration dans une divinité qu'ils ont trouvé, là haut.

Je ne me base que sur de simples idées, mais je reste quand même surprise. Surprise de savoir que des femmes, aussi, sont concernées dans ce combat, déterminées à avoir ma peau, et en adoration pour les cieux sombres. Je pensais faire face, durant cette guerre, à un mystique des étoiles, pas à une.

Je ne suis qu'une idiote. J'aurais du prévoir que ces sectaires sortiraient le soir, pour admirer le ciel. C'est leur source.

Si on m'avait dit que je croiserai mon assassin, j'aurais dit que je serai prête à me défendre. C'était facilement pensé.

Maintenant que je suis dans la situation, je peux dire que j'ai été bien prétentieuse. J'en tremble, car je ne sais pas quoi faire. Et que va t'elle faire, elle ?

Elle m'a vue. Elle non plus, elle ne réagit pas. Etrange.

Elle s'éclipse, tout aussi étrangement que son arrivée.

C'est une occasion.

Ne prenant aucun risque, je prends mes affaires, et reprends le chemin du retour. On ne sait jamais, elle pouvait très bien appeler du renfort.

Et je pense.

Elle n'a rien fait. Elle, qui fait partie de ceux qui veulent me voir morte. Pourtant, j'étais vulnérable. Elle aurait pu m'avoir, seule.

Finalement, je reprends l'assurance que j'avais perdue.

Si elle n'a rien fait, moi, j'en serai peut être capable. Je ne veux pas me laisser avoir ni me laisser faire peur en vain.

Si elle veut vraiment la guerre, et si je la retrouve un jour, ça ne se passera pas comme cette nuit.

Et je pense qu'elle le sait.

Modifié (le) par Roxanne
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Le vent s'est levé, les premiers rayons de soleil, s'élève timidement, secondé par de noir nuages, sont-ils vraiment sombres ?

Oh oui, il le sont, et le deviennes encore plus lorsque je m'attarde à les regarder se déployer.

Maudit jour, je n'aime pas cette clarté, les Etoiles sont cachée, et l'autre en profite pour venir exprimer ses pures pensées.

Quand je dors, elle vient, elle me montre, elle regarde et acquiesce...

Chaque fois, c'est la même chose, j'admets à mon tour, je sais très bien que sans elle, il y aurait quelque chose de vide en moi, dois-je jalouser son pouvoir ?

Non car il est mien aussi.

Par le sang que je fais couler, par les maléfices que j'envoie, et par le chaos que je peux cultiver, elle est toujours là, le sera à jamais ...

Et j'accepte, le bien pour le mal, le sacrifice par une autre offrande et malgré le rouge que je veux instaurer.

Opposé et si proches ...

Magicienne, prêtresse ....

Tout comme la Rose que j'ai croisé, tout comme cette fleure qui à mon sens ne fait que sombrer dans l'ignorance de ce que sont les Constellations ...

Celle qui par une nuit a failli s'enfoncer dans les dédales de ses tourments.

Par le sang que j'aurais pu faire couler de son délicat petit cou, par ma dague, qui ensorcelée serait allé se planter dans la jugulaire, pour que son sang nourrisse la Terre, pour écumer les morts, pour assouvir les serviteurs, mes fidèles rabatteurs.

Elle m'a regardée la crainte se lisait dans ses yeux, l'incertitude l'a guidée, mais la vengeance, ou est-elle ?

L'envie de tuer ou est-elle ?

Elle est bien trop faible, loin du pouvoir obscur, loin des remparts de sang, loin de la magie des Morts.

Si reculé de l'ardeur et de la volonté.

Si prise par mes pensée, je n'ai pas tout de suite remarqué que j'avais passé la foret qui garde notre campement, elle qui peu se faire tortionnaire et angoissante, lorsqu'un Etranger parvient à s'y glisser.

Ces Bois me ressemble, coïncide à toutes les diverses personnalités qui font l'apothéose des Constellations.

Toujours soutenue par le vent, je me dirige vers ma tente, je regardes les arbres, touche l'écorce d'un saule, et voit la sève circuler dans leur tronc, leur branches, leur vie.

Et je souris.

Il fait presque noir, mais le jour est là, je plisse les yeux, même quand l'aurore se fait timide, le réflexe est là ...

Je ne m'attarde plus au-dehors, sans regarder qui m'entoure, j'entre dans ma petite demeure, j'enlève mes vêtement trop encombrants, puis me passe de l'eau sur le visage,

Je relève la tête, quelques gouttes tombe de mon visage me susurrant que viendra bientôt l'instant, avant de s'écraser au sol.

Son apparence dans mon aruspice...

On se retrouvera Magicienne, mais cette fois, Que la mort l'emporte !

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