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Terre des Éléments

Le rêve d'une réalité


Akasha
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Il faisait nuit. Du moins dans ce rêve. Je ne saurais dire combien de temps j'arpentais ces terres. Mais je savais que j'étais bien seule. J'avais perdu la notion du temps, après avoir vécu tant d'années dans l'obscurité. Je n'appartenais plus à mon passé qui ne formait qu'un gros bloc de souvenirs désagréables. Quant à mon avenir, il était incertain et ne m'acceptera probablement jamais.

Seule et désespérée. Condamnée à errer, sans savoir où chercher. C'est pourquoi je m'infiltrais dans leur monde, pour en apprendre plus sur eux, et sur ce qu'avait été ma génitrice. Mais j'avais cette impression que ma recherche était vaine et qu'elle n'aboutirait pas. Je pensais n'avoir ma place nul part. Coincée entre deux mondes, je n'avais plus la force d'avancer. Peut-être qu'elles pouvaient m'aider... J'espérais...

Le décor se mettait en place. La végétation se dessinait devant moi et le froid s'installait doucement... Je savais où j'allais la retrouver, je savais qu'elle laisserait intentionnellement de la nourriture près du feu éteint avant de reprendre sa route, et je savais que j'allais la suivre... Nous étions comme deux aimants. J'avais peur de m'approcher trop près, et de me faire repousser... Mais j'étais attirée par elle... Elle dégageait cette sensibilité si douce... cette fragilité... ce sentiment d'avoir tout perdu... tout sauf l'espoir.

Des fois, j'avais l'impression qu'elle se retournait, juste pour vérifier que j'étais bien là, pour s'assurer de ma présence, qu'elle devait probablement sentir lourde et insistante. J'aurais pu être son ange gardien. Sauf que je n'avais rien d'un ange. Un ange n'a pas de cornes sur la tête, ni ces petites ailes noires dans le dos.

J'avais gouté à un de ces mets, pas vraiment très bon... Et sa besace ne contenait rien d'intéressant pour moi. J'avais attendu qu'elle aille ramasser du bois pour le feu avant de m'approcher de son campement. Et ma discrétion était telle qu'elle n'avait rien remarqué. Héhé, je suis vraiment très futée...

Le lendemain le froid se faisait plus mordant et l'atmosphère instable. Je continuais à la suivre, me demandant où elle allait. Mes pensées noires n'envahissaient pas son esprit... Je n'étais pas là pour détruire son rêve et pour me nourrir de ses cauchemars. Je n'étais qu'une observatrice. Du ciel, je suivais ses mouvements, j'analysais ses moindres gestes...

Mais ce jour là, les caprices du vent en décidèrent autrement, et je fus transportée au loin, me laissant conduire par une force étrange. J'avais l'impression de me retrouver dans un autre monde... bercée par une douce mélodie... Cette sensation de bien être s'envola brusquement, et je tombai dans un gouffre profond, happée par la douleur d'une âme déchirée. J'atterris, ou plutôt amerris, dans un lac. Le contact dur de l'eau m'arracha un cri et le liquide s'infiltra en moi, m'étouffant, alors que je coulais. Battant des ailes et des pieds, je me dirigeai vers la surface et inspirai à pleins poumons une fois la tête hors de l'eau. Et lentement, je regagnai la berge...

Une femme était assise sur l'herbe fraiche, les pieds dans l'eau, son regard se perdait dans le vague, vers l'horizon... A nouveau, un sentiment étrange m'envahit. Je ne la connaissais pas et pourtant... Je me trouvais à quelques mètres d'elle lorsque ses yeux se baissent dans ma direction. Laissant échapper un hoquet, je m'enfonçai dans l'eau pour échapper à son regard insistant. Elle devait sans doute me trouver stupide. Alors je décidai de l'affronter.

Je sortis de l'eau, complètement trempée, frigorifiée, et dégoutée. J'étais là, debout à côté d'elle, droite comme un piquet. Les poings fermés, la machoire serrée et les sourcils froncés.

