Nous ne sommes pas si loin.

[Mach Gulam]

La neige ne tombe jamais ici. Il n'y a pas d'hivers, pas d'étés. Pas de saisons, que la chaleur suffocante des flammes du Temple. Les prêtres des Enfers, comme à leur habitude, préparent encore un horrible sacrifice humain.

Mach Gulam les observe. Il est Juge Originel, et le Représentant du Culte Unique. Certes, l'Empereur est la voie, mais le juge est le moyen de communication. Sans les juges, jamais le Culte ne pourrait exister.

Dans quelques minutes, Mach Gulam se rendra dans la cours, où l'attendront les Défenseurs du Culte. Une sorte de troisième armée des Enfers, en quelque sorte. Aioros et les autres juges sont déjà partis, faisant du Juge Originel le maître des Lieux, en l'absence de ses Seigneurs.

Ensuite, comme à l'habitude, il sortira sur Ignis. Son but ? Rencontrer des gens, leur parler. Pour voir qui devra mourir, et qui devra les suivre.

Le travail d'un Juge n'est jamais simple. Il doit renoncer à tout bonheur. L'amour, l'amitié n'existe pas, pour Mach Gulam. Son seul ami est un loup, offert par Eileen.

Mais jamais il ne s'en plaindra. Car il est Elu par Hadès. Choisi par l'Empereur. Et cela fait toute la différence entre un Juge et un Démon.

Pour en revenir à la journée de Mach, toute la dernière partie se résumera à déambuler dans les couloirs du Temple, à inspecter toutes choses et toutes personnes, afin que tout aille pour le mieux.

Car il faut que tout soit parfait, pour que Hadès soit heureux. Et nul ne voudrait provoquer son malheur.

Modifié (le) 29 décembre 2007 par Mach Gulam

[Braz]

Les larges plaines verdoyantes, les longues étendues de terres fertiles, le léger souffle de vent frais qui faisait danser les multitudes de fleurs environnantes, la clarté du ciel qui laissait apparaître de long rayons de soleil se reflétant lentement dans la fontaine de Melrath Zorac, offrait un spectacle pour le moins agréable à quiconque passait par là.

La beauté des contrées de Melrath Zorac attirait de plus en plus de monde et peu à peu s'efforça de produire toutes ces merveilles.

Les terres se mettent à rougir, le vent produit un air chaud remplie de cendres noirâtres qui se dispersent sur le sol. Le ciel se ternit, s'obscurcit, s'emplit de nuages menassant et nous assistons au spectacle que nous offre les éléments.

Braz marche sur le sol de Melrath Zorac et en observe les changements, un léger sourire se dessine sur ses lèvres, il s'immobilise, lève les yeux et regarde longuement l'immensité du ciel qui s'ouvre sur lui.

Ainsi le désir d'Hadès s'est révélé, trois armées se sont dressées brusquement pour composer la Grande Nation Enférienne, trois armées pour répondre au plaisir d'Hadès.

Chaque armée détient son juge, Braz en est celui des Gardiens, durant son périple, il s'efforcera de juger quiconque se trouvera en travers de son chemin pour définir qui doit vivre pour Hadès et qui doit mourir.

La grosse masse qui repose sur son épaule droite et le vide qui règne dans son regard ne trompe pas. On ne passe pas au-delà du jugement suprême aussi facilement et les conséquences en seraient inévitables...

[Elladan]

Valkÿos...

Un mot retentissant sèchement à notre oreille...

Un mot que peu osent prononcer...

Un seul mot pour désigner le chaos.

Une contrée située au plus profond du Royaume des Enfers,

Là où les terres fertiles ne sont plus que de lointains souvenirs, des bribes se désagrégeant sous le faible vent portant avec lui les relents de la chair en putréfaction, vent qui ne parvient cependant pas à chasser la brume permanante en ces lieux...

Là où le sol n'est plus que roches et où plus rien ne pousse...

Au delà du Phlégéthon, fleuve de feu délimitant les frontières de la province maudite,

Là où la vie est prohibée,

Là où seuls les démons, êtres corrompus à l'image de cette contrée désolée s'aventurent,

Au delà du triple rempart d'airain, bouclé par une porte de fer dont on dit qu'elle fut créée par le Suprême lui-même...

Une protection infranchissable pour tous ceux qui essayeraient de pénétrer au coeur du royaume comme pour ceux qui essayeraient de le fuir...

En effet, c'est là que ceux qui eurent l'audace de défier les démons furent enfermés pour subir leur éternel châtiment et seuls les Dieux savent ce qui leur arrive...

C'est là aussi que l'empereur a élu résidence dans un palais plus sombre que la Nuit elle-même et défendu par les Érinyes, les persécuteurs... Leur nom est éloquent.

Vulgairement, par peur, les profanes surnomment cet endroit le Tartare...

