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Terre des Éléments

Les constellations: Actes sixièmes


chinachina
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Un rêve bien étrange vint me visiter cette nuit.

Je me trouvais dans un endroit inconnu, une femme s'y trouvait, une lanterne á la main et un chien couché à ses pieds....étrangement moi même ne faisait qu'un avec elle dans une symbiose parfaite.

Je me rendis compte á ce moment là que la Gardienne de l'Ordre était en moi!

La Gardienne sent une étrange alchimie s'opérer en elle. Au plus profond de son code génétique, des messages cellulaires réveillent des séquences nucléiques assoupies, réplications anarchiques. De violentes nausées la plient en deux. Elle crispe ses mains sur son estomac, luttant pour ne pas perdre conscience. Sa bête gronde sourdement, s'écartant d'elle. En vacillant, elle s'appuie sur le mur de l'impasse. Son ombre projetée par la lune en feu danse diaboliquement. Elle paraît plus grande sous les étoiles et sur son front brille une gemme à l'éclat insoutenable. Ses cheveux naguère gris et ternes flottent librement en longues mèches cendrées.

La lune sauvage pleure une poussière qui se dépose sur ce décor de bout du monde. Elle éclate de rire quand cette averse cotonneuse caresse son visage. Son chien s'est libéré de la laisse de cuir et a fui dans l'ombre bienveillante d'une profonde porte cochère. Ses mains se ferment lentement, se verrouillant en poings menaçants. Elle se tient droite au fond de l'impasse, attendant l'instant pour lequel son code génétique a été patiemment transmis de génération en génération. Aucune pollution n'a pu diluer la puissance des informations qu'il contient. Les porteurs ont pu changer, les stratégies de dissimulation ont parfaitement rempli leur fonction pour que, cette nuit, l'ultime sentinelle des étoiles se dresse exactement à l'endroit prévu sur des tables astronomiques depuis longtemps disparues.

C'est ici et maintenant.

Elle distingue des silhouettes qui s'avancent sur le pont des étoiles. Des oriflammes flottent dans un vent étranger. Des couleurs qu'elle reconnaît. Elles ont flotté jadis sur un rivage oublié, au coeur d'une bataille dont le nom s'est perdu. Des seigneurs accourus à l'appel désespéré lancé par les derniers défenseurs d'une terre oubliée. Devant leurs armées, les montagnes ont été ouvertes et les eaux hurlantes et fumantes ont dessiné d'autres plages, d'autres côtes. Les hérauts des puissances de l'Ouest ont frappé aux portes de la forteresse noire où l'ombre du mal s'était terrée, affolée et misérable.

Puis la route droite a été effacée comme le réveil efface le rêve. Quelques bribes de souvenirs qui hantent les mémoires des conteurs ou des fous. Quelques images en arrière-plan qui troublent le sommeil des dormeurs. Des murmures qui s'entendent entre chien et loup, lorsque la lumière s'égare entre les mondes... Des prières incomprises qui s'élèvent dans les temples secrets aux divinités masquées. Des offices de ténèbres rouges et noires où les grands prêtres se balancent d'avant en arrière entre les fumées d'encens. Une chaîne ininterrompue de causalités savamment dissimulées.

Les révolutions célestes ont terminé leur course. Les astrologues ont toujours su que la vérité se cachait dans l'alignement magique des astres. Hélas, ils n'ont pas réussi à percer l'ultime révélation, si près et pourtant si loin. Une civilisation a consacré son destin à découvrir ce dessein immémorial. Au bord du Mystère, ils ont été éteints comme on souffle une chandelle. Seules demeurent les lignes écrites sur le sable en immenses lignes...un langage s'adressant à des visiteurs célestes.

C'est ici et maintenant.

Loin, très loin vers les étoiles, une densité particulière de l'éther se concentre pour former une silhouette encore indistincte. Elle avance vers elle. Une aura brumeuse l'entoure, soulignant la puissance qui s'en dégage. Un muscle sur la joue de la Gardienne tressaille, tension maximale. Elle se tient droite ainsi qu'il se doit. Le poli de son armure bleutée est une mer insondable où se reflètent les lourds nuages annonçant la tempête. D'une main, elle tient la longue lance, de l'autre le grand bouclier en mithril ouvragé.

Posture de combat.