- Quoi ? T'as jamais vu quelqu'un tomber dans l'eau ?

Cette voix qui sortait de ma bouche ne sonnait pas comme un son réel. Cela résonnait plutôt comme un écho dans mon esprit... Je tapai du pied, secouai mes ailes, et repris mon envol, traversant le feuillage d'un arbre et bousculant une femme qui était perchée sur une branche. A son contact, un lien se créa. Un lien fragile, qui ne demandait qu'à devenir plus résistant avec le temps. Mais tout ceci n'était qu'un rêve... Oui un rêve. Je ne les ai pas rencontrées... j'essayais de me convaincre de cette réalité. A quoi bon vivre dans une illusion... Je m'envolais au loin... j'ai fait ce que j'ai toujours fait... j'ai fui. Je ne voulais plus souffrir. Pourtant j'aurais aimé... rester à leurs côtés...

Modifié (le) par Akasha
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Il faisait nuit. Je n'étais pas vraiment moi même, ni tout à fait une autre. Je sais c'est étrange mais c'est comme ça. J'étais assise là, près d'un feu. A première vue rien n'était différent, tout ce qui m'entourait m'était familier, pourtant je ressentais cette impression d'étrangeté, c'était bien là un autre monde. Je n'étais pas dépaysé, je n'étais pas non plus chez moi. C'était là-bas. Ou plutôt, c'était ici. Ici était là-bas, et inversement, mais après tout, ces détails n'ont pas réellement d'importance.

Le vent si froid, me ramena à la réalité, s'infiltrant en moi jusqu'à la moelle. Je remis ma peau de mouton sur mes épaules et soufflais sur mes mains dans l'espoir de leur donner un peu de couleur et de chaleur. Quelques brindilles vinrent se rajouter au foyer.

J'avais voyagé toute la journée, parcourue une longue route qui devait me mener jusqu'à ma destination finale, une route banale dans une ville banale. J'étais là, à regarder le feu, quand je sentis un craquement derrière moi.

Depuis maintenant deux jours, j'avais un "compagnon" de voyage. Ou plutôt, un pisteur. Deux jours, ou je le sentais derrière moi. Je ne savais pas réellement qui de nous deux avait le plus peur de l'autre, mais je savais au fond de moi, que cette personne n'était pas une menace. Je voyais bien qu'elle n'osait s'approcher.

A l'aube d'un nouveau jour, je me levais et laissais de quoi manger à cet inconnu. Peut-être avait-il faim ? J'avais pris un serpent dans mon piège cet après-midi. Une doux fumet s'élevait dans les airs. Il était temps de mettre son estomac à l'épreuve. Me levant tout doucement, je partis a la recherche d'un peu de bois pour le feu et je m'éloignais du campement.

Tapie près d'un buisson, c'est là ou je la vis la première fois. Une petite créature, au doux regard et à l'air malicieux, s'avançait à pas feutré près de mon diner. Deux petites cornes, sur sa tête associées à deux ailes noires, ne pouvait me tromper sur ses origines, nullement humaines. Elle arracha délicatement un morceau de viande et profita pour regarder un peu le fond de ma besace.

"Petite curieuse" pensais-je avec un sourire sur les lèvres.

Son investigation finie, elle s'en alla, en regardant autour d'elle, comme perdue, seule et aux aguets. Je revins près du feu avec quelques branches dans les bras. Je me savais bien évidemment épiée, mais fit comme si de rien n'était. Je fis semblant de ne pas voir qu'il manquait un morceau de viande de ma nourriture. Etrange petite créature était-ce là ?

Je sentais toujours sa présence non loin de moi. Mais le destin nous joua un drôle de tour, comme il aime à le faire bien souvent et elle disparut derrière une bourrasque de vent. Prenant mes affaires et mes armes aussi vite que je pus, je me précipitais derrière elle en espérant, qu'elle ne s'éloigne pas trop de moi.

J'étais fatiguée et pourtant je ne ressentais aucune fatigue. Mes muscles qui étaient endoloris, ne me faisaient pourtant pas mal. Je courrais aussi vite que le vent, à en perdre haleine, pourtant je n'étais pas essoufflée.