Debout, sur un promontoire surplombant ce paysage de cauchemard, j'observai Valkÿos, « ma » province, ma cape en lambeau obscurcissant ma vue à intervalles réguliers... A côté de cette vue, Merlath Zorac, qui m'avait jadis effrayé, je l'avoue, ne ressemblait qu'à un jardin d'enfant. Je l'observai et un sentiment de fierté m'envahit soudain; cette province, confiée à ma gestion par l'empereur, lui-même représentant du Suprême, c'est moi qui l'avait fait fructifier pour devenir ce qu'elle était à présent, intouchable et redoutable... Cet empire à laquelle Valkÿos appartenait, c'était les Enfers, je faisais partie de la grande nation des Enfers et je me rendais à présent compte de ce que nos ennemis avaient à redouter...

[ulterio]

Un soir sans lune,dans la pénombre des terres de Merlath Zorac, tu distingue une faible lumière rouge qui se rapproche.

Soudain, tu frissone et commence à accélérer le pas mais cette aura meurtrière ne s'éloigne pas. Tes pas se font plus rapides et ton coeur s'accélère. Une chose indescriptible apparaît brutalement. Tes mains tremblent et ton coeur joue la belle et douce mélodie de la peur. C'est alors que tes armes tombent, tes genoux cèdent sous ton poids et tu te retrouve par terre sanglotant comme un vulgaire nourisson.

Des yeux,injectés de sang,te regardent et un sourire sadique se forment sur le visage de cet être démoniaque.

Un signe prend forme, un symbole fait son apparition dans la pénombre de la nuit. Cet emblème t'es inconnu mais te fait peur.

Tout à coup, un vent glacial arrive et gifle ton visage. Tu remarque alors que du sang coule le long de tes joues. Pris de panique, tu tente de te relever mais une douleur terrifiante te cloue au sol; C'est la peur.

La lumière rouge s'intensifie soudain et l'emblème se fait plus lumineux. Une lame fent l'air et vient se planter dans ton bras mais tu ne meurs pas. Une autre lame vient alors se loger dans ton abdomen. Un cri de douleur interminable s'extirpe des ténèbres et tes yeux se ferment.

Soudain, tu te réveille en sursant. Ton lit est trempé et tu tremble encore en repensant à ce cauchemar.

Une douleur singlante te fait alors ouvrir les yeux.Le corps dans lequel ton âme se prélassait tranquillement n'est plus que lambeaux de chairs et d'os démembrés. Ce n'était pas un cauchemar.

Avant de fermer les yeux pour la toutes dernière fois de ta vie, une ombre recouverte d'une armure noire avec ce fameux symbole rougeoyant au niveau de l'abdomen te dévisage et vient te glisser à l'oreille ces quelques mots:

Je me nomme Ulterio, membres des Enfers et garde impérial assurant la protection de notre empereur.

Il est maintenant temps pour toi de rejoindre les ténèbres où une vie de douleur et de peur t'attend.

Amuse-toi bien misérable cloporte!

Sur ces mots, une massue vint s'écraser sur la poitrine de la pauvre victime mettant fin à sa vie.

[Medolie]

Une Porte titanesque, plus noire que le Hall dont elle marque la fin. A tes pieds, une brume permanente, et dans ton coeur, une angoisse indéscriptible.

Là derrière, commence l'Empire des Enfers, la Nation Meurtrière.

La toute puissance de l'Armée Ardente transcende ton âme, tu entends les cris des victimes passées, et ressent leur plaintes. Peut-être en es-tu dèja une.

La Porte n'est close que pour les Hérétiques, le Mal Suprême s'en échappe, pervertissant le Monde, répendant la Gloire d'Hadès, le Dieu Unique, qui guide nos pas et nos lames.

A partir d'içi, tu n'existes plus, la Loi des Enfers decidera. Vivre, mourir, tout ça ne t'appartient plus, pas plus que tes pas ou tes pensées.

Le Sceau de la Terreur -§- semble briller de flammes, des yeux t'épient depuis l'ombre.

Les questions se bousculent. C'était sans aucun doute une folie incommensurable d'avoir eu l'idée de descendre jusqu'à l'Empire de la Mort. Le faire vraiment, était une pure bêtise.

Trop tard pour repartir, trop peur pour avancer.

Une question résonne, toujours la même: "Pourquoi es-tu venu içi ?"

Aucune réponse ne sera bonne...aucune ne sera mauvaise. Ce jugement appartient a la Gardienne de la Porte.

As-tu les épaules assez larges et l'âme assez noire pour entrer ?

La réponse ne peut venir de tes paroles, tes yeux diront, si tu as vécu ou si tu es mort.

Tes bras montreront s'ils peuvent faire entrer dans le crâne des Hérétiques, les paroles d'Hadès, en même temps que le metal de ton arme.

Les Elus sont peu, mais les Elus feront de la Surface, le nouvel Empire du Dieu Unique.

Ton choix a déja été fait, il est trop tard.

Attend toi à connaitre Puissance et Vérité...ou les pires tourments.

Modifié (le) 3 févier 2008 par Medolie