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Terre des Éléments

Nitescence et Apparences


Ignis
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Froid, chaud..

Picotement dans tout les membres, une désagréable sensation qui grimpe dans ma chair..

Consciente, ou plus..

A plat ventre sur le sable tiède, je reprends mes esprits, j'essaie de redevenir lucide.

Les vagues s'amusent à me chatouiller les mollets, mais ca n'a pas la consistance de l'eau, c'est gluant, comme de la vase et si c'étais ...

Non, impossible ...

Pourtant, j'ai été projetée par la mer, j'ai du me faire recracher par les entrailles de l'océan.

Mais ou suis-je donc ?

Je suis arrivée ici je ne sais guère de quel façon, de plus, l'endroit m'est inconnu ...

La bouche pâteuse, un goût salin écoeurant prend plaisir à s'enraciner sur la surface de ma langue, et sur le palais.

La nausée me monte, des douleurs dans les poumons insoutenables s'efforcent de me faire souffrir.

J'ai mal, si mal ...

Je passe ma main le long de mon cou, une grimace de douleur sur le visage.

J'essaie de rester éveillé, je n'ai qu'une envie en cet instant, c'est de replonger au milieu de l'océan, pour qu'il m'avale et me prenne en son sein, ainsi je serais peut-être libérée..

Mes yeux recherchent un appui, un endroit ou je peux me raccrocher, j'essaie de distinguer, malgré la vue troublée si je n'aperçois pas quelque chose..

Une besace, la mienne qui j'en suis sûre m'accompagnait avant que tout devienne noir...

Rien ...

Tout mon corps semble endolori, mais avec ferveur, je fais des mouvements précis pour relever mes jambes, pour que je puisse juste m'asseoir et trouver un lieu qui pourra me servir d'abri...

Y a-t-il des peuples qui vivent en ces lieux ?

Des Créatures qui recherchent des proies et s'amuse à les chasser?

J'ai besoin de trouver refuge je sens l'odeur du sang qui émane du sol.

Je ne dois en aucun cas rester à découvert, bien trop dangereux.

Des vibrations dans le sol..

Encore étourdie par mon éveil, j'ai peine à savoir si ce n'est pas mon imagination qui me joue des tours.

Cependant, j'ai l'impression que l'on me pousse à rechercher une faille dans la roche qui à demi- retournée me fait face.

Interloquée par cette sensation, je fais volte-face, puis essaie de percer l'étrange obscurité qui s'est mis à tomber..

Une étrange lueur verdâtre semble dessiner une entrée dans le rocher, un trou, d'où sortirais cette effluve phosphorescente ..

C'est ici que je vais me diriger, là, je vais trouver refuge ou bourbier ...

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Encore un petite effort pour me mettre sur les jambes, surtout, ne pas vaciller.

Je suis debout, mes jambes tremblent encore un peu.

Mais je vais y arriver, je me dirige, le pas chancelant vers cet abri de fortune ...

A mesure que j'avance vers ce qui m'attire, un léger brouillard tombe, et l'atmosphère se fait presque suffocante, tout concorde, et si la légende existait vraiment ?

Si tel est le cas, je ne devrais en aucun cas, passer la roche, au fond de moi, je sais que c'est risqué.

Mais je n'arrive pas à contrôler mon avancée, je suis attirée, l'attraction est si forte, que je ne recherche pas à me détourner.

Je l'entends, il m'appelle ...

Dans l'aphasie et la moiteur de la terre, dans l'obscurité de la roche, il veille ...

S'il est né, ce devait être sous les blafards éclats d'étoiles étrangères au monde, quand celui-ci n'était encore que fluide et flottant.

Un gaz et une vapeur éphémère.

Selon les dires, aujourd'hui, ce qui s'agite au-dessus de lui, récifs, végétation, pluie, vent ne sont que rêves transitoires.

Ce serait aussi tout cela qui l'anime ...

Alors, si je dois le trouver, je le trouverai.