Le Seigneur descendu des étoiles est proche. Il est d'une stature surhumaine. Ses traits sont familiers et pourtant tellement étrangers. Beauté d'outre-monde. Mais toute cette perfection est gâchée par la colère qui gronde au fond de ses prunelles, qui tord ses lèvres en un rictus grimaçant. Cette colère née du fond des âges dans la solitude des étendues extérieures, du vide au-delà du vide. Là où l'ont précipité ses frères, avant que ce monde se réveille d'un long sommeil. Son armure est comme une muraille de cristal pourpre et sanglant. Le Mage pénètre lentement dans le continuum humain, provoquant un déchirement de l'atmosphère, sifflement suraigu. Viol cosmique.

" Arrêtes-toi ! " crie la Gardienne devant le pont des étoiles. " Tu as été banni par les Dieux après la guerre de la grande colère. les Terres d'argent te sont à jamais fermée ! Repars vers les abysses extérieurs ! "

Le Mage sourit cruellement.

" Je te reconnais. Tu as beau te cacher derrière des masques et des chairs différentes, je te reconnais ! Te rappelles-tu la nuit et la fuite ? Tu ne m'arrêteras pas ! As-tu remarqué l'obscurité ? "

Le Mage, dans un grand rire, tend la main droite vers la Gardienne, paume vers le ciel. Puis, lentement, il la tourne vers le sol, libérant une pluie de poussière rouge sang.

" Banni, je suis la Gardienne de l'ordre, telle est la volonté des Dieux. Si tu franchis la frontière de ce monde, si tu mets un pied sur cette terre que tu as détruite, alors tu connaîtras ma colère et ma force, s'il est vrai que je suis celle que tu as nommé. Mais ne te trompes pas, regardes autour de toi...ce n'est pas la nuit...dans cet âge des Terres d'Argent, la véritable nuit n'existe pas !

- Ouvres les yeux... je suis là, ici et maintenant. Demandes-toi comment je me suis libéré de la prison éternelle que les Dieux avaient imaginée pour moi ? Regardes cette poussière de lune...et interroges ton coeur. Tu es vaillante, tu es forte...mais tu ne m'arrêteras pas. Je suis venu réclamer ce qui est à moi. Si tu t'interposes, tu connaîtras alors le sort des autres humains!

- " Tu...ne...passeras...pas... "

La Gardienne jette au loin le grand bouclier et lève la longue lance...non...en fait, c'est un grand bâton au bout duquel brûle un feu secret. Subtilement, son apparence change. C'est une magicienne qui se dresse devant le Mage stupéfait. Une magicienne enveloppée dans une cape d'une blancheur immaculée. Une magicienne qui abat avec force son bâton devant elle, sur la première pierre du pont des étoiles.

" Tu n'as rien appris ... J'ai combattu jadis ta créature, le dernier dragon, celui de Kelhek. Il est mort sur les flancs de la montagne. Je suis la Gardienne mais nombreux sont les noms qui me nomment ! "

Et tandis qu'elle prononce ces derniers mots, le pont vacille sur sa base. Le Mage recule d'un pas, la peur s'insinuant en lui. Il a l'air beaucoup moins grand soudain. Le pont s'évanouit peu à peu, balayé par un grand vent qui se lève du Nord, il pousse un rugissement de haine et d'impuissance. Il lève un poing rageur mais ne peut finir son geste. Il est emporté comme un fétu de paille au fond de l'abîme entre les étoiles, bientôt plus qu'une silhouette qui tourne comiquement dans le vacuum.........

Le réveil fut douloureux, ma tête semblait exploser sous l'effort de la concentration, mon corps tendu comme la corde d'un arc prêt á lâcher la flèche de ma volonté.... et la Gardienne était toujours en moi......

Modifié (le) par chinachina
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La Gardienne de l'ordre

était songeuse, elle se disait que dans ce nouveau monde son rôle

serait différent, la fusion des éléments remettait tout en question,

c'est l'équilibre qu'il fallait á tout prix préserver, si les étoiles

étaient toujours omniprésentes, les futures galaxies devraient être

formées par des étoiles aussi variées que les éléments qui

permettraient la vie de fleurir sous toutes les formes les plus

hétéroclites.

Elle laissait errer son regard dans le ciel,

manteau royal pour la gloire des Dieux, á la recherche des

constellations qui lui étaient tellement familières et surtout la

sienne....celle ou elle avait vu le jour, la majestueuse « Croix du Sud »

un diadème digne de l'Unique.

Un hymne s'élève des éléments qui

l'entourent, et va rejoindre les diamants qui brodent le firmament,

création patiente des archanges et des fées qui ne pensaient qu'à

sublimer leur créateur, avec eux elle entonne un chant de nos terres :

visiondeshaemq4.jpg

Je suis votre mère :

La sainte Terre

Qui vous accueille les bras grands ouverts,

Afin que le monde ne soit plus un désert.

