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Terre des Éléments

Roxanne

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  1. C'est calme aujourd'hui. Pas trop calme, comme on pourrait le penser quand il y a quelque chose de suspect qui traîne. C'est juste tranquille. Malgré l'odeur de sang et de chair fraîchement découpée par les plus sanguinaires des sanguinaires, il existe encore des temps où ces terres sont encore calmes. Ces moments sont aussi rares que l'or. J'en profite pour prendre mes affaires, quitter mon campement, et voir ce qui se passe en dehors de la ville. Mis à part les quelques créatures qui continuent de proliférer en masse, de manière plus ou moins rapide, il ne se passe rien. Ces bêtes, je n'en ai pas peur. Je suis même capable de les occire, alors je le fais. Pendant que je verse ma rage sur des monstres sans conscience ni âme, j'entends l'arrivée d'une personne. Un nécromant. Je le connais. Je l'ai déjà vu. Encore l'un de ceux qui vivent des étoiles. Encore un qui a attenté à ma vie, et le fait une fois de plus. Je pensais que les hommes avaient, eux, une conscience, qui retiendraient leurs pulsions meurtrières, mais j'ai eu tort. Pendant le court instant, entre celui où je me remets de mes émotions, et celui où je prends la décision de m'éloigner, j'ai ruminé, et pensé qu'il ne valait pas mieux que les monstres qui se répandent comme la maladie. Je cours, le plus vite possible. Je veux l'éviter. Je ne sais pas s'il me suit, mais je prends quand même la fuite. Et pendant que je file, j'aperçois, au loin, face à moi, une silhouette qui se dessine. J'hésite, à prendre un autre chemin, ou à faire face à l'inconnu devant moi. C'est trop dangereux. Il faut que je fasse vite. Je ne peux pas me permettre de réfléchir, vu que je n'ose même pas perdre quelques secondes et voir si je suis toujours poursuivie. C'est tant pis, je continue ma course, et j'avance, droit devant. La forme de l'inconnu continue de se préciser. Après à peine quelques mètres, j'ai reconnu Merr'Aos. Parmi tous les magiciens du troisième âge, c'est celui que je connais le mieux, celui qui m'apprécie. Je suis rassurée. Je ralentis mon pas de course. Merr'Aos est toujours celui qui a fait le premier pas pour aller à ma rencontre. Depuis, je le laisse faire. Mais cette fois ci, il ne l'a pas fait. Il m'a vue, mais il n'est pas venu à ma rencontre. Je me jette à lui, dans un élan motivé par la joie et la crainte de celui qui me pourchasse, encore. Maintenant, on est deux, c'est le moment de me retourner, et d'avoir le courage de l'affronter, cet adorateur des étoiles. Je me retourne, je me cache derrière le vieux mage, prête à bondir tel un animal blessé, mais lâche. Je suis une lâche, je le sais. Quant à la cible, elle est là. Mais quelque chose ne va pas. Le nécromant, le même qui était décidé à me mettre à terre, ne semblait plus l'être. Au contraire. Est ce la peur d'un vieillard et d'une rosière qui l'attrape au cou ? C'est ce que j'ai cru. Je le vois, le vieux, qui, d'une dextérité inhabituelle, se jette sur la "Constellation", dans le but de l'assassiner, sans que je lui dise quoique ce soit, sans que je lui ordonne de le faire. Il y est allé de lui même. Ce n'est pas normal. C'est un justicier, pas un tueur. Je les suis, les deux, à se chasser l'un l'autre. Sans rien faire. D'un côté, le nécromant prêt à tuer une femme, mais qui a un peur d'un magicien âgé, et ce dernier, qui essaye de me venger sans le savoir. Il utilise sa magie, afin d'atteindre sa cible, et à ce moment précis je ressens, moi aussi, la peur du nécromant. La même. Je prends le temps de regarder son blason, et je remarque qu'il porte la marque des Enfers. Réflexe. Pendant qu'il continuait sa course poursuite en direction de la ville, je reprends mon escapade là où je l'avais arrêtée. C'est impossible. Je n'arrive pas à croire ce que j'ai vu. Je ne veux même pas y croire. Pour l'instant, je me contente juste de rentrer chez moi, et d'avertir les miennes de ma folie. C'est ça, je suis folle. Là, je pense au pauvre nécromant, et je me sens plus monstrueuse que lui, pour ma bassesse et mon égoïsme.
  2. Pas forcément. Il est tout à fait possible de rester hébété face à cette situation, peut être même trop longtemps pour ne pas réagir à temps face au "possédé". Je ne vois pas en quoi tu peux dire que ce n'est pas RP de ne pas avoir de réflexe (offensif dans ce cas là). Cependant, je ne dis pas que c'est la seule réaction à avoir, ce n'est juste qu'une possibilité . Toutes les possibilités, toutes les réactions peuvent exister !
