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Terre des Éléments

Melrath Zorac


Abaelion
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Ce matin là, Abaelion se levait plus tôt qu'à l'habitude, il avait fait un rêve plutôt bizarre, qui le tracassait au moment où le soleil commençait à se montrer au delà des montagnes.

Le guerrier se sentait tout chose, quelque chose le tracassait, voilà bien longtemps qu'il errait en ces terres bordées par la mer, qu'il s'était fait de nouveaux amis, qu'il rencontrait chaque jour de nouveaux combattants au service de Posicillon.

Abaelion avait un présentiment, ni bon, ni mauvais, il ne pouvait décrire cette sensation, il était stressé, très excité mais aussi anxieux.

Le jeune barbare s'était assis sous son arbre favoris, au bord sur la plage, au milieu des crabes, pour méditer. Il repensait à son enfance, sa rencontre avec Xeax dès son arrivée en terres Posicilliennes, ses premiers combats en luttes, tout ça défilait dans ses pensées.

Mais une image lui revînt à l'esprit, l'image du pendentif W, pendentif qui lui avait été remis très jeune par un vieillard lui demandant de l'eau. Ce pendentif lui avait donné accès à ce monde peuplé de maintes personnes liées.

Abaelion allait alors chercher ce pendentif, qu'il avait mis avec précaution de côté, à l'abris de tous les regards. A peine l'eut-il en main que sa sensation d'excitation lui revînt plus puissante qu'avant dans le ventre, une boule s'était formée serrant son estomac.

Une voix se fit entendre derière lui, une voix rauque et discrète. C'était en fait le Garde du maître des éléments qui appelait notre jeune combattant.

- Viens par là toi, tu me semble prêt. Je vais t'envoyer au Maître des éléments.

Le guerrier était encore plus excité, le stress montait, lorsqu'il entendi Maître des éléments, son coeur se mit à battre comme jamais encore. Il montait alors les escaliers avec le Garde pour arriver à hauteur de cet ître tant attendu.

- Bonjour Abaelion, je vois que tu as été très matinal aujourd'hui. Je t'observe depuis tes débuts parmis nous, je vois en toi un bon guerrier. Je vois que tu es venu en aide à beaucoup de monde, que tu as su manier ta massue plus que correctement. Je pense qu'il est temps pour toi que je t'envoie en terres hostilles.

- En terres hostilles vous dites ? ! Mais, je ne sais pas si je suis vraiment apte à y aller. Je suis très craintif, vous devriez le savoir, vous m'avez vu me battre déjà auparavant non ?

- En effet, je t'ai vu. Mais j'ai sortout remarqué que depuis quelques temps tu as réussit à surmonter ton anxiété au combat, je sens que tu es prêt, et si je te dis que tu l'es, tu dois me faire confiance. Allez, donnes moi ton pendentif W, ne perdons pas de temps à discuter.

Naïf comme il est, Abaelion tend son pendentif ne cherchant pas à savoir si cette personne était ou non le Maître des éléments.

- Allez jeune homme, va voir Passironnus, il te conduira où tu dois . . .

Abaelion ne se laissa pas le temps à son interlocuteur d'ajouter un mot de plus, il était déjà en train de courir en direction du Nord à la recherche de Passironnus.

La rencontre se fit rapidement, le barbare était tellement pressé qu'il ne sentait pas ses jambes durant sa course. Il était tout fou de savoir qu'il pourrait harpenter de nouvelles contrées avec de nouvelles rencontres à faire.

- Bonjour jeune homme. Je suis Passironnus, le Garde du passage vers les terres hostilles de Melrath Zorac. Je sais qui tu es, Vromir m'a prévenu de ton arrivée, je vais t'ammener à l'entrée du passage souterrain qui te guidera jusqu'à la ville.

- D'accord, d'accord ! On y va allez ! Allez !

- Je vois que tu es bien agité et pressé d'y entrer. Saches que cette vallée n'est pas de tout repos, je te conseille de faire attention à toi jeune Abaelion. Je te souhaite bonne chance, que Posicillon veille sur toi.

Et voilà notre tendre barbare en route vers cette ville mystérieuse et encore inconnue de tous, Melrath Zorac.

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  • 2 weeks later...