Mon amie la Lune

Est présente pour réaliser vos rêves,

Sans aucune trêve,

Même dans la brume.

Mes fils les Océans

Vous servent à devenir grands,

Car ils vous offrent leur immensité,

Et ce avec beaucoup d'intensité.

Ma fille l'Air

Vous permet d'exister.

Car sans elle, vous ne pourriez respirer

Et donc vous ne seriez même pas éphémère.

Mon amour le Feu

Est lui dangereux.

Car il détruit parfois des vœux

Qui auraient pu être merveilleux.

Ne soyez pas trop pressés

De grandir mes petits anges

Car le monde devient vite étrange

Et il est difficile de ne pas y succomber.

Donc prenez soin de moi

Et ne perdez pas votre foi.

Parce que je serai toujours à vos côtés

Même si vous vous sentez désemparés.

Nous sommes tous une grande famille

Grâce à laquelle les étoiles brillent

Et nous faisons tous partie

De cette grande harmonie

Qu'est la vie !

Et moi pauvre petite elfe je me demandais si ma force était suffisante

pour exécuter les volontés de la Gardienne, mais au cour des prochains

cycles lunaires je serais plus forte...alors avec l'aide de mes frères et

sœurs, je triompherais des difficultés et des obstacles que l'on

sèmerait sur ma route......

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J'étais irritée, d'un geste

nerveux j'écartais, la sempiternelle mèche de cheveux qui me retombaient sur

les yeux, aussi c'est sèchement que je répondis à la Gardienne qui me harcelait

journellement :

-Si tu est pas contente avec

moi, tu n'a que t'en prendre à toi-même, je ne t'ais pas cherchée, c'est toi

qui m'a choisie !

Elle me regarda un instant

d'un air condescendant, haussa les épaules, et me tendit une massue.

-Tu viens de passer niveaux

18, et tu t'amuse encore avec des scarabées et des feuillus.... Ce n'est pas

sérieux !

Une vive rougeur couvrit mon front.

-Pardon Maaaadame, n'oublie

pas que je suis tributaire des feuillus pour récupérer mes forces, et les

scarabées me donnent leur pinces que je peux revendre pour pouvoir m'acheter

des armes, donc je ne perd nullement mon temps, en plus les serpents pour les

tuer me demandent pas mal d'énergie, elles sont coriaces ces bestioles, de toute façon

je me méfie de leur venin, et tout ça pour recevoir un œil qui ne vaut pas

grand-chose !

Je pris la massue qu'elle me

tendait, je la fit tournoyer, pour finalement lui dire en soupirant :

-Je peux toujours essayer si

ça te fait plaisir, mais je devrais sacrifier mes points d'aptitude pour elle,

je ne peux m'imaginer dans quel état seront mes malheureux feuillus après ce

traitement, une purée.....

Elle partit d'un grand éclat de rire, et ironiquement elle me dit:

Ma parole, tu fais une drôle de guerrière, maintenant tu te fais du

soucis pour quelques feuillus ?

Elle fit un geste de la main comme pour chasser une idée inopportune,

puis changeant de thème elle me demanda :

T'ai-je déjà raconté comment dans ma patrie je me suis affrontée à un

être malfaisant, pour la libération d'une ville ?

Heumm ! Non pas que je sache, mais je suis toute ouïe......

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MTIRITH.JPG

-Le jour venait á peine de se lever sur la ville, á l'est l'aurore rosissait les toits enneigés de la ville maudite, quand je fis mon entrée par la porte du sud.

-Doucement Kehek-Ostat se réveillait d'une nuit d'orgie, comme c'ètait le cas depuis qu'Amelia avait pris l'hégémonie sur une population qui n'en demanda pas tant, les volets s'ouvraient timidement sur des scènes de cauchemar.

Sous les porches qui bordaient la grande place ou s'alignaient la plus part des boutiques et échoppes, on voyait des cadavres gisant sur le sol, probablement victimes des méfait des chaotiques ou des vampires.

Dans une charrette traînée par 2 mulets noirs et menée par le croquemort de la ville, s'accumulaient les corps sans vie des victimes ; en attendant d'être brûles sur un bûcher préparé au nord des murs de la cité, pour éviter toute contamination due aux vampires.