Malgré l'incertitude, et l'angoisse qui se mélange en moi, je continue d'avancer, je suis si proche.

Je n'ai cas franchir cette limite et tout sera différent.

Je suis si seule que l'hésitation ne me gagne même pas, et d'un pas redevenant rassuré, je m'engouffre à l'intérieur de l'embouchure.

Il n'y a aucune lumière, mais je décèle plusieurs galeries sinueuse, qui s'enfile encore bien plus profond que ce que je peux distinguer.

Et je marche toujours, et suivant l'ombre verdâtre je prends la première galerie qui me fait face.

Un bref moment d'appréhension ?

Probable, de toute façon, je n'ai plus rien à perdre.

La lueur de chandelles, qui éclaire à même le sol, me fait entrevoir, une silhouette floue.

Il me parle, dans ma tête je l'entends, il attends, il attends de moi que je fasse ce qu'il désire.

Il a besoin de mon sang, il exige mon souffle.

Sans sourciller je m'avance encore, toujours, de plus en plus attirer par cette créature.

Rien ni personne ne pourra faire quoi que ce soi pour toi, dans mon esprit il s'insinue.

Il recouvre toutes mes émotions, il reprend cette étrange lueur qui avait élu domicile dans un coin caché de ma tête.

Et j'aime ce qu'il m'inculque.

Un inhabituel sourire se pose au coin de mes lèvres, il me tends le bras, ma main tendus, je vais à lui.

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« Approche, âme de troubles, les voies que je vais t'arborer, te feront offrande de présages, sordides inspirations, et ce toujours guidé par la lumière que tu ne saura toucher.

Cela ne sera pas sans maux, elle est liée à toi, tu apprendras à connaître son subconscient, tu ne la croisera jamais, hormis dans tes rêves les plus infâmes. Elle viendra te parler, et t'enseignera son savoir, ainsi tu devra vivre jusqu'à ce qu'elle s'éteigne. »

Je ne contrôle plus, rien la parole s'en devient éphémère, sa locution me trotte sans cesse dans la raison, et je n'ai point à créer syllabes, il comprend tout.

De ses mains, il fait jaillir une boule aussi obscure qu'une nuit sans lune.

Un brouillard épais s'évapore de son sort, et d'un seul coup, une souffrance, une douleur qui me nargue se ballade dans la totalité de mon corps.

Une pression indéfinissable dans les membres, et je m'écroule sous le poids de mes jambes.

Je suis plus capable d'user de mouvements, et son visage sous l'effet de cette torture prend une forme, la forme qui quand on la vue une fois, elle peut vous rendre fou.

Vous faire perdre toute raison.

Il sort une dague de son fourreau, il regarde ce qui bout dans son récipient, ensuite me pénètre de son regard qui vire au rouge.

La Vision qu'il répercute me ronge d'effroi, et pourtant, je me sens prête à en point riposter.

Je le regarde s'avancer encore, plus, toujours, sa dague en main, il n'est plus qu'à quelques millimètres de mon cou, il va m'entailler, et curieusement, un frisson de satisfaction remonte le long de mon échine dorsale.

Il passe la lame de sa rapière sans l'appuyer, sur ma nuque, il ne fait que m'effleurer avec celle-ci, puis brusquement, il m'incise la chair en divers endroit, je ne sais pas, je ne sais plus si je souffre, un filet de sang s'écoule lentement en travers de mon cou, les gouttelettes vermillon, tracent un chemin bien distinct avant de tomber au compte goutte sur le sol rocailleux...

Je ne crois pas que j'endure vraiment, j'accepte et j'aime ce sentiment.

Toujours inerte mais consciente, je regarde ce qu'il fait ensuite, un sombre sortilège, il mélange ce qu'il a recueilli de ma peau, ajoute d'autre ingrédient, une odeur nauséabonde s'échappe de la fumée qui se dégage de son récipient.