Arrivée non loin d'un lac je l'aperçus plonger dans celui-ci. Etait-ce la distance, la fatigue ou les ténèbres qui me firent entrevoir une ombre près de la rive, et entendre une mélodie, je ne saurais dire. Quelques secondes, qui me parurent une éternité, à attendre que sa tête cornue réapparaisse. J'avais déjà déposé mon sac par terre prête à franchir à la nage, la distance qui nous séparait mais elle m'apparut enfin.... saine et sauve. Elle rejoignait la berge tranquillement. J'étais là derrière un buisson, à observer ce qui allait se passer.

Je souriais en la voyant taper du pied et secouer ses ailes pour reprendre son vol et traverser le feuillage d'un arbre. Mon sourire se figea en voyant une femme tomber au sol au même moment. Se relevant aussitôt elle pesta contre la petite créature ailée. Je restais là quelques minutes pour m'assurer qu'elle allait bien, puis me relevant, je repris mes affaires et poursuivis ma route. Il était grand temps que je me repose vraiment. Je fis attention de ne pas trop m'aventurer sur le chemin de cette étrangère tombée de l'arbre. J'avais eu mon lot d'aventures pour aujourd'hui.

Cette nuit là, fut courte, et je me réveilla encore plus fatiguée qu'au coucher.

Etait-ce un rêve que j'avais fais cette nuit ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Je me suis réveillée, et j'ai continué mon chemin.

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Il faisait nuit. C'est le premier détail dont je me souviens. J'étais à l'extérieur, en pleine obscurité, chose qui n'était pas dans mes habitudes. Je ne sors jamais la nuit, à l'ordinaire. C'est une peur chronique, je n'y suis pas à l'aise, ni dans mon élément.

Etrangement, je ne ressentais pas cette peur, elle était présente, elle était en moi, mais elle ne se manifestait pas. J'attendais qu'elle se manifeste, histoire de ne pas être prise par surprise par mes émotions.

J'attendais, j'attendais, mais je ne la sentais pas. Elle était présente, mais elle ne semblait pas faire d'effet, comme si elle n'en était plus capable.

Tout aussi surprenant que cela puisse paraître, je n'étais pas armée, comme à mon quotidien. Je ne possédais en revanche que ma lyre, et ma flûte.

C'était une dimension proche du réel, détaillée. Je vivais ce moment, mais mes sensations étaient floues, et quasi inexistante. C'était comme dans un rêve.

Je ne savais pas où j'allais, ni même si j'avais envie d'aller dans un lieu précis.

J'étais près d'un lac, je l'admirais. J'avais l'impression d'être sur ce site depuis des heures, pourtant, je ne ressentais aucune lassitude. Le magnifique paysage sombre me captivait. J'arrivais à entendre le bruit de l'eau, comme je me l'imaginais.

Je m'asseyais dans l'herbe. Je sentais qu'elle était fraîche, mais je ne ressentais pas le froid. Je pense que j'étais toujours dans cette dimension de rêve éveillé. L'eau me carressait les pieds, je le ressentais, mais je ne suis nullement capable de dire quelle était sa température.

Ce que je suis capable de déclarer, c'est que j'étais sereine. D'un rien, je me sentais bien en moi, probablement car mes sensations étaient devenues floues. Le décor était paisible, et mon âme s'y reposait. Je ne pensais à rien d'autre qu'à admirer cette scène. J'ai fermé les yeux.

Pour compléter ce spectacle, j'avais eu l'idée de prendre ma lyre, et de la jouer. J'entendais le son, de manière précise. En revanche, je savais mes doigts au contact de l'instrument, sans pour autant que je puisse le sentir. í€ nouveau, les sensations physiques me jouaient des tours, mais je n'en avais que faire.