La ville maintenant était l'endroit le plus irréel que j'avais vu de ma vie, le clair obscur qui enveloppait le tout et les lamentations semblaient n'avoir ni commencement ni fin.

Tout flottait et se mélangeait dans un caléidoscope de douleurs couleur de sang, les gémissement des blesses renvoient leurs échos sur les parois des maisons et retombaient dans le néant infernal des âmes des damnes, les cœurs des justes palpitaient au rythme des blessures infligés aux mortels par des mortels...........quel gâchis ...........quel esprit retors et dépravé pouvait s'amuser á mutiler des créatures humaines pour quelques pièces d'or ou pour du sang, le fluide de la vie, propriété des Dieux.

Une froide détermination s'emparas de moi et glanant des renseignements aux quelques habitants qui toutefois trouvaient encore le courage de s'aventurer dans la ville, j'appris qu'Amalia s'etait renfermée pour la journée dans les sou sols de la grande tour.

Du haut des remparts je cherchais ou se trouvait cette tour pour pouvoir m'orienter á travers les ruelles tortueuse de la vieille citadelle, mon regard se porta sur une construction massive á l'est des murailles, qui découpait sa masse sombre contre le ciel menassent.

Je me dirigeais aussi rapidement que je pouvais vers cette étrange construction qui sois disant abritait le sommeil d'Amelia, la vampire le plus redoutable du territoire.

C'est avec le cœur dans les tallons que je poussai les lourds battants cloutés de fer qui fermaient l'entrée de la forteresse, un sombre escalier en colimaçon descendait aux étages inférieurs ; mes yeux lentement, commençaient á s'habituer a l'obscurité et je pus deviner plus que voir, une rangée de torches contre le mur.

Je m'emparais d'une d'elles pour explorer plus aisément les souterrains qui devaient être passablement sombres, en descendant je me demandais plusieurs fois si je ne commettais pas une erreur d'appréciation, je venais á peine de passer guerrier loyal, et je voulais déjà me mesurer á un adversaire aussi puissant, les doutes m'assaillent de tout côtés, mais le cœur pris le dessus sur la tête et je continuai á avancer dans les labyrinthes de la tour, l'air raréfié que l'on pouvait respirer a grand peine, avait des relents de souffre comme si les portes des enfers étaient ouvertes a tout venant, prêtes á engloutir les imprudents qui oseraient s'aventurer prés de son antre.

Finalement dans une des chambres du sous sol, meublée fastueusement, sur un lit recouvert de satin pourpre, reposait le corps d'Amelia, je m'approchais á pas de loup pour étudier ce visage d'une beauté presque angélique dans son sommeil, mais c'etait une beauté froide sans rayonnement.

Du bout de mon épée, pour ne pas me souiller par l'attouchement d'une créature aussi impure, je sortis de ses nimbes la jeune femme, elle se réveillât mais gardait la rigidité d'une personne en transe, Amelia en me voyant me sourit dévoilant ses canines affilées comme des rasoirs, dans ses yeux un éclair de concupiscence brilla quand son regard effleura mon cou.

-non ma jolie dame, pas de cette façon, je vous défie en combat singulier, pour la possession de cette ville, si vous refusez ou vous essayez de me vaincre par des moyens contraires aux codes d'honneurs que votre association á signé sur cette terre , votre félonie seras clamée aux 4 coins du royaume "“

Sous la voûte de cette chambre ma voix résonnait avec des tonalites métalliques, le rire d'Amelia par contre, résonna avec des accents lugubres

-Viens á moi mon enfant, c'est avec plaisir, que je te donnerait satisfaction !

Elle se levât nonchalamment de sa couche et ouvrant un rideau, que je n'avais pas vu, au fond de la pièce, elle fit rentrer ses femmes de chambre, leurs ordonnant de lui apporter son armure de combat et son épée de champion, puis elle sorti se dirigeant vers la salle des gardes ou elle fit savoir au lieutenant de la garnison qu'il devait tout préparer pour un combat.

Elle etait tellement sure de sa puissance, que par les crieurs de la ville elle fit convoquer tout les habitants pour assister á ce qu'elle croyait serait une victoire éclatante, et qui plus est augmenterai son prestige auprès de ses amis.

Mais ce jour là les dieux en avaient décidé autrement, ne me demandez pas comment, mais je sortis victorieuse de l'épreuve, encore aujourd'hui, je rend grâce á Alarielle la reine éternelle pour sa protection.

Elle avait terminé son rècit les yeux dans le vague, perdue dans des souvenirs qui n'appartenaient qu'à elle....

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