  3. Je suis en ville. Je ne me considère plus réellement comme sereine en y allant. Je suis victime de la peur d'apercevoir ceux qui me considèrent comme la personne à abattre. En me dirigeant vers la taverne, je remarque une agitation différente. Une tension sans doute. Je questionne l'un des ivrognes que je croise, qui, malgré un regard fortement déplacé, et une gestuelle insultante, m'annonce qu'un conflit fait à nouveau rage. Un conflit qui engendre une réflexion. Les Hommes ne pensent qu'à s'entretuer. Ce cannibalisme s'étend de plus en plus. Tels des monstres féroces, ils se provoquent les uns les autres, dans le but unique de se faire entendre. S'ils tiennent tant à se battre, c'est que c'est leur dernière tentative de se faire comprendre, une manière d'imposer leurs idées par la force. Face à ces tensions de brutes, je me sens si pure. A nouveau, une menace s'étend sur les terres. Une guerre s'annonce. Encore. J'imagine que les Hommes, bien qu'horribles, sont tellement désespérés qu'ils ne savent plus que se défier. En temps normal, j'aurais évité le problème. Je ne dois pas m'intéresser à ce qui ne me concerne pas. Si les chiens veulent s'attaquer entre eux, qu'ils le fassent. Ils en ont envie, et on ne peut pas la leur retirer. Cependant, depuis la déclaration qui a été faite contre ma position, voire ma chair elle même, je ne peux que m'inquiéter de l'apparition d'un nouvel affront. J'ai un sentiment d'angoisse, jusqu'à me demander si je suis à nouveau menacée ou non. Je prends le chemin inverse, et je me dirige vers la place centrale de la ville, et je vois l'annonce de Valombre. Après avoir vu le problème dans sa réalité, je suis soulagée. Encore une guerre de factions. C'est à croire que les puissances s'instaurent par ces regroupements de guerriers. Et je réfléchis, à nouveau. C'est une guerre d'idéologie, où les croyances religieuses rentrent en compte. C'est la première. Des fanatiques de Vulfume face aux hérétiques extrémistes. Je ne me sens pas touchée par le problème, mais je ne me sens obligée d'y réfléchir. En pleine pensée, j'arrive à écouter les jeunes aventuriers qui commençaient à prendre parti, pour les uns, pour les autres. Certains prenaient le parti pour ceux qui sont considérés comme hérétiques, simplement grâce à la réputation qu'ils ont sur les terres communes. Voilà une fermeture d'esprit impressionnante. Ce sont peut être de grands guerriers pour les uns, de grands assassins pour les autres, mais ce n'est pas une raison pour s'écraser face à eux et à leurs pensées. La légion rouge a soulevé un point tabou. C'est une manière de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Je veux bien qu'on me jette la pierre, à moi aussi, si personne n'est choqué de suivre un accroissement de mouvements sectaires qui se nourrissent de cultes pour des croyances inconnues et imaginaires. Je trouve aussi très intelligent le fait d'utiliser de sa puissance militaire pour influencer l'opinion. La légion rouge semble dans un cas problématique, et risque de se retrouver dangereusement menacée pour avoir soulevé un point essentiel, mais qui ne devait jamais être dit. J'ai un peu de compassion. Jusqu'à maintenant, j'ai toujours été une Rose avant d'être une Aqueuse. Je suis une fleur, qui a besoin des quatre éléments pour pouvoir survivre. La chaleur, l'air, l'eau, et le reste de la nature pour se développer. Ce n'était qu'une symbolique que nous avions toutes établie pour prôner d'une façon poétique l'union. Mais je suis de l'élément de l'eau. Je ne sais pas si je trahis mon dieu par mes idées, même si je sais que je ne l'honore pas comme il se devrait, je reste l'une des siens. Alors je ne peux que me méfier des autres, des autres dieux et de leurs descendants. Je peux me méfier de cette faction d'Ignés, qui semble avoir l'esprit trop fermé pour penser que la sérénité est de se différencier par nos éléments. De ces extrémistes, qui ne peuvent assurer ni la sécurité ni l'affront, étant donné le risque d'instabilité dans leurs croyances que l'on ne connait pas. Je suis même capable de me méfier de mes sœurs aussi. Dans un élan de folie, elles seraient capables de faire un retour aux sources, mais je ne l'espère pas. Je ne veux pas avoir à douter d'elles. Là, seule, j'en suis à m'accuser d'avoir pensé ce que je pense. Je suis probablement aussi victime de la peur de la liberté d'expression. Mon manque d'assurance m'empêche de réagir. Je profite de l'occasion pour prendre de mon sac ma plume et mon habituel encrier, et, je copie ce qui s'est prononcé, histoire de pouvoir en débattre avec les miennes. Au final, je ne sais pas quoi faire. Ne pas m'en mêler. J'attends la suite des évènements.