Je marche ce matin tranquillement, je regle ma dette de la nuit à Germaine, assez salée celà dit, comme toujours. Il va falloir que je râle un peu en rentrant, ça ne va plus pouvoir durer comme tel. Je m'en vais de bonne humeur à la chasse, les moskitos m'ont l'air bien agités, les rats des villes ne font guère de bruit, on entend ruisseler la rivière mieux qu'à l'habitude. Ce n'est pas normal, la nature ne change pas du tout au tout comme ça, sans raison, il n'est pas impossible donc que je croise quelqu'un sur mon chemin au levé du Soleil.

Je ne connais pas très bien la ville encore, je me rappele encore de cette course-poursuite avec Ghurty de la veille. Moi qui croyait l'avoir pourtant tué, je la retrouvais quelques minutes plus tard au même endroit en train de continuer sa chasse. Malheureusement, elle connaissait mieux le terrain et a pu m'échapper sans gros problème, quelle erreur de ma part. Je vais me balader un peu vers le Nord, histoire de visualiser un peu toutes les petites ruelles qui me restent inconnues pour le moment, ça ne peut que m'être bénéfique.

Le pont au Nord de l'auberge est souillé, il y a quelques traces boueuses dessus, je me penche, elles sont encore fraîches . . . Je continue mon chemin, la main plaquée sur le manche de ma fidèle massue, je commence à me dire que je pourrais bien avoir de la compagnie. A ma gauche se dressent les batiments anciens, les murs semblent fragiles, fatigués et usés par le temps, vieille Melrath Zorac . . . J'avance, sûr de moi, à la recherche de ruels, de chemins, de culs de sac, tout ce qui pourrait m'aider ou bien même me faire défaut en combat, il faut être prêt à tout.

- Une sombre et étroite ruelle entre la bibliothèque et l'armurerie, intéressant . . .

Je m'introduis alors dans ce passage, afin de voir où il peut bien mener. Je marche peu de temps, longeant la bibliothèque par derière, le reste de la route est bloqué, impossible de continuer. Faisant demi-tour, je repère bien les lieux, histoire de ne pas laisser le moindre détail m'échapper, je ne dois plus comettre d'erreur par la suite, le Général n'aimerait pas que je récidive.

- Ce cul de sac pourrait bien m'être util pour bloquer un combattant en déroute ça tiens donc . . .

Ressortant de mon lieu découvert, je pris mon temps pour passer voir à l'armurerie s'ils ont des nouveautés en stock. Je ne m'attend pas à grand chose, Melrath Zorac est vide depuis bien des Lunes, peu de gens viennent encore ici pensant la ville complètement déserte. J'adresse la parole au vendeur, lui demandant ce qu'il a à me proposer. Ceui-ci m'ammène dans l'arrière-boutique, me tend un gantelet de combat, solide et léger à la fois selon lui. Je ne tourne pas autour du pot, je lui achète directement, je n'aime pas vraiment discuter moi après tout. Je lui laisse mon ancien gantelet contre une maigre somme d'or.

Me voilà un peu mieux armé, quoiqu'encore faiblard . . . Je sors de l'armurerie, assez content de mon achat, mes mains me semblent beaucoup plus légères, libres à bien manier ma massue. Sur le palier de la porte, je vois de l'autre côté de la route la taverne, j'y suis déjà passé deux ou trois fois n'y trouvant pas mon bonheur, je fais donc route vers le pont plus au Sud. Ce ponton aussi est souillé de boue, quelqu'un me précède, je lève le regard vers la fontaine, la première chose que je vois, ce sont tous ces cadavres de moskitos géants. Je saisit bien ma massue regardant bien de toutes parts . . .

Mon regard s'arrête sur un nécromant un peu plus loin, il me parait assez faible. Il bâcle ses attaques, les monstres arrivent à lui infliger pas mal de blessures, il doit surement être préoccupé par l'arrivée d'un ennemi. Je m'approche peu à peu, histoire de voir qui celà pouvait bien être, Guix ne se bat de la sorte, il n'est pas du genre à avoir peur lui . . . Horreur ! Il porte le blason des Constellations du Crépuscule ! Il ne perd rien pour attendre, il attendait un ennemi, il va l'avoir. Je chargeais le jeune nécromant, lui envoyant un gros coup de massue dans les côtes suivit d'un encore plus puissant sur la tête.