Je savais que j'allais être interrompue. Comment, je l'ignore, mais je savais que cette scène allait perdre de sa tranquilité. Tout aussi étrange que cela puisse paraître, j'ai quand même été secouée par l'élément perturbateur que je prévoyais arriver. Mes doigts, glissant sur la lyre, avaient laissé échapper une note de musique bâclée, brusque, et significative de la fin du morceau. J'ai été dérangée, j'avais perdu la tranquilité pour pouvoir jouer et m'écouter, finissant mon récital dans des conditions démonstratives d'une gène ressentie.

J'ai ouvert les yeux, et j'ai vu ce qui semblait être une femme mi ange mi démon. Au naturel, j'aurais été effrayée, mais j'étais à l'aise, comme si je la connaissais, ou comme si je savais que je pouvais rester en sécurité, en sa compagnie. Je la regardais, la contemplais, et je restais là, comme un être muet qui aurait voulu tant parler.

Cette jeune femme me lança un regard, s'enfonça de l'eau, pour en ressortir, peu après.

Elle avait de petites ailes noires, mises en valeur, et des cornes, sur sa tête. Elle s'adressa à moi de manière vulgaire, me demandant si je n'avais jamais vu quelqu'un tomber dans l'eau, puis en ressortit.

Que ce soit un homme, une femme, ou une autre créature, je pense que ma réaction aurait été la même, dans les conditions mystiques qui m'entouraient. Je n'ai pas bougé, j'ai soutenu mon regard, qui ne signifiait rien ou un semblant d'admiration, jusqu'à son envol.

C'était la première fois que je voyais ce genre de chose, et étrangement, je m'attendais à vivre cette scène. En temps normal, j'aurais considéré cet envol comme un phénomène extraordinaire, mais dans cette réalité, il me semblait peu sur-humain, comme si familier.

En regardant la jeune femme créature s'envoler, j'ai vu qu'elle heurta quelque chose, en traversant le feuillage d'un arbre, sur sa route.

Bizarrement, le décor fantastique ne m'interressait plus, et j'optais pour aller voir ce qui s'était réellement passé. Après une courte durée de marche, je me retrouvais sur le lieu où l'accident s'est passé. Face à moi, se trouvait une jeune fille, complètement dénudée. J'ignore ce qu'elle faisait là, mais c'était comme si je devais, elle aussi, la voir, la rencontrer. Je ne crois pas à la destinée, mais quelque part, je m'y sentais obligé.

Est ce que c'était cette fille qui était tombée de l'arbre ? Est ce qu'elle est blessée ? Que faisait-elle là, dans ces conditions ?

Ce sont des questions que chaque individu capable de réfléchir se serait posé, sur ce moment même, ce ne fut pas mon cas. Je me contentais de regarder ses formes, d'un air perdu, déboussolée.

J'avais envie de jouer de l'un de mes instruments pour signaler ma présence, et pour lui faire honneur... Mais je ne l'ai pas fait.

Je suis resté là, sans bouger, lyre à la main.

Derrière moi, une forêt s'étendait, semblait s'aggrandir. Mon attention s'est, à ce moment là, portée sur un craquement d'un fin bout de bois, à ma droite, sans que je puisse autant dire de quoi il s'agissait, ou de qui. Je vis juste une ombre, plus ou moins détaillée. Je savais qu'il fallait regarder dans cette direction là, et je savais que j'allais voir quelque chose.

C'était une dimension digne du théâtre, et dont je me souviens plutôt exactement de la scène.

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Il faisait nuit. Du moins, j'en avais la nette impression. J'étais allongée sur une branche d'arbre et un épais feuillage m'empêchait de voir quoi que ce soit. Je ne sais pas comment je suis arrivée là... ni comment en redescendre. Je ne voulais pas rester bloquer ici trop longtemps, je décidai donc de jeter un coup d'œil plus bas, pour voir si je n'étais pas trop loin du sol. La stupeur m'envahit lorsque je vis, ou que je ne vis pas justement, à quelle distance était le sol. Sous ma branche s'étendait un abysse noir et colossal. Je mis quelques minutes, ou des heures je ne sais pas, à retrouver mon calme. Prenant mon courage à deux mains, je me mis à gravir l'immense arbre, branche par branche, afin d'atteindre la cime et de savoir où je me trouve. Une fois au sommet, j'aperçu un monde que je ne connaissais pas. Il n'y faisait pas froid. La lumière des étoiles et de deux lunes éclairait cet endroit. Au loin je pouvais distinguer un grand lac sur lequel le ciel se reflétait.