  4. Depuis la déclaration de guerre des hommes portant le nom des "Constellations", je n'ose plus m'aventurer à l'extérieur, sauf quand c'est nécessaire. C'est une simple peur préventive, et je suis bien mieux chez moi. Néanmoins, je ne peux pas vivre repliée sur moi même, ou sur mes sœurs. Ce serait à nouveau me laisser mourir d'inanition morale, d'une faim de vie. C'est avec elles que j'ai appris à y reprendre goût, et que je lutte pour ma survie. En ville, le taux de criminalité est incroyablement haut. Un dilemme se pose à moi. Le jour, je ne bénéficie plus d'une sécurité assurée. Je ne peux plus me déplacer sans avoir à me méfier de mes nouveaux ennemis. Après tout, en apparence, ce sont des partisans de la paix, eux aussi, et malgré la guerre qu'ils ont annoncée à cinq femmes, eux, arrivent à circuler sans gène. Leur réputation les sauve. La pression qu'ils ont faite par leur ultimatum, aussi, leur assure une protection certaine, malgré le trouble que nous avons pu commettre dans l'esprit des civils et autres utopistes. Quel scandale. La nuit, c'est tout aussi dangereux. Ce sont les assassins de sang froid, qui, afin d'assouvir leurs fantasmes, tuent sans relâche. Les plus réputés ont des motivations fanatiques, les autres, travaillent dans l'ombre et sont tout aussi dangereux. Je décide de sortir le soir. Entre les tueurs sanguinaires qui s'attaquent par les moyens les plus fourbes, et les personnes qui veulent et cherchent ma peau, je préfère les premières. Cela reste un choix entre l'horreur et l'horreur, mais les premiers, eux, ne me visent pas précisément, pour les seconds, je suis ciblée. Si je sors cette nuit, et que je me débrouille suffisamment bien, un autre sera sacrifié avant moi, et j'aurais le temps de retourner au campement. J'aurais évité, et les massacreurs, et les constellations. Je suis lâche. Mais j'ai peur. De tous. Et même de toutes. Que l'on me jette la pierre si personne n'a éprouvé ce sentiment, au moins une fois. Je quitte alors le campement, ma lame d'un côté, ma besace de l'autre. Cette fois ci, je n'ai pris qu'une lame. Simple détail. Je n'ai pas oublié non plus de prendre une lanterne, l'élément le plus important pour mon aventure. Je me suis également munie de ma serpe. Ce soir, je ne vais cueillir que des racines et des fleurs, afin d'essayer de préparer une recette d'une composition, trouvée dans un des livres d'Akasha. Je compte en prendre une certaine quantité, histoire de ne pas avoir à refaire le même trajet, sous les mêmes conditions. Ce ne devrait pas être long. Et puis, j'ai mon épée, quoiqu'un peu rouillée, vu que je ne m'en sers pas, vu que ce n'est qu'un leurre. Ça devrait bien se passer, je n'ai pas à m'inquiéter. J'ai juste à faire attention. Pourquoi des assassins viendraient-ils dans un jardin de pâquerettes. Probablement car les personnes naïves comme moi s'y rendent. Je ne sais pas quoi faire. Mais c'est trop tard pour y réfléchir. J'y suis. Je regarde le ciel. La lune illumine l'étang à côté du parterre de fleurs, mais ce n'est pas suffisant. Heureusement, j'ai pris de quoi m'éclairer. Je prends ma serpe, et au moment ou je m'apprête à m'en servir, j'aperçois une présence au loin. Elle admire les étoiles. C'est peut être une voyageuse, se guidant des étoiles pour trouver son chemin. Si ce n'est pas le cas, c'est une poétesse, comme moi, qui s'inspire afin d'écrire. Mais je suis paranoïaque. En temps normal, je ne me serais pas autant méfiée, mais la lueur dans ses yeux ne me semble pas être celle des voyageurs perdus et ambitieux, ni celle de l'âme des poètes. C'est plutôt le regard amoureux des hommes se cachant sous la bannière des "Constellations". Le même que ces sectaires, fanatiques, puisant leur inspiration dans une divinité qu'ils ont trouvé, là haut. Je ne me base que sur de simples idées, mais je reste quand même surprise. Surprise de savoir que des femmes, aussi, sont concernées dans ce combat, déterminées à avoir ma peau, et en adoration pour les cieux sombres. Je pensais faire face, durant cette guerre, à un mystique des étoiles, pas à une. Je ne suis qu'une idiote. J'aurais du prévoir que ces sectaires sortiraient le soir, pour admirer le ciel. C'est leur source. Si on m'avait dit que je croiserai mon assassin, j'aurais dit que je serai prête à me défendre. C'était facilement pensé. Maintenant que je suis dans la situation, je peux dire que j'ai été bien prétentieuse. J'en tremble, car je ne sais pas quoi faire. Et que va t'elle faire, elle ? Elle m'a vue. Elle non plus, elle ne réagit pas. Etrange. Elle s'éclipse, tout aussi étrangement que son arrivée. C'est une occasion. Ne prenant aucun risque, je prends mes affaires, et reprends le chemin du retour. On ne sait jamais, elle pouvait très bien appeler du renfort. Et je pense. Elle n'a rien fait. Elle, qui fait partie de ceux qui veulent me voir morte. Pourtant, j'étais vulnérable. Elle aurait pu m'avoir, seule. Finalement, je reprends l'assurance que j'avais perdue. Si elle n'a rien fait, moi, j'en serai peut être capable. Je ne veux pas me laisser avoir ni me laisser faire peur en vain. Si elle veut vraiment la guerre, et si je la retrouve un jour, ça ne se passera pas comme cette nuit. Et je pense qu'elle le sait.