L'ennemi s'affalait au sol, assomé sous le coup de massue que je viens de lui assener. Je posais ma massue contre le rebord de la fontaine, ainsi que mon casque et mes gantelets de combat. Je fouillais les poches de l'homme inconscient à la recherche d'or, l'auberge coûte bien cher ces derniers temps. Je trouvais un peu plus de deux cents pièces d'or dans une bourse que j'attachait rapidement à la ceinture de mon pantallon.

- Toi au moins, tu n'auras pas eu le temps de fuir. Ghurty a été plus rapide que toi il y a deux jours . . . Honte à moi de n'avoir pu la ratraper . . . Le Général va être content que je lui annonce la chute d'un membre des Constellations du Crépuscule, c'est toujours ça de pris.

Je repris mon armement ayant pu récuperer en grande partie mon souffle. Frapper un nécromant de deux gros coups n'est pas de tout repos finalement, la solitude m'a affaiblit, il faut que je combatte au plus vite, je n'ai plus vraiment la forme physique du temps des luttes spécultrales. Les moskitos et autres rats ne sont pas vraiment bonne source d'entrainement, je vais devoir me mettre sérieusement au travail pour la suite. Je fais maintenant route vers l'Ouest, je vais rentrer à l'auberge, ce petit combat de rien du tout m'a néanmoins bien affaiblit.

A peine suis-je au sein du batiment qu'un léger bruit arrive à mes oreilles, j'entend plusieurs personnes marcher d'un pas régulier et rapide au dehors. Surprenant, je ressors, ce bruit m'intrigue, je me dis que je pourrais bien avoir un combat de plus à mener, de l'expérience au corps à corps ne peut que m'être bénéfique . . .

Je tombe nez à nez avec Ghurty, suivie de quelques uns de ses hommes, je n'ai pas le temps de voir qui ni même combien ils sont, la guerrière m'envoie un gros coup dans la carotide, lequel me fait horriblement souffrir. Je m'agenouille sous la douleur puis, levant le regard vers la Générale je lui adresse quelques mots.

- Vous n'êtes . . . que . . . de faibles combattants . . .

Je crache une petite flaque de sang aux pieds de Ghurty, fière de son geste, j'esquisse un sourire narquois . . .

- Souviens toi de notre combat . . . tu n'as eu que de la chance . . . je n'ai aucunement peur de vous . . . soyez maudits !

Je met une main au sol afin de me relever avec difficulté. Mais à peine ai-je pris appui, que la guerrière au Service de Vulfume me repousse du pied contre le mur de l'auberge, me souriant d'un air supérieur encore . . .

- Tu m'as eu par suprise . . . tu le sais très bien . . . va donc chasser en compagnie de ta bande de gueux . . . nous nous retrouverons bien assez tôt . . .

Je profitais de mon monologue pour défigurer les combattants suivant Ghurty. Je ne vois que très mal leur visages exposés à contre-jour. Je m'évanouis finalement sans savoir qui étaient ces belligérants, adossé à ce mur . . .

Je les rencontrerais bien assez tôt.

[...]

Modifié (le) par Abaelion
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Voilà deux jours que j'erre dans cette salle obscure, humide et froide. Ce lieu est vraiment morbide, on ne peut rien y faire, une vaste cavité noire, quatre murs monotones, pas même un rat avec qui jouer. C'est là que je me suis réveillé l'autre jour, à la suite de mon affront avec Ghurty et les siens, il faut que je les retrouve, je ne peux pas les laisser en vainqueurs.

J'entend déjà les râleries de mon Général, il ne sera vraiment pas fier de mon travail, je n'ai pas réfléchit, j'ai foncé dans le tas comme à l'habitude tête baissée, là est ma grande faiblesse. Il faut soit disant que je me repose encore un peu avant de pouvoir partir, c'est ce que m'a dit le Garde à l'allure plus que louche qui bloque la sortie.

Non mais il me prend pour qui celui là ? Je sais si je suis apte à reprendre mon chemin quand même, qu'il me laisse partir je n'ai rien à faire ici, ces combattants de la Constellation ne perdent rien pour attendre, je vais leur montrer de quel bois je me chauffe. Bien décidé, je met avec précaution mes bottes, mes gants, mon bouclier, toute mon attiraille de guerrier, en prennant bien mon temps.

Je me dirige vers l'homme . . .

- C'est bon là ? Je peux bientôt sortir ? Je suis en pleine forme, et j'ai des choses à faire au dehors . . .