Je restais là, immobile, bouche bée par ce spectacle, jusqu'à ce que quelqu'un chose me tire de ma rêverie. Une ombre noire surgit devant moi. Elle était à la fois féline mais avait des ailes de chauves-souris. Je ne pu réprimer un cri de surprise. La créature me heurta de plein fouet, j'essayais de me raccrocher à quelque chose, une branche peut-être, mais rien. Mon corps commençait à tomber lentement, très lentement, le sol se rapprochait dangereusement. La chute me paraissait interminable... Au bout d'un moment, je me réveillai à nouveau, mais sur le sol.

J'étais étendue sur le sol, une femme me fixait. Je ne pouvais la distinguer clairement mais je pouvais voir et sentir son regard intense posé sur moi. Je n'avais pas la force de me lever. Elle partit, enfin, je ne sentais plus sa présence. J'attendis là, sans bouger, en attendant de recouvrer quelques forces. Je pouvais les sentir revenir petit à petit. Lorsqu'elles furent enfin là, j'aperçu qu'une autre femme me regardait. Ce n'était pas celle de tout à l'heure, je le savais car son regard n'avait pas la même intensité. Je la fixai quelques secondes, elle ne bougeait pas. Sa peau était pale, ses cheveux foncés. Ce n'était pas une femme forte, dans les deux sens du terme. Elle était plutôt mince et svelte. Elle ne bougeait toujours pas d'un cil, je ne pouvais plus attendre.

- Hey ! On est où ici ? ... Hey, m'dame !?

Pas de réponse... Je me levai et me mis à courir afin de retrouver l'autre femme. Je ne pense pas pouvoir tirer quelque chose de celle-ci. Je m'enfonçais entre les arbres. Le sol était humide, les feuilles jonchaient le sol mais aucune ne craquait sous mes pas. Je courais, courais encore, sans jamais m'arrêter. Elle était peut-être loin maintenant... Non, je le sentais. Je redoublais de vigueur afin de la retrouver pour finalement atterrir dans une clairière éclairée par un feu.

Là, je la retrouvais enfin, elle était assise sur le sol, les jambes entre les bras. Cette femme était belle et impressionnante à la fois. De longs cheveux bruns, comme ses yeux, lui tombaient dans le dos. Sa peau était dorée, ses lèvres pulpeuses. Je la regardais depuis l'orée de la forêt, je n'osais pas approcher.

Ce n'est qu'après un certains temps que je remarquai qu'elle n'était pas seule, 2 autres femmes l'accompagnaient. L'une d'entre elle était celle qui me regardait lorsque j'étais couchée par terre. Elle ne parlait pas à ce moment là, mais maintenant, je pouvais discerner une douce et mélodieuse voix sortir de sa gorge. Je ne savais pas ce que ces femmes se disaient, j'étais comme envoutée.

L'autre femme, la troisième, avait de courtes ailes noires dans le dos. Sur son front reposait des cornes. Cette créature est-elle vraiment une femme ? Je n'en sais rien... Je l'observais, j'avais déjà vu cette femme, mais où..? Je m'en souviens maintenant, c'est elle qui a provoqué ma chute.

C'est à cause d'elle que j'ai cru mourir. C'est à cause d'elle que je suis là maintenant. Bizarrement, je ne ressentais aucune haine à son égard. Je n'en ressentais aucune également contre celle qui ne m'avait pas répondu. Mon corps était chaud. J'avais l'impression d'avoir attendu ce moment toute ma vie. Je décidai enfin de quitter ma cachette et de m'avancer vers ces femmes. Les bras le long du corps, je me mis en marche. Une larme coula le long de ma joue, une larme de joie...

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