  5. Je me sens trahie. Non, je le suis. Je ne me souviens même plus pour quelles raisons nous en sommes arrivées à cette discussion. Cette amnésie passagère est probablement l'un des effets secondaires de ma contrariété. Les faits sont là. Le débat a eu lieu, et, les unes après les autres, elles ont trouvé cette idée juste, nécessaire, et intéressante. Plus la conversation se déroulait, plus elles souhaitaient réellement mettre ce plan en vigueur, d'après ce que j'ai pu en retenir. Je me sens trompée. C'est dans cet instant présent que je me rends compte que je ne suis qu'une simple idiote, naïve, et malgré tout, avec un esprit bon enfant. Je nourrissais de l'espoir en ces quatre filles... L'espérance de faire à nouveau confiance à quelqu'un, et de pouvoir oublier mes maux et mon ancienne vie, pour en créer une nouvelle. Je leur avais accordé ma confiance. Je pensais qu'il y avait un lien mystique entre nous, qui nous unissait. En réalité, ce n'était juste que mon envie ahurissante de nouvelle compagnie qui m'a poussée dans leurs bras. J'y croyais, réellement, à ce lien, mais je ne saurais expliquer sa nature... Et, dorénavant, je n'ai plus envie de le comprendre. Quelle déception. J'ai souvent été trahie, et j'avais juré ne plus jamais faire confiance, pour éviter à nouveau de souffrir jusqu'à la mort, mais voilà que j'ai encore eu espoir. C'était des femmes, et puis, elles avaient elles aussi leur histoire derrière elles. Je pensais qu'après avoir vécu une situation douloureuse et inconfortable, on ne marcherait plus sur le même piège à loup. Je me suis trompée. Le piège, elles l'ont vu, et elles ont quand même poursuivi leur chemin, quitte à marcher dedans, volontairement... C'est à se demander si elles ne l'ont pas fait exprès, pour m'énerver. J'aurais dû le prévoir. J'avais toutes les pistes pour comprendre qu'un jour, nous en serons à ce stade. J'aurais pu le savoir, le comprendre, avant que cela n'arrive. J'aurais peut être pu empêcher cette situation. Je pense surtout à Aya et à Tallulah. La première n'est qu'une aguicheuse, et je me retiens d'en penser autre chose. Elle ne vit que de ça, et pour ça. Ces atouts, ce sont son apparence et son contact un peu trop social à mon goût. Oui, c'est la première dont j'aurais du me méfier. Je ne sais pas comment j'ai fait pour l'accepter parmi mes proches. L'autre, à première vue, est plus débrouillarde, plus guerrière. Il s'agit de celle qui a le profil le plus proche de l'amazone des mythes. Voire identique. Quand je l'ai rencontrée, c'est la première avec qui j'ai pardonné à l'humanité, et appris à ré avoir des contacts. Et pourtant, là aussi, j'aurais pu le voir venir. Malgré tout, c'est la seule qui a ramenée la moitié des fréquentations masculines de notre campement. En réfléchissant, venant d'elles, c'était évident. Pour me donner bonne conscience, je pense aux deux autres. Akasha, et Eyleen. Pour elles, c'était improbable. Eyleen est probablement celle qui m'a le plus déçue. Je pensais qu'elle allait me suivre dans mon raisonnement. C'était celle qui me ressemblait le plus, je trouvais, ou alors ce sont encore les illusions dont je me berce depuis le début. Je ne pensais pas qu'elle allait approuver, et finir par suivre l'idée. Je sais qu'elle a une dette envers nous, et qu'elle s'est de nombreuses fois soumises à nos désirs... Mais, par pitié, pas celui ci. Quant à la dernière, j'ai été énormément surprise. Voir Akasha accepter cette décision, c'était affolant. Elle qui semblait le moins possible éprouver l'envie d'établir une liaison avec qui que ce soit. La voir décider le contraire m'a tout simplement choquée. Peut être qu'elle ne sait pas ce à quoi elle se risque, je l'ignore... Je ne veux pas la défendre en prétextant sa bêtise... Ce n'est pas elle qui l'est, c'est son choix. J'avais l'impression de ne plus les reconnaître. Ce ne sont plus les personnes avec qui j'ai créé un lien virtuel de sang. Pour moi, c'était mes sœurs. Maintenant, je ne sais plus. C'est probablement parce que je les considère encore comme des sœurs que j'ai accepté, à mon tour, et à contre cœur, et après avoir voulu porter mon veto, cette fameuse décision. Sous leur pression, j'ai abandonné, et je leur ai, moi aussi, donné ma voix. Pour cette requête, qui allait changer ma vie, la notre, et la leur. Cette foutue idée d'accepter le genre masculin chez nous.
  6. Tu en parles comme si c'était une contrainte. Comparé aux informations que mon cerveau est obligé d'enregistrer dans une journée, le RP, c'est la crème des crèmes, personnellement. Je me demande ce que tu appelles "trop de RP". Je pense qu'il y en a jamais trop. (Et j'ai un petit estomac) Et puis c'est un bon moyen de retranscrire l'action et l'adrénaline dont tu parles.
  7. Etant donné que l'on peut abandonner son métier pour un autre, l'astuce serait de changer sans cesse histoire de repasser les petits niveaux de métier à chaque fois, et donc de gagner des points de caractéristiques trop facilement. Contentons nous du système actuel. Ne cherchons pas sans cesse des avantages à notre situation.
