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Terre des Éléments

Vaarteen, nécromant de l'eau


Vaarteen
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Bonjour à tous. Je suis Vaarteen, joueur de la première heure (ou presque) sur Terre des Eléments. Maintenant que je suis sûr que je vais rester un bon moment, je mets ici en ligne mon petit RP.

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Je me réveille, fort surpris de ne pas souffrir.

Je ne sais plus pourquoi, mais je sais que je devrais souffrir.

J'ouvre les yeux, et je panique : je suis aveugle, je ne vois plus rien !

Je ferme étroitement les yeux. Tant pis, si mes yeux ne fonctionnent plus, j'ai encore mes autres sens.

Le toucher : je remue imperceptiblement les doigts. Je ne sens rien. Pas de sensation. Aucune. Rien à tirer de là.

L'odorat : je respire lentement, en essayant de m'imprégner de toutes les odeurs. Quelles odeurs ? Il n'y a rien. Rien à espérer de là non plus.

Le goût : je ne sais pas trop quoi espérer de ma bouche, mais j'essaye quand même d'avaler ma salive. Peut-être y trouverai-je un goût de terre, ou de sang, ou... mais pour avaler ma salive, il faudrait que j'ai la bouche moins sèche. Rien à faire là non plus.

Dernier espoir : l'ouïe. Je me concentre sur mes oreilles, de tout mon être. Ma vie se résume à écouter, afin d'entendre... je ne sais pas, n'importe quoi, mais quelque chose. Le temps passe, et je n'entends rien. Pas de goutte d'eau qui s'écoule dans une petite mare, pas de bruit sourd, pas de marteau sur l'enclume, pas de vent dans les arbres, pas de ressac sur la plage, pas de...

...

Rien.

Il n'y a plus rien.

Je suis un corps vide.

Je prends soudain conscience que je ne sens même pas mon coeur battre dans ma poitrine.

...

Ainsi je suis mort. Mais pourtant je pense. Qu'est-ce que ça signifie ? C'est ça la mort ? Un grand rien ? Mais ça sert à quoi ? Ca profite à qui ? Je ne peux même pas pleurer, je n'éprouve plus de sentiment.

Que vais-je faire ?

...

...

...

Une éternité passe. Puis je sens une présence près de moi. Non, EN moi. La solitude m'a rendu fou, pour sûr. Il n'y a rien dans cet océan de vide.

Je sens une volonté infinie dans tout mon être. Puis une explosion de couleurs et de sensations qui parlent. Pas d'autre explication : on me parle mais sans son. Ce n'est pas une voix, c'est... indescriptible.

Ainsi, tu as choisi l'océan. Très bien, tu iras, mais d'abord tu apprendras.

Choisi ? Je n'ai rien choisi. Et qui est cette présence ? Elle est douce et chaude, agréable, elle me rappelle des sensation d'avant ma naissance. La matrice universelle, voilà ce que c'est ! Je veux hurler que je suis là, puis je me rend compte que je ne sais toujours pas parler. Toujours pas ? Ou pas encore ? Suis-je déjà né ? Ai-je déjà vécu ? Certainement, puisque je me rappelle de...

...

Je ne me rappelle de rien, à part cet océan de rien, et cette présence chaude et douce, cette voix sans son et tellement pleine de douceur et de couleurs.

...

...

...

Une éternité passe.

A force de réflechir, je ne sais plus qui, quoi, quand, où, que... je ne sais qu'une chose, c'est que cette présence douce me touche de plus en plus souvent, me parle avec des couleurs que je n'ai jamais vues. Cette présence, c'est ma mère. Celle d'avant, celle d'après, celle des autres et surtout la mienne.

Et j'apprends.

Des choses sans queue ni tête, des choses qui rendraient fou un être vivant. Mais je suis mort, et c'est tant mieux, car la mort est douceur et plaisir. Le repos sans soucis..

...

...

...

A peine cette pensée m'a-t-elle effleurée que la présence-maman envahit mon être.

Enfin. Tu as compris. Tu es donc maintenant prêt à aller dans le monde pour montrer aux autres ce que tu as appris. Le monde est dur et retors, mais tu as les armes que je t'ai données pour y survivre. Enseigne aux autres que je ne suis pas mauvaise. Je ne suis que le début et la fin, l'alpha et l'oméga, le commencement et l'aboutissement de toute vie. Tout le monde sort de mon sein, tout le monde est destiné à y retourner.

Souvent les gens confondent douleur et mort.

Je ne suis pas Douleur, je suis Mort.

Et j'accueille tout le monde sans distinction de race, de classe ou de fortune. Tout le monde reviendra à moi un jour ou l'autre, mais je préfère que les gens viennent en moi de leur plein gré.

Fais-leur savoir, et reviens-moi mon fils.

...

Une douleur atroce dans mes yeux. Je ferme les yeux. Un réflexe d'avant...

Avant quoi ? Les yeux me brûlent, et je me rend compte que je sens la chaleur sur mon corps. Mes doigts remuent et je sens le sable sous mes mains. L'air charrie une odeur d'iode. J'entends la mer qui va et vient sur la plage, le vent qui fait bruisser les arbres. Ma bouche est sèche et j'ai un goût de sel au fond de la gorge.

Je comprends que je suis de nouveau vivant, et que cette douleur dans mes yeux, c'est le soleil. Je me force à ouvrir les yeux. Il me faut beaucoup de patience et de persévérance, mais à force de larmes je finis par réussir à garder les yeux ouverts. Je regarde mon corps : maigre, voire décharné, blanc, je comprends que si je reste ainsi je vais prendre un coup de soleil. Le vent soulève le sable et m'irrite la peau. L'odeur de sel me donne soif. Et je me rends compte que la vie est bien moins agréable que la mort.

Ce qui me rappelle ma mission : Mère m'a donné une mission, et toutes ces sensations irritantes sur et dans mon corps me renforcent dans ma détermination : il FAUT que tout le monde comprenne que la Mort est bien mieux que la Vie.

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