Je ne vois pas son visage, sa capuche l'ombre bien trop, déjà qu'ici la lumière n'est pas reine. Le Gardien ne répond pas, il hoche simplement la tête en m'indiquant la direction de la porte. Je sors enfin de cette antre par cette mince sortie, c'est à peine si je passe par l'orifice, ma carure plutôt imposante ne me permet que difficiliment de m'extirper de là.

- Me voilà enfin sorti de cet abomiable trou ! Ahhh que c'est bon de respirer l'air de Melrath Zorac . . .

Je prend une grand bouffée d'air, le Soleil tape fort en ce début d'après midi, mes yeux s'accomodent lentement, la différence de luminosité est plus que conséquante. Cette fois-ci, je sens que c'est un bon jour, les animaux aux alentours ne paraissent pas avoir été dérangés, ça m'a l'air calme. Je commence mon périple en direction de l'Est, j'empreinte un de ces ponts chevauchants la rivière pour me retrouver à la belle fontaine de la place publique.

Je fais une halte, je bois un peu et me laisse emporter par les petits bruits de Mère Nature. Je suis tellement heureux d'être enfin libre, cette ville est vraiment belle, peu de monde y habite en plus de ça, un véritable paradis qu'est cette cité.

J'entend s'agiter quelques Moskitos à l'Est, ma paisible balade psychique s'arrête là, les bestioles font déjà un sacré rafus pour que je ne sois plus bercé par la mélodie envoutante qui regnait il y a juste quelques secondes. Je jette un rapide coup d'oeil mais la scène se passe un peu trop loin encore. Je m'approche, confiant, saisissant ma massue avec force, je ne prend pas le temps de savoir qui c'est, j'avance d'un bon pas vers l'auberge et voit à nouveau ce mystérieux nécromant . . .

Ma réaction ne se fit pas attendre, je courru à toutes jambes vers lui, je lui met un coup de massue dans la jambe, pensant le faire tomber au sol. Le vil s'échappe en boitant, je ne sais comment j'ai pu le frapper si mal, d'habitude quand je tape, je fracture les membres, ça ne va plus, je dois manquer affreusement d'entrainement pour faillir à la tâche comme je le fais.

Je laisse le jeune homme au blason des Constellations fuir, et me met à chasser quelques animaux, m'exerçant à mieux manipuler la massue. Le combattant appeuré est parti vers l'Ouest, surement s'est-il arrêté à la fontaine pour reprendre son souffle, je vais attendre qu'il revienne voir Germaine, après tout il n'a pas d'autre choix que de faire route vers là.

En attendant j'observe le sol, près du mur où Ghurty m'avait laissé pour mort deux lunes auparavant. Je ne trouve manifestement rien de bien intéressant, mon sang ne gît plus ici, l'aubergiste a du passer par là et nettoyer un peu les cochonneries occasionées par notre rencontre.

Un bruit retentit à nouveau, c'est surement l'autre nécromant de malheur, le fuyard en déroute qui revient par ici . . . Je me cache rapidement contre la façade Ouest de l'auberge, l'oreille tendue . . . Le voilà à la porte, je l'entend essouflé, entrer dans le batiment, cette fois là c'est bon, je ne le louperais pas, je n'ai pas interet à décevoir mon Général.

Tout se passe très vite, ma massue vient directement s'écraser dans la nuque du pauvre combattant s'affalant à terre, assomé sur le coup. Encore une fois, je le tue par derière, il est pris par surprise . . . Je ne suis pas fier, encore une fois, mais Ghurty m'avait elle aussi eu à mes dépends de la sorte. La seule chose qui compte, ce soit qu'il reste inerte face contre terre . . .

Etant sur le chemin, j'emjambe sa dépouille et ramasse les quelques pièces d'or qui ont roulé de ses poches, pour aller prendre une chambre, le repos m'ira très bien.

[...]

Je suis en pleine forme, je suis excité comme pas deux, j'ai hate de revoir Ghurty et ses lascards. Mes pensées sont toutes dirigées vers elle, elle et ses quatre ou cinq gueux qui se sont moqués de moi l'autre jour. Si seulement je pouvais les étriper, les faire souffrir comme jamais ils n'ont souffert. Il faut que je me calme, le temps viendra bien assez tôt.

Je fais les 100 pas dans ma chambre, je ne peux rester assis, il faut que je me batte, je ne tiens plus. J'entend un homme et une femme discuter au dehors, des ennemis ? Rahh non, je ne dois pas être obnubilé par ces foutues Constellations à deux rocailles, ça ne peut pas être eux, ils ne sont pas seuls sur cette terre tout de même.