  8. Je suis le mouvement également. Quand est ce que cela commencera ?
  9. Quelle modestie. J'avoue le penser, avec beaucoup d'ironie. Beaucoup de mots pour dire que sa patiente est mal en point, mais pas aussi mourrante que je le pensais. Elle est sarcastique, alors qu'elle n'est pas dans les conditions de l'être. Elle a tourné autour du pot, alors que je lui ai posée une question simple. Il n'y a rien à penser à cela. Mis à part quelques manières, on ne fait que discuter, et elle ne m'insupporte pas. Quant à la malade, c'est la bête de foire de la situation. Celle qui est destinée à faire face aux regards. Finalement, aujourd'hui n'est pas une exception pour elle. Je l'ai pointée du doigt, et sans doute Tallulah aussi. Le récit rapporté par cette dernière pourrait m'inspirer. Enfin, si son état de la Korgaï n'est pas si critique, tant mieux. On saura peut être ce qui s'est réellement passé, pour qu'elle en soit ici, aujourd'hui. Ce serait l'idéal. Elle décide de s'arrêter. De camper ici. J'ignore si c'est en ma compagnie qu'elle souhaite être, ou non, mais je n'ai nul part où aller, ou probablement en ville, même si ce n'est plus dans mes moyens. Je ne lui demande même pas si tel est son désir. Je n'en ai pas eu le temps, ni le courage d'oser demander de l'aide. Elle est partie directement d'elle même chercher du bois. Elle veut peut être que je l'assiste. Dans tous les cas, elle s'absente, et me laisse la responsabilité de l'infirme. J'ai un soupçon. Elle pourrait très bien s'enfuir, me laissant le poids d'une femme blessée sur le dos. Après l'idée de la chasseuse de prime, je passe à l'idée qu'elle est de bonne foi malgré elle. Elle pouvait très bien la recueillir, dans un élan de bonne foi, l'aider, jusqu'à épuiser toutes ses ressources pour un être sans conscience apparente. Forcément, elle doit vivre, elle aussi, la Tallulah. Peut être qu'elle voulait rendre service, mais qu'elle a été dépassée. Dans tous les cas, si elle ne revient pas, je me sentirai piégée. Une nouvelle inquiétude de plus. Elle a laissé sa monture. Serait-elle capable de faire le chemin complètement seule ? Après réflexion, ce serait peut être plus facile sans deux bouches à nourrir. Mais moi, je ne veux pas de cette responsabilité. Je sais où mes capacités s'arrêtent, et même si je suis touchée par la situation, je ne peux pas me permettre de prendre sous mon aile les nécessiteux. Je suis navrée de ce manque de respect auprès de la demoiselle allongée. Je pense qu'elle m'aurait comprise, si elle avait été, en plus de ses blessures, victime d'une lâcheté dont je soupçonne l'amazone au grand coeur. En tout cas, elle m'a prévenue de son excursion dans les bois. Bon signe. Un craquement de branche. Elle s'est arrêtée. J'aperçois une deuxième personne, une seconde femme. J'ai une impression étrange en la voyant. Je ne sais pas si c'est de l'insécurité, de l'angoisse, de l'étonnement ou de la stupéfaction. Je n'en ai aucune idée... Et après tout, peu importe. C'est peut être une connaissance de Tallulah, vu la réaction qu'elle affiche. Cette dernière lui parle. D'après ses dires, on comprend qu'elle ne la connait pas. Elle est très sociale, cette fille, aborder naturellement, comme ça, qui que ce soit. Je ne sais absolument pas ses intentions. On peut supposer qu'elle a vraiment le coeur dans la main. Elle va à la rencontre d'inconnues, spontanément. C'est trop gros pour que ce soit une chasseuse de tête. Je n'ai rien à dire. Tallulah ne pourra pas me présenter, elle ne connaît pas mon nom. Et puis je suis assez grande pour le faire de moi même, mais... Je préfère juste m'assoir à nouveau, cette fois ci à côté de la blessée, qui me préoccupe.
  10. ... de rôle. Justement, je relève ce point là, vu que c'est ta phrase de conclusion... Car il y a un sacré point qui cloche à ce niveau là... Voilà, c'est cette réflexion qui illustre un gros problème. On est sur un jeu, composé de véritables personnes avant tout. Il faudrait envisager un peu de respect entre nous. Après tout, nous ne sommes rien de plus que des joueurs et des joueuses qui jouons leur rôle... Les conflits, ce sont les personnages qui doivent les avoir entre eux, pas les joueurs, c'est ça qui tâche à l'ambiance d'une communauté. Les joueurs ne doivent pas chercher à rivaliser entre eux, à la limite ce sont leurs personnages qui peuvent le faire. Donc bon, entendre dire quelqu'un qu'il se fout de la relation entre joueur, alors que c'est quand même l'un des principes du JDR... Forcément, ça choque un peu. Et même entre ennemis, on peut bien s'entendre, il suffit de faire une barrière entre son personnage et la personne qu'on est, c'est là qu'intervient le RP. Et en ce qui concerne ce dernier, je ne peux qu'approuver les dires d'Eyleen . Le RP, ce n'est pas une justification qu'on doit donner à chaque fois qu'on la demande... C'est aussi un principe du jeu qui doit se faire du début à la fin. (Et pour le plaisir hein, avant tout...) Bref, ne pas remettre la faute sur le jeu pour cette histoire...