Dans l'attente d'une autre torture, j'entends, les vagues qui frappent la roche, c'est comme si elles criaient au désaccord, je sens aussi, le sel de l'océan qui s'infiltre dans la caverne, des bruits sourd qui font écho, c'est le vent arrogant, et pas assez indifférent au sort qui s'acharne.

La torpeur est là, néanmoins le thaumaturge me sort de cette stupeur en récitant une incantation.

« Sœurs de sang mêlé par l'appréhension et l'union.

Soeur de lueur et de justesse.

Matérialise toi devant elle pour qu'elle reconnaisse ton aura bénéfique. »

Un éclair, le temps qui se déchaîne au dehors, l'orage gronde et la foudre frappe les parois du récif.

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La pluie mélangée à la force du vent, ça résonne, j'essaie de détourner la tête en direction de la complainte du temps, comme si je recherchais une âme égarée quêtant refuge au même endroit.

Il me saisi sans attendre les pommettes avec ses mains bourrue et d'un claquement de doigt,

Il fait apparaître un miroir devant moi.

Les yeux écarquillé, je ne peu sortir aucun cri, il reste enfouis dans ma gorge, je la voit, et ce n'est point mon reflet qui me fait face, c'est un visage qui ressemble au mien, ce n'est pas moi.

Elle est dotée d'une longue chevelure rousse, mais dans ces yeux, il y a la transparence de la pureté.

Je la vois plaquer sa main sur ce reflet, et je ne peu pas la toucher.

Le sorcier me libère du sort d'immobilité, mes doigts sont engourdis, je me redresse péniblement, et tente tout de même de poser ma main sur la sienne...

Je ne ressens que le contact glacé du miroir.

Elle parle à présent, elle me susurre juste son nom avant que l'image ne disparaisse...

De rage, j'essaie de m'emparer de cet objet de malheur, mais le sorcier ce fait bien plus rapide, il fait périr la glace dans l'humidité du lieu.

« Ne sois pas pressé, tu la reverra bien assez vite, use de son savoir, use de tes pouvoirs pour faire régner tes croyances. »

Affaiblie par ce que je viens de vivre, j'acquiesce d'un mouvement de la tête.

Je n'ai pas la force ni l'envie de lui faire cracher son venin.

Le moment viendra ou je serai prête à l'affronter.

Ce jour là, tout changera.

« Avant que je ne te renvoie d'ou tu viens, tu dois encore passer une épreuve, si tu venais à échouer, je serai dans l'obligation de te tuer. »

A cette phrase, l'intonation de l'enchanteur ce fait presque euphorique, Il aime mutiler, tuer ...

Peut-être ce que je serais obligée de subir avec cette envie qui dérange.

« Alors, ne me déçois pas, Jeune Ignis, ta route sera longue, prépare toi à affronter les assauts, les limbes, et la torture. Plus rien tu ne craindras. »

Avant que je n'ai le temps d'ouvrir la bouche, il pose sa main sur mon front, puis me plaque au sol avec sauvagerie.

Le poids de son corps sur le mien, m'empêche de respirer ...

Un souffle, ma bouche entrouverte laissant s'échapper une expiration pénible, la dernière ?..

« Chuuuut, Ignis, regarde à présent. »

Mes yeux fixés aux voussures de la grotte, je sens mes paupières s'alourdir.

Et lentement, elles se ferment.

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Suis-je endormie ?

Suis-je morte ?

Alors pourquoi, je marche sur cette colline ?

L'herbe sous mes pied me parait si réel ...

Je me déplace, le pas léger, et un frisson me picote au contact de l'herbe humide.

En contrebas, j'aperçois une scène de vie, exempt de banalité, c'est ainsi que je le conçois.

Je vois une femme aux loin, et deux petites filles qui s'ébattent dans la verte prairie.

Les fleurs se repartissent à des kilomètres, cela donne un cadre aux multiples couleurs.

La nuit tombe ensuite, comme un rideaux sur le prologue d'une scène de théâtre.

La chaumière qui semble si paisible...

Soudain Le feu déchire le paysage, il commence à cracher sa fureur sur le toit, de la petite maisonnette.