Mais les sons des ces deux voix me disent quelque chose, surtout celui de cette femme . . . J'affine mon ouïe, je veux savoir qui c'est, je sais que je connais cette voix, mais je ne sais pas de qui elle est . . . Il ne me reste qu'une solution, allez voir de mes propres yeux qui est au dehors à discutailler . . .

Bien entendu, je me prépare en hâte, je suis pressé d'aller voir qui sont ces deux personnes sortant surement chasser en pleine après midi. Ma dette est vite reglée à Germaine, la monnaie du jeune nécromant suffit amplement et me voilà au dehors.

- Ah non ! Pas eux !

D'un rapide coup d'oeil j'avais vu Ghurty et un de ses hommes en train de pourfendre ces bestioles volantes. Je me préparais à les charger, assez anxieux du résultat, quand soudain, bridou, le talentueux rodeur me met une tape dans le dos, il était lui aussi venu par curiosité . . .

Il se joint à moi et nous courrons à toute vitesse en direction des deux combattants. Nous n'avons pas le temps de les attaquer, ils courent directement vers le Nord, ils prennent peur de notre charge. J'accèlère le pas, je ne veux pas laisser cette vermine fuir une nouvelle fois la bataille . . .

Je cours à toutes jambes, mais la fine guerrière me sème, je n'arrive pas à la ratraper . . . Par contre, son guerrier a l'air épuisé, il est ralenti par la fatigue de la chasse ainsi que le poids de son armure massive . . . Je le prend alors lui en chasse, le dépassant facilement, je suis frais, je sors de ma chambre . . . moi . . . Par contre, ce qui m'inquète, c'est que je ne vois pus bridou à mes côtés, un point de côté surement . . .

Là tout va très vite, je lui met un coup de massue dans le torax, il ne bronche pas, un second dans les côtes, ce molosse ne semble rien subir, son armure absorbe tous mes coups . . . Il reprend sa course vers la taverne où Ghurty s'est déjà introduite depuis quelques secondes, il ne prend même pas le temps de me frapper, je ne comprend pas . . .

Je suis éssouflé, mais la vision de son blason me rend fort, je suis obsedé par la chute de ce blason, ils m'ont bien trop humilié, tous . . . Il n'est pas loin de moi, à deux foulée de ma fidèle arme . . . Nous zig-zagons entre les tables et les chaises, en cassant l'une ou l'autre au passage . . .

Le guerrier glisse alors dans les escaliers qui mènent à l'étage, il se retrouve ventre contre les marches, j'arrête ma course, lève bien haut ma masse de bois . . .

En voilà un de plus . . .

[...]

Modifié (le) par Abaelion
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  • 1 month later...

Ce soir là, Abaelion marchait seul au loin des entrailles de la Terre. Il avait pris quelques affaires, histoire de faire une longue balade, sans doute deux ou trois jours. Son bagage était composé simplement de nourriture et d'habits propres, le juste nécessaire à sa survie à la surface. Il marchait par ci par là, errant si l'on peut dire, la plage, les Océans, l'air iodé lui remplissaient la tête. Tous ses souvenirs d'enfance, toute sa vie lui revenait à l'esprit, il repensait aux Oubliés, aux premières luttes spécultrales qu'il avait remporté avec Bridou et Xeax, deux valeureux combattants qu'il ne revoyait que très peu depuis qu'il était membre à part entière des Enfers. Abaelion posait sa massue contre un tronc d'arbre, il s'asseyait un moment à l'ombre de ce dernier, fixant l'horizon. Des ennemis, au loin, qui avaient peur de lui se cachaient pendant leur chasse quotidienne. En temps normal, le guerrier les aurait poursuivit et surement tué en deux temps trois mouvements, mais là, rien, le calme plat. Tout le passé de ce jeune garçon resurgissait d'un coup, un torent d'images gravées en sa mémoire, il se tient la tête entre les mains, il sanglotte. Le guerrier pleurait, bel et bien pour la première fois depuis un très long moment, jamais personne ne l'avait vu verser quelconque larme. Abaelion se lachait, il n'en pouvait plus, il se sentait exploité dans ces lieux enfériens, la chaleur l'asphixie, le feu n'est pas son élément de prédilexion, au contraire même . . .

- Ca ne peut plus durer ainsi, il faut que je réagisse . . .