  11. Je la juge. S'il s'agit réellement d'une criminelle, je suis témoin de son acte. Je courre un risque. Si j'ai le quelconque doute, il faut que je la déstabilise, avant qu'elle puisse me saigner. Elle s'occupe de l'infirme, avec soin. Elle s'assure que cette dernière est encore vivante. Puis... Elle se présente, de manière classique en mettant en avant ses origines. Je suppose qu'un assassin ne prendrait pas cette peine, ou aurait tourné cette situation d'une différente façon. Je suis enchantée, Tallulah, mais pour l'instant, tu ne le sauras pas. Physiquement, elle n'a pas l'air d'une personne nuisible. C'est une femme, une fille de, en compagnie d'une Korgaï blessée, qui se déplace, je ne sais encore où. Oui, une Korgaï. Mes talents littéraires ont pu me servir dans la jungle hostile. Je connais l'existence des Korgaï à travers les livres. Je suis stupéfaite d'avoir croisé une représentante de ce que je considérais comme une légende. Je suis à la fois effrayée, intimidée, mais interressée. Et c'est parce que c'est une Korgaï que je me permets de juger sa tutrice. Si elle avait été une femme d'origine humaine, dans cette même scène, Tallulah incarnerait la femme altruiste, déterminée à la survie de son prochain. Ici, elle peut tenir ce beau rôle, autant qu'être une chasseuse de proie, motivée par l'argent, l'honneur, ou des notions nécessitant le sang. Elle me parle, me décrit son opinion, qui concorde avec la mienne. J'ai du mal à imaginer un assassin aborder les blessures de sa victime. Ce serait vicieux. Je ne veux soupçonner une femme capable d'un tel acte. Elle prend trop de peine à déplacer un corps étranger, à s'occuper de ce dernier, à chercher du secours à mon chevet, alors que je ne peux lui en apporter. Et pendant ce temps, une vie est en jeu, et je ne peux rien pour elle. Ce n'est pas le moment de débattre sur mes doutes. - Enchantée... Voilà, maintenant elle le sais. - Elle va s'en sortir ? Finalement, j'ai baissé ma garde, parce que je me suis sentie insensée. Après tout, la Korgaï pourrait aussi bien être sa protégée.
  12. Calme. Un oeil sur ma feuille. Un regard vers l'étranger. Retour sur mon texte. Puis... Un manque de concentration. J'ai laissé échapper de l'encre sur l'une de mes oeuvres. Deux tâches, épaisses, se sont formées. J'ai ressenti un sentiment d'amertume. Je lève la tête, à nouveau, en direction de la visite que j'allais recevoir. Mon regard est dorénavant fixe. Mon travail est gâché, ma motivation pour ce texte s'est envolée. Je peux enfin m'occuper de cette personne, que je portais directement comme la responsable de ma distraction. Viens, mon seul bouc émissaire. Je te vois, tu arrives. La bête de selle se rapproche, lentement. Je suis tellement réceptive que j'ai l'impression d'attendre depuis des heures. La distance se réduit, les formes de son propriétaire se dessinent. C'est une femme. J'ai ressenti un bond, au niveau du coeur, après un simple regard. Je la trouve magnifique. Je baisse ma garde. Je me sens plus sereine après avoir vu l'être auquel je vais me confronter, si je m'y confronte. Elle est là. Nos regards se croisent. Non, ma belle, je ne t'adresserai pas la parole la première. Je n'oserai jamais. Elle n'est pas seule. Elle transporte une civière, portant une autre femme, blessée. J'ai remarqué assez rapidement sa peau, différente, colorée. Je ne sais pas comment l'expliquer, origines étrangères, maladie, victime d'un sortilège... Dans tous les cas, son état semble critique. Je me suis sentie touchée par cette situation. Je mets une part de ma fierté de côté, et je m'interresse au problème. Un coup d'oeil vers l'autre. Celle qui menait la monture. Un doute me survient... Aurait-elle pu faire ça ? Je l'ignore. C'est une hypothèse à ne pas écarter. La blessée semble différente. L'autre aurait pu la chasser, puis la ramener en tant que prime. J'y crois à contre-coeur. Je n'ose pas penser une femme capable de ça. C'est peut être une question d'entraide, comme je l'espère. Seul moyen de le savoir, l'aborder. Elle me parle, la première. Elle me salue. Je ne peux pas encore la juger, pour l'instant. J'élève la main, ouverte, et lui fait un geste bref, court, lui répondant. Puis, je me lève, je me dirige vers sa monture, lentement, et je lui réplique, d'un ton vague. - Vous aussi. Je prends mes feuilles, ma plume, l'encrier, mes textes composés, et mes instruments. Je les range, puis je m'interresse à nouveau à la blessée. - Comment elle va ? Elle ne m'aurait pas abordé si c'était une tueuse. Elle n'aurait pas essayé de dialoguer avec moi, en portant sa supposée victime. Elle n'aurait eu pas cet air là, si elle l'avait vraiment mise dans cette état.