L'une des petites fille arrive à sortir du brasier, l'autre je ne la vois plus, mais elle est vivante.

Mon regard est appâté vers la forêt avec ces arbres si grands, qu'ils dominent le paysage, me paraissant bien plus gigantesque qu'ils se font.

Ma tête se tourne encore d'un quart, des bruits de sabots semble provenir bien au-delà de cette frontière de feuilles.

Un galop, puissant, je vois déboucher un cavalier vêtu de noir et d'argent, sa monture si fière aborde un écusson ou sont gravé deux serpents qui entourent un grimoire, je regarde sa progression, il fonce tout droit vers le feu qui fait rage.

A l'approche du chevalier, le feu semble lui faire une lente révérence puis s'écarte pour le laisser s'infiltrer à l'intérieur de l'incendie.

Je ne peux plus me détacher de cette scène, fier chevalier de l'ombre, que fais-tu donc à cette enfant ?

Comme s'il m'avait entendu, je le vois ressortir, avec la fillette, aussi loin que je me trouve, je sais qu'il me regarde, et le feu reprend de plus belle à sa sortie.

Quand au cavalier, il s'enfonce à présent dans les profondeurs du bois avoisinant, et il disparaît.

Vient ensuite une pluie diluvienne qui s'abat sur l'habitacle.

De sa force, elle arrive à éteindre les flammes qui dansaient joyeusement au centre, et se mélangent aux pleurs et aux cris des deux êtres déchirés.

Déchiré par la perte de sa fille, de sa sœur.

Un tourbillon de férocité envahi mon esprit, mes poings se serrent tellement fort, que le sang s'échappe de mes paumes, pourquoi ne les a-t-il pas tuer, pour leur épargner la souffrance.

Si sombre que je suis, cette pensée n'a aucune liaison avec ce que je veux.

Ensuite le discernement à l'approche des Eléments.

Ca a été le début ...

Le feu et l'eau, jouent ensemble d'un commun accord, le vent n'avait fait qu'attiser les flammes, et la Terre avait observé et s'était octroyé le droit d'étouffer le brasier valsant au sol.

Comme si tous ensemble ils avaient agi à la lueur des Etoiles, comme s'ils avaient écouté l'ondoiement de la voûte Céleste.

NOIR !

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Mes paupières dévoilent mes yeux, encore à moitié dans le vague.

Je suis couchée dans un lit d'auberge, des gouttes de sueurs se frayent un chemin sur ma tempe, évitant soigneusement les quelques mèches qui dissimulent le sang coagulé autours de diverses petites blessures qui ornent mon front.

Tout ça n'était alors qu'illusion ?

Je me lève, puis me dirige dans la salle d'eau, un miroir sur pied trône en son centre.

Je vois déjà mon reflet, des marques se chevauchent sur ma gorge.

Une douleur bien plus vive me pousse à faire glisser le haut de ma tunique sur mes épaules.

Dévoilant ainsi, une marque bien plus profonde sur le haut de ma poitrine.

Une expression d'étonnement se peint sur mon visage ...

Alors, rien n'était Leurres.

Tout était juste ...

J'avance tout droit vers la lucarne, je tire brusquement le petit rideau, et je regarde le ciel, il fait nuit, Le Bruit de la Mer résonne dans les remparts.

Je m'accoude sur le bord de fenêtre, et je reste la sans bouger à observer les Etoiles.

Elles sont teintées d'étranges couleurs.

L'air frais qui me parvient de l'extérieur, réveille une étrange sensation.

Les yeux d'un fier guerrier semble m'observer depuis les profondeurs céleste.

Je sais alors que de lui, j'en apprendrai d'avantages, je sais que lui saura guider sans s'abaisser.

Tout ceci, n'est que le début, elle et moi, sommes deux corps séparé, mais nos pensées s'échangent et s'unissent.

Une fusion entre deux esprits, et une alliance de clair et de foncé.

Un enchevêtrement de véhémence aussi intense qu'une résurrection.

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