Reprennant sa massue, le fidèle de Posicillon fit demi-tour, accélerant son pas. Son sac était encore plein, il n'avait même pas encore touché à la nourriture à l'intérieur, malgré son appétit d'ogre habituel, il ne pouvait vraissemblablement rien avaler. La nuit tombait, son pas était toujours aussi régulier et déterminé, la masse sur l'épaule, il restait stoïque jusqu'à ses derniers pas le menant au coeur de l'Antre des Enfers. C'est là qu'Aioros se dressait, l'empereur même de ces lieux, habillé tel un Dieu, fier de son peuple. Il pouvait être fier de ses sujets, c'est vrai, mais pour Abaelion, la quantité ne vallait rien face à la qualité des combattants. Le guerrier repensait encore à son enfance, ses captures de crabes et de poulpes avec ses fidèles amis, sa liberté de mouvement, d'expression, de penser, la liberté tout simplement. Abaelion saisissait fortement sa massue, reprit son souffle et, d'une voix stricte et articulée, il prononçait quelques mots à son désormais ancien Empereur.

- Aioros, j'ai à vous parler. Je ne vais pas y aller par quatre chemins, je ne vais pas tourner autour du pot pour rien, cela serait superflus. Je vais quitter l'armée des Enfers, je ne suis pas destiné à mes battre à vos côtés. Cela se voit bien, je n'arrive qu'à peine à respirer l'air chaud et sec des Abymes, je ne suis que déterminé à tuer contre mon grés. Je me sens même exploité à être sous vos ordres. Je vous le dit d'Homme à Homme mon empereur.

Je quitte les Enfers à partir de maintenant. J'espère que vous aurez le respect de me laisser partir en paix pour tout ce que je vous ai apporté. Je vous dis désormais Adieu.

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  • 3 months later...

Déjà maintes lunes passées depuis cette nuit tragique, nuit durant laquelle, le grand Rebom était tombé. Plus aucune trace, aucune nouvelle, il n'était désormais plus de ce Monde, c'est la fin.

Cet exemple de vie, plus intelligent que n'importe quel magicien de Melrath Zorac, plus malin que n'importe quel être humain peuplant ces terres, il avait pensé au plan parfait pour mettre enfin un terme à la grande guerre. Plan pour lequel Abaelion était prêt à donner le maximum de sa personne depuis le début, plan révolu à présent.

Le jeune guerrier au service de Posicillon était perdu, errant seul comme jamais au milieu des ruines du Sud Ouest de Melrath Zorac, repensant à cette soirée où tout échoua, soirée qui fût si courte, mais pourtant si intense en emotions.

Les combats avaient fait rage pendant quelques heures, la moitié de la ville détruite, une grande partie des habitants tués, mais bien malheureusement, pas assez, des combattants avaient pu repousser, voire même anéantis l'attaquant, au plus grand désarois d'Abaelion.

Il fallait bien se faire une raison, la guerre ne prendrait pas fin grâce à Rebom, le grand magicien n'aura pas le dernier mot. Se résigner était le fin mot de l'histoire, trouver une autre solution, plus efficace et bien plus radicale, était l'avenir au final.

Le guerrier et sa massue n'avaient pas eu le temps de trouver le moyen d'extraire les esprits des êtres humains au bon moment, pas eu le temps non plus bien évidement d'aller les livrer au grand Maître, maheureusement.

Abaelion s'était retranché, seul, dans une auberge à penser. Rares furent les fois où le jeune homme pensait, comme tous les habitants de Melrath Zorac pourraient le prouver. Il passait autre fois son temps à massacrer tout être croisant sa route, experimentant à chaque fois plus, la manière dont il pourrait trouver son premier esprit provenant d'un être humain, mais en vain.

Usé par tous ses efforts, assomé par la difficile réalité, estomaqué par son échec total, il se reposait paisiblement depuis quelques jours déjà dans sa chambre d'auberge, ne faisant plus couler le sang, inhabituelle vie pour cet homme là.

Quelle décision pourrait-il prendre ? Quel rythme de vie allait-il adopter désormais ? Qu'allait devenir ce tueur écervellé à l'avenir ? Tant de questions . . . Sans réponse . . .

- Tous ces efforts . . . En vain . . . Je ne peux pas remplacer Rebom . . . Il me faut me reposer . . . J'aviserais plus tard . . .

. . .
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