  13. Apaisée. Un temps agréable pour une journée commune. Comme de coutumes, je passe la majeure partie de mon temps à essayer de vider ma tête des évènements précédents. Voilà plusieurs jours que j'ai quitté ma ville natale, et que je vis au jour le jour, en essayant de retrouver mon calme, de reprendre mes esprits, et de me reconstruire. J'essaie de fuir le dilemme inévitable, choisir de vivre dans le passé ou dans le futur, dans mes souvenirs ou dans la vie active. Je me contente seulement du présent, c'est le seul temps que j'apprécie en ce moment. Le seul temps qui n'a pas tendance à me nuire, le seul dont je peux profiter pour bander mes troubles. Le destin m'a fait héritée de la monture la plus patiente qu'il puisse exister. Elle est noire. C'est l'une de mes couleurs préférées. Malgré ce détail, elle est physiquement ordinaire. Néanmoins, je me demande toujours comment peut-elle rester avec moi, sans vivre la moindre action depuis notre départ, à me contempler et m'attendre sans fin. Ma préoccupation journalière est de me trouver un endroit tranquille afin de vaquer à mes loisirs. De l'aube au crépuscule, j'écrivais. C'est l'une des façons de soulager le poids de ma conscience. Je reste assise, l'encrier à proximité, la plume dans la bouche, penchée vers la page blanche, à qui je confie mes tourments. J'imagine le cheval frustré, par le fait que je préfère gaspiller mes dernières pièces d'or dans mes loisirs plutôt que dans sa nourriture, mais du moment qu'il mange à sa faim, je ne l'autorise pas à se plaindre. Aussi, je compose de nouvelles mélodies, à la flûte, ou à la lyre. Je joue celles que j'ai apprises, puis, j'essaye d'y ajouter une suite, ma touche d'originalité. Je ne suis pas une experte en composition. Celles dérivées ressemblent aux originales, mais ce n'est pas un problème. Je suis satisfaite, c'est l'important. Peut être que la monture l'est également. Je reste donc assise, deux épées attachées à ma ceinture, par prévention. J'ai la tête dans mes projets. Je traîne, à tuer le temps de la meilleure façon que je le peux, celle qui me profite. Un bruit. Celui d'un mouvement de pas, rythmé, rapide, frappant la terre de toute sa puissance. J'ai cru que ma monture avait enfin décidé de prendre son envol et de vivre sa vie, sans que je ne m'en rende compte, après patience perdue, mais le bruit était trop lointain. Je me retourne. Elle est toujours là, fidèle, les oreilles relevées, sa vue dirigée vers le côté, d'où provenait l'écho. Je suis son regard. Je vois une autre bête de selle, et son propriétaire, au loin, légèrement indistincte. Je n'y laisse presqu'aucune attention. Je me tourne juste dans son sens, puis reprends mes occupations sans traîner, plume dans la main, un oeil en direction de mes feuilles, l'autre, à mi-temps, en direction de la monture qui se rapprochait. Après jugement hâtif, il n'y a rien à signaler, je ne vais pas me préoccuper plus d'une situation ordinaire.
  14. Il faisait nuit. C'est le premier détail dont je me souviens. J'étais à l'extérieur, en pleine obscurité, chose qui n'était pas dans mes habitudes. Je ne sors jamais la nuit, à l'ordinaire. C'est une peur chronique, je n'y suis pas à l'aise, ni dans mon élément. Etrangement, je ne ressentais pas cette peur, elle était présente, elle était en moi, mais elle ne se manifestait pas. J'attendais qu'elle se manifeste, histoire de ne pas être prise par surprise par mes émotions. J'attendais, j'attendais, mais je ne la sentais pas. Elle était présente, mais elle ne semblait pas faire d'effet, comme si elle n'en était plus capable. Tout aussi surprenant que cela puisse paraître, je n'étais pas armée, comme à mon quotidien. Je ne possédais en revanche que ma lyre, et ma flûte. C'était une dimension proche du réel, détaillée. Je vivais ce moment, mais mes sensations étaient floues, et quasi inexistante. C'était comme dans un rêve. Je ne savais pas où j'allais, ni même si j'avais envie d'aller dans un lieu précis. J'étais près d'un lac, je l'admirais. J'avais l'impression d'être sur ce site depuis des heures, pourtant, je ne ressentais aucune lassitude. Le magnifique paysage sombre me captivait. J'arrivais à entendre le bruit de l'eau, comme je me l'imaginais. Je m'asseyais dans l'herbe. Je sentais qu'elle était fraîche, mais je ne ressentais pas le froid. Je pense que j'étais toujours dans cette dimension de rêve éveillé. L'eau me carressait les pieds, je le ressentais, mais je ne suis nullement capable de dire quelle était sa température. Ce que je suis capable de déclarer, c'est que j'étais sereine. D'un rien, je me sentais bien en moi, probablement car mes sensations étaient devenues floues. Le décor était paisible, et mon âme s'y reposait. Je ne pensais à rien d'autre qu'à admirer cette scène. J'ai fermé les yeux. Pour compléter ce spectacle, j'avais eu l'idée de prendre ma lyre, et de la jouer. J'entendais le son, de manière précise. En revanche, je savais mes doigts au contact de l'instrument, sans pour autant que je puisse le sentir. í€ nouveau, les sensations physiques me jouaient des tours, mais je n'en avais que faire. Je savais que j'allais être interrompue. Comment, je l'ignore, mais je savais que cette scène allait perdre de sa tranquilité. Tout aussi étrange que cela puisse paraître, j'ai quand même été secouée par l'élément perturbateur que je prévoyais arriver. Mes doigts, glissant sur la lyre, avaient laissé échapper une note de musique bâclée, brusque, et significative de la fin du morceau. J'ai été dérangée, j'avais perdu la tranquilité pour pouvoir jouer et m'écouter, finissant mon récital dans des conditions démonstratives d'une gène ressentie. J'ai ouvert les yeux, et j'ai vu ce qui semblait être une femme mi ange mi démon. Au naturel, j'aurais été effrayée, mais j'étais à l'aise, comme si je la connaissais, ou comme si je savais que je pouvais rester en sécurité, en sa compagnie. Je la regardais, la contemplais, et je restais là, comme un être muet qui aurait voulu tant parler. Cette jeune femme me lança un regard, s'enfonça de l'eau, pour en ressortir, peu après. Elle avait de petites ailes noires, mises en valeur, et des cornes, sur sa tête. Elle s'adressa à moi de manière vulgaire, me demandant si je n'avais jamais vu quelqu'un tomber dans l'eau, puis en ressortit. Que ce soit un homme, une femme, ou une autre créature, je pense que ma réaction aurait été la même, dans les conditions mystiques qui m'entouraient. Je n'ai pas bougé, j'ai soutenu mon regard, qui ne signifiait rien ou un semblant d'admiration, jusqu'à son envol. C'était la première fois que je voyais ce genre de chose, et étrangement, je m'attendais à vivre cette scène. En temps normal, j'aurais considéré cet envol comme un phénomène extraordinaire, mais dans cette réalité, il me semblait peu sur-humain, comme si familier. En regardant la jeune femme créature s'envoler, j'ai vu qu'elle heurta quelque chose, en traversant le feuillage d'un arbre, sur sa route. Bizarrement, le décor fantastique ne m'interressait plus, et j'optais pour aller voir ce qui s'était réellement passé. Après une courte durée de marche, je me retrouvais sur le lieu où l'accident s'est passé. Face à moi, se trouvait une jeune fille, complètement dénudée. J'ignore ce qu'elle faisait là, mais c'était comme si je devais, elle aussi, la voir, la rencontrer. Je ne crois pas à la destinée, mais quelque part, je m'y sentais obligé. Est ce que c'était cette fille qui était tombée de l'arbre ? Est ce qu'elle est blessée ? Que faisait-elle là, dans ces conditions ? Ce sont des questions que chaque individu capable de réfléchir se serait posé, sur ce moment même, ce ne fut pas mon cas. Je me contentais de regarder ses formes, d'un air perdu, déboussolée. J'avais envie de jouer de l'un de mes instruments pour signaler ma présence, et pour lui faire honneur... Mais je ne l'ai pas fait. Je suis resté là, sans bouger, lyre à la main. Derrière moi, une forêt s'étendait, semblait s'aggrandir. Mon attention s'est, à ce moment là, portée sur un craquement d'un fin bout de bois, à ma droite, sans que je puisse autant dire de quoi il s'agissait, ou de qui. Je vis juste une ombre, plus ou moins détaillée. Je savais qu'il fallait regarder dans cette direction là, et je savais que j'allais voir quelque chose. C'était une dimension digne du théâtre, et dont je me souviens plutôt exactement de la scène.
  15. Moi qui n'aime pas juger l'encre des autres, je vais quand même me permettre de faire une petite critique. J'ai lu avec plaisir les écrits d'Eyleen et d'Imbrium. Plaisir, et tous les synonymes de ce mot, qui ne me viennent pas à l'esprit sur le moment même... Quelle intensité ! Deux personnalités, qui ne sont pas décrites en elles mêmes, mais dont on peut comprendre et saisir rien qu'en lisant cette scène. L'action elle même suffit à comprendre les personnages, peut être pas dans son intégralité (Ce serait dommage de déjà connaître Eyleen et Imbrium dans leur totalité), mais on voit à qui on a affaire (Je pense). La scène d'action elle même est bien réalisée, ficelée, et j'avoue avoir été surprise à plusieurs moments. Par exemple, j'avoue que je m'attendais à ce qu'Imbrium rencontre Eyleen dès le début, et qu'il la sauve, sans qu'aucune goutte de sang ne coule... Pauvre naïve que je suis. Là, on sent le côté humain du personnage, son hésitation à intervenir, ses doutes, et puis ses raisons de le faire. Bref, un stéréotype qui a été rompu, par une scène plutôt époustouflante. Je veux pas trop parler de l'histoire, si jamais il y en a qui ne l'ont pas lu... Je veux pas gâcher ce plaisir là ! Au niveau de l'écriture elle même... Une narration à la première personne, interne, et une disposition de la forme qui rend le texte lisible. Des phrases courtes, simples. Ce genre de phrase qui parle autant qu'un paragraphe entier de description. Bref, c'est un style d'écriture personnel (Ou non ?) qui est vraiment appréciable à lire ! Une introduction à la scène qui tient la route. Cette introduction ne laisse pas imaginer ce qui va se dérouler, personnellement, je trouve que ce suspens est bien réalisé. J'avoue qu'en lisant le début, j'avais quelques pré-jugés (les clichés, les stéréotypes, comme dit plus haut) qui ont tous été contredits, et ça, ça fait vraiment plaisir. Que dire de plus... Y'a sans doute trop à ajouter... J'attendrai avec impatience la suite, et j'espère que ce petit message vous encouragera. Parce que, là, je suis fan. Corrigez moi si je me trompe sur certains points . Je suis également en train de lire les autres écrits présents, aussi . [ Au fait, Eileen, ou Eyleen ? ]
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